Education thérapeutique du patient : l'Académie de médecine pour une démarche volontariste.
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Education thérapeutique du patient : l'Académie de médecine pour une démarche volontariste.
EDUCATION THÉRAPEUTIQUE DU PATIENT : L'ACADÉMIE DE MÉDECINE POUR UNE DÉMARCHE VOLONTARISTE
http://www.santementale.fr/actualites/education-therapeutique-du-patient-recommandations-de-l-academie-de-medecine.html
L'Académie de médecine a publié un rapport sur l'Education thérapeutique du patient, afin de mobiliser les professionnels de santé sur cette approche. Pour les rapporteurs, l'ETP constitue une « pièce maîtresse » pour faire évoluer le système de santé, confronté à la progression constante des maladies chroniques.
Rappelons que l'ETP, inscrite dans la loi HPST du 21 juillet 2009, connait un certain nombre de résistances, que les Académiciens examinent. « L'ETP comme partie intégrante des soins pose un défi majeur, car il s’agit d’un bouleversement de la pratique médicale dont la réalisation est loin d’aller de soi. (…) Nous pensons qu’il faut une approche volontariste, portant à la fois et simultanément sur la formation- initiale et continue - des soignants et sur l’organisation des soins, autour d'idées encore mal intégrées comme la chronicité des maladies, l’autonomie du patient, la notion de médecine de la personne. Plutôt que de se demander : dans le système de soins actuel, peut-on faire de l’ETP ? Il faut se dire : organisons le système de soins pour qu’on puisse y faire de l’ETP, dans la mesure où celle-ci apparaît comme une nécessité. Cette organisation passe par deux points-clefs : la formation à l’ETP et sa valorisation. »
Ce rapport présente, dans un premier temps, les obstacles culturels et structurels s'opposant à la mise en oeuvre de l'ETP, depuis la formation médicale, trop déconnectée du patient, l'absence de travail d'équipe entre les divers intervenants des soins, le manque de coordination territoriale, une tarification inadaptée. Deux axes sont clairement apparus : d'une part, les changements indispensables à apporter dans la
formation des professionnels de santé, les médecins en particulier ; d'autre part, les réformes de fond qui s'imposent au niveau de l'organisation de notre système de santé.
Dans ce contexte, des recommandations sont émises, avec une hiérarchisation à court, moyen et long terme, pour rester dans le champ de la faisabilité. Le « modèle expérimental » doit pouvoir s'appliquer à l'ensemble des maladies chroniques. Ces propositions s'appuient sur deux grands principes :
– renforcer la formation à l'ETP.
• Pour toutes les disciplines : initiation lors de la première année d’études.
• Pour la médecine :
- en deuxième cycle, module donnant lieu à un contrôle de connaissances lors de l’examen classant national
- en troisième cycle, DES et Master
- développer des formations à l’ETP dans le cadre du Développement Professionnel Continu (DPC) validées par un diplôme nécessaire pour présenter une demande d’agrément auprès des ARS.
– mieux organiser l’ETP
Principalement réalisée en milieu hospitalier, l’ETP doit être développée en ambulatoire, là où sont les besoins les plus importants. Idéalement, l’ETP doit s’exercer dans des équipes pluridisciplinaires pilotées par un médecin agréé par l’ARS, responsable des programmes. Le médecin traitant pourra, sur la base d'une formation spécifique à l'ETP (initiale et/ou permanente), assurer la coordination des actions de chaque intervenant. Le pharmacien, dont le rôle est essentiel, relaiera les conseils donnés aux patients. Leurs associations devront être intégrées pour assurer le lien de proximité indispensable.
Une coordination territoriale est indispensable pour harmoniser, sous la direction de l’ARS, le travail des équipes et des structures d’ETP.
Le financement est une clé de la réussite : dans les hôpitaux, il doit reposer sur des fonds dédiés réservés à l’ETP ; dans le secteur libéral, le financement doit être garanti par les ARS à partir d’un fonds national sur une base forfaitaire.
Les programmes d’ETP adaptés à chaque pathologie seront établis par un comité national intégrant l’ensemble des acteurs avec une participation active des sociétés savantes.
