Question: La gestion de l'entourage...
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Question: La gestion de l'entourage...
Bonsoir à tous!
Et oui, me revoici avec ENCORE une question, qui me taraude ... Jamais dans ma vie je n'ai été confrontée à quelqu'un atteint d'un trouble psychiatrique quel qu'il soit. Je n'ai donc aucune idée de la façon dont les gens qui se croient sains d'esprit considèrent les personnes perturbées par une maladie ou un syndrome peu connu du grand public.
Mon problème est que, si pour encore 2 semaines je suis cloîtrée dans ma chambre pour travailler mes examens de fin d'année, ce ne sera bientôt plus le cas, et je vais me retrouver confrontée à une vie sociale classique, donc confrontée aux problèmes que la gestion de la bipolarité peut engendrer.
Ainsi, je me demande de quelle façon est-ce que vous gérez votre entourage. Jusqu'à quel point peut-on parler/expliquer le syndrome maniaco-dépressif? Faut-il mentir pour justifier nos attitudes défensives vis-à-vis des tentations qui se présentent à nous et qui pourraient nous mettre des bâtons dans les roues?
Pour ma part, je suis plutôt, a priori, partisane du "parler sans complexe", ne serait-ce que dans la démarche qui consiste à apprendre à intégrer ce fichu syndrome à ma personnalité et à l'apprivoiser, mais je n'ai pas encore eu l'occasion de m'y confronter. Je pense par exemple à une situation de retrouvailles d'un vieil ami, et à la question qu'il poserait: "alors, dans ta vie, quoi de neuf?". Que répondre....?
C'est fou... C'est la société qui construit les bipolaires, et au lieu de s'en repentir, elle nous demande encore de faire l'effort de la prendre en considération...
A bientôt, pour de nouvelles questions/réponses!
Gervaise
Et oui, me revoici avec ENCORE une question, qui me taraude ... Jamais dans ma vie je n'ai été confrontée à quelqu'un atteint d'un trouble psychiatrique quel qu'il soit. Je n'ai donc aucune idée de la façon dont les gens qui se croient sains d'esprit considèrent les personnes perturbées par une maladie ou un syndrome peu connu du grand public.
Mon problème est que, si pour encore 2 semaines je suis cloîtrée dans ma chambre pour travailler mes examens de fin d'année, ce ne sera bientôt plus le cas, et je vais me retrouver confrontée à une vie sociale classique, donc confrontée aux problèmes que la gestion de la bipolarité peut engendrer.
Ainsi, je me demande de quelle façon est-ce que vous gérez votre entourage. Jusqu'à quel point peut-on parler/expliquer le syndrome maniaco-dépressif? Faut-il mentir pour justifier nos attitudes défensives vis-à-vis des tentations qui se présentent à nous et qui pourraient nous mettre des bâtons dans les roues?
Pour ma part, je suis plutôt, a priori, partisane du "parler sans complexe", ne serait-ce que dans la démarche qui consiste à apprendre à intégrer ce fichu syndrome à ma personnalité et à l'apprivoiser, mais je n'ai pas encore eu l'occasion de m'y confronter. Je pense par exemple à une situation de retrouvailles d'un vieil ami, et à la question qu'il poserait: "alors, dans ta vie, quoi de neuf?". Que répondre....?
C'est fou... C'est la société qui construit les bipolaires, et au lieu de s'en repentir, elle nous demande encore de faire l'effort de la prendre en considération...
A bientôt, pour de nouvelles questions/réponses!
Gervaise
Mary- Nombre de messages : 93
Date d'inscription : 20/05/2008
Re: Question: La gestion de l'entourage...
Bonsoir gervaise,
Je ne vais pas te donner de conseil sur ta façon d'aborder la maladie et d'en parler ou non. C'est une attitude assez personnelle. Ta propre perception de la maladie psychique et tes facilités de communication feront en sorte que tu en parles ou pas.
Pour ma part, j'ai commencé par ne rien dire pendant 10 ans, en dehors du médecin et de ma famille proche.
Depuis que je fréquente les forums, j'ai dédramatisé, relativisé, j'en ai parlé a 4 personnes (en 13 ans), dans l'entourage amical uniquement.
Pour ce qui est du travail, seule la médecine du travail le sait. C'est le secret total. Je suis méfiant car les collègues sympathiques un jour peuvent devenir jaloux ou rivaux après.
