Comment compensez vous l'instabilité de l'humeur

[chispa]

J'ai découvert en réfléchissant que ma tendance à chercher tant de réponses intellectuelles, à tout comprendre, à chercher des règles logiques aux choses, est probablement une manière de compenser l'angoisse des fluctuations d'humeur. En effet, le Doc Hantouche, parle dans son livre que parce que notre humeur (pour les tempéraments cyclothymiques) qui change constament tinte de manière variée la manière dont on se voit, et on voit le monde ne permettant pas un vision stable ni de l'un, ni de l'autre.. c'est angoissant. On ne sait plus très bien qui on est, ou qu'est ce que le monde est.

Donc j'ai l'impression qu'on compense comme on peut pour rechercher quelque chose de stable pour se rassurer.

En bavardant avec une amie cyclothimique (récemment diagnostiquée alors ça travaille nos méninges quans on se rencontre.. ) elle, elle aurait plutôt trouvé sa manière de se rassurer, en se circonscrivant un territoire, et en l'organisant à son goût. Chaque chose stablement à sa place dans "sa" maison, et elle se sent très vite envahie et agressée quand quelqu'un touche et déplace quelque chose dans ce territoire. Elle s'en rend compte car elle est en thérapie.. La stabilité de son envirronnement physique est vital pour elle (comme pour toi Joha, j'ai pensé à toi, en allant travailler chez ma copine, et après l'avoir entendue la fois passée)

Et vous, comment faites vous pour trouver de la stabilité dans votre environnement?

[Invité]

cc chispa,
bonne idée que ton questionnement...

je ne suis pas qq'un qui attache de l'importance au"chaque chose à sa place"mais j'admets que ma p'tite maison joue dans mon équilibre une grande place dans le sens ou c'est mon cocon,l'endroit ou je suis"intouchable"par le monde extérieur;mais ce qui prime dans mon équilibre,c'est le fait d'éviter au maximum toute situation surangoissante du style me retrouver dans une foule compacte,l'une des pires étant pour moi de me trouver marcher ou rouler le long d'un ravin...
je ne sais si je suis hors sujet ou non,mais c'est au prix d'une attention particulière dans mes déplacements et dans mon appréhension du monde extérieur que j'arrive à garder une certaine "stabilité".

[Sandrine]

Pommec, je te comprends parfaitement.
J'évite aussi quand je le peux, de me retrouver dans des situations angoissantes. Mais cela a entrainé beaucoup d'évitements de toutes sortes: la peur fait que volontairement je me suis isolée. Je ne prenais pas ma voiture de peur d'avoir un accident. Je n'osais pas aller en courses, de peur d'avoir une crise de panique dans le magasin. J'évitais les gens car je pensais que mon état se lisait sur mon visage ! Quand mon fils était bébé, j'avais même peur de le prendre dans mes bras car j'avais peur de le laisser tomber. Cela allait jusqu'à la peur de rester seule, la peur de soi-même. Ces situations étaient angoissantes mais en réalité j'ai compris qu'il fallait affronter ces peurs plutot que les éviter car c'est la pensée qui est en cause, l'anticipation négative créé la peur et non la réalité. Plus j'ai affronté la réalité et plus les peurs ont reculé. La peur n'a pas disparu mais son niveau n'est plus invalidant comme avant. Je conduis, je fais les courses, j'affronte le monde , je m'accepte, je vais au musée, à la biblio, à la piscine, en forêt ...àvec mon fils sans avoir besoin d'être accompagnée. C'est comme une renaissance même s' il faut encore se battre.
Quant à la stabilité, je la trouve dans la connaissance de mon fonctionnement aussi bien en phase dépressive qu'en phase normale (les phases maniaques ont quasi disparu). Je comprend Chispa cette volonté de vouloir comprendre ce qui nous arrive, qui on est, quel sens donner à sa vie. Par exemple je sais qu'en phase dépressive, il m'est quasiment impossible d'avoir un fonctionnement intellectuelle normal faute d'attention et puis surtout les pensées sont tournée vers des choses négatives. Alors pas de livre, de télé. J'attends que ça passe en m'occupant de ménage, de rangement dans une sorte d'hypéractivité manuelle. Je vais me promener aussi. J'évite de trop penser et j'essaye le plus possible de coller à la réalité qui m'entoure. Des fois je suis submergée par une tristesse que je ne contrôle pas. Alors je pleure à avoir l'impression de ne plus pouvoir m'arreter. Pour mon entourage c'est sans doute le plus dur car le plus visible. Mais en fait pour moi le plus dur c'est l'angoisse, la peur, cette souffrance indiscible qui va bien au delà des larmes.

