Information sur la santé mentale et l'avenir de la psychatrie
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Information sur la santé mentale et l'avenir de la psychatrie
Les 30 propositions du rapport final de la mission Robiliard
Mercredi 18 décembre 2013
La commission des affaires sociales a adopté le rapport final de la mission d'information sur la santé mentale et l'avenir de la psychiatrie, dite mission "Robiliard", qui après avoir entendu 118 personnes au cours de 77 heures d’auditions et plusieurs déplacements sur le terrain, conclut que le dispositif des soins psychiatriques, novateur à son origine, doit être réformé et présente à cet effet 30 propositions.
L’organisation en « secteur » doit être revue et ses missions définies par la loi.
Une meilleure prise en charge des malades nécessite de diminuer le délai de diagnostic et de faciliter le premier accès aux soins.
La mission suggère aussi de mieux former les médecins généralistes aux maladies mentales, de développer leur collaboration avec les psychiatres et d’améliorer l’accessibilité aux centres médico-psychologiques.
Enfin, l’évolution du statut de l’usager, de malade à citoyen, doit passer par un renforcement de la démocratie sanitaire qui suppose une amélioration des droits individuels des malades et une plus grande participation des usagers et des familles.
A retenir, la proposition 30 (bis) : diminuer le nombre de rapports et donner la priorité à la mise en oeuvre des recommandations récurrentes !
Liste des 30 propositions :
UNE MEILLEURE PRISE EN CHARGE
Diminuer le délai de diagnostic des maladies mentales et de premier accès aux soins
Proposition n° 1 : former les médecins généralistes afin qu’ils puissent détecter les troubles psychiatriques et orienter au mieux les patients en :
– incluant un stage obligatoire en psychiatrie, en secteur hospitalier et en ambulatoire dans la formation initiale ;
– renforçant la formation continue dans le domaine de la psychiatrie.
Proposition n° 2 : développer la collaboration entre généralistes et psychiatres en :
– encourageant les consultations de psychiatres dans les maisons de santé afin de favoriser la coordination entre le médecin généraliste et le psychiatre ;
– favorisant les échanges entre le médecin généraliste et le psychiatre pour assurer un suivi optimal du patient ;
– encourageant des échanges et collaborations dans le cadre du secteur.
Proposition n° 3 : améliorer l’accessibilité au centre médico-psychologique (CMP) en :
– fixant dans les schémas régionaux d’organisation des soins élaborés par les agences régionales de santé un objectif de délai maximal pour obtenir un premier rendez-vous ;
– organisant un système de pré-entretien avec le concours d’infirmiers ou de psychologues afin de permettre une évaluation du patient et une orientation vers une prise en charge ultérieure ;
– augmentant l’amplitude horaire et les jours d’ouverture des centres médico-psychologiques.
Proposition n° 4 : développer les liens entre secteurs et professionnels de santé (protection maternelle et infantile, médecine du travail, service universitaire de médecine préventive et de promotion de la santé, institution d’aide sociale et de travail social), afin de repérer les personnes paraissant présenter des troubles mentaux et, le cas échéant, coordonner les actions à leur bénéfice.
Prévoir une assistance téléphonique auprès d’un service psychiatrique à destination de ces professionnels.
Améliorer la prise en charge des maladies somatiques.
Proposition n° 5 : organiser la prise en charge des maladies somatiques en :
– inscrivant cet objectif dans le cadre du contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens des établissements ;
– prévoyant selon la taille de l’hôpital un service, un poste ou des vacations de somaticiens dans les unités d’hospitalisation en psychiatrie ;
– élaborant des conventions entre les hôpitaux psychiatriques et les hôpitaux généraux ou des maisons de santé.
UN SECTEUR RÉNOVÉ
Proposition n° 6 : réaffirmer la légitimité et l’actualité des secteurs en fixant par la loi leurs missions communes.
Proposition n° 7 : favoriser, dans les schémas régionaux d’organisation des soins élaborés par les agences régionales de santé, l’articulation entre l’offre de soins psychiatriques publique et privée.
Proposition n° 8 : établir des passerelles entre les secteurs et les établissements médico-sociaux.
Proposition n° 9 : inciter à la signature de conventions entre les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et les établissements de santé mentale afin de prévoir des consultations de psychiatres en
EHPAD et l’admission en hôpital en cas de crise.
Conforter les politiques intersectorielles.
Les populations précaires
Proposition n° 10 : généraliser sur une base territoriale définie par l’agence régionale de santé le dispositif des équipes mobiles psychiatrie-précarité (EMPP).
Proposition n° 11 : soutenir la démarche « Un chez-soi d’abord ». Mettre à disposition des logements adaptés en développant la pratique des baux glissants ou l’intermédiation locative afin de favoriser l’accueil des malades dans des logements indépendants.
Proposition n° 12 : développer l’insertion professionnelle en prenant appui dans la mesure du possible sur le conseil local de santé mentale.
Proposition n° 13 : réaffirmer la légitimité et l’actualité de l’intersecteur infanto-juvénile en fixant par la loi leurs missions minimales
UNE INCLUSION SOCIALE FAVORISÉE
Développer la démocratie sanitaire
Rendre exceptionnelles les pratiques restrictives de liberté.