Rappelons que l'ETP, inscrite dans la loi HPST du 21 juillet 2009, connait un certain nombre de résistances, que les Académiciens examinent. « L'ETP comme partie intégrante des soins pose un défi majeur, car il s’agit d’un bouleversement de la pratique médicale dont la réalisation est loin d’aller de soi. (…) Nous pensons qu’il faut une approche volontariste, portant à la fois et simultanément sur la formation- initiale et continue - des soignants et sur l’organisation des soins, autour d'idées encore mal intégrées comme la chronicité des maladies, l’autonomie du patient, la notion de médecine de la personne. Plutôt que de se demander : dans le système de soins actuel, peut-on faire de l’ETP ? Il faut se dire : organisons le système de soins pour qu’on puisse y faire de l’ETP, dans la mesure où celle-ci apparaît comme une nécessité. Cette organisation passe par deux points-clefs : la formation à l’ETP et sa valorisation. »
Ce rapport présente, dans un premier temps, les obstacles culturels et structurels s'opposant à la mise en oeuvre de l'ETP, depuis la formation médicale, trop déconnectée du patient, l'absence de travail d'équipe entre les divers intervenants des soins, le manque de coordination territoriale, une tarification inadaptée. Deux axes sont clairement apparus : d'une part, les changements indispensables à apporter dans la
formation des professionnels de santé, les médecins en particulier ; d'autre part, les réformes de fond qui s'imposent au niveau de l'organisation de notre système de santé.
Dans ce contexte, des recommandations sont émises, avec une hiérarchisation à court, moyen et long terme, pour rester dans le champ de la faisabilité. Le « modèle expérimental » doit pouvoir s'appliquer à l'ensemble des maladies chroniques. Ces propositions s'appuient sur deux grands principes :
– renforcer la formation à l'ETP.
• Pour toutes les disciplines : initiation lors de la première année d’études.
• Pour la médecine :
- en deuxième cycle, module donnant lieu à un contrôle de connaissances lors de l’examen classant national
- en troisième cycle, DES et Master
- développer des formations à l’ETP dans le cadre du Développement Professionnel Continu (DPC) validées par un diplôme nécessaire pour présenter une demande d’agrément auprès des ARS.
– mieux organiser l’ETP
Principalement réalisée en milieu hospitalier, l’ETP doit être développée en ambulatoire, là où sont les besoins les plus importants. Idéalement, l’ETP doit s’exercer dans des équipes pluridisciplinaires pilotées par un médecin agréé par l’ARS, responsable des programmes. Le médecin traitant pourra, sur la base d'une formation spécifique à l'ETP (initiale et/ou permanente), assurer la coordination des actions de chaque intervenant. Le pharmacien, dont le rôle est essentiel, relaiera les conseils donnés aux patients. Leurs associations devront être intégrées pour assurer le lien de proximité indispensable.
Une coordination territoriale est indispensable pour harmoniser, sous la direction de l’ARS, le travail des équipes et des structures d’ETP.
Le financement est une clé de la réussite : dans les hôpitaux, il doit reposer sur des fonds dédiés réservés à l’ETP ; dans le secteur libéral, le financement doit être garanti par les ARS à partir d’un fonds national sur une base forfaitaire.
Les programmes d’ETP adaptés à chaque pathologie seront établis par un comité national intégrant l’ensemble des acteurs avec une participation active des sociétés savantes.
- L'éducation thérapeutique du patient, une pièce maîtresse pourrépondre aux nouveaux besoins de la médecine. Arnaud BASDEVANT, Pierre CORVOL, Claude JAFFIOL, Eric BERTIN Eric, Gérard REACH. Académie de médecine, décembre 2013, 23 p. A télécharger sur le site de l'Académie de médecine.
- A lire aussi : La psychoéducation en question, Santé mentale, n°184, janvier 2013 (à paraître le 28 janvier), qui présente les débats et les expériences innovantes de l'ETP en psychiatrie.
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yoyo- Nombre de messages : 348
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Date d'inscription : 01/10/2013
Re: Education thérapeutique du patient : l'Académie de médecine pour une démarche volontariste.
http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_601290/fr/structuration-dun-programme-deducation-therapeutique-du-patient-dans-le-champ-des-maladies-chroniques
Invité- Invité
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