les différents troubles de la personnalité
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les différents troubles de la personnalité
Pour Tornade qui a demandé c'est quoi un trouble de la personnalité.
http://www.psychomedia.qc.ca/pn/modules.php?name=News&file=article&sid=4111
http://www.psychomedia.qc.ca/pn/modules.php?name=News&file=article&sid=4111
On estime que de 5 à 15% de la population adulte présente un trouble de la personnalité. Alors que tous ont un ou quelques traits de personnalité qu'il serait avantageux de modifier, dans le trouble de personnalité, certains traits sont vraiment rigides et envahissants. Ils amènent de la souffrance ou nuisent véritablement à l'adaptation et au fonctionnement dans diverses situations.
Comprendre les troubles de la personnalité
Qu'est-ce qu'un trouble de la personnalité?
Quels sont les troubles de la personnalité ?
La personnalité paranoïaque
La personnalité schizoïde
La personnalité schizotypique
La personnalité antisociale (ou psychopathe)
Alcoolisme et troubles de la personnalité borderline (limite) et antisociale
La personnalité limite (ou personnalité borderline)
DOSSIER: Trouble de la personnalité limite (ou borderline) NOUVEAU
La personnalité histrionique
La personnalité narcissique
Les personnes narcissiques ont tendance à prendre le leadership
La personnalité évitante
La personnalité dépendante
La personnalité obsessionnelle-compulsive
Trouble de la personnalité non spécifié
Re: les différents troubles de la personnalité
merci chispa comme je telai dit je sais depuis ce matin que je suis etat limite.
bizoux
bizoux
tornade- Nombre de messages : 516
Age : 43
Type troubles : borderline
Emploi / Statut : traitement :haldol, loxapac, valium/ AAH 80% ou plus en attente de renouvellement
Date d'inscription : 12/10/2009
Re: les différents troubles de la personnalité
Bienvenue au club des "Borderline" Tornade. Il n'y a pas mort d'homme !
Bisous
Bisous
Invité- Invité
Re: les différents troubles de la personnalité
merci dido mai la jangoisse car jen connai pa plus sur cette maladie un peu par rapport a mes reaction mai sans plus. c grave ? est ce ke ca peu saggraver ? et kes ke c au just le psy ma pa vraiment expliker et je comprend pa mm en regardant sur le net ?
merci de me repondre bizoux
merci de me repondre bizoux
tornade- Nombre de messages : 516
Age : 43
Type troubles : borderline
Emploi / Statut : traitement :haldol, loxapac, valium/ AAH 80% ou plus en attente de renouvellement
Date d'inscription : 12/10/2009
Re: les différents troubles de la personnalité
On en guérit, souvent vers la quarantaine, contrairement au trouble bipolaire. Ce trouble ou état limite se greffe parfois sur le trouble bipolaire.Très dur à expliquer, il vaut donc mieux que ce soit ton psy qui t'en parle.
Réactions à fleur de peau, peur de l'abandon et j'en passe...
Bisous
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Invité- Invité
Re: les différents troubles de la personnalité
Comment reconnaître,un trouble de la personnalité Borderline ?
Est-ce que ceci vous décrit ou décrit une personne que vous connaissez ?
" Mais pourquoi a t’elle fait cela ? "
Si vous ou une personne que vous connaissez a de façon régulière,plus de 5 points suivants, il est possible qu’elle souffre de ce trouble de la personnalité
(De façon régulière voir note insistant sur le mot "régulier" et du pourquoi d'un test)
Ce test est dérivé des critères du trouble borderline dans le manuel DSM IV édité par l'association américaine de psychiatrie
Ce test ne constitue PAS un diagnostic, seul un spécialiste compétent dans cette pathologie peut établir un diagnostic.
* Incapacité à gérer ses émotions ou victime de ses émotions
* Problèmes relationnels
* Changements d’humeurs soudains, intenses rapides ou fréquents
* Anxiété
* Relations de type Amour / Haine. Pense autrui en Tout Bon / Tout Mauvais sans compromis
* Sentiment d’être une " victime ", incapacité à accepter ses propres responsabilités
* Sentiment de déprime, tristesse ou de vide
* Accès de colère fréquents ou imprévisibles (extériorisés ou pas)
* Image de soi instable
* Peur de l’abandon
* Comportements impulsifs autodestructeurs comme la Boulimie, Sexualité à risque, Anorexie, Dépenses incontrôlées, Alcool, Drogue, Conduite dangereuse, Abus de médicaments, …
* Attaques de rage
* Tentatives de suicides ou d’automutilation comme se couper, se brûler, se griffer
Idées préconçues et désinformation sur les personnes souffrant de cette pathologie :
* "Tout le monde a plus de 5 points"> Totalement Faux, voir questionnaires ou demandez par exemple à votre entourage ou votre médecin si lui, il a plus de 5 points. ("En dépit de leur extrême sensibilité et de la souffrance,émotionnelle grave avec laquelle ils vivent, les personnes BPD semblent manifester aux yeux des autres des comportements irritant plutôt que des signes ou aux symptômes liés à d'autres maladies mentales" Valerie Porr, tara)(voir aussi témoignage de "B" qui ne se reconnait PAS dans le trouble)
* "C’est sa nature"> Faux, c’est un trouble mental, une maladie, cette personne n'est pas née "borderline"
* "C’est un homme enfant ou une femme enfant"> Faux, c’est une personne malade perturbée incapable de gérer ses émotions
* "Cette personne est limitée"> Faux, son niveau intellectuel est tout à fait " normal ", elle a potentiellement fait des études supérieures et a peut-être même un travail gratifiant
* "Elle manipule, elle ment"> Faux, elle utilise des mécanismes de défense pour se protéger comme elle peut
* "Son état s’améliore en l'absence de traitement" > Hélas globalement faux, il est à craindre qu'elle dissimule mieux ou qu'elle est en rémission
* "C’est une maladie de femmes"> Probablement faux, les hommes sont moins suivis (...ou en prison)
* "Je fais ce qu’il faut pour elle en la protégeant, en lui évitant les crises"> Faux, vous l’empêchez de prendre conscience de son état et vous la déresponsabilisez
* "Elle est trop jeune pour avoir cette maladie"> Faux, symptomes possibles dès l'enfance, traits prononcés à l'adolescence
* "On ne guérit pas d’une maladie mentale"> Faux, un traitement adapté est efficace
* "Le trouble borderline n’existe pas"> Faux, des milliers d’études cliniques et publications ont prouvé que c’était une maladie mentale à tendances génétiques, biologiques (équilibre sérotonine) et "environnementale" (références bibliographiques du site-PDF)
Est-ce que ceci vous décrit ou décrit une personne que vous connaissez ?
