Retrouver de bonnes nuits autrement
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Retrouver de bonnes nuits autrement
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2012/11/13/19431-retrouver-bonnes-nuits-autrement
Retrouver de bonnes nuits autrement
Par Martine Lochouarn - le 13/11/2012
Face à l'insomnie sévère chronique, la prise de somnifères à long terme n'est pas la solution. Le point sur les autres traitements.
Pour le Pr Damien Léger (Hôtel-Dieu, Paris), «l'insomnie sévère est un problème complexe. Il faut savoir lui consacrer une consultation spécifique, pas se contenter d'un simple renouvellement de somnifères, à la sauvette, en fin de consultation». Le questionnaire du sommeil (1) est un outil utile pour préparer cette consultation, en notant sur une dizaine de jours les heures de coucher et de lever, les éveils nocturnes, la prise de médicaments, la qualité des nuits, les siestes éventuelles, la somnolence diurne, etc. Une insomnie sévère persistant depuis des années devrait faire l'objet d'un bilan spécialisé dans une consultation pour troubles du sommeil.
Les somnifères, benzodiazépines ou autres, doivent être réservés à de courtes périodes. Leur efficacité au-delà est incertaine et ils induisent une accoutumance qui peut conduire à augmenter les doses. De plus, on ne connaît pas leurs effets à long terme. «Leur prescription devrait donc être inférieure à un mois. Dans les insomnies sévères persistantes, on peut les interrompre, quitte à y revenir ensuite, en cas de besoin, 2 ou 3 nuits par semaine, en alternance», indique le médecin. Un avis largement partagé par tous les spécialistes du sommeil: «Ces médicaments peuvent être utiles, à un moment, si l'insomnie s'aggrave, pour passer un cap. Mais il faut savoir les arrêter et envisager le sevrage même pour l'insomniaque sévère qui prend des somnifères au long cours. Après, il n'y a pas d'urgence: il faut choisir le bon moment pour le faire, instaurer un suivi rapproché afin d'éviter un effet rebond… Mais c'est la meilleure façon de restaurer le sommeil», estime le Pr Dauvilliers (CHU, Montpellier).
Mauvaises habitudes et idées fausses
Pour le neurologue, une fois résolues toutes les comorbidités susceptibles de provoquer ou d'entretenir une insomnie sévère, le traitement le plus efficace repose sur les thérapies cognitives et comportementales (TCC): «Il faut arriver à changer les comportements, diminuer le temps passé au lit et le réserver au sommeil, éviter les siestes, augmenter l'activité physique et le temps d'exposition à la lumière du jour… etc. Le volet cognitif est aussi important pour changer les croyances vis-à-vis du sommeil. certains insomniaques sont persuadés qu'il leur faut huit heures de sommeil par nuit ou voudraient retrouver leur sommeil d'antan. Il faut arriver à leur faire comprendre que ces attitudes sont erronées, qu'on a moins besoin de sommeil avec l'âge et qu'il faut savoir s'adapter à cette évolution.» Ces TCC permettent de guider les insomniaques durant plusieurs semaines, plusieurs mois, pour tenter d'annuler l'effet néfaste de ces mauvaises habitudes et de ces idées fausses. Souvent organisées par des associations, parfois par des consultations spécialisées, «leurs horaires ne sont pas toujours adaptés aux adultes en activité et surtout elles ne sont pas remboursées… Il y a donc une certaine hypocrisie à les promouvoir sans vouloir améliorer leur prise en charge», estime le Pr Léger.
Parmi les approches pharmacologiques, la mélatonine, réservée plutôt aux sujets âgés car sa production diminue avec l'âge, a une efficacité très variable. Des études pourraient permettre de mieux cibler les patients susceptibles d'en bénéficier. Une autre voie de recherche concerne l'orexine, abaissée dans la narcolepsie, un trouble du sommeil caractérisé par une hypersomnie diurne. Plusieurs anti-orexines sont en phase 2 ou 3 d'essais cliniques. Mais pour le Pr Dauvilliers, «au-delà de ces approches spécifiques, qui correspondent à tel ou tel mécanisme, la prise en charge de l'insomnie sévère mérite une vision beaucoup plus globale, qui commence par l'élimination de toutes les causes organiques et la définition d'objectifs réalistes avec le patient».
(1) On peut le télécharger par exemple sur le site du réseau Morphée (http://www.reseau-morphee.com) ou sur celui de l'INSV (www.institut-sommeil-vigilance.org)
Clémentine
Retrouver de bonnes nuits autrement
Par Martine Lochouarn - le 13/11/2012
Face à l'insomnie sévère chronique, la prise de somnifères à long terme n'est pas la solution. Le point sur les autres traitements.
Pour le Pr Damien Léger (Hôtel-Dieu, Paris), «l'insomnie sévère est un problème complexe. Il faut savoir lui consacrer une consultation spécifique, pas se contenter d'un simple renouvellement de somnifères, à la sauvette, en fin de consultation». Le questionnaire du sommeil (1) est un outil utile pour préparer cette consultation, en notant sur une dizaine de jours les heures de coucher et de lever, les éveils nocturnes, la prise de médicaments, la qualité des nuits, les siestes éventuelles, la somnolence diurne, etc. Une insomnie sévère persistant depuis des années devrait faire l'objet d'un bilan spécialisé dans une consultation pour troubles du sommeil.