Cependant, ils savent que j'ai fait une dépression, une réadaptation de poste et me voient aller sur le forum le midi et tenter vainement peut être de cacher ce foutu bandeau en haut de la page ou figurent les mots :
Si jamais on me pose la question, j'ai la réponse , en paraphrasant un dicton anglais :
Je ne vais pas te donner de conseil sur ta façon d'aborder la maladie et d'en parler ou non. C'est une attitude assez personnelle. Ta propre perception de la maladie psychique et tes facilités de communication feront en sorte que tu en parles ou pas.
Pour ma part, j'ai commencé par ne rien dire pendant 10 ans, en dehors du médecin et de ma famille proche.
Depuis que je fréquente les forums, j'ai dédramatisé, relativisé, j'en ai parlé a 4 personnes (en 13 ans), dans l'entourage amical uniquement.
Pour ce qui est du travail, seule la médecine du travail le sait. C'est le secret total. Je suis méfiant car les collègues sympathiques un jour peuvent devenir jaloux ou rivaux après.
Cependant, ils savent que j'ai fait une dépression, une réadaptation de poste et me voient aller sur le forum le midi et tenter vainement peut être de cacher ce foutu bandeau en haut de la page ou figurent les mots :
troubles bipolaires maniaco depression!!!
Si jamais on me pose la question, j'ai la réponse , en paraphrasant un dicton anglais :
si tu ne veux pas que l'on te mente,ne pose pas de questions
[Re: Question: La gestion de l'entourage...
Je ne parle pas de la maladie, seule ma meilleure amie (les jours gris, je ne voulais pas qu'elle pense que je lui faisais la tête ou quoi...) et les toubibs le savent.
Dans la vie, il existe 2 grands tabous,la folie et la mort.
Les gens qui me cotoient se posent et me posent aussitôt la question ("et pourquoi avez-vous quitté l'hopital pour élever des chiens ?) C'est une bonne question, j'étais infirmière, j'avais un salaire honorable, un bon statut, des repos, des congés...maintenant, je travaille tous les jours et les nuits quelquefois pour pas un rond. Mais quand je vais pas trop bien, je peux annuler mes RV de la semaine, je n'ai plus de hiérarchie...Quand je ne peux pas annuler, je dis qu'en ce moment je dors mal, ou que je suis crevée par les expos...que sais-je.
Je réponds à ces gens que, après la mort de ma fille, j'ai perdu la foi en la médecine, ce qui n'est pas faux d'ailleurs.
A ton vieil ami ben, tu réponds ça va, oui , ou pas. Tu n'est obligée de lui dire que tu as une maladie mentale chronique...
Ce n'est pas très diffile à gérer.
Faut-il mentir pour justifier nos attitudes défensives vis-à-vis des tentations qui se présentent à nous et qui pourraient nous mettre des bâtons dans les roues?
Je ne comprends pas ta question, tu peux préciser ?
Bonne journée !
Je retiens ta réponse, Etienne, je m'en servirai !
Dans la vie, il existe 2 grands tabous,la folie et la mort.
Les gens qui me cotoient se posent et me posent aussitôt la question ("et pourquoi avez-vous quitté l'hopital pour élever des chiens ?) C'est une bonne question, j'étais infirmière, j'avais un salaire honorable, un bon statut, des repos, des congés...maintenant, je travaille tous les jours et les nuits quelquefois pour pas un rond. Mais quand je vais pas trop bien, je peux annuler mes RV de la semaine, je n'ai plus de hiérarchie...Quand je ne peux pas annuler, je dis qu'en ce moment je dors mal, ou que je suis crevée par les expos...que sais-je.
Je réponds à ces gens que, après la mort de ma fille, j'ai perdu la foi en la médecine, ce qui n'est pas faux d'ailleurs.
A ton vieil ami ben, tu réponds ça va, oui , ou pas. Tu n'est obligée de lui dire que tu as une maladie mentale chronique...
Ce n'est pas très diffile à gérer.
Faut-il mentir pour justifier nos attitudes défensives vis-à-vis des tentations qui se présentent à nous et qui pourraient nous mettre des bâtons dans les roues?
Je ne comprends pas ta question, tu peux préciser ?
Bonne journée !
Je retiens ta réponse, Etienne, je m'en servirai !
Invité- Invité
Re: Question: La gestion de l'entourage...
Faut-il mentir pour justifier nos attitudes défensives vis-à-vis des tentations qui se présentent à nous et qui pourraient nous mettre des bâtons dans les roues?