" Mais pourquoi a t’elle fait cela ? "
Si vous ou une personne que vous connaissez a de façon régulière,plus de 5 points suivants, il est possible qu’elle souffre de ce trouble de la personnalité
(De façon régulière voir note insistant sur le mot "régulier" et du pourquoi d'un test)
Ce test est dérivé des critères du trouble borderline dans le manuel DSM IV édité par l'association américaine de psychiatrie
Ce test ne constitue PAS un diagnostic, seul un spécialiste compétent dans cette pathologie peut établir un diagnostic.
* Incapacité à gérer ses émotions ou victime de ses émotions
* Problèmes relationnels
* Changements d’humeurs soudains, intenses rapides ou fréquents
* Anxiété
* Relations de type Amour / Haine. Pense autrui en Tout Bon / Tout Mauvais sans compromis
* Sentiment d’être une " victime ", incapacité à accepter ses propres responsabilités
* Sentiment de déprime, tristesse ou de vide
* Accès de colère fréquents ou imprévisibles (extériorisés ou pas)
* Image de soi instable
* Peur de l’abandon
* Comportements impulsifs autodestructeurs comme la Boulimie, Sexualité à risque, Anorexie, Dépenses incontrôlées, Alcool, Drogue, Conduite dangereuse, Abus de médicaments, …
* Attaques de rage
* Tentatives de suicides ou d’automutilation comme se couper, se brûler, se griffer
Idées préconçues et désinformation sur les personnes souffrant de cette pathologie :
* "Tout le monde a plus de 5 points"> Totalement Faux, voir questionnaires ou demandez par exemple à votre entourage ou votre médecin si lui, il a plus de 5 points. ("En dépit de leur extrême sensibilité et de la souffrance,émotionnelle grave avec laquelle ils vivent, les personnes BPD semblent manifester aux yeux des autres des comportements irritant plutôt que des signes ou aux symptômes liés à d'autres maladies mentales" Valerie Porr, tara)(voir aussi témoignage de "B" qui ne se reconnait PAS dans le trouble)
* "C’est sa nature"> Faux, c’est un trouble mental, une maladie, cette personne n'est pas née "borderline"
* "C’est un homme enfant ou une femme enfant"> Faux, c’est une personne malade perturbée incapable de gérer ses émotions
* "Cette personne est limitée"> Faux, son niveau intellectuel est tout à fait " normal ", elle a potentiellement fait des études supérieures et a peut-être même un travail gratifiant
* "Elle manipule, elle ment"> Faux, elle utilise des mécanismes de défense pour se protéger comme elle peut
* "Son état s’améliore en l'absence de traitement" > Hélas globalement faux, il est à craindre qu'elle dissimule mieux ou qu'elle est en rémission
* "C’est une maladie de femmes"> Probablement faux, les hommes sont moins suivis (...ou en prison)
* "Je fais ce qu’il faut pour elle en la protégeant, en lui évitant les crises"> Faux, vous l’empêchez de prendre conscience de son état et vous la déresponsabilisez
* "Elle est trop jeune pour avoir cette maladie"> Faux, symptomes possibles dès l'enfance, traits prononcés à l'adolescence
* "On ne guérit pas d’une maladie mentale"> Faux, un traitement adapté est efficace
* "Le trouble borderline n’existe pas"> Faux, des milliers d’études cliniques et publications ont prouvé que c’était une maladie mentale à tendances génétiques, biologiques (équilibre sérotonine) et "environnementale" (références bibliographiques du site-PDF)
Dernière édition par dido le Lun 14 Juin 2010 - 18:39, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: les différents troubles de la personnalité
Il ne faut pas que ce test te fasse peur Tornade. Aujourd'hui je vais bien, preuve que jamais rien n'est perdu.
Pour faire court, le trouble borderline est un problème de gestion des émotions. ET L ON EN GUERIT VOILA LA BONNE NOUVELLE.
Bisous
Pour faire court, le trouble borderline est un problème de gestion des émotions. ET L ON EN GUERIT VOILA LA BONNE NOUVELLE.