[Joha]

C'est quoi la question ?

Comment faites vous pour trouver de la stabilité dans votre environnement ?--- ou ---Comment compensez vous l'instabilité de l'humeur ? ...

[Invité]

oui Sandrine,,et moi aussi je comprends trés bien ton "fonctionnement"car j'ai le mème à peu de choses près...

[Sandrine]

Joha tu as raison, j'ai un peu dévié et le sujet c'est bien : comment gérer l'instabilité de l'humeur. Mea culpa !!
Pommec nous ne sommes sans doute pas les seuls à "fonctionner" comme cela.

[Joha]

Non en faite c'est pas vous, vous vous avez répondu à ce qui était ... dans le post, c'est dans le post de départ qu'il y a deux directions, une dans le titre et le début du sujet, et l'autre dans la conclusion et en question bis.

Alors du coup je ne sais plus à quelle question il faut que je réponde, ça fait conflit et je ne peux pas trancher, et ça fait conflit ...

[Invité]

oui,je me doute Sandrine,tinkt!
je voulais dire par là que tu avais bien développé ce que je ressentais, et ce que tu as dit me" parle"...voilà,c'est tout!

[Sandrine]

Peut être Joha que tu pourrais répondre aux deux questions.
Pommec je suis assez partagée. En même temps on se sent moins seul et en même temps c'est effrayant de savoir qu'il y a autant de personnes qui souffrent

[Joha]

Bon alors s'il y a vraiment deux questions, est-ce qu'on pourrait les remettre toutes les deux l'une sous l'autre, parce-que du coup comme ça a fait conflit qui arrivait pas à se départager, et bien maintenant si je ne le vois pas en net et claire en aboutissement de tout ce dilemme, et bien j'en reste toujours dans le même univers du dilemme et n'arrive pas a voir en clair les deux choses séparées et partagées (même si me concernant je sais qu'elles sont dans la réponse, séparées, différentes l'une de l'autre, mais je ne sais plus où, quoi ...). Et puis j'ai besoin d'être sûre qu'il y a bien deux questions différentes finalement à la sortie.


Hein Chispa ... S'il vous plaie.

[Sandrine]

La parole est donc à Chispa.

[Joha]

Mais non .... mais c'est elle qui a parlé au début ... alors c'est elle qui doit bien savoir si elle parlait de deux choses différentes au bout du compte.

En plus j'ai dit "S'il vous plaie". Alors c'est bien a vous tous que je m'adresse.

[Invité]

comme tu dis Sandrine"autant de personnes qui souffrent"...
oui,tu as raison,ça fait peur mais est-ce mieux pour autant de rester dans l'ignorance?:tu n'es pas sans savoir que nous sommes une tranche de la population qui,bien qu'incomprise,existe!c'est aussi parce que notre maladie ne se"voit" pas qu'on ne sait pas qui nous sommes...une pensée aussi à ceux qui ne sont pas diagnostiqués mais souffrent de la maladie

[chispa]

Bonsoir, j'ai passé une super week end avec mon nouvel ami.. alors je suis pas venure en ligne..

La question est comment compensez vous? mais la gestion est une manière de compenser les changements d'humeur..

Compenser, c'est déveloper une qualité très fortement pour remplacer l'atout qui manque..
Par exemple quelqu'un qui n'aurait pas de jambes, peut compenser en développant une très grande force dans ses bras qui lui permettra d'être très doué avec ça chaise roulante..

Donc, c'est ça l'idée de ma question.. pas seulement gèrer notre différence.. mais développer une qualité qui remplace, qui est excetionnelle//
Par exemple, pour Sandrine, si elle fait du ménage quand elle déprime, elle a peut être dévelloper une grande capcité de remettre chaque chose à ça palce et de nettoyage ect..

[Invité]

alala Chispa,l'Amourrrr

oui,je comprends mieux le sens de ta question...
ça signifie" comment remédie-t'on aux difficultés engendrées par nos humeurs on ne peut plus changeantes?"
quand je sens que ça ne va pas,au moment ou je sens que je peux"me récupérer in extremis",je me détends au maximum...point de ménage,mais une recherche de"petits bonheurs",comme sentir l'air frais du dehors,regarder la nature,ou juste une personne ou un animal qui m'émeut...je cherche la diversion qui me fera oublier que je me sens mal,que je me sens encore plus mal...c'est plus que se changer les idées,c'est ressentir...

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