Pardon pour mon manque de clarté. Les tentations que j'évoquais sont du type boire un verre de plus, faire quelque chose d'un peu fou "cap' ou pas cap'?", sortir un peu tard, accepter un "one-night stand", etc... Enfin, en ce qui me concerne, tous ces écarts au droit chemin que je faisais avant et que je dois éviter maintenant (ce qui en étonnera plus d'un dans mon entourage...). J'espère que je suis plus compréhensible...
Mais, pardon d'insister, est-ce que ne pas parler de cette "maladie" (pour moi, ce n'en est pas une, mais je comprends qu'elle le soit pour d'autres) n'est pas une façon de la stigmatiser? Peut-être est-ce parce que je n'ai pas encore vécu normalement depuis mon diagnostique, mais j'ai le sentiment que la cacher aux autres c'est:
-soit la cacher à soi-même
-soit se la garder pour soi tout seul et se complaire dedans...
Enfin, pour l'instant, je suivrai vos conseils puisque vous avez plus d'expérience que moi en la matière.
A bientôt,
Gervaise
Mary- Nombre de messages : 93
Date d'inscription : 20/05/2008
Re: Question: La gestion de l'entourage...
Non, ce n'est pas se la cacher à soi-même, mais si on peut l'oublier un peu (et il faut), c'est aussi bien.
Non, il ne faut pas s'y complaire, il faut vivre comme si elle n'existait pas.
Bien sûr, il y a les médocs, mais ce n'est pas une grande contrainte.
On dit de moi que je ne suis pas "une fille facile", ça, c'était bien avant que je ne sois diagnostiquée, personne n'a jamais pensé ou du moins ne m'a dit que j'étais "folle".
Pardon pour mon manque de clarté. Les tentations que j'évoquais sont du type boire un verre de plus, faire quelque chose d'un peu fou "cap' ou pas cap'?", sortir un peu tard, accepter un "one-night stand", etc... Enfin, en ce qui me concerne, tous ces écarts au droit chemin que je faisais avant et que je dois éviter maintenant (ce qui en étonnera plus d'un dans mon entourage...). J'espère que je suis plus compréhensible...
Je suis diagnostiquée depuis 15 ans, et je t'assure que je fais ce que tu décris...hum...souvent.
Quand je bois, c'est une bouteille (de vin), je fonctionne selon la loi du tout ou rien.
Quand je fais ça, je ne réponds pas au téléphone et je garde ma porte close, je ne prévois rien à faire le lendemain. Mais ça, c'est pour tout le monde, enfin je crois. Et je sais que le lendemain, je vais me réveiller avec des angoisses. Je sais que si je bois plus, c'est ma vie que je mets en danger.
Je fais de l'expo canine, la dernière fois, j'ai fait (avec une copine) 2600kms / 3 jours. Je prévois du repos après.
Mes femelles font quelquefois des mises-bas, compte 1 ou 2 nuits blanches. Je dors quand je peux, j'y arrive.
Ce qui est primordial, c'est que TU arrives à comprendre comment tu fonctionnes avec la maladie, et faire avec.
Si tu comprends bien une hypomanie, ben, tu peux écrire, chanter, danser, tu vas soûler tes copines au téléphone...mais fais attention en conduisant de ne pas rouler trop vite, et de ne pas faire chauffer ta carte bleue, parce là, tu te mets en danger.
Quand tu sens, je n'emploie pas le mot dépression volontairement, que tu as le blues sans raison, ménages-toi, manges des choses que tu aimes, même si tu n'en as pas envie, prends une douche bien chaude, sors "prendre l'air"...etc...fais-toi plaisir et appelles ta meilleure amie à qui tu auras dit que tu es atteinte d'une sal.p..ie qui s'appelle comme ça, mais que Dieu merci, ça n'est pas contagieux !
Je ne sais pas si je réponds un peu à ton questionnement.
Non, il ne faut pas s'y complaire, il faut vivre comme si elle n'existait pas.
Bien sûr, il y a les médocs, mais ce n'est pas une grande contrainte.
On dit de moi que je ne suis pas "une fille facile", ça, c'était bien avant que je ne sois diagnostiquée, personne n'a jamais pensé ou du moins ne m'a dit que j'étais "folle".
Pardon pour mon manque de clarté. Les tentations que j'évoquais sont du type boire un verre de plus, faire quelque chose d'un peu fou "cap' ou pas cap'?", sortir un peu tard, accepter un "one-night stand", etc... Enfin, en ce qui me concerne, tous ces écarts au droit chemin que je faisais avant et que je dois éviter maintenant (ce qui en étonnera plus d'un dans mon entourage...). J'espère que je suis plus compréhensible...