Proposition n° 14 : s’assurer au niveau du ministère de la santé, des agences régionales de santé, des établissements de santé mentale et de la Haute Autorité de santé que les restrictions aux libertés individuelles de patients
faisant l’objet de soins psychiatriques sous contrainte sont adaptées, nécessaires et proportionnées à leur état mental et à la mise en oeuvre du traitement requis.
Proposition n° 15 : considérer qu’isolement thérapeutique et contention sont des solutions de dernier recours qui relèvent d’une prescription médicale individuelle prise pour une durée limitée dont la mise en oeuvre doit faire l’objet d’une surveillance stricte.
Constituer un registre administratif dans chaque établissement d’hospitalisation psychiatrique, consultable notamment par la commission départementale des soins psychiatriques (CDSP) et le Contrôleur général des lieux de privation de liberté, recensant les mesures d’isolement ou de contention prises et précisant l’identité des patients, le médecin prescripteur, les dates et heures de début et fin des mesures, le nom et la qualification du personnel ayant surveillé leur mise en oeuvre.
Proposition n° 16 : prendre les dispositions nécessaires au bon fonctionnement des commissions départementales des soins psychiatriques, veiller au recueil et à l’exploitation de leurs rapports.
Développer les conseils locaux de santé mentale.
Proposition n° 17 : encourager la constitution de conseils locaux de santé mentale ou de santé et de santé mentale. Élaborer à cette fin un référentiel national qui servirait de guide tout en gardant la souplesse nécessaire à l’adaptation au territoire.
Proposition n° 18 : étendre le périmètre des activités des conseils locaux de santé mentale à la pédopsychiatrie et à la psychiatrie du sujet âgé.
Encourager la participation des usagers et des familles.
Proposition° 19 : renforcer la participation des usagers et des familles en :
– incitant au développement des maisons des usagers au sein des
établissements de santé mentale ;
– encourageant la constitution de groupes d’entraide mutuelle.
Proposition n° 20 : veiller à la représentation effective des usagers et de leur famille dans toutes les instances où elle est prévue.
Améliorer la prise en charge des troubles psychiatriques en milieu pénitentiaire.
Proposition n° 21 : évaluer l’application de l’article 122-1 du code pénal au regard du nombre important de détenus atteints de maladie mentale grave.
Proposition n° 22 : renforcer le temps d’intervention et le nombre de professionnels de santé mentale intervenant auprès des détenus.
Proposition n° 23 : assurer un meilleur suivi de la sortie des détenus présentant des troubles psychiatriques en formalisant la coordination entre les services pénitentiaires de probation et d’insertion (SPIP) et les psychiatres pour
préparer leur sortie, par le biais de conventions entre les ministères de la santé et de la justice
Proposition n° 24 : sensibiliser le personnel pénitentiaire aux pathologies psychiatriques dans le cadre de leur formation initiale et continue à l’École nationale de l’administration pénitentiaire (ENAP), en lien avec le ministère de la santé.
DES MOYENS ADAPTÉS
Proposition n° 25 : réarticuler les compétences professionnelles en :
– reconnaissant un rôle aux psychologues cliniciens en premier recours et en examinant la possibilité et les modalités d’une prise en charge de leur exercice par l’assurance maladie ;
– reconnaissant le rôle des infirmiers ;
– affirmant le lien avec les généralistes intervenant dans le service psychiatrique comme hors du service.
Améliorer la formation des infirmiers.
Proposition n° 26 : proposer une orientation spécifique aux étudiants infirmiers souhaitant travailler principalement dans des établissements de santé mentale en reconnaissant une spécialisation en psychiatrie lors de leur formation à leur diplôme et pour ceux en poste depuis 1993 en recourant à la valorisation des acquis de l’expérience.
Développer la recherche.
Proposition n° 27 : donner à la recherche sur les maladies mentales des moyens financiers à hauteur de leur taux de prévalence.
Proposition n° 28 : sensibiliser les internes en psychiatrie à la recherche en :
– incluant un stage d’initiation à la recherche dans le cadre de la formation ;
– renforçant le nombre de postes d’« enseignants hospitalouniversitaires ».
Proposition n° 29 : encourager la pluridisciplinarité et l’interdisciplinarité de la recherche en mobilisant aussi bien les sciences humaines que les neurosciences, la recherche fondamentale et celle exploitant les données de la clinique.
Proposition n° 30 : reconnaître la recherche menée par des praticiens hors du cadre universitaire et définir les modalités de son évaluation.
Mettre en oeuvre les recommandations.
Proposition n° 30 bis : diminuer le nombre de rapports et donner la priorité à la mise en oeuvre des recommandations récurrentes.
http://www.santementale.fr/actualites/les-30-propositions-du-rapport-final-de-la-mission-bobiliard.html
Mercredi 18 décembre 2013
La commission des affaires sociales a adopté le rapport final de la mission d'information sur la santé mentale et l'avenir de la psychiatrie, dite mission "Robiliard", qui après avoir entendu 118 personnes au cours de 77 heures d’auditions et plusieurs déplacements sur le terrain, conclut que le dispositif des soins psychiatriques, novateur à son origine, doit être réformé et présente à cet effet 30 propositions.
L’organisation en « secteur » doit être revue et ses missions définies par la loi.
Une meilleure prise en charge des malades nécessite de diminuer le délai de diagnostic et de faciliter le premier accès aux soins.
La mission suggère aussi de mieux former les médecins généralistes aux maladies mentales, de développer leur collaboration avec les psychiatres et d’améliorer l’accessibilité aux centres médico-psychologiques.
