Revue «Santé mentale» — La phase maniaque

[Angie]

Bonjour à toute l'équipe !

Paru sur la revue

(clique ici) N° 127 avril 2008 — La phase maniaque…

Le sommaire de ce numéro d'avril 2008 (8,00 €) est reproduit ici :

«Le patient en phase maniaque d’un trouble bipolaire semble expérimenter les limites extrêmes de l’existence. Ce tableau de « désordre » est difficile à supporter tant pour l’entourage que pour l’équipe soignante. D’où l’intérêt de prévenir la récidive de l’accès maniaque grâce notamment à des programmes psychoéducatifs qui permettent le repérage des premiers symptômes et l’observance thérapeutique...

• Les états maniaques - Christian Gay, Henri Cuche
• Un temps pour comprendre - Dominique Friard
• Vulnérabilité génétique au trouble bipolaire - Bruno Etain
• Comorbidités dans les troubles bipolaires - Frédérique Jost-Dalifard, Vincent Jost
• Schizophrénie ou trouble bipolaire ? - Philippe Conus
• Traitement curatif de la manie - Liova Yon, Frank Bellivier
• Manie, trouble bipolaire et imagerie cérébrale - Josselin Houenou
• La protection juridique du patient maniaque - Carol Jonas
• Repérer les prodromes de la manie et prévenir la récidive - Yasser Khazaal
• Face à un patient médecin et bipolaire - Marie-Laure Robin
• Quid de la psychoéducation - Claire Gindre, Assia Dafri
• Une défense désespérée contre la dépression - Dominique Friard
• Prévenir la récidive maniaque avec le Programme d’Objectifs Personnels - Jean-Michel Aubry, Nancy Aillon, Marie-Joëlle Corminboeuf, Frédéric Nerfin
• L’aide à l’entourage - Christian Gay
• Ne pas être « dévorés » par Anna... - Caroline Ferro-Famil
• Une leçon d’humanité ! - Serge Tribolet.»

Pour commander le n°, (Clique ici) Revues à l'unité.

[Jacques]

Bonjour !

J'ai commandé par internet ce n° 127 de la revue Santé Mentale dès samedi matin, et zou ! déjà ce matin mardi dans ma boîte à lettres ! Pas perdu de temps ! Bon, pour le débit CB non plus, en date d'hier… M'enfin ! il faut savoir ce que l'on veut. Vous tiendrais au courant si je fais des découvertes !



Bonne journée. Bises aux filles . Jacques

[Jacques]

Bonjour !

Je reproduis ici partiellement un article paru dans le dossier "La phase maniaque" du n° 127 de la revue Santé mentale :


Article «Une défense désespérée contre la dépression…» par Dominique Friard, ISP, Centre de Santé Mentale Hélène Chaigneau, Gap (05).

Sans rentrer dans le fameux complexe d'Œdipe, cet article apporte des idées intéressantes. Kay Redfield Jamison avait déjà évoqué cette description de la manie comme pic de dépression.



Bonne journée. Bises aux filles . Jacques

[faure]

Bonjour,

Des hypothèses intéressantes... merci pour ces info.
Pourrait-on dire que "le plus gros" se fait alors dans la petite enfance...
Cela expliquerait beaucoup de choses quant au cas de mon mari. Mais alors est-ce "réparable" ?

Autre sujet :
Pensez-vous qu'il est possible de faire un lien entre ces troubles et la thèse sur la résilience de Cyrulnik. Conaissez-vous des cas de résilience ?

Bonne journée

[chispa]

Celà semble aller dans le sens de ce que je m'imaginais comme processus dans les achats compulsifs. On achète pas n'importe quoi, mais ce qui renforce une certaine image valorisée par la société, que ce sois la beauté, le succès... L'estime de soi étant fragilisée par le manque de contrôle interne (vive les montagnes russes des émotions, on y a aucun contrôle n'est ce pas?) on se rattrape en contrôlant l'extérieur (du moins en essayant). Mais alors le lien psychanalitique avec la mère.. bof. Ca induit de nouveau que c'est à la petite enfance que ça a foiré et ce que je repproche le plus à la psychanalyse, c'est que ça culpabilise, et angoisse totalement les parents, les empêchant justement d'être clairs et stables dans leurs convictions. Ce dont un enfant a besoin, d'autant plus un enfant émotif..
Quant à la résilience...