Je suis diagnostiquée depuis 15 ans, et je t'assure que je fais ce que tu décris...hum...souvent.
Quand je bois, c'est une bouteille (de vin), je fonctionne selon la loi du tout ou rien.
Quand je fais ça, je ne réponds pas au téléphone et je garde ma porte close, je ne prévois rien à faire le lendemain. Mais ça, c'est pour tout le monde, enfin je crois. Et je sais que le lendemain, je vais me réveiller avec des angoisses. Je sais que si je bois plus, c'est ma vie que je mets en danger.
Je fais de l'expo canine, la dernière fois, j'ai fait (avec une copine) 2600kms / 3 jours. Je prévois du repos après.
Mes femelles font quelquefois des mises-bas, compte 1 ou 2 nuits blanches. Je dors quand je peux, j'y arrive.
Ce qui est primordial, c'est que TU arrives à comprendre comment tu fonctionnes avec la maladie, et faire avec.
Si tu comprends bien une hypomanie, ben, tu peux écrire, chanter, danser, tu vas soûler tes copines au téléphone...mais fais attention en conduisant de ne pas rouler trop vite, et de ne pas faire chauffer ta carte bleue, parce là, tu te mets en danger.
Quand tu sens, je n'emploie pas le mot dépression volontairement, que tu as le blues sans raison, ménages-toi, manges des choses que tu aimes, même si tu n'en as pas envie, prends une douche bien chaude, sors "prendre l'air"...etc...fais-toi plaisir et appelles ta meilleure amie à qui tu auras dit que tu es atteinte d'une sal.p..ie qui s'appelle comme ça, mais que Dieu merci, ça n'est pas contagieux !
Je ne sais pas si je réponds un peu à ton questionnement.
Invité- Invité
Re: Question: La gestion de l'entourage...
gervaise a écrit:Bonsoir à tous!
Et oui, me revoici avec ENCORE une question, qui me taraude ... Jamais dans ma vie je n'ai été confrontée à quelqu'un atteint d'un trouble psychiatrique quel qu'il soit. Je n'ai donc aucune idée de la façon dont les gens qui se croient sains d'esprit considèrent les personnes perturbées par une maladie ou un syndrome peu connu du grand public.
Oh que si, tu as du en rencontrer des tas, crois-moi, nous sommes déjà 5 millions de maniacos diagnostiqués. Alors + les non-diagnotiqués + les autres pathologies.
Invité- Invité
Silence ?…
Bonjour, gervaise.
Pour ma part, je crois que c'est la peur qui gouverne le monde. Je crois donc également qu'il est inutile de faire peur à des personnes obscurantistes. Avant de parler de ton trouble, je pense qu'il faut que tu le domptes, que tu l'apprivoises, pour montrer que toi déjà, tu n'en as plus peur, que tu disposes des éléments pour le maîtriser.
Ensuite, la question de l'hygiène de vie… Elle n'interdit pas des écarts de temps en temps, mais en connaissance de cause, avec les lendemains qui déchantent. Il faut le savoir, et nicole te l'a fort bien rappelé.
Tiens, en passant, un 'tit… (clique ici) Jean-Jacques Goldman — Peur de rien blues.
Bon après-midi. Bises . Jacques
Pour ma part, je crois que c'est la peur qui gouverne le monde. Je crois donc également qu'il est inutile de faire peur à des personnes obscurantistes. Avant de parler de ton trouble, je pense qu'il faut que tu le domptes, que tu l'apprivoises, pour montrer que toi déjà, tu n'en as plus peur, que tu disposes des éléments pour le maîtriser.
Ensuite, la question de l'hygiène de vie… Elle n'interdit pas des écarts de temps en temps, mais en connaissance de cause, avec les lendemains qui déchantent. Il faut le savoir, et nicole te l'a fort bien rappelé.
Tiens, en passant, un 'tit… (clique ici) Jean-Jacques Goldman — Peur de rien blues.
Bon après-midi. Bises . Jacques
Re: Question: La gestion de l'entourage...
Je rejoins nicole sur ses propos.
J'ajouterais qu'il faut en parler à ne serait-ce qu'une personne car c'est important de se confier à autrui. Pour ma part, j'ai tenté d'expliquer ce que je ressentais à plusieurs personnes. Là j'ai été heurté à de l'incompréhension. On m'a même souvent dit que j'étais un malade imaginaire. Bref, je n'ai pas eu l'écoute que j'attendais et peu à peu je me suis coupé de mes connaissances. Le plus douloureux c'est que j'appréciais énormément certaines personnes qui m'ont finalement laissé tomber. Se confier sur sa maladie ça peut être à double tranchant.
