Perception d’une coercition en psychiatrie
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Perception d’une coercition en psychiatrie
Perception d’une coercition en psychiatrie
Publié le 10/07/2012 Peu d’informations sont disponibles sur le phénomène de coercition ressentie par un grand nombre de patients, admis contre leur volonté en hôpital psychiatrique, ou se sentant forcés de prendre un traitement, même lorsqu’ils acceptent de leur plein gré une hospitalisation. « Pour des raisons éthiques, le sentiment de coercition qu’ils ressentent devrait être minimisé » écrivent les auteurs d’une étude internationale (dans le cadre du projet EUNOMIA[1]) visant à éclaircir cette question de la « contrainte ressentie » (perceived coercion), afin d’identifier les « caractéristiques socio-démographiques et cliniques associées à la coercition perçue » lors d’une hospitalisation en psychiatrie, et « l’évolution des symptômes et du fonctionnement global associés à la perception de cette coercition au fil du temps. »
S’appuyant notamment sur l’échelle de MacArthur[2] sur la coercition ressentie, cette « évaluation de la contrainte en psychiatrie » (à des fins « d’harmonisation des meilleures pratiques cliniques en Europe ») a comparé le degré de contrainte perçue lors d’une hospitalisation en psychiatrie, puis trois mois plus tard. Certaines tendances se dégagent : à l’admission, les plus hauts niveaux de contrainte ressentie sont observés en cas d’hospitalisation forcée bien sûr, mais aussi « chez des femmes, des patients « au fonctionnement (cognitif) global plus pauvre », et quand les symptômes positifs (délires, troubles paroxystiques du comportement) s’avèrent les plus marqués. Par ailleurs, la coercition ressentie diminue de manière significative au cours du temps, et les « améliorations du fonctionnement global du patient et de ses symptômes positifs » sont associées à une « réduction de la coercition perçue. » Les auteurs estiment donc qu’un traitement efficace des symptômes positifs et une amélioration concomitante du fonctionnement global des patients (et surtout des patientes) peuvent contribuer à minimiser leur sentiment de contrainte ressentie, lors d’une prise en charge forcée.
[1] Étude prospective, multicentrique (sur une cohorte d’environ 3000 patients de 18 à 65 ans hospitalisés sous contrainte), menée avec la participation d’auteurs exerçant dans 11 pays d’Europe (Allemagne, Bulgarie, Espagne, Grèce, Italie, Lituanie, Pologne, République Tchèque, Royaume-Uni, Slovaquie et Suède) :http://www.eunomia-study.net/
[2] http://www.macarthur.virginia.edu/shortform.html
Publié le 10/07/2012 Peu d’informations sont disponibles sur le phénomène de coercition ressentie par un grand nombre de patients, admis contre leur volonté en hôpital psychiatrique, ou se sentant forcés de prendre un traitement, même lorsqu’ils acceptent de leur plein gré une hospitalisation. « Pour des raisons éthiques, le sentiment de coercition qu’ils ressentent devrait être minimisé » écrivent les auteurs d’une étude internationale (dans le cadre du projet EUNOMIA[1]) visant à éclaircir cette question de la « contrainte ressentie » (perceived coercion), afin d’identifier les « caractéristiques socio-démographiques et cliniques associées à la coercition perçue » lors d’une hospitalisation en psychiatrie, et « l’évolution des symptômes et du fonctionnement global associés à la perception de cette coercition au fil du temps. »
S’appuyant notamment sur l’échelle de MacArthur[2] sur la coercition ressentie, cette « évaluation de la contrainte en psychiatrie » (à des fins « d’harmonisation des meilleures pratiques cliniques en Europe ») a comparé le degré de contrainte perçue lors d’une hospitalisation en psychiatrie, puis trois mois plus tard. Certaines tendances se dégagent : à l’admission, les plus hauts niveaux de contrainte ressentie sont observés en cas d’hospitalisation forcée bien sûr, mais aussi « chez des femmes, des patients « au fonctionnement (cognitif) global plus pauvre », et quand les symptômes positifs (délires, troubles paroxystiques du comportement) s’avèrent les plus marqués. Par ailleurs, la coercition ressentie diminue de manière significative au cours du temps, et les « améliorations du fonctionnement global du patient et de ses symptômes positifs » sont associées à une « réduction de la coercition perçue. » Les auteurs estiment donc qu’un traitement efficace des symptômes positifs et une amélioration concomitante du fonctionnement global des patients (et surtout des patientes) peuvent contribuer à minimiser leur sentiment de contrainte ressentie, lors d’une prise en charge forcée.
[1] Étude prospective, multicentrique (sur une cohorte d’environ 3000 patients de 18 à 65 ans hospitalisés sous contrainte), menée avec la participation d’auteurs exerçant dans 11 pays d’Europe (Allemagne, Bulgarie, Espagne, Grèce, Italie, Lituanie, Pologne, République Tchèque, Royaume-Uni, Slovaquie et Suède) :http://www.eunomia-study.net/
[2] http://www.macarthur.virginia.edu/shortform.html
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