J'ai trouvé cette définition de résilience

« La résilience, c'est l'aptitude des individus et des systèmes (les familles, les groupes et les collectivités) à vaincre l'adversité ou une situation de risque. Cette aptitude évolue avec le temps ; elle est renforcée par les facteurs de protection chez l'individu ou dans le système et le milieu ; elle contribue au maintien d'une bonne santé ou à l'amélioration de celle-ci(1). »

1. Résilience, Pertinence dans le contexte de la promotion de la santé, Document de travail - Analyse détaillée présentée en 1995 à Santé Canada par Colin Mangham, Ph.D., Patrick McGrath, Ph.D., Graham Reid, Ph.D., Miriam Stewart, Ph.D., Atlantic Health Promotion Research Centre, Université Dalhousie.

Je pense qu'après avoir fait le tour de ma vie avant ce diagnostic, on peut dire que j'ai rebondis après certains évènements traumatisants (en partie dus à la bipolarité dont je ne savais pas que j'étais victime) en montrant une certaine capacité de résilience. (Par exemple, ma sensibilité très bipo, m'est très utile en tant que thérapeute)
Ce que je trouve important dans la définition ci dessus, c'est la capacité du groupe à être résilient. c'est à dire, certaines familles savent intègrer de manière souple la bipolarité, elles dépassent l'évènement, et elles trouvent un nouvel équilibre permettant une vie à tous sans grandes souffrances et surtout sans le besoin d'avoir un "symptôme" un "fou" qui devient l'élément nécessaire à sa survie du système. Donc, alors oui, dans cette optique votre famille peut trouver un nouvel équilibre dans lequel tous vivent avec bien être, y compris lui. (A noter que ceci est l'un des objectifs de la psychoéducation)

[Jacques]

Bonjour, faure.

Oui, il peut se passer des choses déterminantes durant l'enfance. Cependant, il ne faut pas oublier que le trouble bipolaire est avant tout une maladie, qu'il y a des désordres chimiques dans le cerveau des bipolaires. Une part plus ou moins responsable de ces troubles est d'ordre génétique, ce qui ne signifie pas obligatoirement héréditaire. Notre personnalité est composée de notre tempérament (inné/génétique/biologique) et de notre caractère (acquis/histoire personnelle).

Maintenant, qu'il y ait par moments des phases de déséquilibre émotionnel ou comportemental n'est qu'un constat. Le désordre chimique est aussi de l'ordre du constat, de la description, non de l'explication. Quelle est la part de l'inconscient dans tout cela ? personne n'a d'explication et beaucoup d'histoires personnelles demeurent le secret des bureaux des psychiatres.

Dans ce problème de l'œuf ou de la poule entre le conscient (biologique) et l'inconscient, je crois qu'il faut tenir une attitude de prudence vis-à-vis des enfants de bipolaires. Il faut leur expliquer qu'un parent peut être heureux ou triste, mais aussi leur faire comprendre qu'il n'est pas dans une «norme», une fourchette «normale», qui correspond aux habitudes. C'est cette notion de «trop» qu'il faut leur faire comprendre afin qu'eux-mêmes ne perpétuent pas les comportements du parent par simple mimétisme ou par habituation à un dépassement de limites qui efface ou ne fixe pas dans leurs esprits ces mêmes limites.

Bonne journée. Bises . Jacques

[chispa]

Jacques,

Tu l'expliques vraiment bien

Merci

[Invité]

Tu l'explique tres bien Jacques et toi aussi chispa

Merci à vous deux , cela m'est utile j'y aie un peu réussie re merci

[faure]

Merci pour vos éclairage...
Je vais continuer à lire sur ces sujets...

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