J'ajouterais qu'il faut en parler à ne serait-ce qu'une personne car c'est important de se confier à autrui. Pour ma part, j'ai tenté d'expliquer ce que je ressentais à plusieurs personnes. Là j'ai été heurté à de l'incompréhension. On m'a même souvent dit que j'étais un malade imaginaire. Bref, je n'ai pas eu l'écoute que j'attendais et peu à peu je me suis coupé de mes connaissances. Le plus douloureux c'est que j'appréciais énormément certaines personnes qui m'ont finalement laissé tomber. Se confier sur sa maladie ça peut être à double tranchant.
Mika- Nombre de messages : 57
Age : 47
Emploi / Statut : Informaticien
Date d'inscription : 28/04/2008
Re: Question: La gestion de l'entourage...
Oui, il faut une personne en qui tu as toute confiance à qui en parler. Et aussi...quelqun qui comprenne quand tu vas mal.
Je vis seule avec 10 chiens et quelques chiots quelquefois.
Il m'est arrivé d'appeller ma copine "confiance", en période noire (une fois, j'ai eu une seule dépression en 15 ans -trop de boulot et de stress), pour lui demander de me donner un coup de main. Elle sais ce qui se passe (je lui ai bien expliqué), ne pose pas de questions, elle arrive. Une fois, je devais livrer un chiot à 250 kms de chez moi, je me sentais incapable de faire la route en sécurité. Elle a conduit, j'ai livré mon chiot, on s'est fait un petit restau, et envolés les nuages.
Elle m'épate par sa stabilité, comme un rocher, toujours en forme, comme hier, comme demain, quelle chance!
Allez, je vais bosser, j'ai traîné ce matin.
Je vis seule avec 10 chiens et quelques chiots quelquefois.
Il m'est arrivé d'appeller ma copine "confiance", en période noire (une fois, j'ai eu une seule dépression en 15 ans -trop de boulot et de stress), pour lui demander de me donner un coup de main. Elle sais ce qui se passe (je lui ai bien expliqué), ne pose pas de questions, elle arrive. Une fois, je devais livrer un chiot à 250 kms de chez moi, je me sentais incapable de faire la route en sécurité. Elle a conduit, j'ai livré mon chiot, on s'est fait un petit restau, et envolés les nuages.
Elle m'épate par sa stabilité, comme un rocher, toujours en forme, comme hier, comme demain, quelle chance!
Allez, je vais bosser, j'ai traîné ce matin.
Invité- Invité
En parler ou pas
En parler ou ne pas en parler, telle est la question.
Moi, vous voyez, j'étais à l'hôpital quand ma copine est venue me rendre visite et m'a annoncé qu'elle en avait discuté avec mes meilleurs amis... je voulais tout simplement mourir. Le ciel venait de s'effondrer sur ma tête. Je ne pouvais y croire. Je n'avais même pas eu le temps "d'apprivoiser" la maladie, que déjà le quartier le savait. J'ai piqué une de ses colères (que seuls les bipo peuvent faire).
Mon meilleur pote est venu me voir à l'hôpital par la suite (j'avais tellement honte). Je ne sais trop ce qu'il pense de moi maintenant. Il semble être compréhensif, mais je n'aime pas ça. Mon fils le sais aussi (en partie). Je vais probablement aborder le sujet avec lui (il a 12 ans). Il doit savoir...pour mieux vivre avec moi.
Pour ce qui est de autres (au boulot par exemple), je ne vois aucunement le besoin de le dire. Il y a toujours des gens sans humanité et sans coeur pour venir au mauvais moment nous briser notre petit bonheur. Les maladies mentales ne sont pas les bienvenues dans notre société. J'étais un des premiers et lever le nez sur les gens qui avaient certains problèmes comme la schizo ou des retards marqués. Je vois ça d'une autre manière maintenant...
Je peux simplement vous dire que j'ai honte, très honte. Honte d'avoir cette maudite maladie et surtout de la faire vivre à ceux que j'aime.
Carl-Stéphane...bonne nuit à vous tous et toutes XXXXXXXXXX
Moi, vous voyez, j'étais à l'hôpital quand ma copine est venue me rendre visite et m'a annoncé qu'elle en avait discuté avec mes meilleurs amis... je voulais tout simplement mourir. Le ciel venait de s'effondrer sur ma tête. Je ne pouvais y croire. Je n'avais même pas eu le temps "d'apprivoiser" la maladie, que déjà le quartier le savait. J'ai piqué une de ses colères (que seuls les bipo peuvent faire).