Enfin, l’évolution du statut de l’usager, de malade à citoyen, doit passer par un renforcement de la démocratie sanitaire qui suppose une amélioration des droits individuels des malades et une plus grande participation des usagers et des familles.
A retenir, la proposition 30 (bis) : diminuer le nombre de rapports et donner la priorité à la mise en oeuvre des recommandations récurrentes !
Liste des 30 propositions :
UNE MEILLEURE PRISE EN CHARGE
Diminuer le délai de diagnostic des maladies mentales et de premier accès aux soins
Proposition n° 1 : former les médecins généralistes afin qu’ils puissent détecter les troubles psychiatriques et orienter au mieux les patients en :
– incluant un stage obligatoire en psychiatrie, en secteur hospitalier et en ambulatoire dans la formation initiale ;
– renforçant la formation continue dans le domaine de la psychiatrie.
Proposition n° 2 : développer la collaboration entre généralistes et psychiatres en :
– encourageant les consultations de psychiatres dans les maisons de santé afin de favoriser la coordination entre le médecin généraliste et le psychiatre ;
– favorisant les échanges entre le médecin généraliste et le psychiatre pour assurer un suivi optimal du patient ;
– encourageant des échanges et collaborations dans le cadre du secteur.
Proposition n° 3 : améliorer l’accessibilité au centre médico-psychologique (CMP) en :
– fixant dans les schémas régionaux d’organisation des soins élaborés par les agences régionales de santé un objectif de délai maximal pour obtenir un premier rendez-vous ;
– organisant un système de pré-entretien avec le concours d’infirmiers ou de psychologues afin de permettre une évaluation du patient et une orientation vers une prise en charge ultérieure ;
– augmentant l’amplitude horaire et les jours d’ouverture des centres médico-psychologiques.
Proposition n° 4 : développer les liens entre secteurs et professionnels de santé (protection maternelle et infantile, médecine du travail, service universitaire de médecine préventive et de promotion de la santé, institution d’aide sociale et de travail social), afin de repérer les personnes paraissant présenter des troubles mentaux et, le cas échéant, coordonner les actions à leur bénéfice.
Prévoir une assistance téléphonique auprès d’un service psychiatrique à destination de ces professionnels.
Améliorer la prise en charge des maladies somatiques.
Proposition n° 5 : organiser la prise en charge des maladies somatiques en :
– inscrivant cet objectif dans le cadre du contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens des établissements ;
– prévoyant selon la taille de l’hôpital un service, un poste ou des vacations de somaticiens dans les unités d’hospitalisation en psychiatrie ;
– élaborant des conventions entre les hôpitaux psychiatriques et les hôpitaux généraux ou des maisons de santé.
UN SECTEUR RÉNOVÉ
Proposition n° 6 : réaffirmer la légitimité et l’actualité des secteurs en fixant par la loi leurs missions communes.
Proposition n° 7 : favoriser, dans les schémas régionaux d’organisation des soins élaborés par les agences régionales de santé, l’articulation entre l’offre de soins psychiatriques publique et privée.
Proposition n° 8 : établir des passerelles entre les secteurs et les établissements médico-sociaux.
Proposition n° 9 : inciter à la signature de conventions entre les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et les établissements de santé mentale afin de prévoir des consultations de psychiatres en
EHPAD et l’admission en hôpital en cas de crise.
Conforter les politiques intersectorielles.
Les populations précaires
Proposition n° 10 : généraliser sur une base territoriale définie par l’agence régionale de santé le dispositif des équipes mobiles psychiatrie-précarité (EMPP).
Proposition n° 11 : soutenir la démarche « Un chez-soi d’abord ». Mettre à disposition des logements adaptés en développant la pratique des baux glissants ou l’intermédiation locative afin de favoriser l’accueil des malades dans des logements indépendants.
Proposition n° 12 : développer l’insertion professionnelle en prenant appui dans la mesure du possible sur le conseil local de santé mentale.
Proposition n° 13 : réaffirmer la légitimité et l’actualité de l’intersecteur infanto-juvénile en fixant par la loi leurs missions minimales
UNE INCLUSION SOCIALE FAVORISÉE
Développer la démocratie sanitaire
Rendre exceptionnelles les pratiques restrictives de liberté.
Proposition n° 14 : s’assurer au niveau du ministère de la santé, des agences régionales de santé, des établissements de santé mentale et de la Haute Autorité de santé que les restrictions aux libertés individuelles de patients
faisant l’objet de soins psychiatriques sous contrainte sont adaptées, nécessaires et proportionnées à leur état mental et à la mise en oeuvre du traitement requis.
Proposition n° 15 : considérer qu’isolement thérapeutique et contention sont des solutions de dernier recours qui relèvent d’une prescription médicale individuelle prise pour une durée limitée dont la mise en oeuvre doit faire l’objet d’une surveillance stricte.
Constituer un registre administratif dans chaque établissement d’hospitalisation psychiatrique, consultable notamment par la commission départementale des soins psychiatriques (CDSP) et le Contrôleur général des lieux de privation de liberté, recensant les mesures d’isolement ou de contention prises et précisant l’identité des patients, le médecin prescripteur, les dates et heures de début et fin des mesures, le nom et la qualification du personnel ayant surveillé leur mise en oeuvre.
Proposition n° 16 : prendre les dispositions nécessaires au bon fonctionnement des commissions départementales des soins psychiatriques, veiller au recueil et à l’exploitation de leurs rapports.
