SOS aux femmes bipos de la cinquantaine

[FleurdAjonc56]

bonsoir c'est fleurdajonc56 qui ne va pas bien du tout et qui lance un véritable SOS (oui, je sais, c'est écrit en majuscules, désolée pour la modération et les autres mais j'ai

vraiment envie de crier à l'injustice aussi car ... pleurer je ne fais que cela !) ... alors, voilà, si les femmes bipos des alentours de mon âge (ou plus jeunes ?) vivent des

choses "difficiles" au sujet de leur ressenti sexuel propre (vous comprendrez aisément que la décence et la discrétion m'empêchent d'en dire plus ici), j'aimerais avoir des

échanges, en messages privés uniquement (cela va de soi) car je vis des choses que je n'accepte pas du tout à ce niveau. Je sais qu'on peut largement incriminer les médica

ments, bien que les psys s'en défendent (en tous cas, moi j'ai eu 2 psys qui se défendaient, en quelque sorte, des ravages causés par les médocs à ce niveau). Là, je n'en

peux plus. C'est devenu une obession. Je suis en pleurs ++++ à cause de cela ; je ne me résouds pas du tout à me dire que "tout çà", c'est fini pour moi ; je suis en révolte

je suis anéantie, je suis démolie et je n'arrive pas à penser à autre chose ! Voilà j'en ai déjà bien trop dit ! Si une femme bipo veut bien communiquer, en message privé (je

me répète), à ce sujet, je suis preneuse ... dans la mesure où cela ne sera pas trop douloureux pour moi d'expliquer et de répondre ...car, malgré le SOS que je lance à ce

sujet, je suis "à vif" et les larmes viennent comme un rien ! Merci à toutes de m'avoir lue. Messieurs, SVP, même si vous me lisez, veuillez, je vous prie, ne pas intervenir.

Pour les smileys, je n'ai trouvé que pale et no pour dire mon désarroi mais j'aurais aimé trouver un smiley qui pleure car cela m'aurait représentée tout à fait ! Bonne soirée

malgré tout à tous et à toutes et prenez soin de vous ! Moi, j'ai beau faire .. çà ne va pas et, là, c'est vraiment un SOS que je lance (en espérant que la modération va

pas le "zapper" !). Merci pour vos éventuelles réponses, les filles ... FLEURDAJONC56 ... qui est en train de se faner lentement mais sûrement !

ps : à l'attention de la modération ... je ne savais pas trop où poster ce sujet .... désolée !

[La modération]

Pas de problème pour moi.
J'espère que tu auras des réponses en MP.
Je te souhaite bon courage, et t'assure que nous ne sommes pas indifférents face à ta douleur.
Meilleures pensées pour toi.

[Modératrice]

Bonjour Fleurdajonc56,

Si parler du plaisir masculin n'a jamais été tabou, il a fallu attendre la moitié du XXè siècle pour "oser" parler du plaisir féminin.

Il y a plusieurs années ce n'était pas évident de consulter un psychiatre et si on le faisait, on ne le disait pas, ce n'est pas encore évident aujourd'hui, mais consulter un sexologue est encore tabou je pense.

Ton S.O.S. est pour moi une avancée et j'espère que tu auras des réponses.

Sinon voici la liste des médicaments qui peuvent affecter la sexualité :


Soumis par Gestion le 24 novembre 2012


À l'occasion de son congrès annuel, l'Association Française d'Urologie (AFU) a publié un rapport sur la médecine sexuelle dont une section fait le point sur les principales classes de médicaments qui peuvent induire des effets sexuels. Ces principales classes sont:

Les antidépresseurs
Les antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (IRS), tels que citalopram (Celexa), fluoxétine (Prozac), fluvoxamine (Floxyfral), paroxétine (Paxil), sertraline (Zoloft)..., ou inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSNA), tel que venlafaxine (Effexor) sont liés à des troubles sexuels.