Bisous
Invité- Invité
Re: les différents troubles de la personnalité
merci pour toutes ces infos DIDO !!
par contre jaurai bien voulu avoir le site ou tu as trouvé tout ca ?
merci davance si ta dautres infos je suis prenante
bizoux
par contre jaurai bien voulu avoir le site ou tu as trouvé tout ca ?
merci davance si ta dautres infos je suis prenante
bizoux
tornade- Nombre de messages : 516
Age : 43
Type troubles : borderline
Emploi / Statut : traitement :haldol, loxapac, valium/ AAH 80% ou plus en attente de renouvellement
Date d'inscription : 12/10/2009
Re: les différents troubles de la personnalité
Tu tapes : le trouble borderline dans google et tu tombes dessus.
www.aapel.org/borderline/
Bisous
www.aapel.org/borderline/
Bisous
Invité- Invité
Re: les différents troubles de la personnalité
Bonjour !
Au passage, je rappelle l'excellent livre du Pr Quentin Debray, cité dans notre bibliographie :
https://bipolairemd2008.forum-actif.eu/bibliographie-annexes-f16/protocoles-de-traitements-des-personnalites-pathologiques-t93.htm
Bonne journée. Bises aux filles . Jacques
Au passage, je rappelle l'excellent livre du Pr Quentin Debray, cité dans notre bibliographie :
https://bipolairemd2008.forum-actif.eu/bibliographie-annexes-f16/protocoles-de-traitements-des-personnalites-pathologiques-t93.htm
Bonne journée. Bises aux filles . Jacques
Re: les différents troubles de la personnalité
Il y a aussi le "traitement du trouble de le personnalité borderline" par Firouzeh Mehran, que ma psy m'a recommandé...
Funambule- Nombre de messages : 879
Type troubles : TB 2 à cycles rapides, borderline, troubles anxieux, abandonnique...et puis quoi encore ?!
Emploi / Statut : Ecrivain en devenir...
Date d'inscription : 16/10/2008
Re: les différents troubles de la personnalité
Jacques, avec toutes ces personalités j'en perds la mienne. Je me demande si je ne suis pas un peu hypocondriaque en matière de personalité !
Sandrine- Nombre de messages : 226
Age : 56
Type troubles : Trouble bipolaire de l'humeur mais rigole souvent. C'est grave docteur?
Emploi / Statut : associatif =accompagne des mal ou non voyants dans des loisirs afin qu'ils puissent avoir une vie normale.ça passe par les sorties se cultiver se retrouver. Je ne considère pas cela comme un travail car ils m'enrichissent énormément.
Date d'inscription : 13/10/2008
Re: les différents troubles de la personnalité
Trouble de personnalité histrionique
La personne ayant développé un trouble de la personnalité histrionique est habitée par un intense désir d'être le centre d'attention qui va jusqu'à utiliser la dramatisation, la théatrâlisation et la séduction pour être sous les regards des autres. Son spectrum émotionnel est généralement superficiel, labile et coloré. Ses pensées sont souvent égocentriques, préoccupée par l'apparence physique et par l'impression qu'elle a sur les autres. Elle est facilement influencable et va là où l'excitation et les plaisirs vont. De sorte à maintenir un haut niveau d'intensité émotionnelle (habituellement d'émotions positives, d'excitation), elle a une forte tendance à ne pas donner d'importance aux problèmes et à ses responsabilités. Ce sont des personnes qui peuvent tisser des liens affectifs très rapidement mais qui n'arriveront pas à maintenir les relations, soit parce que le niveau d'énergie requis pour maintenir le spectacle devient trop grand ou bien parce que les gens commenceront à la remettre en question.
Critères du diagnostique officiel du DSM IV(1) pour le trouble de personnalité histrionique :
Mode général de réponses émotionnelles excessives et de quête d'attention, qui apparaît au début de l'âge adulte et est présent dans des contextes divers, comme en témoignent au moins 5 des manisfestations suivantes:
1. Le sujet est mal à l'aise dans les situations où il n'est pas au centre de l'attention d'autrui
2. l'interaction avec autrui est souvent caractérisée par un comportement de séduction sexuelle inadaptée ou une attitude provoquante
3. expression émotionnelle superficielle et rapidement changeante
4. utilise régulièrement son aspect physique pour attirer l'attention sur soi
5. manière de parler trop subjective mais pauvre en détails
6. dramatisation, théâtralisme et exagération de l'expression émotionnelle
7. suggestibilité, est facilement influencé par autrui ou par les circonstances
8. considère que ses relations sont plus intimes qu'elles ne le sont en réalité.
Coaching et thérapie PNL pour la résolution du trouble de personnalité histrionique
La plupart des gens aiment les contacts avec les personnes histrioniques, en fait, nous on les adore puisque le travail avec eux n'est jamais ennuyant et que les aspects à travailler peuvent être résolus avec un bon rythme. Ces traits de personnalité, s'il ne portent pas atteinte au fonctionnement, n'ont pas systématiquement à être modifiés. Par contre, la dramatisation peut faire que la personne histrionique qui a vécu des situations difficiles reste marquée par l'intensité de ses propres réactions émotives. D'une autre part, la personne avec un trouble de personnalité histrionique a beaucoup à gagner en travaillant à modifier sa pensés sélective qui élimine les problèmes et les responsabilités, car c'est en n'adressant pas les choses qui devraient être faites et règlées aujourd'hui qu'elle se crée souvent les montagnes qui la dévasteront demain. Il est également bénéfique pour elle de développer un sens de référence interne face à la vie de sorte à pouvoir écouter ses opinions et intérets personnels, leur donner du crédit et ne pas toujours avoir à jouer au caméléon avec ceux qui l'entourent.
