psychanalyse et manie, le carnaval de l'esprit
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psychanalyse et manie, le carnaval de l'esprit
bonjour
j'ai trouvé ceci sur le net qui cherche à expliquer la manie par la psychanalyse
http://isabellesamyn.e-monsite.com/rubrique,la-manie,1012083.html
" L'apport psychanalytique de Freud, Abraham, Klein et Winnicott se caractérise par une réflexion sur le rapport entre l'état maniaque et l'état dépressif.
Il s'agit dans la phase maniaque d'une irruption dans la conscience de ce que la phase dépressive arrive à contenir (pulsion refoulée, amour, haine, désir érotique, hostilité agressive),
il s'agit d'une régression à un stade où les pulsions n'ont pas encore subit le destin du refoulement. Le maniaque ressemblerait à un enfant de 4-5 ans du point de vue de l'inhibition. L'absence de contraintes et de logique manique rappelle les productions des mots d'esprit et le narcissisme infantile.
Freud compare la description de cet état à l'état du deuil normal dans la mélancolie, pour la manie le prototype normal est représenté par des états de joie et de jubilation quand des grandes dépenses d'énergie deviennent finalement superflues, quand on doit abandonner d'un coup une contrainte pressante.
Manie : sentiment de triomphe après qu'une lutte et une tension soient abandonnées. L'ivresse alcoolique implique aussi l'abandon d'une série d'inhibition. Quel est le rapport entre cet état de triomphe et la perte de l'objet typique dans la dépression? Le sentiment apparaît justement quand la perte de l'objet a été plus ou moins dépassée.
Le maniaque nous démontre ainsi à l'évidence en partant comme un affamé à la quête de nouveaux investissements d'objets qu'il s'est libéré de l'objet dont il avait souffert. Freud aborde la question de la manie sous un angle nouveau en 1912 avec la deuxième topique : sous la forme d'une scission entre l'idéal du non-Moi et du Moi = le Moi se libère temporairement de la contrainte de l'idéal du Moi.
Le prototype de l'état maniaque est représenté par le fait archaïque à caractère cyclique dont nous gardons une trace au travers du carnaval. Si le sentiment de culpabilité et d'infériorité coïncide avec l'expression d'une tension entre le Moi et l'idéal, la sensation de triomphe apparaît quand le Moi coïncide avec l'idéal du Moi.
Chez le maniaque, le Moi et l'idéal du Moi ont conflué, si bien que la personne, dont aucune autocritique ne trouble l'humeur fait de triomphes et de ravissements de soi-même, peut se réjouir de la disparition des inhibitions, des égards pour autrui et des auto-reproches.
Abraham souligne comment la crise de manie se manifeste sous la forme d'une orgie de liberté qui s'apparente à une orgie de type cannibalique qui peut prendre l'aspect d'une convoitise orale accrue, boulimie ininterrompue de nouveaux objets.
Klein : dans la dépression, il y a une lutte entre la destruction fantasmatique des objets et la tendance à réparation de ceux-ci dans le stade oral, propre à la position de l'état dépressif. 'Nous pouvons supposer par conséquent que le processus par lequel le Moi et l'idéal du Moi viennent à coïncider se déroule ainsi : le Moi incorpore l'objet d'une manière cannibalique (= c'est le festin), mais nie éprouver de l'inquiétude à son objet. Ce n'est sûrement pas très grave, raisonne le Moi, si cet objet particulier se trouve détruit, il y en a tant d'autres à incorporer. Cette minimalisation de la valeur de l'objet et ce dédain sont une caractéristique de la manie et permettent au Moi d'espérer ce détachement partiel que nous observons à côté de sa faim pour les objets. Pareil détachement inaccessible dans la position dépressive représente un progrès, un renforcement du Moi dans sa relation à cet objet.
la manie serait une sorte de carnaval individuel...de l'esprit, une regression à un stade où les pulsions n'ont pas encore subies le refoulement, le deshinibition de l'enfant. personnellement ça me parle compte tenu de ma riche... expérience en matière de manie...
Pour l'anegdote et toujours sur la thématique du carnaval, il m'est arrivé en manie de venir au bureau (administration de 300 personnes) déguisé en justicier (Robin des bois, Indiana John, Che guevarra....)
Tout le monde s'est bien marré, c'est quand j'ai commencé à raisonner..que cela c'est gaté...
de fil en aiguille, j'ai commencé à militer pour attac, et ses grand combats planétaires...et ça au non, c'est pas pour un bipo...
amitiée
gab
amitiée
gab
j'ai trouvé ceci sur le net qui cherche à expliquer la manie par la psychanalyse
http://isabellesamyn.e-monsite.com/rubrique,la-manie,1012083.html
" L'apport psychanalytique de Freud, Abraham, Klein et Winnicott se caractérise par une réflexion sur le rapport entre l'état maniaque et l'état dépressif.