Une étude espagnole, a précisé le Pr François Giuliano lors de la présentation du rapport, a constaté des troubles sexuels chez 59,1% des personnes traitées par IRS et IRSNA. Les IRS et IRSNA entraînaient des orgasmes tardifs et des anorgasmies

Les neuroleptiques (antispychotiques)
Les neuroleptiques sont liés à la dysfonction érectile chez l’homme et aux troubles du désir ou de la lubrification chez la femme. Les neuroleptiques qui n’élèvent pas la prolactinémie entraînent moins d’effets secondaires sexuels (de 16 à 27 %).

Les anti-épileptiques (anti-convulsivants)
Les anti-épileptiques (dont certains sont utilisés comme stabilisateurs de l'humeur dans le traitement du trouble bipolaire) peuvent entraîner une diminution ou une perte du désir sexuel et d’excitabilité ainsi qu'une anorgasmie.

Les antiparkinsoniens
Les antiparkinsoniens à l’action dopaminergique sont parfois à l’origine d’une désinhibition et d'une hypersexualité.

Les analgésiques opiacés ou opioïdes
Les analgésiques opiacés ou opioïdes sont parfois responsables d’une diminution du désir.

Les anti-hypertenseurs
Les anti-hypertenseurs (traitement de l'hypertension) de la classe des diurétiques thiazidiques sont liés à la dysfonction érectile. Une revue de la littérature a aussi montré des effets sur la sexualité de la classe des bêtabloquants.

Les traitements de l’hypertrophie bénigne et du cancer de la prostate
Si les 1-bloquants n’altèrent pas la libido, certains d’entre eux peuvent être à l’origine de troubles de l’éjaculation. Les inhibiteurs de la 5 réductase (finastéride, dutastéride) sont responsables de troubles de l’éjaculation, de dysfonction érectile et d’une diminution de la libido. La combinaison des 2 traitements augmente les effets secondaires.
En ce qui concerne le traitement du cancer de la prostate, "la majorité des hommes sous castration chimique rapportent une baisse de leur libido".

Autres
Le médicament antidouleur Tramadol aurait un effet sur l’éjaculation.
Le tamoxifène, utilisé pour le traitement du cancer du sein, affecterait aussi la sexualité.

Contraceptifs oraux
Mentionnons que n'ont pas été intégrés à cette liste les contraceptifs oraux pour lesquels plusieurs études ont cependant montré des effets importants sur la sexualité qui peuvent constituer un inconvénient majeur à leur utilisation.


Psychomédia avec sources:
Medscape :http://www.medscape.fr/genito-urinaires/articles/1477559/
URO France: Rapport du congrès sur la médecine sexuelle :http://www.urofrance.org/fileadmin/medias/congres-francais-urologie/2012/presse/rapport-medecine-sexuelle.pdf
Tous droits réservés

La Modératrice

[etienne]

Fleur d'ajonc,

Etant un mâle, je ne réponds pas par MP.

Pour moi, plus de libido du tout depuis 2 ans! Et alors? il faut bien que ça s'arrete un jour!

Amicalement

Etienne

[Tara]

Bonjour FLEURDAJONC56 ,
je viens de lire ton SOS qui me touche énormément !
Bonjour Etienne, toi tu le vis bien, ta compagne aussi apparemment, j'en suis heureuse pour toi .
Sache que chez la femme c'est très subtil ...
Bon, par MP ce sera mieux !
Bonne journée à toutes et tous .

Tara

[Jacques]

Bonjour !

Le contraire de la libido, c'est le bide au lit…

C'est l'histoire d'un homme qui au moment du coucher apporte un verre avec du doliprane à sa femme déjà couchée. Mais je n'ai pas mal à la tête, sexe clame-t-elle. Alors le mari : Chic alors !