Développer les conseils locaux de santé mentale.
Proposition n° 17 : encourager la constitution de conseils locaux de santé mentale ou de santé et de santé mentale. Élaborer à cette fin un référentiel national qui servirait de guide tout en gardant la souplesse nécessaire à l’adaptation au territoire.
Proposition n° 18 : étendre le périmètre des activités des conseils locaux de santé mentale à la pédopsychiatrie et à la psychiatrie du sujet âgé.
Encourager la participation des usagers et des familles.
Proposition° 19 : renforcer la participation des usagers et des familles en :
– incitant au développement des maisons des usagers au sein des
établissements de santé mentale ;
– encourageant la constitution de groupes d’entraide mutuelle.
Proposition n° 20 : veiller à la représentation effective des usagers et de leur famille dans toutes les instances où elle est prévue.
Améliorer la prise en charge des troubles psychiatriques en milieu pénitentiaire.
Proposition n° 21 : évaluer l’application de l’article 122-1 du code pénal au regard du nombre important de détenus atteints de maladie mentale grave.
Proposition n° 22 : renforcer le temps d’intervention et le nombre de professionnels de santé mentale intervenant auprès des détenus.
Proposition n° 23 : assurer un meilleur suivi de la sortie des détenus présentant des troubles psychiatriques en formalisant la coordination entre les services pénitentiaires de probation et d’insertion (SPIP) et les psychiatres pour
préparer leur sortie, par le biais de conventions entre les ministères de la santé et de la justice
Proposition n° 24 : sensibiliser le personnel pénitentiaire aux pathologies psychiatriques dans le cadre de leur formation initiale et continue à l’École nationale de l’administration pénitentiaire (ENAP), en lien avec le ministère de la santé.
DES MOYENS ADAPTÉS
Proposition n° 25 : réarticuler les compétences professionnelles en :
– reconnaissant un rôle aux psychologues cliniciens en premier recours et en examinant la possibilité et les modalités d’une prise en charge de leur exercice par l’assurance maladie ;
– reconnaissant le rôle des infirmiers ;
– affirmant le lien avec les généralistes intervenant dans le service psychiatrique comme hors du service.
Améliorer la formation des infirmiers.
Proposition n° 26 : proposer une orientation spécifique aux étudiants infirmiers souhaitant travailler principalement dans des établissements de santé mentale en reconnaissant une spécialisation en psychiatrie lors de leur formation à leur diplôme et pour ceux en poste depuis 1993 en recourant à la valorisation des acquis de l’expérience.
Développer la recherche.
Proposition n° 27 : donner à la recherche sur les maladies mentales des moyens financiers à hauteur de leur taux de prévalence.
Proposition n° 28 : sensibiliser les internes en psychiatrie à la recherche en :
– incluant un stage d’initiation à la recherche dans le cadre de la formation ;
– renforçant le nombre de postes d’« enseignants hospitalouniversitaires ».
Proposition n° 29 : encourager la pluridisciplinarité et l’interdisciplinarité de la recherche en mobilisant aussi bien les sciences humaines que les neurosciences, la recherche fondamentale et celle exploitant les données de la clinique.
Proposition n° 30 : reconnaître la recherche menée par des praticiens hors du cadre universitaire et définir les modalités de son évaluation.
Mettre en oeuvre les recommandations.
Proposition n° 30 bis : diminuer le nombre de rapports et donner la priorité à la mise en oeuvre des recommandations récurrentes.
http://www.santementale.fr/actualites/les-30-propositions-du-rapport-final-de-la-mission-bobiliard.html
Andrée- Nombre de messages : 2268
Type troubles : TB
Date d'inscription : 22/05/2013
La psychiatrie sous le regard du Cercle santé innovation
La psychiatrie sous le regard du Cercle santé innovation
Le Cercle santé innovation, think-tank sur les questions de santé, va mettre la psychiatrie au cœur de ses prochains travaux, sur le thème « Santé mentale : les malades sont-ils oubliés ? ». Il devrait proposer un rapport d'ici juin 2014.
Fondé à l’initiative de Gérard Larcher par les cinq fédérations d’offreurs de soins, (publiques, privées ou privées d’intérêt collectif), et associant étroitement des représentants du monde libéral, le Cercle santé innovation a pour objectif de créer les conditions d’un débat renouvelé autour des grands enjeux de la protection sociale, dépassant les clivages et les oppositions qui divisent parfois les acteurs du système de santé. Avec cette initiative inédite, les acteurs envoient un signal fort aux pouvoirs publics en leur rappelant la nécessité de faire de la santé et de la protection sociale un sujet du débat politique mais surtout un enjeu majeur des réformes à venir (réforme fiscale, stratégie nationale de santé, compétitivité de la France…), créant les conditions d’un débat renouvelé. Dans son premier rapport, il s'intéresse à l'Assurance-maladie et propose une réforme en profondeur de la gouvernance du système de santé et de son financement.
Plus d'infos sur le site du Cercle santé innovation, www.cerclesanteinnovation.fr/
http://www.santementale.fr/actualites/la-psychiatrie-sous-le-regard-du-cercle-sante-innovation.html
Le Cercle santé innovation, think-tank sur les questions de santé, va mettre la psychiatrie au cœur de ses prochains travaux, sur le thème « Santé mentale : les malades sont-ils oubliés ? ». Il devrait proposer un rapport d'ici juin 2014.