Mon meilleur pote est venu me voir à l'hôpital par la suite (j'avais tellement honte). Je ne sais trop ce qu'il pense de moi maintenant. Il semble être compréhensif, mais je n'aime pas ça. Mon fils le sais aussi (en partie). Je vais probablement aborder le sujet avec lui (il a 12 ans). Il doit savoir...pour mieux vivre avec moi.
Pour ce qui est de autres (au boulot par exemple), je ne vois aucunement le besoin de le dire. Il y a toujours des gens sans humanité et sans coeur pour venir au mauvais moment nous briser notre petit bonheur. Les maladies mentales ne sont pas les bienvenues dans notre société. J'étais un des premiers et lever le nez sur les gens qui avaient certains problèmes comme la schizo ou des retards marqués. Je vois ça d'une autre manière maintenant...
Je peux simplement vous dire que j'ai honte, très honte. Honte d'avoir cette maudite maladie et surtout de la faire vivre à ceux que j'aime.
Carl-Stéphane...bonne nuit à vous tous et toutes XXXXXXXXXX
Carl-Stéphane- Nombre de messages : 5
Age : 54
Type troubles : TB I
Emploi / Statut : Professeur d'Architeture
Date d'inscription : 21/06/2008
Re: Question: La gestion de l'entourage...
N'aie pas honte carl, non
pourquoi porterai t'ils un regards différends
c'est toi qui le pense rien n'est moins sur pense positivement tu n'a rien de honteux ah mais!!!!
ne t'imagine pas des idées galopantes pour te faire chuter
alors celui qui à la jambe pleine de pu dû aux diabète lui qui à trop manger diabète gras,
c'est de sa faute lui toi non .
allez je t'envoie des ondes bénéfiques pour te remonter le moral Carl-Stéphane
pourquoi porterai t'ils un regards différends
c'est toi qui le pense rien n'est moins sur pense positivement tu n'a rien de honteux ah mais!!!!
ne t'imagine pas des idées galopantes pour te faire chuter
alors celui qui à la jambe pleine de pu dû aux diabète lui qui à trop manger diabète gras,
c'est de sa faute lui toi non .
allez je t'envoie des ondes bénéfiques pour te remonter le moral Carl-Stéphane
Invité- Invité
A qui le dire?
Je viens de récupérer mon ordi qui avait le disque dur foutu, et oh bonheur j'ai un voisin qui a une connexion wifi non sécurisée en attendant la mienne
Une chose est sur, bipolaire c'est pas diabètique dans la tête de beaucoup de gens.
Je viens de passer par cette question. Délà dur de me le dire à moi même. De plus je fréquente par mon activité professionelle le milieu psychiatrique, et me retrouver du moins par étiquette ,de l'autre côté de la barrière, c'est pas simple. Je l'ai dit à une amie proche, qui a compris et écouté et qui n'a pas changé son attitude vis à vis de moi. Au responsable du manège qui fait de l'hippothérapie ou je fais quelques heures, mais il est hyperactif notoire, alors, ça nous a rapproché (on est "fêlés " ensemble et on applique notre capacité de résilience pour aider les autres.
Aussi à mes camarades du sous groupe de l'unif (ils avaient bien vu que j'étais un peu "hors norme" et ils ont été très compréhensifs avec ma baisse de rendement des ces derniers jours).
Mais je me méfie, car je sais bien que cette infos dans les mains de quelqu'un qui ne me veut pas du bien, c'est dangereux pour moi.
Comme a dit mon psy, ne le dites pas à tout le monde car ils vont se dire, "je pensais bien qu'elle était folle, maintenant qu'elle le dit elle même alors, plus de doute"
Donc prudence
Mais c'est vrai que j'ai arrêté le café, et l'alcohol tout à fait, et que manifestement, je sais que il y en a qui se demande quoi Tu refuses un verre d'alcohol, et je sais qu'immédiatement (parce que je l'ai fait) on se dit "ah une alcoolique qui ne boit pas" ....ben tant pis.. On a le droit de changer quand même
Mais quand je refuse le verre, pour l'instant, le plus dur c'est vis à vis de moi même, parce qu'au moment ou je le fais je ressens un vide et la difficulté que j'ai toujours d'accepter ma différence
Une chose est sur, bipolaire c'est pas diabètique dans la tête de beaucoup de gens.