Bonne journée. Bises aux filles . Jacques

[FleurdAjonc56]

bonjour et merci à tous ceux et celles (je n'oublie pas la modération) qui ont réagi au sujet (vécu comme tabou

par certain(e)s) de la sexualité féminine, quand on est bipolaire et que l'on prend des traitements. Je n'ai pas le temps, ce matin, de répondre à chacun(e) des messages

privés que j'ai reçus mais sachez que cela sera fait ! ... Mention spéciale à ETIENNE pour sa réaction mais je trouve dommage qu'il en soit arrivé là et semble, quelque peu,

à mon avis, fataliste. Il est encore jeune, je trouve, pour avoir renoncé. J'ai mis plein de smileys "pale" pour commencer ce post mais, en fait, j'aimerais qu'il existe des

smileys qui pleurent car, moi, ma situation personnelle me fait pleurer, m'a fait pleurer plus d'une fois et ce n'est pas fini ! ... Quant à nos "chers" psychiatres (pardon

mesdames et messieurs les praticiens !), vous vous gardez bien de nous dire les effets secondaires désastreux, au niveau sexuel, des différents médicaments prescrits !

Il est vrai que ce n'est pas, non plus, une question facile à aborder, avec son psy, en tant que patient mais ... désolée ... la sexualité fait partie de la vie et pourquoi

devrions-nous, hommes ou femmes bipolaires (ou atteints d'autres troubles mentaux) y renoncer ou, de façon plus générale, rencontrer des problèmes à ce niveau ? ...

Pendant un moment, j'ai été suivie par un psy qui me soutenait "mordicus" que, non, çà n'avait pas d'incidence sur la libido, les traitements, et qu'est-ce que je croyais ?

Que j'allais éprouver du plaisir comme dans les films X ? (je vous jure que cela ont été, à quelque chose près, ses paroles !) ... Chacun(e) est différent(e), certes ... En ce

domaine, mon cas personnel est complexe (par décence, il est évident que je ne le développerai pas ici) ... Juste soulever un peu le voile, me concernant : après des années

de dépressions dites "classiques" - où la sexualité était quasi absente de ma vie -, je vois le temps qui passe ... j'ai 57 ans et ... j'ai envie comme jamais ! Est-ce

condamnable de la part d'une femme bipolaire, d'une femme tout court ? ... Je vous laisse à cette réflexion (en espérant que la modération ne "zappera" pas certains de

mes propos sur ce sujet si délicat) ... Moi, je pense qu'il ne faut pas renoncer ... Les hommes opérés de la prostate ont des moyens ; les hommes diabétiques souffrent aussi

de cela ... Alors, les bipos, nous, au milieu de tout cela, on fait quoi ? ... Prenez soin de vous et bonne journée à tous et à toutes ... FLEURDAJONC56.

[etienne]

Bonjour Fleur d'ajonc,

Tu as écrit :

Mention spéciale à ETIENNE pour sa réaction mais je trouve dommage qu'il en soit arrivé là et semble, quelque peu, à mon avis, fataliste.

Fataliste, peut être, mais mon épouse n'a aucun besoin et pour l'instant, moi non plus! Alors, tout va bien.

Ce ne serait évidemment pas le même cas si cette situation perturbait mon épouse.

J'espère que tes réponses t'auront aidée à y voir plus clair.

Bises

Etienne

[Jacques]

Bonjour, Étienne !

Ça s'appelle se faire des cendres en flammes…

Bonne journée. Salut . Jacques

[Invité]

Bonjour Fleurdajonc,

Que serait la vie sans séduction, amour, sexualité, maternité, tendresse... ?!

Pourtant, en effet, de nombreux psychiatres mettent un mouchoir sur ces composantes essentielles, à mon sens, dans nos existences.

Pour ma part, en tant que femme bipolaire sous médication, la difficulté principale aura été de devenir mère.

La question de la libido aura aussi, par périodes, était absente ou au contraire débordante. Mon homme aura connu également des périodes avec peu de désir.

