j'écris des poémes

[ffontaine]

SAIGNE SEINE

Sous le pont Mirabeau
La Seine vaguement
A sa paresse
Hésitante
Sur le choix
Des voix
Multicolores
Des chants
De ses noyades

Sous le pont Mirabeau
La Seine était
Moi
Point

Je crois que ce fut sur le Pont Neuf
La Seine était aussi
Le monde éblouit
Le monde en sac de couchage

J’étais
Ou pas ?
Oui suis-je ?
Ou serais-je ?
Ce que je vois ?
Quand mon iris7 ?
Trace un mur
Avec mon
Cerveau 5
Non mort comme un merlan
Mais encore
Réclamant
Le citron
Comme forme de patate douce

Sur le pont j’étais
Comme l’eau douce
En promenade
La douce
Absence
Des forçats
Des révoltes
Epuisés de cailloux

Les nuits nautiques
Les morceaux de Samaritaine
Une huile indienne de roses
La soie du Pakistan
Des bagues de turquoise

Le vent
Etait un peu froid
Je passe sur mes aventures de carpes
Qui ne dureront pas mille ans

Une voix soudaine
D’une chimère chinoise
Le nez plongeant dans la poudre
Plastique 8 €
Ce fut mon enfer de ne point la prendre en possession

Une voix soudaine
Me souffla l’impasse
Du cœur

Je veux dire
La boite
La mécanique
Le sang
La peau
Les mots
Les souvenirs
Les iris
Le lilas
Papi et ses fèves
Les greniers et les serres
Les grands mères
A leurs machines
S’obstinant à transformer une enfance blonde
En alsacienne
Les choses

Un jour
L’iris
De vient
Un
Dis
Pen
Sable
Œuvre
Maladroite
Anonyme

Sans titre
Anne 1
Je suis loin
Je suis près
Non, je suis loin
L’absence
Une conséquence
Le refuge
Le voyage
L’opium du petit poucet
Retrouvé et frappé
Comme Orangina

Le voyage
Des cœurs de baleines
Si naïves
Sous leurs yeux bleus
La beauté outremer
De l’outremer
Qui filtre l’amer
Comme
Un bonbon
D’organdi
Noyé
Dans un verre
De bourbon


Prendre des baffes
Ou en donner
Ne pleurent pas
Baffes
Je sais partager
Jusqu’au sang
Jusqu’aux nerfs
Jusqu’ à l’acier
Jusqu’au stade admirable
Fluorescente
De la folie

Sous le pont Mirabeau
Sous le pont Neuf
Coule la seine et la folie
Des noyés
Faisons peu de cas
Les nerfs
Seront toujours
Un cadeau
Offert
Par quelques salauds
Mains sales
Esprits vides

La Seine
Passe
Er repasse
Et ce drap de prière
Cependant fauché
Et cette chimère

Tout me manque obstinément
Le parfum rose des muscs de l’Inde
Les oiseaux de paradis
Bashung
Bach

Tout me manque
Comme l’oxygène
Des forets

Et le vent
Des révoltes

[garrigue]

Bonjour Fontaine

J'ai lu tes poèmes.

Les trois derniers paragraphes m'interpellent et je crois les comprendre.

A bientôt j'espère

Bises


Linda

[Invité]

c'est très joli ce que tu écris en as tu d'autres merci beaucoup .

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