la plus belle des maladies
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Re: la plus belle des maladies
Je n'aurais su mieux dire Klod...je vois que les propos de ce type te révoltent autant que moi...ouais, c'est vraiment insoutenable de lire et d'entendre des choses pareilles !klod a écrit:la plus belle des maladies ?
je crois rever
combien de morts suicidés , morts vivants d'alcoolisme ou de drogues divers et variées: combien ? .
l'art c'est pour les autres , bien souvent pas pour celui qui le produit et qui ne suffit bien souvent pas à lui éviter de se crever la peau .
la plus belle maladie ?
pour enrichir les musées ; trop d'artistes sont morts et riches une fois quils aavaient passer larmes à gauche . (ideologiquement plus rarement à droite)
Vieille lune , le fait d'associer genie , talent et maladie mentale ; il n'est que de visiter les hp pour voir l'infect misére dans la quelle combien de zombies anonymes et qui le resteront, vivent comme des des rats .
decidemment cet hantouche je ne l'aime pas ni dans sa celebrité , ni dans ceque je crains etre une complaisance satisfaite , médiatique , et bien rémunératrice .
Funambule- Nombre de messages : 879
Type troubles : TB 2 à cycles rapides, borderline, troubles anxieux, abandonnique...et puis quoi encore ?!
Emploi / Statut : Ecrivain en devenir...
Date d'inscription : 16/10/2008
Re: la plus belle des maladies
Je viens de virer mon copain.. il m'a reproché de ne pas savoir tenir l'équité dans le couple.. et dit ainsi "une femme intelligente comme toi devrais... " Mon dieu, combien je donnerai pour ne pas être intelligente.. à cause de ça, on attend tout de moi, et on ne comprend pas mes limites..
Idem pour la créativité.. on a ce qu'on veut appeller un don, et du coup on est supposé être content et satisfait.. quand tout ce qu'on demande c'est un peu de paix...
Idem pour la créativité.. on a ce qu'on veut appeller un don, et du coup on est supposé être content et satisfait.. quand tout ce qu'on demande c'est un peu de paix...
Re: la plus belle des maladies
Comme je te comprends Chispa : parfois j'envie "les imbéciles heureux" !chispa a écrit:Je viens de virer mon copain.. il m'a reproché de ne pas savoir tenir l'équité dans le couple.. et dit ainsi "une femme intelligente comme toi devrais... " Mon dieu, combien je donnerai pour ne pas être intelligente.. à cause de ça, on attend tout de moi, et on ne comprend pas mes limites..
Idem pour la créativité.. on a ce qu'on veut appeller un don, et du coup on est supposé être content et satisfait.. quand tout ce qu'on demande c'est un peu de paix...
Oui, la paix...mais est-elle accessible pour nous autres angoissé(e)s de la vie ?...
En tout cas, j'espère que les choses pourront encore s'arranger avec ton copain...
Funambule- Nombre de messages : 879
Type troubles : TB 2 à cycles rapides, borderline, troubles anxieux, abandonnique...et puis quoi encore ?!
Emploi / Statut : Ecrivain en devenir...
Date d'inscription : 16/10/2008
re : la plus belle des maladies
Oui, à certains moments de notre vie, nous aspirons à un peu de "paix ", de tranquillité, de répit.
Invité- Invité
Re: la plus belle des maladies
Bonjour,
Depuis octobre 2008 quand j'ai été informée que j'avais le "don" de la bipolarité, je n'arrive plus à me faire confiance.
Suite à cette annonce, je me suis "outillée" en m'informant sur la Toile et en tenant un Journal de l'Humeur, que je n'arrive pas à remplir régulièrement d'ailleurs. J'ai d'autant plus veillé à ce que j'appelais une approche tripartite : traitement thymorégulateur, suivi psychologique hebdomadaire et hygiène de vie plutôt saine.
En automne dernier, j'ai refait un gros plongeon suite à de grosses difficultés matérielles et financières couplées à des tensions familiales. J'en émerge depuis quelques semaines mais je guette l'hypomanie. Ce n'est pas tant cette phase qui me dérangerait mais la dépression qui risque de s'en suivre ; la maladie que je porte est nourrie par la précarité qui perdure et l'isolement qui en découle malgré de belles amitiés.
Là, je me sens suffisamment bien pour recontacter les proches qui s'inquiètent de mon silence et de mon absence depuis quelques mois. Mais j'ai honte car je ne me sens plus fiable du tout. Je ne peux plus compter sur moi ; donc comment pourraient-ils compter sur moi ?