Fondé à l’initiative de Gérard Larcher par les cinq fédérations d’offreurs de soins, (publiques, privées ou privées d’intérêt collectif), et associant étroitement des représentants du monde libéral, le Cercle santé innovation a pour objectif de créer les conditions d’un débat renouvelé autour des grands enjeux de la protection sociale, dépassant les clivages et les oppositions qui divisent parfois les acteurs du système de santé. Avec cette initiative inédite, les acteurs envoient un signal fort aux pouvoirs publics en leur rappelant la nécessité de faire de la santé et de la protection sociale un sujet du débat politique mais surtout un enjeu majeur des réformes à venir (réforme fiscale, stratégie nationale de santé, compétitivité de la France…), créant les conditions d’un débat renouvelé. Dans son premier rapport, il s'intéresse à l'Assurance-maladie et propose une réforme en profondeur de la gouvernance du système de santé et de son financement.
Plus d'infos sur le site du Cercle santé innovation, www.cerclesanteinnovation.fr/
http://www.santementale.fr/actualites/la-psychiatrie-sous-le-regard-du-cercle-sante-innovation.html
Andrée- Nombre de messages : 2268
Type troubles : TB
Date d'inscription : 22/05/2013
asso_solidarite_rehab
3 ième congrès de réhabilitation psycosociale : le rétablissement
Allocution d'ouverture du Professeur Christophe Lançon
Regardez plus de vidéo de asso_solidarite_rehab
https://www.dailymotion.com/video/x17nzlr_allocution-d-ouverture-du-professeur-christophe-lancon_webcam
https://www.dailymotion.com/user/asso_solidarite_rehab/1
Allocution d'ouverture du Professeur Christophe Lançon
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https://www.dailymotion.com/user/asso_solidarite_rehab/1
Andrée- Nombre de messages : 2268
Type troubles : TB
Date d'inscription : 22/05/2013
Re: Information sur la santé mentale et l'avenir de la psychatrie
Quelle liberté dans les hôpitaux psychiatriques ?
Life magazine, 1938
Publié le 13/03/2014
Paris, le jeudi 13 mars 2014 – Créé en 2007, le contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), a, par le biais de son représentant, Jean-Marie Delarue, choisi d’étendre sa mission bien au-delà des seules prisons.
C’est ainsi, qu’année après année, les rapports de cette institution se penchent sur les conditions de vie en des lieux où la privation de liberté n’est pas nécessairement le résultat d’une décision de justice.
Les établissements de santé où sont accueillis les patients hospitalisés sous contrainte suscitent notamment une attention soutenue de la part du CGLPL.
Intervention du juge des libertés : une pratique « perfectible »
Son dernier rapport annuel rendu public mardi 11 mars ne fait pas exception.
Dans la droite ligne du rapport établi par le député socialiste Denys Robiliard, le CGLPL constate tout d’abord que le nombre d’hospitalisations sans consentement a fortement progressé entre 2006 et 2011, de 44 % en ce qui concerne les admissions à la demande d’un tiers et de 41,5 % pour celles sur décision d’un représentant de l’Etat.
Face à cet afflux, la préservation des droits fondamentaux des patients est plus que jamais une priorité.
On le sait, depuis la loi du 5 juillet 2011 modifiée par celle du 27 septembre 2013, le juge des libertés doit désormais obligatoirement intervenir dans les douze jours suivant le placement du malade, afin d’examiner sa situation, ainsi que tous les six mois.
Cette présence du juge a suscité bien des remous dans les établissements psychiatriques : outre les difficultés pratiques qu’elle engendre (notamment en ce qui concerne le déplacement des malades au tribunal de grande instance), elle est également vécue comme une suspicion à leur encontre par les personnels soignants qui ont par ailleurs du mal à accepter que le juge puisse avoir un droit de regard raisonné sur des situations cliniques dont ils estiment qu’il ne peut prendre la mesure de la complexité. Le CGLPL reconnaît ces difficultés et ajoute que « le juge renvoie à une image répressive » souvent source d’angoisse pour les malades. Il remarque par ailleurs que « la défense des personnes admises en soins sous contrainte est embryonnaire ». D’une manière générale, l’intervention du juge des libertés est considérée comme « perfectible ».
Loi sur le droit des malades : inapplicable en psychiatrie ?
Les remarques du CGLPL concernent par ailleurs l’information des patients, le recueil de leur consentement et la désignation d’une personne de confiance.
Il n’ignore pas que l’application de ces principes découlant de la loi sur le droit des malades de 2002 rencontre des difficultés spécifiques en psychiatrie (notamment bien sûr en ce qui concerne le recueil du consentement par définition contradictoire avec des soins sous contrainte).
Néanmoins, il relève des disparités importantes en ce qui concerne l’information donnée aux patients, sur les décisions d’admission et sur les voies de recours existantes.
A cet égard, il estime que le ministère de la Santé devrait établir « un document type » afin que puissent être expliqués aux malades « les différents types d’hospitalisation (…) et les voies de recours ».
Concernant la question du consentement, le CGLPL estime que des « orientations pour adapter la loi » sur le droit des malades aux personnes atteintes de maladies mentales devraient nourrir la réflexion.
Il note par exemple qu’il faudrait pouvoir admettre « que les soins ont pour effet de restaurer à un certain point la capacité de consentement perdue du malade » et que dès lors la « contrainte » ne doit pas s’entendre comme s’appliquant au processus de soins dans sa totalité.
