au sujet de l'hyperphagie

[FleurdAjonc56]

bonsoir à tous et à toutes,

aujourd'hui, c'était pas top mais bon ... je suis (encore !) tombée amoureuse (tu avais raison JB) mais, même si çà me file des coups de poignard au coeur,

je sais que l'homme en question il n'est que dans une attente très sexe alors ... son silence, depuis hier, est la meilleure des explications ...

donc je vais tenter d'oublier celui-là, comme j'en ai oublié d'autres avant et comme j'en oublierai d'autres à l'avenir ... puisque ma vie n'est faite que de "çà",

je mutliplie les rencontres éphèmères ...

l'objet de ce post est, cependant, un peu en lien avec ce qui se passe, en permanence, dans ma tête : des envies sexuelles - ou qui passent comme telles -

qui, en fait, ne font pas autre chose, aussi, qu'une quête permanente d'un état amoureux, empreint de beaucoup de douceur, de beaucoup de tendresse, de

beaucoup d'amour, de beaucoup d'attention à l'autre ... mais comme j'ai toujours tout mélangé, que je mélange toujours tout et que je mélangerai toujours ...

eh bien, la souffrance n'est pas prête de finir !!!

depuis plusieurs semaines déjà (çà n'a jamais, cependant, atteint un tel degré chez moi !), je suis en pleine HYPERPHAGIE !!! Certes, la compensation de mon

mal-être, dans la nourriture, j'ai ce comportement depuis quasiment l'enfance mais, là, c'est à un point !!! Comme, par ailleurs, je suis diabétique (sous insuline

depuis 1 an), l'an passé, je m'étais mise au régime et j'avais bien perdu (j'étais toujours aussi mal dans ma tête mais, physiquement, j'allais mieux ; moins de

difficultés à me mouvoir, etc ...).Actuellement sans diabétologue et sans psychiatre, je me sens "larguée", pas épaulée du tout ... sans compter que ces p.......

de médocs ouvrent l'appétit, aggravent le diabète, agissent sur la libido, et j'en passe ...

j'aurais aimé, dans toute la mesure du possible, recueillir le témoignage de membres du forum qui ont été confrontés à ces troubles du comportement

alimentaire (il faut savoir, qu'en plus de mes 3 repas principaux, le soir, dans mon lit, comme un automatisme, je peux avaler jusqu'à ... 4 paquets

de gâteaux ... sans aucun écoeurement, sans envie de vomir ... çà passe tout seul et ... je crois bien que cela me sert de somnifère !).

bien entendu, les kilos perdus, l'an passé, regrimpent à une vitesse inimaginable ! Je dois me faire violence pour me peser plusieurs fois par semaine ; je

constate les dégâts, certes, mais ... ce n'est pas pour autant que j'agis !

quelqu'un, ici (je précise que je suis une grande obèse), a-t-il déjà vécu ce genre de problème ? Pourtant, j'ai beaucoup moins de déprime, en moi,

et l'agressivité est, je pense, bien "canalisée" par le médoc que j'ai demandé à mon médecin traitant (ce jour, j'ai commencé à diminuer la dose) mais voilà ...

envie d'oublier, tout oublier ... les moments où je me sens bien sont si rares ! ... exister dans le regard d'un homme ... non même pas ! ...

si je vous dis que je ne suis pas heureuse dans ma vie de femme, dans ma vie de couple, vous en serez étonnés ?

Bonne soirée et merci par avance à tous ceux et celles qui pourront m'apporter leur témoignage. FLEURDAJONC56 ... en armorique ...

[Invité]

Je suis trés troublée car , lorsque je te lis , je crois lire une amie , qui vit en Bretagne AUSSI .
Ca ne peut être ça mais tu es trés touchante sache le .
Bonne nuit .

[g g]

Bonjour , Fleur ... puisque tu demandes des témoignages , je me permets d'intervenir à ma manière sur ton fil ( c'est plutot une réaction ) , car je me demande à force de te lire si tu réalises " vraiment " qu'avec tous tes comportements à risque " , tu mets tout de meme en jeu assez gravement ton avenir , ta santé ... tu me donnes l'impression d'assister , toi-meme , comme pétrifiée à ce qui t'arrive ; jusqu'à quel point y trouves tu suffisamment de " plaisir " , toi seule peu le savoir , comme toi seule en souffre également autant , je me demande : quel pourrait etre le déclic salutaire pour toi qui pourrait te donner un début d'envie de sortir de tout cela . J'ai ton age , je vis seule et je suis personnellement consciente depuis longtemps que personne ne peut rien pour moi , si avant tout je ne me prends pas en charge ( à ma manière ) . Je te comprends tout de meme suffisamment car j'ai été dans ma jeunesse , surtout , souvent dans le besoin " faussé " de m'attacher à quelqu'un , jusqu'au jour , peut-etre , où j'ai finalement trop souffert de la perte d'un dernier espoir de " grand amour salvateur " ( dans le fond , en grande partie irréaliste ) pour avoir envie de tourner la page ... Rien n'est facile , ni donné d'avance , tu dois bien le savoir . Il me semble que si tu écris tout cela , c'est , peut-etre , aussi parce que ne sachant trop à que saint te vouer , tu nous mets , au moins , inconsciemment , " en demeure " de te dire : " et si tu mettais toute " cette énergie " que tu déploies pour " te détruire " plutot à essayer " de " t'en sortir " pour aller mieux psychologiquement et physiquement . Je te le souhaite . A + g g