J'ai l'impression d'être une bonne nageuse, qui adorait jouer dans les grosses vagues de la mer mais qui "soudain", se chope des trous dans le sable puis alors, qui se fait submerger par un rouleau, deux rouleaux, etc jusqu'à l'étouffement. La force de leurs coups de massue répétés brise la résistance que j'essaie de leur opposer. Je ne peux plus y faire face et les rencontrer avec joie et élan de vivre. Alors, paniquée et à bout de forces car suffoquée, je me souviens de la sagesse de la Nature : je ne résiste plus, je me laisse porter comme du bois mort. La mer me ramène au rivage.
Jusqu'à quelques années, l'hypersensibilité des bipolaires m'a permis de vivre une riche vie humaine, pleines de joies & de chagrins intenses ; ma curiosité et mon ouverture aux autres et au monde m'a fait découvrir une bonne partie de la Planète et tisser des liens exceptionnels. Certains perdurent ; d'autres ont été rompus.
L'originalité jadis valorisée m'est à présent suspecte. Est-ce moi dans ce rire, cette joie, cet intérêt retrouvés ou est-ce la maladie qui s'exprime à travers moi ? Qu'est-ce qui relève du pathologique ? Combien de temps cette épuisante remontée suivie d'une éventuelle stabilisation va-t-elle durer ?
Mes dernières tentatives de formation pour réorientation de carrière ont toutes échoué : avec la dépression et les traitements, ma mémoire est devenue un vrai gruyère et je fatigue très vite. Bien sûr, faut rajouter à ce duo mes années quinquagénaires depuis le début 2009 !
Beau Vrai Bon, qu'est-ce que cela veut dire pour les bipolaires ? Que ma maladie soit qualifiée de belle ou laide, ça ne m'aide pas ni être mieux soignée ni à l'intégrer harmonieusement dans mon quotidien.
Depuis octobre 2008 quand j'ai été informée que j'avais le "don" de la bipolarité, je n'arrive plus à me faire confiance.
Suite à cette annonce, je me suis "outillée" en m'informant sur la Toile et en tenant un Journal de l'Humeur, que je n'arrive pas à remplir régulièrement d'ailleurs. J'ai d'autant plus veillé à ce que j'appelais une approche tripartite : traitement thymorégulateur, suivi psychologique hebdomadaire et hygiène de vie plutôt saine.
En automne dernier, j'ai refait un gros plongeon suite à de grosses difficultés matérielles et financières couplées à des tensions familiales. J'en émerge depuis quelques semaines mais je guette l'hypomanie. Ce n'est pas tant cette phase qui me dérangerait mais la dépression qui risque de s'en suivre ; la maladie que je porte est nourrie par la précarité qui perdure et l'isolement qui en découle malgré de belles amitiés.
Là, je me sens suffisamment bien pour recontacter les proches qui s'inquiètent de mon silence et de mon absence depuis quelques mois. Mais j'ai honte car je ne me sens plus fiable du tout. Je ne peux plus compter sur moi ; donc comment pourraient-ils compter sur moi ?
J'ai l'impression d'être une bonne nageuse, qui adorait jouer dans les grosses vagues de la mer mais qui "soudain", se chope des trous dans le sable puis alors, qui se fait submerger par un rouleau, deux rouleaux, etc jusqu'à l'étouffement. La force de leurs coups de massue répétés brise la résistance que j'essaie de leur opposer. Je ne peux plus y faire face et les rencontrer avec joie et élan de vivre. Alors, paniquée et à bout de forces car suffoquée, je me souviens de la sagesse de la Nature : je ne résiste plus, je me laisse porter comme du bois mort. La mer me ramène au rivage.
Jusqu'à quelques années, l'hypersensibilité des bipolaires m'a permis de vivre une riche vie humaine, pleines de joies & de chagrins intenses ; ma curiosité et mon ouverture aux autres et au monde m'a fait découvrir une bonne partie de la Planète et tisser des liens exceptionnels. Certains perdurent ; d'autres ont été rompus.
L'originalité jadis valorisée m'est à présent suspecte. Est-ce moi dans ce rire, cette joie, cet intérêt retrouvés ou est-ce la maladie qui s'exprime à travers moi ? Qu'est-ce qui relève du pathologique ? Combien de temps cette épuisante remontée suivie d'une éventuelle stabilisation va-t-elle durer ?