Toujours dans le cadre de l’application complexe de la loi sur le droit des malades en psychiatrie, le rapport regrette les disparités en ce qui concerne la représentation des associations de patients et l’accès au dossier médical.
Patients en pyjamas, privés de leur téléphone et de toute vie sexuelle : ce n’est pas la prison… mais ça y ressemble !
Dans un autre registre, les remarques du CGLPL concernent les conditions de vie dans les établissements psychiatriques.
Jean-Marie Delarue s’était déjà étonnée des pratiques hétérogènes concernant la privation ou non du téléphone portable.
Ici, il s’intéresse également à la vétusté des installations sanitaires (qui sont parfois inexistantes !) ou encore au fait qu’en psychiatrie à la différence de ce qui prévaut désormais pour la plupart des spécialités, les chambres doubles voire triples restent légion !
Il regrette encore que plusieurs inspections aient permis de constater que certains patients sont « laissés en pyjama toute la journée » et déplore encore « l’insuffisance d’activités (…) dans la plupart des hôpitaux ».
Il s’interroge en outre sur l’interdiction, parfois formelle, de rapports sexuels et note : « s’il est bien légitime de protéger les patients des abus qu’ils pourraient subir (ou causer), s’il apparaît nécessaire de vérifier le caractère éclairé du consentement des personnes concernées, il n’est pas normal qu’il soit fait obstacle (…) à toute vie sexuelle consentie ».
Enfin, concernant le recours à la contention et à l’isolement, là encore, il reconnaît que ces pratiques peuvent être nécessaires, mais il déplore l’absence totale d’harmonisation à cet égard. Il estime que devraient être consignés « dans un registre spécifique » et dans le dossier médical du patient, tout recours à la contention ou à l’isolement ; signalements qui devraient expréssement préciser les raisons de leur emploi.
Ajoutons que le CGLPL estime que « les droits des patients admis « en soins libres » dans des unités de soins fermés devraient être mieux protégés ».
Aurélie Haroche
http://www.jim.fr/medecin/actualites/pro_societe/e-docs/quelle_liberte_dans_les_hopitaux_psychiatriques__144205/document_actu_pro.phtml
Life magazine, 1938
Publié le 13/03/2014
Paris, le jeudi 13 mars 2014 – Créé en 2007, le contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), a, par le biais de son représentant, Jean-Marie Delarue, choisi d’étendre sa mission bien au-delà des seules prisons.
C’est ainsi, qu’année après année, les rapports de cette institution se penchent sur les conditions de vie en des lieux où la privation de liberté n’est pas nécessairement le résultat d’une décision de justice.
Les établissements de santé où sont accueillis les patients hospitalisés sous contrainte suscitent notamment une attention soutenue de la part du CGLPL.
Intervention du juge des libertés : une pratique « perfectible »
Son dernier rapport annuel rendu public mardi 11 mars ne fait pas exception.
Dans la droite ligne du rapport établi par le député socialiste Denys Robiliard, le CGLPL constate tout d’abord que le nombre d’hospitalisations sans consentement a fortement progressé entre 2006 et 2011, de 44 % en ce qui concerne les admissions à la demande d’un tiers et de 41,5 % pour celles sur décision d’un représentant de l’Etat.
Face à cet afflux, la préservation des droits fondamentaux des patients est plus que jamais une priorité.
On le sait, depuis la loi du 5 juillet 2011 modifiée par celle du 27 septembre 2013, le juge des libertés doit désormais obligatoirement intervenir dans les douze jours suivant le placement du malade, afin d’examiner sa situation, ainsi que tous les six mois.
Cette présence du juge a suscité bien des remous dans les établissements psychiatriques : outre les difficultés pratiques qu’elle engendre (notamment en ce qui concerne le déplacement des malades au tribunal de grande instance), elle est également vécue comme une suspicion à leur encontre par les personnels soignants qui ont par ailleurs du mal à accepter que le juge puisse avoir un droit de regard raisonné sur des situations cliniques dont ils estiment qu’il ne peut prendre la mesure de la complexité. Le CGLPL reconnaît ces difficultés et ajoute que « le juge renvoie à une image répressive » souvent source d’angoisse pour les malades. Il remarque par ailleurs que « la défense des personnes admises en soins sous contrainte est embryonnaire ». D’une manière générale, l’intervention du juge des libertés est considérée comme « perfectible ».
Loi sur le droit des malades : inapplicable en psychiatrie ?
Les remarques du CGLPL concernent par ailleurs l’information des patients, le recueil de leur consentement et la désignation d’une personne de confiance.
Il n’ignore pas que l’application de ces principes découlant de la loi sur le droit des malades de 2002 rencontre des difficultés spécifiques en psychiatrie (notamment bien sûr en ce qui concerne le recueil du consentement par définition contradictoire avec des soins sous contrainte).
Néanmoins, il relève des disparités importantes en ce qui concerne l’information donnée aux patients, sur les décisions d’admission et sur les voies de recours existantes.
A cet égard, il estime que le ministère de la Santé devrait établir « un document type » afin que puissent être expliqués aux malades « les différents types d’hospitalisation (…) et les voies de recours ».
Concernant la question du consentement, le CGLPL estime que des « orientations pour adapter la loi » sur le droit des malades aux personnes atteintes de maladies mentales devraient nourrir la réflexion.