Il s'agit dans la phase maniaque d'une irruption dans la conscience de ce que la phase dépressive arrive à contenir (pulsion refoulée, amour, haine, désir érotique, hostilité agressive),
il s'agit d'une régression à un stade où les pulsions n'ont pas encore subit le destin du refoulement. Le maniaque ressemblerait à un enfant de 4-5 ans du point de vue de l'inhibition. L'absence de contraintes et de logique manique rappelle les productions des mots d'esprit et le narcissisme infantile.
Freud compare la description de cet état à l'état du deuil normal dans la mélancolie, pour la manie le prototype normal est représenté par des états de joie et de jubilation quand des grandes dépenses d'énergie deviennent finalement superflues, quand on doit abandonner d'un coup une contrainte pressante.
Manie : sentiment de triomphe après qu'une lutte et une tension soient abandonnées. L'ivresse alcoolique implique aussi l'abandon d'une série d'inhibition. Quel est le rapport entre cet état de triomphe et la perte de l'objet typique dans la dépression? Le sentiment apparaît justement quand la perte de l'objet a été plus ou moins dépassée.
Le maniaque nous démontre ainsi à l'évidence en partant comme un affamé à la quête de nouveaux investissements d'objets qu'il s'est libéré de l'objet dont il avait souffert. Freud aborde la question de la manie sous un angle nouveau en 1912 avec la deuxième topique : sous la forme d'une scission entre l'idéal du non-Moi et du Moi = le Moi se libère temporairement de la contrainte de l'idéal du Moi.
Le prototype de l'état maniaque est représenté par le fait archaïque à caractère cyclique dont nous gardons une trace au travers du carnaval. Si le sentiment de culpabilité et d'infériorité coïncide avec l'expression d'une tension entre le Moi et l'idéal, la sensation de triomphe apparaît quand le Moi coïncide avec l'idéal du Moi.
Chez le maniaque, le Moi et l'idéal du Moi ont conflué, si bien que la personne, dont aucune autocritique ne trouble l'humeur fait de triomphes et de ravissements de soi-même, peut se réjouir de la disparition des inhibitions, des égards pour autrui et des auto-reproches.
Abraham souligne comment la crise de manie se manifeste sous la forme d'une orgie de liberté qui s'apparente à une orgie de type cannibalique qui peut prendre l'aspect d'une convoitise orale accrue, boulimie ininterrompue de nouveaux objets.
Klein : dans la dépression, il y a une lutte entre la destruction fantasmatique des objets et la tendance à réparation de ceux-ci dans le stade oral, propre à la position de l'état dépressif. 'Nous pouvons supposer par conséquent que le processus par lequel le Moi et l'idéal du Moi viennent à coïncider se déroule ainsi : le Moi incorpore l'objet d'une manière cannibalique (= c'est le festin), mais nie éprouver de l'inquiétude à son objet. Ce n'est sûrement pas très grave, raisonne le Moi, si cet objet particulier se trouve détruit, il y en a tant d'autres à incorporer. Cette minimalisation de la valeur de l'objet et ce dédain sont une caractéristique de la manie et permettent au Moi d'espérer ce détachement partiel que nous observons à côté de sa faim pour les objets. Pareil détachement inaccessible dans la position dépressive représente un progrès, un renforcement du Moi dans sa relation à cet objet.
la manie serait une sorte de carnaval individuel...de l'esprit, une regression à un stade où les pulsions n'ont pas encore subies le refoulement, le deshinibition de l'enfant. personnellement ça me parle compte tenu de ma riche... expérience en matière de manie...
Pour l'anegdote et toujours sur la thématique du carnaval, il m'est arrivé en manie de venir au bureau (administration de 300 personnes) déguisé en justicier (Robin des bois, Indiana John, Che guevarra....)
Tout le monde s'est bien marré, c'est quand j'ai commencé à raisonner..que cela c'est gaté...
de fil en aiguille, j'ai commencé à militer pour attac, et ses grand combats planétaires...et ça au non, c'est pas pour un bipo...
amitiée
gab
amitiée
gab
Gab09- Nombre de messages : 444
Age : 57
Type troubles : Bipolaire 1
Emploi / Statut : technicien
Date d'inscription : 25/06/2009
Re: psychanalyse et manie, le carnaval de l'esprit
Ce que je trouve génial dans la psychanalyse.. c'est que tout s'explique.. mais, il y a peut de pistes vers des solutions. Elle enferme..
Je n'ai trouvé nul part l'explication du trouble bipolaire vu sous les lunettes de l'analyse transactionnelle.. mais ça se rapproche de l'explication psychanalitique.. Alors j'invente : pour ceux à qui ça dit quelque chose il y a les trois états du moi, l'Enfant, l'Adulte, et le Parent. Dans la dépression, l'Adulte, qui est celui qui normalement doit rester aux commande est contaminé par l'Etat du moi Parent, surtout le parent critique. Dans la manie, c'est l'état du moi Enfant qui prend le dessus (ce qui rejoint l'idée du maniaque étant un enfant de quatre cinq ans) et quand la personne ne s'en rend pas compte, l'adulte est contaminé, il donne des raisons raisonnables à des actes qui ne le sont pas..
