Record mondial pour une version du Cri de Munch
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Record mondial pour une version du Cri de Munch
Record mondial pour une version du Cri de Munch
http://www.lefigaro.fr/culture/encheres/2012/05/03/03016-20120503ARTFIG00418-record-mondial-pour-le-cri-de-munch.php
Adjugée 119,9 millions de dollars, mercredi soir, chez Sotheby's, à New York, cette icône devient l'œuvre la plus chère vendue aux enchères.
Le moment est historique pour le marché de l'art. Picasso détrôné par Munch. Le grand maître de l'art moderne battu par le grand peintre norvégien de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Mercredi soir, Sotheby's a réalisé l'exploit de vendre pour 119,9 millions de dollars, une version du Cri réalisée en 1895. Une somme record pour ce pastel qui devient l'œuvre d'art la plus chère jamais vendue aux enchères. Elle prend la première place devant le Nu, feuilles vertes et buste, de Marie-Thérèse Walter, adjugé pour 106,5 millions de dollars, en 2010 chez Christie's.
«En trois décades chez Sotheby's, je n'ai jamais vécu un moment aussi extraordinaire», s'est exclamé David C. Norman, coprésident monde du département impressionniste et moderne qui a œuvré avec Simon Shaw, de New York, pour imposer une estimation que tout le monde jugeait forte et qui s'est pourtant avérée largement dépassée. Ce Cri est «l' une des rares images qui transcende l'art et l'histoire pour atteindre la conscience internationale». C'est la composition la plus immédiatement reconnaissable aussi bien par les initiés que par le grand public. Une icône appartenant à la mémoire collective. Et cette œuvre expressionniste, symbolisant l'homme moderne emporté par une crise d'angoisse existentielle, est considérée comme l'œuvre la plus importante de l'artiste.
«Franchir la barre des cent millions est le rêve de tout auctioneer», a ajouté Tobias Meyer, très alerte pour conduire cette bataille historique qui aura duré douze longues minutes. La partie commença par des téléphones et des mains levées de toutes parts juqu'à hauteur de 70 à 75 millions de dollars, puis se resserra subitement entre deux acheteurs, l'un conduit par Charles Moffet, dit «Charlie», et l'autre par Stephane Cosman, le spécialiste des ventes privées dans la maison. Le suspense fut à son comble avant que le marteau ne tombe à 107 millions de dollars (avec les frais 119,9 millions) sous les applaudissements de la salle.
Celui qui a acheté a très bien acheté», a renchéri Tobias Meyer, se refusant à donner le moindre indice sur l'identité de l'acquéreur et même sur le pays où aurait pu partir l'œuvre. À ce niveau de prix, ils ne sont qu'une petite poignée dans le monde à pouvoir s'offrir un tel trésor. Dans la salle, on murmurait déjà certains noms comme celui de Paul Allen, roi de l'informatique qui a cofondé en 1975, avec Bill Gates, la société Microsoft. Cet habitué des enchères est le 57e homme le plus riche au monde, en 2011, avec une fortune personnelle de 13 milliards de dollars.
Une chose est sûre, l'acheteur a été davantage séduit par l'image de ce Cri mythique que par le nom du peintre venant pourtant d'être célébré à Beaubourg. Ce pastel avait la particularité d'inclure, inscrit en lettres rouges sur son cadre de bois clair, le poème l'ayant inspiré. Munch écrit: «Je me promenais sur un sentier avec deux amis - le soleil se couchait - tout d'un coup le ciel devint rouge sang, je m'arrêtai, fatigué, et m'appuyai sur une clôture - il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu-noir et la ville - mes amis ont continué à marcher, et je suis resté là tremblant d'anxiété - et j'ai entendu un cri infini déchirer la Nature.»