Mes dernières tentatives de formation pour réorientation de carrière ont toutes échoué : avec la dépression et les traitements, ma mémoire est devenue un vrai gruyère et je fatigue très vite. Bien sûr, faut rajouter à ce duo mes années quinquagénaires depuis le début 2009 !
Beau Vrai Bon, qu'est-ce que cela veut dire pour les bipolaires ? Que ma maladie soit qualifiée de belle ou laide, ça ne m'aide pas ni être mieux soignée ni à l'intégrer harmonieusement dans mon quotidien.
Invité- Invité
apparemment Chloé a su s'approprier sa bipolarité
Bonjour,
A l'écouter, je me disais "elle est bipolaire cette écrivaine de Chloé" et ça n'a pas raté, plus tard dans l'émission, elle prononce "je suis bipolaire". Son univers :
dimanche 13 juin 2010 - J'apporte les croissants chez Chloé Delaume
Pour notre Portrait au saut du lit : Pas de pain au chocolat ni de croissant !
L’écrivaine Chloé Delaume se nourrit de clopes, de Coca Light, de Red Bull, la fameuse boisson énergisante qui fait tant jazzer...
Chloé ne boit jamais d’eau et écrit la nuit.
La normalité ne l’inspire pas.
Vivre peut nuire gravement à la santé, ça pourrait être le titre d’une de ses nouvelles.
Pour comprendre les clés de Chloé : il suffit de lire ces quelques lignes : En fin d’après midi, le père dans la cuisine visa à bout portant. La mère tomba la première. Le père visa l’enfant. Le père se ravisa, posa genou à terre et enfouit le canon tout au fond de la gorge. Sur sa joue gauche, l’enfant reçut fragment cervelle...
Et, cet enfant de 9 ans, c’est elle, Chloé...un personnage de fiction avant d’être une écrivaine.
Victime d’un drame familial qui utilise le mot pour tuer ceux qui auraient pu la tuer. La mort symbolique. Sans pathos ni misérabilisme.
Chloé déteste le mot « pitié ».
Chloé s’est un inventé un pseudo, un Moi « virtuel » pour redevenir actrice d’une vie qui commençait mal.
On ne choisit pas sa famille mais on choisit son devenir.
Elle en a fait des nouvelles, de l’auto- fiction : Le cri du sablier, Les mouflettes d’Atropos, Eden matin midi soir, Narcisse et ses aiguilles, J’habite dans la télévision...
Ne cherchez pas à décoder...seule Chloé possède la clé.
Sa littérature se veut expérimentale, les mots comme un matériau à malaxer, « esprit Oulipo ». La jeune romancière revendique l’école de Boris Vian, des Pataphysiciens, de l’humour noir et des anti-dépresseurs pour rester debout.
Une résiliente, comme dirait Cyrulnick.
Elle a bâptisé son chat de gouttière « Témesta ».
Ludique et ironique Chloé, malgré un dramatique roman familial...
Son appartement dans le quartier encore popu de La Villette, elle l’a rebâptisé « La maison du bonheur ». Clin d’œil à son roman La maison sous terre.
Un refuge rempli de poupées Mangas, de vampires, de papillons gothiques collés au mur, et de fumée de clope...
Chez Chloé, l’ordinateur est toujours allumé, c’est une addicte aux jeux vidéo qui déteste Face Book et sa politique de flicage.
Son "moi virtuel" est libre Max.
La vie réelle de tous les jours, elle s’en passerait bien.
Et, me voici donc, chez elle, dans le refuge gothique et virtuel d’une femme ado à qui on a volé son enfance. Avec le chat "Témesta", les clopes, les mots à moitié réveillés, son mari qui dort à côté.
Chloé Delaume, écrivaine bien réelle, derrière ses grosses lunettes noires et sa cinquantaine de chaussures talons aiguilles pour se déguiser en femme, et pour tuer le père.
Des névroses, des cauchemars, des Nouvelles, de l’humour noir.
Bienvenue chez elle
photo : Chloé Delaume herself.... Site Chloe Delaume
Bienvenue chez Chloé Delaume
"Je m'appelle Chloé Delaume. Je suis un personnage de fiction. J'ai pour principal habitacle un corps féminin daté du 10 mars 1973. Conception franco-libanaise, le néant pour signe particulier. Les locaux étaient insalubres lorsque j'en ai pris possession.
