Un bon psy, c'est quoi?

[chispa]

J'ai terminé un livre super chouette sur la résilience "Guérir de son enfance" de Jacques Lecompte. J'avais envie de partager quelques phrases qui m'ont marqué. Même si le livre parlait d'études faites à partir d'anciens enfants maltraités, il élargit la réflection au dépassement de tout type de traumatisme et à tout âge. Je me dis que ça vaut pour celui d'apprendre qu'on est atteint d'une maladie mentale, comme celui de devoir vivre avec tous les jours.

"On est pas résilient tout seul", telle est la grande leçon que nous transmettent les personnes qui ont surmonté leurs blessures d'enfance. Les résilients ne sont pas des héros solitaires, dignes d'admiration pour avoir surmonté les pires difficultés. Non, ce sont des femmes et des hommes ordinaires, mais qui ont su saisir les mains tendues qui se sont présentées à eux.

Le tuteur de résilience

Tout le monde peut devenir, un jour ou l'autre, le tuteur de résilience d'une autre personne

La souffrance existe depuis que l'humanité existe, de même les résilients et les tuteurs de résilience

Vus de l'extérieur, les psychologues et psychiatres sont supposés compétents parce qu'ils ont suivi une formation spécifique. Or, vu de l'intérieur, ce monde s'oppose radicalement autour de divergences théoriques et thérapeutiques, les représentants de telle ou telle approche déniant parfois à leurs adversaires une quelconque efficacité. Je pense en particulier à l'opposition entre certains psychanalystes et thérapeutes cognitivo-comportementalistes. Heureusement certains sont ouverts à des approches différentes de la leur.
Quoiqu'il en soit, au delà des divergences théoriques, ce qui fait un bon thérapeute est tout simplement une capacité d'empathie, une véritable sensibilité envers le patient et son histoire. Edouard Zariflian souligne très justement que "le bon psy, cest celui qui essaie de trouver chez l'autre ce qu'il a d'exceptionnel". Une revue de la littérature portant sur 1100 publications sur les liens entre processus thérapeutiques et effets cliniques a mis en évidence que, dans un grand nombre d'études, les résultats positifs étaient associés au fait que les patients avaient le sentiment de vivre une relation étroite et de collaborer activement avec leur psychothérapeute, qu'ils percevaient ce psychothérapeute comme empathique et attentif, et qu'ils étaient convaincus de son efficacité et le respectaient

Enfin, les thérapeutes doivent rester modestes, tout simplement parce que la plupart des gens font face aux problèmes de l'existence en faisant appel à leurs propres ressources internes et à leur réseau de relations