Quoi qu'il est rare que la raison principale pour laquelle une personne entreprend une démarche soit la résolution d'un trouble de personnalité histrionique, le trouble est souvent diagnostiqué en parallèle avec d'autres troubles de la personnalité tels que le trouble de personnalité limite et le trouble de personnalité narcissique. Il est alors important de prendre en considération la totalité de la structure identitaire pour pouvoir mieux effectuer le travail de résolution et assister la personne à surpasser les structures névrotiques qui limitent l'actualisation de son potentiel.
1. Référence: American Psychiatric association, DSM-IV, Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. Traduction française, Paris, Masson, 1996, 1056p
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Psychisme Clinique
Personnalité histrionique
Patrick Juignet, Psychisme, 2011.
Nous proposons ici une forme clinique originale qu'il est difficile de situer car, selon les cas, elle entre dans la sphère intermédiaire (limite) ou bien psychotique*.
Pour ces cas, on parle parfois d'hystérie grave. Si l'hystérie est névrotique cela ne convient pas, car ici l'organisation psychique n'est pas de type névrotique. L’idée de psychose hystérique date de Charcot et a été reprise aussi bien par Jung et Freud, mais toujours de manière ponctuelle et marginale.
La forme décrite cumule des manifestations somatiques fonctionnelles (type conversion) avec le théatralisme et des crises paroxystiques. La problématique sexuelle et amoureuse a une forte importance. Mais la psychisme a un fonctionnement archaïque qui n'évoque pas la névrose, nous avons adopté le qualificatif d’histrionique la distinguer de l'hystérie.
Note * : Nous employons ces termes (limite et psychotique) comme catégorie d’organisation psychique donc la principale détermination est relationnelle (voir Classification par pôles) et non pour les maladies multifactorielles comme la schizophrénie.
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PLAN
•◦1. CLINIQUE■L’enfance
■Le caractère
■Conduite et relations.
■Les crises et le délire
■La mythomanie et autres
■Symptômes corporels■Evolution
◦2. THÉORISATION■œdipe psychotique
■Décompensations
■Pas d'altérité
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1. CLINIQUE
L’enfance
Les manifestations précoces sont diverses dès trois ans. Comme dans les cas précédents on trouve une relation fusionnelle et ambivalente avec la mère. Des difficultés relationnelles se manifestant par une forte jalousie vis-à-vis de la fratrie ou des camarades. Ces enfants ont des difficultés d’endormissement ou sont agités de cauchemars. On voit aussi des aspects de régression langage et attitudes « bébé ». On remarque des troubles de l’alimentation, des plaintes corporelles (maux de ventre) et des somatisations (dermatoses, asthme, troubles digestifs, maladies à répétition). Il se produit parfois des difficultés scolaires bien que les capacités soient satisfaisantes. À l’adolescence, la vie devient chaotique : fugues, dispute avec les parents, épisodes d’anorexie, vie marginale, toxicomanie, alcoolisme. Le sujet ne peut plus suivre des études correctement.
Le caractère
On trouve un certain nombre de traits caractéristiques : égocentrisme, influençabilité, séduction, théâtralisme, demande, préoccupations corporelles constantes, mauvais contrôle, pensée magique.
L’histrionique est centrée essentiellement sur elle-même manifeste une importante dépendance et a des difficultés à assumer sa vie en tenant compte des autres. Malgré l’attitude plutôt séductrice, la coquetterie, le contact n’est pas très bon. La séduction paraît forcée, le théâtralisme est important et prend une forme accentuée : l’histrionique se vante, falsifie les faits, se fait passer pour autre. Les vêtements sont parfois extravagants, comme des costumes de théâtre.
Le besoin de valorisation, l’avidité affective, provoque une demande mal adaptée au contexte si bien que l'histrionique paraît « collante » à l’entourage. Faible, elle est très influençable et donc versatile.
La quête de l’amour de l’autre en tant que figure idéale prend volontiers une allure passionnelle parfois mystique. Les préoccupations corporelles sont constantes au point qu’elles en deviennent un trait de caractère. Soins, parure, ou, à l’inverse, douleurs ou anomalies, ou encore ascétisme et mortifications, tout est occasion de s’occuper et de se préoccuper du corps qui est une source d’activité et d’actes constant. On remarque une fragilité relationnelle, la tendance à se sentir agressé qui provoque des colères qui correspondent à une tendance persécutive et au mauvais contrôle émotionnel. La pensée magique (prémonitions signes parapsychologie) revient constamment. L’histrionique a une grande fausseté de jugement tant sur elle même que sur les situations.
Conduite et relations.
Comme dans la forme précédente on trouve un attachement ambivalent aux parents qui persiste à l’âge adulte et entraîne une demande toujours déçue. Il s’ensuit des relations violentes et variables avec eux.
Une assez grande diversité d’attitudes qui rendent le diagnostic difficile car on peut aussi bien avoir une coquetterie et une séduction mais aussi une masculinité assez marquée, des provocations nombreuses. Les relations dans la vie courante (professionnelles et amicales) sont toujours difficiles car vivement affectisées, marquées par une demande revendiquante et teintées par la persécution. Elles sont donc peu durables.
La vie est généralement active mais chaotique avec de nombreuses péripéties : des emplois changeants, des déménagements, des départs à l’étranger, des retours dans la famille, etc. On trouve des épisodes toxicomaniaques. La vie sexuelle et amoureuse est aussi très variable d’un cas à l’autre et au cours de la vie mais jamais satisfaisante : du célibat à la passion amoureuse en passant par l’abstinence ou la prostitution. On peut aussi trouver des troubles des conduites alimentaires, comme la boulimie et l’anorexie, l’une et l’autre étroitement liées aux préoccupations corporelles, ce qui fait alterner des épisodes d’obésité et d’amaigrissement.