Œuvre universelle
De cette vision apocalyptique d'Oslo, depuis la colline d'Ekeberg, l'artiste fera quatre toiles. L'une, un premier essai, est une tempera et crayon conservée à la Galerie nationale d'Oslo (91 × 73,5 cm). L'autre, également un premier jet, est un pastel sur carton, au Musée Munch d'Oslo (74 × 59 cm). Et la troisième, plus aboutie, est une huile, tempera et pastel, également au Musée Munch (83,6 × 66 cm). Il restait la quatrième gardée au secret, pendant soixante-dix ans, dans la collection de Petter Olsen. Le milliardaire norvégien la détenait de son père Thomas, ami et mécène de Munch qui acheta bon nombre d'œuvres de l'artiste.
Ce dernier est venu en personne faire une déclaration à l'issue de la vente:
«J'espère que la publicité faite autour de cette œuvre de Munch relancera l'intérêt du public pour l'artiste afin qu'il comprenne son message».
Son discours a mis en lumière l'universalité de cette œuvre ancrée dans la mémoire de chacun depuis notre petite enfance. Elle prend aussi une autre dimension dans un monde aujourd'hui menacé. Car «ce Cri», a-t-il dit, «est le moment où l'homme change irrémédiablement la nature. Et celle-ci entame son inexorable dégradation, par la raréfaction d'oxygène, d'eau et de nourriture. Plus de mort et moins de vie».
Peter Olsen a également évoqué sa participation aux célébrations du 150e anniversaire de la naissance de Munch, en 2013, qui donnera lieu à la restauration de sa maison et de son atelier en Norvège. Il ouvrira aussi une galerie pour abriter sa collection sur Munch et d'autres artistes de son entourage. Il compte même ouvrir un hôtel sur les terres de sa ferme au sud d'Oslo pour y recevoir des passionnés d'art comme lui.
http://www.lefigaro.fr/culture/encheres/2012/05/03/03016-20120503ARTFIG00418-record-mondial-pour-le-cri-de-munch.php
Adjugée 119,9 millions de dollars, mercredi soir, chez Sotheby's, à New York, cette icône devient l'œuvre la plus chère vendue aux enchères.
Le moment est historique pour le marché de l'art. Picasso détrôné par Munch. Le grand maître de l'art moderne battu par le grand peintre norvégien de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Mercredi soir, Sotheby's a réalisé l'exploit de vendre pour 119,9 millions de dollars, une version du Cri réalisée en 1895. Une somme record pour ce pastel qui devient l'œuvre d'art la plus chère jamais vendue aux enchères. Elle prend la première place devant le Nu, feuilles vertes et buste, de Marie-Thérèse Walter, adjugé pour 106,5 millions de dollars, en 2010 chez Christie's.
«En trois décades chez Sotheby's, je n'ai jamais vécu un moment aussi extraordinaire», s'est exclamé David C. Norman, coprésident monde du département impressionniste et moderne qui a œuvré avec Simon Shaw, de New York, pour imposer une estimation que tout le monde jugeait forte et qui s'est pourtant avérée largement dépassée. Ce Cri est «l' une des rares images qui transcende l'art et l'histoire pour atteindre la conscience internationale». C'est la composition la plus immédiatement reconnaissable aussi bien par les initiés que par le grand public. Une icône appartenant à la mémoire collective. Et cette œuvre expressionniste, symbolisant l'homme moderne emporté par une crise d'angoisse existentielle, est considérée comme l'œuvre la plus importante de l'artiste.
«Franchir la barre des cent millions est le rêve de tout auctioneer», a ajouté Tobias Meyer, très alerte pour conduire cette bataille historique qui aura duré douze longues minutes. La partie commença par des téléphones et des mains levées de toutes parts juqu'à hauteur de 70 à 75 millions de dollars, puis se resserra subitement entre deux acheteurs, l'un conduit par Charles Moffet, dit «Charlie», et l'autre par Stephane Cosman, le spécialiste des ventes privées dans la maison. Le suspense fut à son comble avant que le marteau ne tombe à 107 millions de dollars (avec les frais 119,9 millions) sous les applaudissements de la salle.