[Minnie63]

coucou Fleurd'Ajonc,

tu demandes des témoignages sur l'hyperphagie.
déjà dans ton traitement actuel, n'oublie pas que certains médicaments peuvent augmenter ton appétit, regarde les notices.
après, tu dis avoir eu cette tendance depuis l'enfance. à toi de voir quel a pu être le (ou les) facteur déclenchant.

pour ma part, j'ai été hyperphage entre 13 et 25 ans, puis à nouveau après une déception amoureuse quelques années après mes 38 ans.
à l'adolescence ce sont des régimes non appropriés qui m'ont rendue ainsi. j'ai commencé à me priver car j'avais peur de devenir obèse comme ma mère alors que je prenais juste quelques kilos, normal à cet âge.
seulement mon organisme résistait, je ne tenais pas longtemps la privation, et après je suis tombée dans la bouffe la tête la première. plus je voulais maigrir, plus je mangeais et plus je grossissais, et plus je me haïssais, l'horreur.

avec le recul, je pense que la bouffe m'a aidée à traverser une adolescence très dépressive suite au décès de mon père et au début de ma bipolarité (dont je n'avais pas conscience à l'époque, bien sûr).
c'était ça ou boire ou me droguer, finalement ça aurait pu être bien pire.
je pense que ça m'a servi à anesthésier ma dépression pour la rendre plus supportable.
disons que c'était l'arbre qui cachait la forêt.

au point de vue quantités j'étais plutôt en-dessous de toi (un paquet de gâteaux, une tablette de chocolat, mais en plus plein de cochonneries genre barres chocolatées, chips, glaces, je faisais de la pâtisserie maison, j'en passe et des meilleures).

actuellement c'est fini, je ne peux pas trop expliquer pourquoi.
j'ai même des tendance anorexiques! je ne m'estime donc pas tirée définitivement d'affaire.
tout cela est lié à la bipolarité, c'est clair.
j'ai lu pas mal de bouquins TCC à propos de la boulimie, j'y ai appris des choses intéressantes, comme repérer les aliments déclencheurs de crise, et ne pas en stocker chez soi. ça paraît tout bête, et pourtant!
ne pas s'affamer pour ne pas que l'organisme se venge au repas suivant, prendre des repas réguliers, etc.

et puis en prenant de l'âge je digère moins bien qu'avant, ça aide!
comme j'ai tndance à l'insomnie, autant faire des repas légers le soir.
surtout l'envie m'est passée. je ne suis pas (plus) maso et je trouve ma vie plus facile ainsi.
la nourriture était un doudou, mais elle ne résolvait pas mes problèmes, elle les aggravait au contraire en entretenant une mauvaise estime de moi-même.

voilà, je ne sais pas si ça pourra t'aider un peu, j'espère quand même.

bises

[Minnie63]

PS

ma deuxième phase d'hyperphagie (en résumé).

à 38 ans, crise dans mon couple, je décide d'entreprendre un régime, je perds 6 kilos assez facilement, je fais du sport, je suis fière de moi, je m'inscris sur un site de rencontres...
probablement une crise d'hypomanie (je commençais tout juste à prendre un AD), mais évidemment je ne vois rien venir.
je tombe raide amoureuse, trompe mon mari, m'aperçois un peu tard que le type en question court plusieurs lièvres à la fois sur Internet...
immense désillusion, bascule dans la dépression, boulimie consolatrice et reprise des kilos avec un petit bonus évidemment.
bref là encore a bouffe a été mon secours, mon recours, je ne voyais pas ce que je pouvais faire d'autre tellement je souffrais.

[Invité]

Bonjour Fleurdajonc56,

Plus de nouvelles de toi depuis le 7 février .
J'espère que tout va bien et que tu n'as pas été froissée .
Bonne journée .
Pour moi , journée chargée .

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