Je viens de passer par cette question. Délà dur de me le dire à moi même. De plus je fréquente par mon activité professionelle le milieu psychiatrique, et me retrouver du moins par étiquette ,de l'autre côté de la barrière, c'est pas simple. Je l'ai dit à une amie proche, qui a compris et écouté et qui n'a pas changé son attitude vis à vis de moi. Au responsable du manège qui fait de l'hippothérapie ou je fais quelques heures, mais il est hyperactif notoire, alors, ça nous a rapproché (on est "fêlés " ensemble et on applique notre capacité de résilience pour aider les autres.
Aussi à mes camarades du sous groupe de l'unif (ils avaient bien vu que j'étais un peu "hors norme" et ils ont été très compréhensifs avec ma baisse de rendement des ces derniers jours).
Mais je me méfie, car je sais bien que cette infos dans les mains de quelqu'un qui ne me veut pas du bien, c'est dangereux pour moi.
Comme a dit mon psy, ne le dites pas à tout le monde car ils vont se dire, "je pensais bien qu'elle était folle, maintenant qu'elle le dit elle même alors, plus de doute"
Donc prudence
Mais c'est vrai que j'ai arrêté le café, et l'alcohol tout à fait, et que manifestement, je sais que il y en a qui se demande quoi Tu refuses un verre d'alcohol, et je sais qu'immédiatement (parce que je l'ai fait) on se dit "ah une alcoolique qui ne boit pas" ....ben tant pis.. On a le droit de changer quand même
Mais quand je refuse le verre, pour l'instant, le plus dur c'est vis à vis de moi même, parce qu'au moment ou je le fais je ressens un vide et la difficulté que j'ai toujours d'accepter ma différence
Re: Question: La gestion de l'entourage...
Carl, pourquoi aurais-tu honte ?
La honte n'a rien à voir avec toi. Penses à Victor Hugo, Hemingway, j'en passe un tas...
Je t'assure, je suis diagnostiquée depuis 15 ans, j'étais bipo depuis bien plus longtemps.
C'est depuis que j'ai le diagnostic que j'ai appris à gérer ma vie un peu différemment, à avoir une hygiène de vie correcte dirons-nous (je m'autorise des écarts), j'ai appris à gérer le stress inutile...j'en oublie aussi. Mais je vis plutôt bien tu sais, je ne parle pas d'argent, mais de qualité de vie. Je fais un travail que j'aime, et où je réussis, je ne gagne pas d'argent avec ça, mais le plus important (pour moi) n'est pas l'argent.
Je n'ai fait qu'une crise de manie qui m'a envoyée à l'hopital au début, je suis bien traitée. En fait, je prends 2 Téralithe 400 le soir et une Mépronizine pour dormir, ce n'est pas contraignant. Un Xanax quand je sais que je vais avoir à affronter une situation stressante, point.
J'ai fait 2 dépresssions si je compte mieux.
Celle qui m'a envoyée à l'hopital (avec TS), et une, il y 1 an 1/2, celle-ci a été gérée par mon généraliste et mon psy ensuite (que je navais pas revu depuis 10 ans).
Les gens d'ici n'en savent pas plus. Quand j'ai fait ma TS, oui, ils ont vu les flics, les pompiers... mais depuis, il n'y a plus rien à voir ou à dire. Je passe sûrement pour une marginale (je vis seule), mais il n'y a pas de honte là, chacun mène sa vie comme il l'entend.
Tu es encore sous le choc, Carl, il faut du temps pour accepter. Mais la maladie ne t'empêchera pas de vivre heureux avec ta famille, tes proches. Ils verront bien tes copains que ta personalité n'a pas changé, au contraire elle va s'améliorer, te casses pas la tête.
Il faut que j'aille bosser, même quand on travaille chez soi, il faut y aller...A plus !
La honte n'a rien à voir avec toi. Penses à Victor Hugo, Hemingway, j'en passe un tas...
Je t'assure, je suis diagnostiquée depuis 15 ans, j'étais bipo depuis bien plus longtemps.
C'est depuis que j'ai le diagnostic que j'ai appris à gérer ma vie un peu différemment, à avoir une hygiène de vie correcte dirons-nous (je m'autorise des écarts), j'ai appris à gérer le stress inutile...j'en oublie aussi. Mais je vis plutôt bien tu sais, je ne parle pas d'argent, mais de qualité de vie. Je fais un travail que j'aime, et où je réussis, je ne gagne pas d'argent avec ça, mais le plus important (pour moi) n'est pas l'argent.