La mythomanie et croyances
Plasticité, influençabilité, théâtralisme, se combinent pour engendrer la mythomanie. L’histrionique invente des histoires en particulier de célébrité cachée, de séduction par un personnage important.
Le paranormal existe toujours sous une forme ou une autre : somnambulisme romanesque, dédoublement de personnalité, voyance, communication avec les esprits, phénomènes surnaturels, possession, vie antérieure, intervention de dieu, miracles, etc. que le sujet en est l’agent, la victime ou le témoin.
Les crises et le délire
Les crises sont diverses. Ce peut être des crises de nerf au sens populaire du terme : cris, agitation, bris d’objets, agressivité, rires, larmes. À un degré de plus on trouve ces crises convulsives, des états seconds, des visions proches de l’hallucination, des discours en langues inconnues. Ces crises peuvent avoir un mode mystique comme la possession par Dieu, par le diable, par des esprits, ou encore prendre la forme d’extases.
lAffabulation et mythomanie peuvent, se tranformer en un délire. En général dû à des circonstances particulières (dépit amoureux, espoir déçu). Il y une résolution spontanée s’il y a une éviction de la situation. La structure du délire est lâche, il se développe en un réseau flou à partir d’intuitions et interprétation, d’illusions. Il est empreint de théâtralisme. En fait la forme est souvent proche de celle de la bouffée délirante et parfois en prend la tournure onirique. Ce délire a été décrit initialement par Chazeau et Follin (1961) sous l’appellation de « psychose hystérique ». Les thèmes délirants sont érotiques, mystiques, sentimentaux et passionnels.
Crises et délire peuvent se mélanger et ont en commun une tonalité onirique et théâtrale. Ils correspondent à des scénarios vécus sur un mode dramatique. Ces épisodes sont récidivants. Les tentatives de suicides ne sont pas rares.
Symptômes corporels
Les préoccupations sur le corps sont constantes pouvant avoir des formes opposées. Troubles somatiques fonctionnel de tous types. Constants et récidivants, ils n’ont pas le même aspect que les somatisations conversives de l’hystérie. Ils sont prononcés et la belle indifférence manque, car ils prennent une allure sub-délirante. Il sont en effet en rapport avec un manque de contrôle et d’unité du corps et parfois prennent une allure de morcellement voire hypochondriaque (membre séparé, n’obéissant plus, organe atteint ou disparu). Les dysmorphophobies sont des inquiétudes intenses portant sur l’apparence corporelle. Portant électivement sur une ou quelques parties, elles correspondent à une vision délirante du corps qui apparaît au sujet déformé amplifié. Ces préoccupations peuvent donner lieu à des demandes de chirurgie esthétique, qui évidemment ne résoudra pas le problème.
Evolution
En général elle est spontanément peu favorable. Les attitudes difficilement supportables par l’entourage, les crises répétées, l’instabilité, provoquent un rejet et une désinsertion sociale. Les tentatives de suicide peuvent réussir.
On n' est pas à l'abri de réctions revendicatives de formes paranoïaque car la déception peut engendrer une blessure narcissique et de la haine. (voir : § les réactions de type paranoïaques, dans l'article Personnalité paranoïaque)
2. THÉORISATION
œdipe sans névrose
On s’étonne parfois de trouver des problèmes sexuels et oedipiens hors du pôle névrotique. L’explication est très simple. Les problèmes de la première structuration n’arrêtent pas l’évolution et n’empêchent donc pas un abord du problème œdipien. Bien sûr, ils en rendent la résolution impossible. On peut même penser, comme Lébovici en a fait l’hypothèse, qu’il y a dans certains cas une œdipification de surface comme tentative de réorganisation de la psychose.
Les problèmes œdipiens ont dans cette forme une expression particulièrement crue et directe. Et en cela la psychose se différencie de la névrose pôle dans lequel les tendances sont refoulées et recouvertes par les défenses. Ici elles apparaissent directement, de manière théâtralisée et à peine voilée. En même temps, les imagos parentales mises en jeux sont archaïques. La mère est terrifiante et le père tout puissant. La quête d’amour prend ici une allure absolue, recherche d’un autre parfait, qui renvoie à une imago parentale idéalisée archaïque toute puissante et toute comblante. De nombreux symptômes peuvent être interprétés comme un œdipe psychotique, c’est-à-dire se jouant sur un mode archaïque.
Décompensations
Si les fonctions, symbolique et réalitaire, faiblissent, l’histrionique croit avoir trouvé son idéal : c’est l’illusion érotomaniaque. Le délire exprime directement les thèmes oedipiens et la blessure narcissique qui du coup trouve une compensation mégalomaniaque particulière : être aimée d’un personnage tout puissant. L’envahissement imaginaire de la subjectivité est important car la fonction imaginative pend le dessus et donne un caractère romanesque et même rocambolesque au délire.
Le trouble de la sexuation donne une revendication phallique intense qui apparaît ici sans masque. Sous la forme d’un attitude masculine ou de fantasmes et rêve de phallus, volonté de changer, d’état-civil ou encore d’une féminité d’emprunt, revendiquante, ostentatoire et autoritaire, équivalent phallique. Dans les rares cas masculins, on trouve l’inverse : féminité, transsexualisme. C’est toute la sexuation qui a échoué et est remise sans cesse sur le tapis, avec derrière cette interrogation sur l’identité sexuée, une profonde angoisse sur l’identité tout court et des tentations fusionnelles régressives vers un état prénarcissique sans individuation.