Je m'écris depuis dix ans dans des livres publiés, proposés à la vente, parfois achetés, plus rarement lus. J'y investis temporairement des lieux, des corps, des territoires. Parfois des espaces sociétaux". (Chloé Delaume)
photos : Site Chloe Delaume
Vous désirez écouter l'interview de cette pétillante femme, dans un délai maximum de 7 jours ?
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/cinq-sept-week-end/
A l'écouter, je me disais "elle est bipolaire cette écrivaine de Chloé" et ça n'a pas raté, plus tard dans l'émission, elle prononce "je suis bipolaire". Son univers :
dimanche 13 juin 2010 - J'apporte les croissants chez Chloé Delaume
Pour notre Portrait au saut du lit : Pas de pain au chocolat ni de croissant !
L’écrivaine Chloé Delaume se nourrit de clopes, de Coca Light, de Red Bull, la fameuse boisson énergisante qui fait tant jazzer...
Chloé ne boit jamais d’eau et écrit la nuit.
La normalité ne l’inspire pas.
Vivre peut nuire gravement à la santé, ça pourrait être le titre d’une de ses nouvelles.
Pour comprendre les clés de Chloé : il suffit de lire ces quelques lignes : En fin d’après midi, le père dans la cuisine visa à bout portant. La mère tomba la première. Le père visa l’enfant. Le père se ravisa, posa genou à terre et enfouit le canon tout au fond de la gorge. Sur sa joue gauche, l’enfant reçut fragment cervelle...
Et, cet enfant de 9 ans, c’est elle, Chloé...un personnage de fiction avant d’être une écrivaine.
Victime d’un drame familial qui utilise le mot pour tuer ceux qui auraient pu la tuer. La mort symbolique. Sans pathos ni misérabilisme.
Chloé déteste le mot « pitié ».
Chloé s’est un inventé un pseudo, un Moi « virtuel » pour redevenir actrice d’une vie qui commençait mal.
On ne choisit pas sa famille mais on choisit son devenir.
Elle en a fait des nouvelles, de l’auto- fiction : Le cri du sablier, Les mouflettes d’Atropos, Eden matin midi soir, Narcisse et ses aiguilles, J’habite dans la télévision...
Ne cherchez pas à décoder...seule Chloé possède la clé.
Sa littérature se veut expérimentale, les mots comme un matériau à malaxer, « esprit Oulipo ». La jeune romancière revendique l’école de Boris Vian, des Pataphysiciens, de l’humour noir et des anti-dépresseurs pour rester debout.
Une résiliente, comme dirait Cyrulnick.
Elle a bâptisé son chat de gouttière « Témesta ».
Ludique et ironique Chloé, malgré un dramatique roman familial...
Son appartement dans le quartier encore popu de La Villette, elle l’a rebâptisé « La maison du bonheur ». Clin d’œil à son roman La maison sous terre.
Un refuge rempli de poupées Mangas, de vampires, de papillons gothiques collés au mur, et de fumée de clope...
Chez Chloé, l’ordinateur est toujours allumé, c’est une addicte aux jeux vidéo qui déteste Face Book et sa politique de flicage.
Son "moi virtuel" est libre Max.
La vie réelle de tous les jours, elle s’en passerait bien.
Et, me voici donc, chez elle, dans le refuge gothique et virtuel d’une femme ado à qui on a volé son enfance. Avec le chat "Témesta", les clopes, les mots à moitié réveillés, son mari qui dort à côté.
Chloé Delaume, écrivaine bien réelle, derrière ses grosses lunettes noires et sa cinquantaine de chaussures talons aiguilles pour se déguiser en femme, et pour tuer le père.
Des névroses, des cauchemars, des Nouvelles, de l’humour noir.
Bienvenue chez elle
photo : Chloé Delaume herself.... Site Chloe Delaume
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"Je m'appelle Chloé Delaume. Je suis un personnage de fiction. J'ai pour principal habitacle un corps féminin daté du 10 mars 1973. Conception franco-libanaise, le néant pour signe particulier. Les locaux étaient insalubres lorsque j'en ai pris possession.
Je m'écris depuis dix ans dans des livres publiés, proposés à la vente, parfois achetés, plus rarement lus. J'y investis temporairement des lieux, des corps, des territoires. Parfois des espaces sociétaux". (Chloé Delaume)
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