Je n'ai fait qu'une crise de manie qui m'a envoyée à l'hopital au début, je suis bien traitée. En fait, je prends 2 Téralithe 400 le soir et une Mépronizine pour dormir, ce n'est pas contraignant. Un Xanax quand je sais que je vais avoir à affronter une situation stressante, point.
J'ai fait 2 dépresssions si je compte mieux.
Celle qui m'a envoyée à l'hopital (avec TS), et une, il y 1 an 1/2, celle-ci a été gérée par mon généraliste et mon psy ensuite (que je navais pas revu depuis 10 ans).
Les gens d'ici n'en savent pas plus. Quand j'ai fait ma TS, oui, ils ont vu les flics, les pompiers... mais depuis, il n'y a plus rien à voir ou à dire. Je passe sûrement pour une marginale (je vis seule), mais il n'y a pas de honte là, chacun mène sa vie comme il l'entend.
Tu es encore sous le choc, Carl, il faut du temps pour accepter. Mais la maladie ne t'empêchera pas de vivre heureux avec ta famille, tes proches. Ils verront bien tes copains que ta personalité n'a pas changé, au contraire elle va s'améliorer, te casses pas la tête.
Il faut que j'aille bosser, même quand on travaille chez soi, il faut y aller...A plus !
Invité- Invité
Pour Karl
Karl
Moi je comprends que l'image que tu as de toi même en prend un coup. Mais peut être cela peut t'aider de savoir que pour être capable de bien gèrer cette maladie il te faudra beaucoup de courage, du vrai courage que seul les vrais hommes peuvent être capable de montrer. Il faut du courage pour accepter l'aide que l'on t'offre comme celle que t'offre ton ami. C'est le courage de l'humilité. Ne laisse pas la honte que tu ressens te couper de ceux qui t'apprécient vraiment pour tous les bons côtés de ta personnalité. Ne te laisse pas tenter par l'idée que c'est de la pitié qu'ils ressentent pour toi, en les évitant, mais bien une véritable amitié, et essaye de trouver le courage de les en remercier. tu auras toujours l'occasion de leur rendre la pareille le jour où eux mêmes seront dans la m....
Moi je comprends que l'image que tu as de toi même en prend un coup. Mais peut être cela peut t'aider de savoir que pour être capable de bien gèrer cette maladie il te faudra beaucoup de courage, du vrai courage que seul les vrais hommes peuvent être capable de montrer. Il faut du courage pour accepter l'aide que l'on t'offre comme celle que t'offre ton ami. C'est le courage de l'humilité. Ne laisse pas la honte que tu ressens te couper de ceux qui t'apprécient vraiment pour tous les bons côtés de ta personnalité. Ne te laisse pas tenter par l'idée que c'est de la pitié qu'ils ressentent pour toi, en les évitant, mais bien une véritable amitié, et essaye de trouver le courage de les en remercier. tu auras toujours l'occasion de leur rendre la pareille le jour où eux mêmes seront dans la m....
Tellement triste
Bonjour,
Je ne peux me faire à l'idée que je devrai prendre des pilules pour la vie moi non plus et encore moins l'avouer à des gens près de moi. Jamais je ne pourrai dire ça à des collègues de travail. Je ne sais pas trop quoi dire si je refuse un verre (ça ne me fait pas du tout avec les médicaments, j'ai le goût de pleurer après...) que j'ai toujours accepté. Je me sens comme une malade mentale (oui je suis orgueilleuse et perfectionniste par-dessus le marché). Je me sens tellement triste malgré le fait que les gens me disent que tout est beau. J'ai partie à pleurer quand j'ai vu les pilules que je devais prendre. Je ne peux tellement pas me faire à l'idée moi-même que je me verrais mal d'en parler...
Je ne peux me faire à l'idée que je devrai prendre des pilules pour la vie moi non plus et encore moins l'avouer à des gens près de moi. Jamais je ne pourrai dire ça à des collègues de travail. Je ne sais pas trop quoi dire si je refuse un verre (ça ne me fait pas du tout avec les médicaments, j'ai le goût de pleurer après...) que j'ai toujours accepté. Je me sens comme une malade mentale (oui je suis orgueilleuse et perfectionniste par-dessus le marché). Je me sens tellement triste malgré le fait que les gens me disent que tout est beau. J'ai partie à pleurer quand j'ai vu les pilules que je devais prendre. Je ne peux tellement pas me faire à l'idée moi-même que je me verrais mal d'en parler...
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Date d'inscription : 06/07/2008
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