Pas d'altérité
Outre la simple question de terminologie, et bien que ce soit envisageable, nous n’avons pas repris le terme d’hystérie pour une raison assez profonde sur le plan psychopathologique. La psychose histrionique manifeste une différence fondamentale d’avec la névrose hystérique. Dans sa quête l’hystérique s’adresse à l’autre alors que pour l’histrionique l’autre concret n’est pas un référent objectal génitalisé et il n’a pas d’altérité. Il peut seulement, à certains moments, être l’objet d’une projection qui l’idéalise. Le type de relation possible est donc bien différent. L’autre peut être utilisé, mystifié, ça n’a aucune importance, c’est un personnage du théâtre personnel du sujet.
BIBLIOGRAPHIE
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De Clérambault (1923), L’érotomanie, Paris, Synthélabo, 1993.
Follin S., Chazaud J., Pilon L. (1961), « Cas clinique de psychoses hystériques », in L’évolution psychiatrique, Toulouse, Privat, n° XXVI, 1961.
Kretschmer E.( 1927), Paranoïa et sensibilité, Paris, Gérard Monfort, 1963.
Kress-Rosen N., « Folies de l’hystérie », in Du côté de l’hystérie, Strasbourg, Arcanes, 1999.
Freud S. (1924), « Névrose et psychose », (1924) « La perte de la réalité dans la névrose et dans la psychose », in Névrose, psychose, perversion, Paris, P.U.F., 1973.
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Lébovici S., Kesternberg E. (1978), Le devenir des enfants psychotiques, Paris, PUF, 1978.
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Mises R. (1974), « Du côté des psychoses », in Cinq études de psychopathologie de l’enfant, Toulouse, Privat, 1981.
Selvini M. (1974), Self-starvation, New-York, Jason aronson 1974.
Vincent Th. (1995), La psychose freudienne, Paris-Strasbourg, Arcanes, 1995. (1996) La clinique psychanalytique de la psychose de Sullivan à Lacan, Paris-Strasbourg, Arcanes, 1996.
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Personnalité histrionique
Patrick Juignet, Psychisme, 2011.
Nous proposons ici une forme clinique originale qu'il est difficile de situer car, selon les cas, elle entre dans la sphère intermédiaire (limite) ou bien psychotique*.
Pour ces cas, on parle parfois d'hystérie grave. Si l'hystérie est névrotique cela ne convient pas, car ici l'organisation psychique n'est pas de type névrotique. L’idée de psychose hystérique date de Charcot et a été reprise aussi bien par Jung et Freud, mais toujours de manière ponctuelle et marginale.
La forme décrite cumule des manifestations somatiques fonctionnelles (type conversion) avec le théatralisme et des crises paroxystiques. La problématique sexuelle et amoureuse a une forte importance. Mais la psychisme a un fonctionnement archaïque qui n'évoque pas la névrose, nous avons adopté le qualificatif d’histrionique la distinguer de l'hystérie.
Note * : Nous employons ces termes (limite et psychotique) comme catégorie d’organisation psychique donc la principale détermination est relationnelle (voir Classification par pôles) et non pour les maladies multifactorielles comme la schizophrénie.
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PLAN
•◦1. CLINIQUE■L’enfance
■Le caractère
■Conduite et relations.
■Les crises et le délire
■La mythomanie et autres
■Symptômes corporels■Evolution
◦2. THÉORISATION■œdipe psychotique
■Décompensations
■Pas d'altérité
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1. CLINIQUE
L’enfance
Les manifestations précoces sont diverses dès trois ans. Comme dans les cas précédents on trouve une relation fusionnelle et ambivalente avec la mère. Des difficultés relationnelles se manifestant par une forte jalousie vis-à-vis de la fratrie ou des camarades. Ces enfants ont des difficultés d’endormissement ou sont agités de cauchemars. On voit aussi des aspects de régression langage et attitudes « bébé ». On remarque des troubles de l’alimentation, des plaintes corporelles (maux de ventre) et des somatisations (dermatoses, asthme, troubles digestifs, maladies à répétition). Il se produit parfois des difficultés scolaires bien que les capacités soient satisfaisantes. À l’adolescence, la vie devient chaotique : fugues, dispute avec les parents, épisodes d’anorexie, vie marginale, toxicomanie, alcoolisme. Le sujet ne peut plus suivre des études correctement.
Le caractère
On trouve un certain nombre de traits caractéristiques : égocentrisme, influençabilité, séduction, théâtralisme, demande, préoccupations corporelles constantes, mauvais contrôle, pensée magique.
L’histrionique est centrée essentiellement sur elle-même manifeste une importante dépendance et a des difficultés à assumer sa vie en tenant compte des autres. Malgré l’attitude plutôt séductrice, la coquetterie, le contact n’est pas très bon. La séduction paraît forcée, le théâtralisme est important et prend une forme accentuée : l’histrionique se vante, falsifie les faits, se fait passer pour autre. Les vêtements sont parfois extravagants, comme des costumes de théâtre.
Le besoin de valorisation, l’avidité affective, provoque une demande mal adaptée au contexte si bien que l'histrionique paraît « collante » à l’entourage. Faible, elle est très influençable et donc versatile.