Il note par exemple qu’il faudrait pouvoir admettre « que les soins ont pour effet de restaurer à un certain point la capacité de consentement perdue du malade » et que dès lors la « contrainte » ne doit pas s’entendre comme s’appliquant au processus de soins dans sa totalité.
Toujours dans le cadre de l’application complexe de la loi sur le droit des malades en psychiatrie, le rapport regrette les disparités en ce qui concerne la représentation des associations de patients et l’accès au dossier médical.
Patients en pyjamas, privés de leur téléphone et de toute vie sexuelle : ce n’est pas la prison… mais ça y ressemble !
Dans un autre registre, les remarques du CGLPL concernent les conditions de vie dans les établissements psychiatriques.
Jean-Marie Delarue s’était déjà étonnée des pratiques hétérogènes concernant la privation ou non du téléphone portable.
Ici, il s’intéresse également à la vétusté des installations sanitaires (qui sont parfois inexistantes !) ou encore au fait qu’en psychiatrie à la différence de ce qui prévaut désormais pour la plupart des spécialités, les chambres doubles voire triples restent légion !
Il regrette encore que plusieurs inspections aient permis de constater que certains patients sont « laissés en pyjama toute la journée » et déplore encore « l’insuffisance d’activités (…) dans la plupart des hôpitaux ».
Il s’interroge en outre sur l’interdiction, parfois formelle, de rapports sexuels et note : « s’il est bien légitime de protéger les patients des abus qu’ils pourraient subir (ou causer), s’il apparaît nécessaire de vérifier le caractère éclairé du consentement des personnes concernées, il n’est pas normal qu’il soit fait obstacle (…) à toute vie sexuelle consentie ».
Enfin, concernant le recours à la contention et à l’isolement, là encore, il reconnaît que ces pratiques peuvent être nécessaires, mais il déplore l’absence totale d’harmonisation à cet égard. Il estime que devraient être consignés « dans un registre spécifique » et dans le dossier médical du patient, tout recours à la contention ou à l’isolement ; signalements qui devraient expréssement préciser les raisons de leur emploi.
Ajoutons que le CGLPL estime que « les droits des patients admis « en soins libres » dans des unités de soins fermés devraient être mieux protégés ».
Aurélie Haroche
http://www.jim.fr/medecin/actualites/pro_societe/e-docs/quelle_liberte_dans_les_hopitaux_psychiatriques__144205/document_actu_pro.phtml
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Re: Information sur la santé mentale et l'avenir de la psychatrie
Santé mentale : 1 Français sur 5 touché par une maladie psychique
Publié le 10 Mars 2014
Ce 10 mars marque le coup d’envoi des Semaines d’information sur la santé mentale. Au 3e rang en termes de fréquence, les maladies mentales peuvent concerner un Français sur cinq.
Anxiété, dépression, addiction…
Un Français sur cinq risque de connaître un trouble psychique au cours de son existence.
Les pathologies mentales sont pourtant mal connues. Pour remédier à cette ignorance se tiennent les 25e semaines d’information sur la santé mentale (Sism), du 10 au 23 mars.
L'anxiété généralisée 1e maladie mentale
Les troubles mentaux sont variés : ils vont des troubles alimentaires aux addictions en passant par les épisodes dépressifs. Selon Denys Robiliard, rapporteur de la Mission santé mentale et psychiatrie, « les maladies mentales font peur » alors qu’elles figurent au 3e rang des maladies les plus fréquentes, derrière le cancer et les maladies cardio-vasculaires.
L’anxiété généralisée figure au premier plan des troubles mentaux, suivie des épisodes dépressifs.
Loin derrière viennent les syndromes d’allure psychotique et le risque suicidaire élevé. Le suicide, justement, est la deuxième cause de mortalité chez les adolescents. Il tue trois fois plus que les accidents de la circulation avec 29 morts chaque jour.
Première cause d'invalidité
Outre la forte mortalité associée aux maladies mentales, elles sont aussi la première cause d’invalidité et d’arrêts de longue durée. La qualité de vie des maladies est sérieusement affectée : handicap pour certains, précarité pour la plupart, mais aussi exclusion sociale et forte prévalence des conduites à risque. Tout ceci représente un poids non négligeable pour l’Etat.
Chaque année, les maladies représentent environ 110 milliards d’euros. Les Français paient le prix fort en termes de perte en qualité de vie et en productivité. Les dépenses dans le secteur sanitaire et le secteur socio-médical sont également considérables (13,4 milliards et 6,3 milliards). En termes de médicaments, plus de deux milliards d’euros sont dépensés chaque année pour traiter les troubles mentaux.
http://www.pourquoidocteur.fr/Sante-mentale---1-Francais-sur-5-touche-par-une-maladie-psychique-5719.html
Voir Liens Angie
Santé mentale
https://bipolairemd2008.forum-actif.eu/search?mode=searchbox&search_keywords=sant%E9+mentale&show_results=topics
Publié le 10 Mars 2014
Ce 10 mars marque le coup d’envoi des Semaines d’information sur la santé mentale. Au 3e rang en termes de fréquence, les maladies mentales peuvent concerner un Français sur cinq.
Anxiété, dépression, addiction…
Un Français sur cinq risque de connaître un trouble psychique au cours de son existence.
Les pathologies mentales sont pourtant mal connues. Pour remédier à cette ignorance se tiennent les 25e semaines d’information sur la santé mentale (Sism), du 10 au 23 mars.
