Re: Envisager une relation amoureuse quand on est bipolaire

[Invité]

Bonjour à tous,

Ma vie de bipolaire a commencé avec ma vie amoureuse. La maladie a émergé avec la passion.

J'ai construit peu à peu une vie de couple alors que je n'étais pas encore stable, il y a 12 ans. J'ai tout fait pour ne pas perdre l'homme que j'aimais. J'ai tout fait pour "m'améliorer".

Je ne sais pas s'il serait resté à mes côtés sans espoir d'une vie stable.

A présent, bon nombre de mes rêves ont été touchés et pas mal de mes combats ont porté leurs fruits.

Je suis heureuse d'avoir encore mon mari à mes côtés et un enfant à accompagner dans cette vie. Un travail et des forces pour aller toujours de l'avant.

Je suis consciente que le lithium ne tue pas la maladie, alors il faut rester à l'écoute, sans pour autant oublier d'apprécier ce qui est appréciable...

Bises,

Clémentine

[Valériane]

Bonjour Clémentine,

Je te remercie pour les encouragements, mais comment faire quand les multiples efforts ont échoué ?
Comment rester positive ? Comment oser aller de l'avant ?
En attendant de te lire
valériane

[Invité]

Valériane,

J'ai bien failli de nombreuses fois choisir le renoncement. Alors pourquoi, je me suis acharnée ? C'est certainement dans mon tempérament de croire et d'espérer.

Je n'ai pas de réelles explications... et je doute parfois encore de mes capacités.

Il me semble simplement que l'on peut se trouver des ressources inattendues.

Certains vont compter sur un Dieu, d'autres sur une philosophie, d'autres encore sur un destin... A chacun son chemin.

Je te souhaite la rencontre qui te donne "l'envie d'avoir envie" (comme dirait la chanson).

Bises,

Clémentine

[Valériane]

Bonsoir Clémentine,

J'ai beaucoup réfléchi à notre discussion au sujet de la vie affective quand on est bipolaire.
Il m'est très difficile d'envisager quoi que ce soit car je pense avoir une image trop négative de moi même.
A chaque fois que j'envisage une relation, je plains par avance la personne qui me choisira et du calvaire qu'elle aura à supporter. Que je ne mérite pas cette personne qui est trop bien pour moi.
Ma soeur, ma famille m'ont tellement renvoyé une image négative que j'en suis convaincue. Cela me colle à la peau !
Les différents echecs sentimentaux n'ont fait qu'accentuer la situation.
Je n'ose plus bouger. Que faire pour m'en sortir alors que je ne suis pas vraiment stabilisée (phases dépressives, mixtes.... et quelque fois "normales")
Je te remercie par avance pour l'aide que tu m'apportes
Valériane

[chispa]

Coucou Valériane

Encore moi
L'image de soi même, ça se travaille.
Bien avant ce diagnostic, j'avais compris que moi aussi j'ai quelques fois (souvent) une mauvaise image de moi. Quand on accumule gaffe après gaffe, c'est inévitable, être porteur d'un handicap ça empire les choses, mais si en plus ton entourage est plutôt critique depuis ta petite enfance, alors..
Mais ce n'est pas une fatalité..
Une approche théorique qui m'a beaucoup aidé à en comprendre les mécanismes, et à mettre en place des choses pour que ça change
a été l'analyse transactionnelle (que j'ai étudié dans le cadre de mes cours).J'ai lu un livre qu'on ma recommandé et qui a été utilisé comme support de mon mémoire de fin d'étude. Ce livre a aussi des petits exercices. "Naître gagnant" de Muriel James et Jongwards Dorothy, éditions Interéditions

A mon avis le mieux c'est un soutien avec quelqu'un de chair et en os, chaleureux, avec qui le courant passe.

Mais en attendant que tu trouves, le livre peut déjà t'aider si ça te dit. En plus il y a d'autres livres postés dans la rubrique documentation de ce forum qui font plus que juste décrire le trouble bipolaire, mais qui donne aussi des pistes à rajouter à la médication pour meilleur effet

[Valériane]

C'est encore moi !

Je vais acheter ce livre et en parler au psy que je vois afin d'évoluer dans le bon sens !

Valériane

[Invité]

Bonjour Valériane,

Je pense qu'au fur et à mesure, je me suis certainement conditionnée mentalement pour être ma propre défense.

Par défi, suite à des réflexions désobligeantes à mon égard, j'ai relevé la tête en me disant qu'il n'y avait pas de raisons pour être moins bien considérée qu'une autre. Nous avons d'ailleurs plus de mérite que bon nombre d'individus.

A mon avis, le principe de base pour s'en sortir c'est de de ne pas accepter l'idée de fatalité, comme le souligne Chispa.

Bises,

Clémentine

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