La quête de l’amour de l’autre en tant que figure idéale prend volontiers une allure passionnelle parfois mystique. Les préoccupations corporelles sont constantes au point qu’elles en deviennent un trait de caractère. Soins, parure, ou, à l’inverse, douleurs ou anomalies, ou encore ascétisme et mortifications, tout est occasion de s’occuper et de se préoccuper du corps qui est une source d’activité et d’actes constant. On remarque une fragilité relationnelle, la tendance à se sentir agressé qui provoque des colères qui correspondent à une tendance persécutive et au mauvais contrôle émotionnel. La pensée magique (prémonitions signes parapsychologie) revient constamment. L’histrionique a une grande fausseté de jugement tant sur elle même que sur les situations.
Conduite et relations.
Comme dans la forme précédente on trouve un attachement ambivalent aux parents qui persiste à l’âge adulte et entraîne une demande toujours déçue. Il s’ensuit des relations violentes et variables avec eux.
Une assez grande diversité d’attitudes qui rendent le diagnostic difficile car on peut aussi bien avoir une coquetterie et une séduction mais aussi une masculinité assez marquée, des provocations nombreuses. Les relations dans la vie courante (professionnelles et amicales) sont toujours difficiles car vivement affectisées, marquées par une demande revendiquante et teintées par la persécution. Elles sont donc peu durables.
La vie est généralement active mais chaotique avec de nombreuses péripéties : des emplois changeants, des déménagements, des départs à l’étranger, des retours dans la famille, etc. On trouve des épisodes toxicomaniaques. La vie sexuelle et amoureuse est aussi très variable d’un cas à l’autre et au cours de la vie mais jamais satisfaisante : du célibat à la passion amoureuse en passant par l’abstinence ou la prostitution. On peut aussi trouver des troubles des conduites alimentaires, comme la boulimie et l’anorexie, l’une et l’autre étroitement liées aux préoccupations corporelles, ce qui fait alterner des épisodes d’obésité et d’amaigrissement.
La mythomanie et croyances
Plasticité, influençabilité, théâtralisme, se combinent pour engendrer la mythomanie. L’histrionique invente des histoires en particulier de célébrité cachée, de séduction par un personnage important.
Le paranormal existe toujours sous une forme ou une autre : somnambulisme romanesque, dédoublement de personnalité, voyance, communication avec les esprits, phénomènes surnaturels, possession, vie antérieure, intervention de dieu, miracles, etc. que le sujet en est l’agent, la victime ou le témoin.
Les crises et le délire
Les crises sont diverses. Ce peut être des crises de nerf au sens populaire du terme : cris, agitation, bris d’objets, agressivité, rires, larmes. À un degré de plus on trouve ces crises convulsives, des états seconds, des visions proches de l’hallucination, des discours en langues inconnues. Ces crises peuvent avoir un mode mystique comme la possession par Dieu, par le diable, par des esprits, ou encore prendre la forme d’extases.
lAffabulation et mythomanie peuvent, se tranformer en un délire. En général dû à des circonstances particulières (dépit amoureux, espoir déçu). Il y une résolution spontanée s’il y a une éviction de la situation. La structure du délire est lâche, il se développe en un réseau flou à partir d’intuitions et interprétation, d’illusions. Il est empreint de théâtralisme. En fait la forme est souvent proche de celle de la bouffée délirante et parfois en prend la tournure onirique. Ce délire a été décrit initialement par Chazeau et Follin (1961) sous l’appellation de « psychose hystérique ». Les thèmes délirants sont érotiques, mystiques, sentimentaux et passionnels.
Crises et délire peuvent se mélanger et ont en commun une tonalité onirique et théâtrale. Ils correspondent à des scénarios vécus sur un mode dramatique. Ces épisodes sont récidivants. Les tentatives de suicides ne sont pas rares.
Symptômes corporels
Les préoccupations sur le corps sont constantes pouvant avoir des formes opposées. Troubles somatiques fonctionnel de tous types. Constants et récidivants, ils n’ont pas le même aspect que les somatisations conversives de l’hystérie. Ils sont prononcés et la belle indifférence manque, car ils prennent une allure sub-délirante. Il sont en effet en rapport avec un manque de contrôle et d’unité du corps et parfois prennent une allure de morcellement voire hypochondriaque (membre séparé, n’obéissant plus, organe atteint ou disparu). Les dysmorphophobies sont des inquiétudes intenses portant sur l’apparence corporelle. Portant électivement sur une ou quelques parties, elles correspondent à une vision délirante du corps qui apparaît au sujet déformé amplifié. Ces préoccupations peuvent donner lieu à des demandes de chirurgie esthétique, qui évidemment ne résoudra pas le problème.
Evolution
En général elle est spontanément peu favorable. Les attitudes difficilement supportables par l’entourage, les crises répétées, l’instabilité, provoquent un rejet et une désinsertion sociale. Les tentatives de suicide peuvent réussir.
On n' est pas à l'abri de réctions revendicatives de formes paranoïaque car la déception peut engendrer une blessure narcissique et de la haine. (voir : § les réactions de type paranoïaques, dans l'article Personnalité paranoïaque)
2. THÉORISATION
œdipe sans névrose
On s’étonne parfois de trouver des problèmes sexuels et oedipiens hors du pôle névrotique. L’explication est très simple. Les problèmes de la première structuration n’arrêtent pas l’évolution et n’empêchent donc pas un abord du problème œdipien. Bien sûr, ils en rendent la résolution impossible. On peut même penser, comme Lébovici en a fait l’hypothèse, qu’il y a dans certains cas une œdipification de surface comme tentative de réorganisation de la psychose.
