les albinos d'afrique

[Invité]

Depuis
quelques années, en Tanzanie, les albinos font l’objet d’une terrible
chasse à l’homme instiguée par les sorciers des villages. Principales
victimes des tueurs sans scrupule : les enfants. Une situation qui émeut
la communauté internationale jusqu’aux bancs de l’ONU.

Ignorance et cupidité ne font pas bon ménage. Tout au moins en
Tanzanie, où une sinistre superstition a récemment vu le jour : posséder
une partie du corps d’un albinos apporterait prospérité et richesse.
Répandue dans le nord du pays par les sorciers, cette croyance saugrenue
prêterait à rire ailleurs qu’ici en Afrique, où ces derniers sont
encore respectés et surtout craints par une grande partie de la
population. Depuis 2007, une cinquantaine d’albinos ont ainsi été
assassinés, le plus souvent pendant la nuit. Et, malgré les efforts du
gouvernement, la situation ne semble pas vraiment s’améliorer.

Comme toujours, les prédateurs s’attaquent d’abord aux plus faibles, les
enfants. Manyasi, 11 ans, lui-même atteint de la maladie génétique,
raconte le meurtre de sa petite sœur : « Ils sont venus quand on
dormait ; ils lui ont coupé les jambes et ouvert la gorge pour lui
enlever la langue ; ils ont mis le sang dans une cuvette ; quand ils
sont partis, on est allés réveiller grand-père ; après, je me suis mis à
trembler, j’avais peur qu’ils reviennent pour moi… » Myriam n’avait que
5 ans. Manyasi a échappé à une mort atroce ce soir-là, mais il est bien
conscient du danger qu’il court au quotidien : « Ils nous tuent et
après ils essaient de nous vendre pour être riches. » Pas question,
donc, pour sa famille de le laisser aller et venir à sa guise.

Une école à l'abri des tueurs à gages

Depuis
la mort de sa sœur, le garçon a été envoyé, comme de plus en plus
d’albinos, à l’école primaire de Mitindo. Ce pensionnat gardé jour et
nuit ressemble désormais, selon Juma Abdallah, l’instituteur principal,
« plus à un camp qu’à un établissement scolaire ». Rassembler les
enfants dans des lieux comme celui-ci, pour les mettre à l’abri des
tueurs à gages, fait partie des mesures prises par le gouvernement, qui
mise également sur l’information et l’éducation de la population. La
cause des albinos a notamment trouvé un soutien de poids en la personne
d’Al-Shaymaa Kwegyir. Elle-même touchée par la maladie, cette députée
multiplie les déplacements en région et les interventions pour que « les
gens prennent conscience que les albinos sont des êtres humains comme
les autres ». Bien décidée à faire punir les coupables, la femme
politique s’occupe personnellement de certains cas comme de celui de
Bibiana, 11 ans, qui a la chance d’être encore en vie après s’être fait
couper une jambe. Une tentative d’assassinat à laquelle aurait participé
son propre oncle. Il faut dire que, pour les paysans pauvres de
Tanzanie, la tentation est grande : un membre peut se monnayer plus de
2 000 euros ; sans oublier, pour ceux qui y croient, la promesse d’un
avenir radieux, grâce aux potions et amulettes fabriquées avec le sang
ou diverses parties du corps ! Depuis que la sorcellerie a été interdite
en 2009, la police se démène pour arrêter toute personne incriminée
dans ce commerce sanglant. Mais sa tâche n’est pas aisée, car la
population craint davantage les sorciers que les forces de l’ordre…

Beatriz Loiseau

Documentaire
Durée 52’
Réalisation Susan Skaerbaek Nielsen et Camilla Folsach Madsen
Production Manifilm / Danida / Arhus Filmvaerksted / TV Basic / Dansk Metal
Année 2009

Programme déconseillé aux moins de 10 ans










S

[Invité]

Quelle misère!

Cependant, je ne suis pas sure que les "parquer" ainsi, soit la solution...Mais pour l'heure, c'est vrai que je ne voie pas de solution...A part peut être les faire accueillir dans d'autres pays, ou ces pratiques ne sont pas monnaie courante!