Celui qui a acheté a très bien acheté», a renchéri Tobias Meyer, se refusant à donner le moindre indice sur l'identité de l'acquéreur et même sur le pays où aurait pu partir l'œuvre. À ce niveau de prix, ils ne sont qu'une petite poignée dans le monde à pouvoir s'offrir un tel trésor. Dans la salle, on murmurait déjà certains noms comme celui de Paul Allen, roi de l'informatique qui a cofondé en 1975, avec Bill Gates, la société Microsoft. Cet habitué des enchères est le 57e homme le plus riche au monde, en 2011, avec une fortune personnelle de 13 milliards de dollars.
Une chose est sûre, l'acheteur a été davantage séduit par l'image de ce Cri mythique que par le nom du peintre venant pourtant d'être célébré à Beaubourg. Ce pastel avait la particularité d'inclure, inscrit en lettres rouges sur son cadre de bois clair, le poème l'ayant inspiré. Munch écrit: «Je me promenais sur un sentier avec deux amis - le soleil se couchait - tout d'un coup le ciel devint rouge sang, je m'arrêtai, fatigué, et m'appuyai sur une clôture - il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu-noir et la ville - mes amis ont continué à marcher, et je suis resté là tremblant d'anxiété - et j'ai entendu un cri infini déchirer la Nature.»
Œuvre universelle
De cette vision apocalyptique d'Oslo, depuis la colline d'Ekeberg, l'artiste fera quatre toiles. L'une, un premier essai, est une tempera et crayon conservée à la Galerie nationale d'Oslo (91 × 73,5 cm). L'autre, également un premier jet, est un pastel sur carton, au Musée Munch d'Oslo (74 × 59 cm). Et la troisième, plus aboutie, est une huile, tempera et pastel, également au Musée Munch (83,6 × 66 cm). Il restait la quatrième gardée au secret, pendant soixante-dix ans, dans la collection de Petter Olsen. Le milliardaire norvégien la détenait de son père Thomas, ami et mécène de Munch qui acheta bon nombre d'œuvres de l'artiste.
Ce dernier est venu en personne faire une déclaration à l'issue de la vente:
«J'espère que la publicité faite autour de cette œuvre de Munch relancera l'intérêt du public pour l'artiste afin qu'il comprenne son message».
Son discours a mis en lumière l'universalité de cette œuvre ancrée dans la mémoire de chacun depuis notre petite enfance. Elle prend aussi une autre dimension dans un monde aujourd'hui menacé. Car «ce Cri», a-t-il dit, «est le moment où l'homme change irrémédiablement la nature. Et celle-ci entame son inexorable dégradation, par la raréfaction d'oxygène, d'eau et de nourriture. Plus de mort et moins de vie».
Peter Olsen a également évoqué sa participation aux célébrations du 150e anniversaire de la naissance de Munch, en 2013, qui donnera lieu à la restauration de sa maison et de son atelier en Norvège. Il ouvrira aussi une galerie pour abriter sa collection sur Munch et d'autres artistes de son entourage. Il compte même ouvrir un hôtel sur les terres de sa ferme au sud d'Oslo pour y recevoir des passionnés d'art comme lui.
Invité- Invité
Re: Record mondial pour une version du Cri de Munch
Il y a 12 ans, en formation, la formatrice nous a ouvert les yeux sur ce tableaux de Munch qui n’était pas si connu à l'époque. Elle avait accès son analyse sur l'image universelle dans dans ce cri.
Par entonnant qu'il ait atteint des records.
Etienne
Par entonnant qu'il ait atteint des records.
Etienne
Re: Record mondial pour une version du Cri de Munch
Bonsoir Etienne,
J'ai fait quelques recherches concernant Edvard Munch.
Edvard Munch
1863-1944
Le peintre de l'amour, de la mort et de la douleur
http://art-deco.france.pagesperso-orange.fr/munch.htm
Galerie de tableaux de Munch.
http://art-deco.france.pagesperso-orange.fr/munch-images.htm
Fanchonette.
J'ai fait quelques recherches concernant Edvard Munch.
Edvard Munch
1863-1944
Le peintre de l'amour, de la mort et de la douleur
http://art-deco.france.pagesperso-orange.fr/munch.htm
Galerie de tableaux de Munch.
http://art-deco.france.pagesperso-orange.fr/munch-images.htm
Fanchonette.
Invité- Invité
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