Nous avons trouvé notre équilibre, mais j'ai conscience, du fait de notre expérience, de la fragilité du désir.

Pour moins souffrir des périodes "creuses", je cherchais le plus possible à m'occuper, à trouver d'autres satisfactions, d'autres plaisirs. Prendre soin de soi pour garder une bonne estime de soi. Maintenir le plus possible des gestes de tendresse dans le couple.

Ton sujet est particulièrement important et j'espère que les spécialistes vont peu à peu prendre en considération la personne comme un tout.

Clémentine

[etienne]

Le contraire de la libido, c'est le bide au lit…

Ça s'appelle se faire des cendres en flammes…

Bravo Jacques,

tu fais fort!

Merci

Etienne

[FleurdAjonc56]

Bonjour FLEURDAJONC56 ,
je viens de lire ton SOS qui me touche énormément !
Bonjour Etienne, toi tu le vis bien, ta compagne aussi apparemment, j'en suis heureuse pour toi .
Sache que chez la femme c'est très subtil ...
Bon, par MP ce sera mieux !
Bonne journée à toutes et tous .

Tara

bonjour tara, merci pour ton post. Etienne le vit bien parce-que sa compagne n'a pas de besoins. J'ai envie d'écrire : vraiment ? aucun besoin de

chacun des deux côtés ? Il me semble qu'ETIENNE et sa compagne sont encore jeunes ; j'ai du mal à croire cela ! Quant à dire que c'est la femme c'est plus subtil ... il y a, chez certaines femmes, la recherche des sensations, du ressenti (avec

orgasme ou pas) mais, de manière plus générale, grand besoin de se retrouver dans les bras d'un homme, la chaleur d'un homme, apprécier les caresses et les baisers

mutuels et ... là problème !!! ... émergence, souvent, d'un désir qui aboutira à poser des actes sexuels insatisfaisants (je me comprends, je sais que certaines femmes

me comprennent aussi et ... j'espère que la modération ne va pas "zapper" mes propos !) ... je lis vos posts mais, étant souffrante ce jour (grande fatigue), pas le

courage d'approfondir et de répondre à chacun ... des hommes ont réagi ; c'est assez positif (je ne m'y attendais pas) mais ils ont réagi, je trouve (pardon messieurs)

de manière superficielle, sans approfondir ... on ne voit bien qu'ils ne sont pas dans nos têtes ! ... prenez soin de vous, bonne journée ... à bientôt ! FLEURDAJONC56

[Invité]

Je te lis régulièrement FleurDaJonc mais , pour ce fil là je n'ai pas ou peu de chose à dire .
J'ai eu une vie trés intense mais depuis quelques années et ma thermo/ablation ......

Bref , tout ça pour te dire que je pense à toi .

[Invité]

C'est vrai. Pour ma part, lorsqu'il n'y a plus de relations sexuelles, la femme peut se sentir rejetée. Elle va avoir tendance à se dévaloriser.

Comme tu l'écris si bien, se sentir désirée dans un corps à corps, cela redonne énergie et vitalité. C'est un échange.

Bonne récupération.

Clémentine

[etienne]

Etienne le vit bien parce-que sa compagne n'a pas de besoins. J'ai envie d'écrire : vraiment ? aucun besoin de

chacun des deux côtés ? Il me semble qu'ETIENNE et sa compagne sont encore jeunes ; j'ai du mal à croire cela

Encore jeunes? 54 et 59 ans.
La relation a évoluée après 32 ans de vie commune. On est moins centrés sur nous et plus sur les difficultés ou les joies des enfants (tous suivis!), sur nos animaux, mes associations (j'en ai 3 demain samedi), sur mes fluctuations d'humeur, la mort lente de ma belle mère, la randonnée, la nature.

En matière de besoins sexuels, je confirme que m' femme n'en a pas, et que j'en ai plus. Donc, personne n'est frustré

Bises

Etienne

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