Les pistes.. continuer à travailler son état du moi adulte.. à bien connaître et reconnaître quels états du moi s'expriment en soi, pour chercher des compromis, pour éviter de se trouver submergé par l'enfant ou l'adulte en soi. Quand un bipo en toute autonomie décide de prendre son traitement parce qu'il sent qu'il part vers l'excès.. c'est sont état du moi adulte qui reste au commande, Et si malgré tout il peut aller danser, ou s'engager dans un mouvement militant, c'est parce qu'il a appris à vivre en harmonie avec l'enfant en lui. Celui qui croit à la vie et à un monde meilleur.
Gab, je ne pense pas que tu devrais renoncer à tout engagement.. Simplement, respecter les règles de vie, les heures de sommeil, le traitement, te retirer à l'arrière plan et laisser la confrontation ouverte à d'autres, travailler en équipe. Je ne sais pas si en baillonant tout idéalisme en toi, tu arriveras à être bien dans ta peau.
Je n'ai trouvé nul part l'explication du trouble bipolaire vu sous les lunettes de l'analyse transactionnelle.. mais ça se rapproche de l'explication psychanalitique.. Alors j'invente : pour ceux à qui ça dit quelque chose il y a les trois états du moi, l'Enfant, l'Adulte, et le Parent. Dans la dépression, l'Adulte, qui est celui qui normalement doit rester aux commande est contaminé par l'Etat du moi Parent, surtout le parent critique. Dans la manie, c'est l'état du moi Enfant qui prend le dessus (ce qui rejoint l'idée du maniaque étant un enfant de quatre cinq ans) et quand la personne ne s'en rend pas compte, l'adulte est contaminé, il donne des raisons raisonnables à des actes qui ne le sont pas..
Les pistes.. continuer à travailler son état du moi adulte.. à bien connaître et reconnaître quels états du moi s'expriment en soi, pour chercher des compromis, pour éviter de se trouver submergé par l'enfant ou l'adulte en soi. Quand un bipo en toute autonomie décide de prendre son traitement parce qu'il sent qu'il part vers l'excès.. c'est sont état du moi adulte qui reste au commande, Et si malgré tout il peut aller danser, ou s'engager dans un mouvement militant, c'est parce qu'il a appris à vivre en harmonie avec l'enfant en lui. Celui qui croit à la vie et à un monde meilleur.
Gab, je ne pense pas que tu devrais renoncer à tout engagement.. Simplement, respecter les règles de vie, les heures de sommeil, le traitement, te retirer à l'arrière plan et laisser la confrontation ouverte à d'autres, travailler en équipe. Je ne sais pas si en baillonant tout idéalisme en toi, tu arriveras à être bien dans ta peau.
Re: psychanalyse et manie, le carnaval de l'esprit
salut Chispa
et merci pour ta réponse
je ne comprend pas grand chose à la psychanalyse, simplement cette idée de régression à l'état du moi enfant qui ne refoule aucune de ses pulsions, qui ne perçoit aucune contrainte, me donne une proposition d'explication assez "claire" du comportement narcissique qui est le mien en manie.
J'ai besoin de comprendre pourquoi et comment je peux me mettre dans des états pareils
Je n'ai pas voulu dire qu'un bipo à tendance maniaque ne devait plus se mobiliser et militer de peur de basculer en manie, mais plutôt éviter ce qui concerne les actions et mobilisations liée aux grandes causes planétaires, pour se consacrer à des actions plus locales et plus concrêtes d'aide au quotidien.
et pourtant ses mouvements altermondialistes, je les trouve trés séduisant...mais pour moi cela a donné une bascule "sauveur de monde..." catastrophique (cf Don Quichotte qui n'était d'aprés certaines analyses du roman de Cervantes pas trés loin de la manie...)
surtout que ces mobilisations altermondialistes sont trés festives, carnavalesque, et donquichotesques
bises
gab
et merci pour ta réponse
je ne comprend pas grand chose à la psychanalyse, simplement cette idée de régression à l'état du moi enfant qui ne refoule aucune de ses pulsions, qui ne perçoit aucune contrainte, me donne une proposition d'explication assez "claire" du comportement narcissique qui est le mien en manie.
J'ai besoin de comprendre pourquoi et comment je peux me mettre dans des états pareils
Je n'ai pas voulu dire qu'un bipo à tendance maniaque ne devait plus se mobiliser et militer de peur de basculer en manie, mais plutôt éviter ce qui concerne les actions et mobilisations liée aux grandes causes planétaires, pour se consacrer à des actions plus locales et plus concrêtes d'aide au quotidien.
et pourtant ses mouvements altermondialistes, je les trouve trés séduisant...mais pour moi cela a donné une bascule "sauveur de monde..." catastrophique (cf Don Quichotte qui n'était d'aprés certaines analyses du roman de Cervantes pas trés loin de la manie...)
surtout que ces mobilisations altermondialistes sont trés festives, carnavalesque, et donquichotesques
bises
gab
Gab09- Nombre de messages : 444
Age : 57
Type troubles : Bipolaire 1
Emploi / Statut : technicien
Date d'inscription : 25/06/2009
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