Les somnifères, benzodiazépines ou autres, doivent être réservés à de courtes périodes. Leur efficacité au-delà est incertaine et ils induisent une accoutumance qui peut conduire à augmenter les doses. De plus, on ne connaît pas leurs effets à long terme. «Leur prescription devrait donc être inférieure à un mois. Dans les insomnies sévères persistantes, on peut les interrompre, quitte à y revenir ensuite, en cas de besoin, 2 ou 3 nuits par semaine, en alternance», indique le médecin. Un avis largement partagé par tous les spécialistes du sommeil: «Ces médicaments peuvent être utiles, à un moment, si l'insomnie s'aggrave, pour passer un cap. Mais il faut savoir les arrêter et envisager le sevrage même pour l'insomniaque sévère qui prend des somnifères au long cours. Après, il n'y a pas d'urgence: il faut choisir le bon moment pour le faire, instaurer un suivi rapproché afin d'éviter un effet rebond… Mais c'est la meilleure façon de restaurer le sommeil», estime le Pr Dauvilliers (CHU, Montpellier).
Mauvaises habitudes et idées fausses
Pour le neurologue, une fois résolues toutes les comorbidités susceptibles de provoquer ou d'entretenir une insomnie sévère, le traitement le plus efficace repose sur les thérapies cognitives et comportementales (TCC): «Il faut arriver à changer les comportements, diminuer le temps passé au lit et le réserver au sommeil, éviter les siestes, augmenter l'activité physique et le temps d'exposition à la lumière du jour… etc. Le volet cognitif est aussi important pour changer les croyances vis-à-vis du sommeil. certains insomniaques sont persuadés qu'il leur faut huit heures de sommeil par nuit ou voudraient retrouver leur sommeil d'antan. Il faut arriver à leur faire comprendre que ces attitudes sont erronées, qu'on a moins besoin de sommeil avec l'âge et qu'il faut savoir s'adapter à cette évolution.» Ces TCC permettent de guider les insomniaques durant plusieurs semaines, plusieurs mois, pour tenter d'annuler l'effet néfaste de ces mauvaises habitudes et de ces idées fausses. Souvent organisées par des associations, parfois par des consultations spécialisées, «leurs horaires ne sont pas toujours adaptés aux adultes en activité et surtout elles ne sont pas remboursées… Il y a donc une certaine hypocrisie à les promouvoir sans vouloir améliorer leur prise en charge», estime le Pr Léger.
Parmi les approches pharmacologiques, la mélatonine, réservée plutôt aux sujets âgés car sa production diminue avec l'âge, a une efficacité très variable. Des études pourraient permettre de mieux cibler les patients susceptibles d'en bénéficier. Une autre voie de recherche concerne l'orexine, abaissée dans la narcolepsie, un trouble du sommeil caractérisé par une hypersomnie diurne. Plusieurs anti-orexines sont en phase 2 ou 3 d'essais cliniques. Mais pour le Pr Dauvilliers, «au-delà de ces approches spécifiques, qui correspondent à tel ou tel mécanisme, la prise en charge de l'insomnie sévère mérite une vision beaucoup plus globale, qui commence par l'élimination de toutes les causes organiques et la définition d'objectifs réalistes avec le patient».
(1) On peut le télécharger par exemple sur le site du réseau Morphée (http://www.reseau-morphee.com) ou sur celui de l'INSV (www.institut-sommeil-vigilance.org)
Clémentine
Invité- Invité
Re: Retrouver de bonnes nuits autrement
Merci beaucoup pour le partage.
Je tenais juste à préciser aussi que pour bien dormir la nuit, il faut rester bien actif le jour. En effet, les personnes qui ont un trouble de sommeil ont tendance à faire de la somnolence diurne. En cette saison, les cas sont de plus en plus nombreux car le manque de soleil entraine la sécrétion de la mélatonine, l'hormone responsable du sommeil durant la journée. S'exposer quotidiennement à une lampe de luminothérapie est efficace pour éviter la sécrétion de cet hormone durant le jour.
Je tenais juste à préciser aussi que pour bien dormir la nuit, il faut rester bien actif le jour. En effet, les personnes qui ont un trouble de sommeil ont tendance à faire de la somnolence diurne. En cette saison, les cas sont de plus en plus nombreux car le manque de soleil entraine la sécrétion de la mélatonine, l'hormone responsable du sommeil durant la journée. S'exposer quotidiennement à une lampe de luminothérapie est efficace pour éviter la sécrétion de cet hormone durant le jour.
Dernière édition par ninie.221 le Lun 10 Déc 2012 - 15:48, édité 1 fois
ninie.221- Nombre de messages : 29
Date d'inscription : 27/07/2012
Re: Retrouver de bonnes nuits autrement
Salut ninie,
t'aurais pas une lampe de luminothérapie à vendre d'occasion par hasard ?
Non, je demande au cas où. Vu que t'arrêtes pas d'en faire la pub sur le forum.
A mon tour maintenant :
Pour le sommeil, faîtes des bains dérivatifs.
Cordialement,
Fab
t'aurais pas une lampe de luminothérapie à vendre d'occasion par hasard ?
Non, je demande au cas où. Vu que t'arrêtes pas d'en faire la pub sur le forum.
A mon tour maintenant :
Pour le sommeil, faîtes des bains dérivatifs.
Cordialement,
Fab
Invité- Invité
Re: Retrouver de bonnes nuits autrement
ninie.221 a écrit:Merci beaucoup pour le partage.
Je tenais juste à préciser aussi que pour bien dormir la nuit, il faut rester bien actif le jour. En effet, les personnes qui ont un trouble de sommeil ont tendance à faire de la somnolence diurne. En cette saison, les cas sont de plus en plus nombreux car le manque de soleil entraine la sécrétion de la mélatonine, l'hormone responsable du sommeil durant la journée. S'exposer quotidiennement à une lampe de luminothérapie est efficace pour éviter la sécrétion de cet hormone durant le jour.
idem pour ce post
http://www.confort-a-domicile.net/luminotherapie-lampe-innosol-aurora/p/59/sc/14.html
Invité- Invité
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