Les promesses de la neuro-imagerie en psychiatrie
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Les promesses de la neuro-imagerie en psychiatrie
Les promesses de la neuro-imagerie en psychiatrie
Bien sûr, rappelle l’auteur, il n’est pas question de contester la prédominance générale de la clinique ni la nécessité cruciale de « maintenir des niveaux élevés de compétences cliniques » pour garantir « l’excellence » des futurs psychiatres. Mais, faute d’examens biologiques fournissant (comme dans d’autres spécialités médicales) des informations de nature objective et quantitative, l’apport complémentaire de la neuro-imagerie doit être considéré comme un « outil utile » pour contribuer à relever « les grands défis cliniques rencontrés en psychiatrie », en identifiant des contextes organiques reflétant vraisemblablement certains « mécanismes sous-jacents de la pathologie. »
On espère ainsi que l’essor de ces techniques novatrices (imagerie par résonance magnétique fonctionnelle, tomographie par émission de positons, tomographie d’émission monophotonique…) permettra d’opérer un diagnostic différentiel entre des affections proches ou difficiles à distinguer par la seule démarche clinique (comme des troubles unipolaires ou bipolaires, en l’absence d’antécédents de manie avérés).
Les données de la neuro-imagerie pourraient permettre aussi d’étayer un pronostic dans certains troubles évolutifs selon l’accentuation ou la stabilisation des anomalies, et pour des sujets dont les parents sont affectés par une maladie psychiatrique à composante génétique, telle la maladie bipolaire, en confirmant le contexte de risque, par exemple en cas d’anomalies objectives de la substance blanche touchant des zones engagées dans la régulation des émotions.
À terme enfin, le suivi de certains traitements (comme les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine) pourrait bénéficier de la neuro-imagerie, dans la mesure où certains critères (concernant en l’occurrence l’imagerie des régions cérébrales impliquées dans la régulation des émotions) constitueraient des « éléments de prédiction précis de la réponse aux inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine dans la dépression unipolaire. » - Dr Alain Cohen
Phillips ML : Neuroimaging in psychiatry: bringing neuroscience into clinical practice. Br J. Psychiatry 2012 ; 201 : 1–3.
Publié le 16/08/2012
Copyright © http://www.jim.fr
Directrice d’un programme de recherches dans le domaine prometteur de la neuro-imagerie, le professeur Mary L. Phillips rappelle le « développement remarquable de ces techniques » qui permettent, depuis une vingtaine d’années, une « connaissance affinée » de certaines anomalies structurelles et fonctionnelles de la « circuiterie » neuronale, auparavant quasi inaccessible à toute investigation directe ou indirecte, et assimilable à une opaque « boîte noire » pour le praticien.Copyright © http://www.jim.fr
Bien sûr, rappelle l’auteur, il n’est pas question de contester la prédominance générale de la clinique ni la nécessité cruciale de « maintenir des niveaux élevés de compétences cliniques » pour garantir « l’excellence » des futurs psychiatres. Mais, faute d’examens biologiques fournissant (comme dans d’autres spécialités médicales) des informations de nature objective et quantitative, l’apport complémentaire de la neuro-imagerie doit être considéré comme un « outil utile » pour contribuer à relever « les grands défis cliniques rencontrés en psychiatrie », en identifiant des contextes organiques reflétant vraisemblablement certains « mécanismes sous-jacents de la pathologie. »
On espère ainsi que l’essor de ces techniques novatrices (imagerie par résonance magnétique fonctionnelle, tomographie par émission de positons, tomographie d’émission monophotonique…) permettra d’opérer un diagnostic différentiel entre des affections proches ou difficiles à distinguer par la seule démarche clinique (comme des troubles unipolaires ou bipolaires, en l’absence d’antécédents de manie avérés).
Les données de la neuro-imagerie pourraient permettre aussi d’étayer un pronostic dans certains troubles évolutifs selon l’accentuation ou la stabilisation des anomalies, et pour des sujets dont les parents sont affectés par une maladie psychiatrique à composante génétique, telle la maladie bipolaire, en confirmant le contexte de risque, par exemple en cas d’anomalies objectives de la substance blanche touchant des zones engagées dans la régulation des émotions.
À terme enfin, le suivi de certains traitements (comme les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine) pourrait bénéficier de la neuro-imagerie, dans la mesure où certains critères (concernant en l’occurrence l’imagerie des régions cérébrales impliquées dans la régulation des émotions) constitueraient des « éléments de prédiction précis de la réponse aux inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine dans la dépression unipolaire. » - Dr Alain Cohen
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