Les problèmes œdipiens ont dans cette forme une expression particulièrement crue et directe. Et en cela la psychose se différencie de la névrose pôle dans lequel les tendances sont refoulées et recouvertes par les défenses. Ici elles apparaissent directement, de manière théâtralisée et à peine voilée. En même temps, les imagos parentales mises en jeux sont archaïques. La mère est terrifiante et le père tout puissant. La quête d’amour prend ici une allure absolue, recherche d’un autre parfait, qui renvoie à une imago parentale idéalisée archaïque toute puissante et toute comblante. De nombreux symptômes peuvent être interprétés comme un œdipe psychotique, c’est-à-dire se jouant sur un mode archaïque.
Décompensations
Si les fonctions, symbolique et réalitaire, faiblissent, l’histrionique croit avoir trouvé son idéal : c’est l’illusion érotomaniaque. Le délire exprime directement les thèmes oedipiens et la blessure narcissique qui du coup trouve une compensation mégalomaniaque particulière : être aimée d’un personnage tout puissant. L’envahissement imaginaire de la subjectivité est important car la fonction imaginative pend le dessus et donne un caractère romanesque et même rocambolesque au délire.
Le trouble de la sexuation donne une revendication phallique intense qui apparaît ici sans masque. Sous la forme d’un attitude masculine ou de fantasmes et rêve de phallus, volonté de changer, d’état-civil ou encore d’une féminité d’emprunt, revendiquante, ostentatoire et autoritaire, équivalent phallique. Dans les rares cas masculins, on trouve l’inverse : féminité, transsexualisme. C’est toute la sexuation qui a échoué et est remise sans cesse sur le tapis, avec derrière cette interrogation sur l’identité sexuée, une profonde angoisse sur l’identité tout court et des tentations fusionnelles régressives vers un état prénarcissique sans individuation.
Pas d'altérité
Outre la simple question de terminologie, et bien que ce soit envisageable, nous n’avons pas repris le terme d’hystérie pour une raison assez profonde sur le plan psychopathologique. La psychose histrionique manifeste une différence fondamentale d’avec la névrose hystérique. Dans sa quête l’hystérique s’adresse à l’autre alors que pour l’histrionique l’autre concret n’est pas un référent objectal génitalisé et il n’a pas d’altérité. Il peut seulement, à certains moments, être l’objet d’une projection qui l’idéalise. Le type de relation possible est donc bien différent. L’autre peut être utilisé, mystifié, ça n’a aucune importance, c’est un personnage du théâtre personnel du sujet.
BIBLIOGRAPHIE
Achaintre A., Bergeret J. (1986), « Sur les origines du mécanisme psychotique », in Revue française de psychanalyse, N°5, 1986.
De Clérambault (1923), L’érotomanie, Paris, Synthélabo, 1993.
Follin S., Chazaud J., Pilon L. (1961), « Cas clinique de psychoses hystériques », in L’évolution psychiatrique, Toulouse, Privat, n° XXVI, 1961.
Kretschmer E.( 1927), Paranoïa et sensibilité, Paris, Gérard Monfort, 1963.
Kress-Rosen N., « Folies de l’hystérie », in Du côté de l’hystérie, Strasbourg, Arcanes, 1999.
Freud S. (1924), « Névrose et psychose », (1924) « La perte de la réalité dans la névrose et dans la psychose », in Névrose, psychose, perversion, Paris, P.U.F., 1973.
Gimenez G. (2000), Clinique de l’hallucination psychotique, Paris, Dunod, 2000.
Lacan J. (1956), Le séminaire III Les psychoses , Paris, Seuil, 1981.
Lébovici S., Kesternberg E. (1978), Le devenir des enfants psychotiques, Paris, PUF, 1978.
Maleval J-C. (1980), Folies hystérique et folies dissociatives, Paris, Payot, 1991.
Marcelli D. (1999), « Autisme infantile et psychoses chez l’enfant », in Enfance et psychopathologie, Paris, Masson, 1999.
Mises R. (1974), « Du côté des psychoses », in Cinq études de psychopathologie de l’enfant, Toulouse, Privat, 1981.
Selvini M. (1974), Self-starvation, New-York, Jason aronson 1974.
Vincent Th. (1995), La psychose freudienne, Paris-Strasbourg, Arcanes, 1995. (1996) La clinique psychanalytique de la psychose de Sullivan à Lacan, Paris-Strasbourg, Arcanes, 1996.
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Invité- Invité
Re: les différents troubles de la personnalité
Bonjour JB,
J'ai remarqué que souvent tu omettais de citer le site où tu trouvais tes informations et dans toute législation d'un forum (précisé dans la Charte) est indiqué :
- Si vous tenez à faire partager un texte provenant d'une publication, vous devez citer les références exactes ou sa source.
En conséquence il faut en général préciser le site internet sur lequel tu as trouvé tes informations, si ce n'est pas le cas, celui-ci peut exiger la suppression de ton fil.
Merci pour cet article très intéressant et ce n'est que pour le bien du forum que je me suis permise cette remarque.
Yo
J'ai remarqué que souvent tu omettais de citer le site où tu trouvais tes informations et dans toute législation d'un forum (précisé dans la Charte) est indiqué :
- Si vous tenez à faire partager un texte provenant d'une publication, vous devez citer les références exactes ou sa source.
En conséquence il faut en général préciser le site internet sur lequel tu as trouvé tes informations, si ce n'est pas le cas, celui-ci peut exiger la suppression de ton fil.
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