L'anxiété généralisée 1e maladie mentale
Les troubles mentaux sont variés : ils vont des troubles alimentaires aux addictions en passant par les épisodes dépressifs. Selon Denys Robiliard, rapporteur de la Mission santé mentale et psychiatrie, « les maladies mentales font peur » alors qu’elles figurent au 3e rang des maladies les plus fréquentes, derrière le cancer et les maladies cardio-vasculaires.
L’anxiété généralisée figure au premier plan des troubles mentaux, suivie des épisodes dépressifs.
Loin derrière viennent les syndromes d’allure psychotique et le risque suicidaire élevé. Le suicide, justement, est la deuxième cause de mortalité chez les adolescents. Il tue trois fois plus que les accidents de la circulation avec 29 morts chaque jour.
Première cause d'invalidité
Outre la forte mortalité associée aux maladies mentales, elles sont aussi la première cause d’invalidité et d’arrêts de longue durée. La qualité de vie des maladies est sérieusement affectée : handicap pour certains, précarité pour la plupart, mais aussi exclusion sociale et forte prévalence des conduites à risque. Tout ceci représente un poids non négligeable pour l’Etat.
Chaque année, les maladies représentent environ 110 milliards d’euros. Les Français paient le prix fort en termes de perte en qualité de vie et en productivité. Les dépenses dans le secteur sanitaire et le secteur socio-médical sont également considérables (13,4 milliards et 6,3 milliards). En termes de médicaments, plus de deux milliards d’euros sont dépensés chaque année pour traiter les troubles mentaux.
http://www.pourquoidocteur.fr/Sante-mentale---1-Francais-sur-5-touche-par-une-maladie-psychique-5719.html
Voir Liens Angie
Santé mentale
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Re: Information sur la santé mentale et l'avenir de la psychatrie
La santé mentale souffre de l’enfermement
Le contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) souhaite un renforcement des effectifs soignants dans les lieux de détention et les établissements de santé pour faire face au nombre croissant de personnes atteintes de troubles psychiques.
24/03/2014
Le rapport d’activités 2013 du CGLPL, publié le 11 mars, s’appuie sur la dernière étude, datant de 2004, qui estime qu’en prison 80% des hommes et 70% des femmes présentent des troubles psychiatriques.
Un phénomène confirmé par les personnels des établissements, qui évoquent tous “une augmentation des troubles mentaux chez les personnes dont ils ont la charge”.
Il s’agit notamment de troubles du comportement, précisent certains psychiatres, liés aux conditions de détention et “aux dysfonctionnements de la prison”, et qui viennent s’ajouter aux troubles psychiatriques caractérisés.
Une formation insuffisante
Pour mieux prendre en compte la santé mentale, Jean-Marie Delarue, le CGLPL, préconise le lancement d’enquêtes épidémiologiques, y compris dans les hôpitaux psychiatriques.
Il recommande aussi un renforcement des effectifs de soin, et notamment des infirmières et des psychologues, ainsi qu’une formation dédiée à l’intervention en milieu fermé.
“Les personnels soignants eux-mêmes, commente-t-il dans son rapport, se disent insuffisamment préparés à la confrontation avec les problématiques délinquantes et avec celles des populations migrantes.”
Jean-Marie Delarue déplore également un manque de communication entre surveillants et soignants, pouvant conduire là-aussi à une carence dans la détection et la prise en charge de la souffrance des personnes détenues.
Il demande la création de lieux d’échange et de temps de réflexion sur les pratiques de chacun, dans le respect du secret médical.
Un manque d'activités dans les hôpitaux psychiatriques
Pour ce qui est des hôpitaux psychiatriques, il recommande que les mises sous contention et à l’isolement apparaissent dans un registre soumis au contrôle de la commission départementale des soins psychiatriques, ainsi que dans le dossier médical du patient.
Ces pratiques “doivent faire l’objet d’un examen au cas par cas et correspondre à une nécessité thérapeutique, validée par une décision médicale".
Par ailleurs, le contrôleur s’inquiète « de l’inactivité » dans laquelle sont maintenus les patients de psychiatrie.
« Les espaces et les personnels voués aux diverses thérapies possibles (ergothérapie, art-thérapie…) sont très généralement insuffisants, souligne le contrôleur, qui a visité 17 établissements en 2013.
Doit-on se contenter, pour des personnes jeunes, de leur proposer de regarder la télévision, de jouer à quelques jeux de société élémentaires ou de faire de la pâtisserie ? »
Enfin, le CGLPL persiste et signe en remettant sur la table sa demande à intervenir dans les Ehpad.
"Le problème de privation de liberté y est quand même posé. Il faut laisser le temps au temps, que la réflexion chemine", a-t-il estimé.
Une cinquantaine de personnes l’ont déjà saisi pour témoigner des conditions de leur prise en charge ou de celles de leurs proches dans ces établissements.
http://www.espaceinfirmier.fr//actualites/au-jour-le-jour/articles-d-actualite/140324-la-sante-mentale-souffre-de-l-enfermement?utm_campaign=1114095831&utm_content=1012497551540&utm_medium=email&utm_source=SmartFocus%3C/div%3E%3Cdiv%3E
Le contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) souhaite un renforcement des effectifs soignants dans les lieux de détention et les établissements de santé pour faire face au nombre croissant de personnes atteintes de troubles psychiques.
24/03/2014
Le rapport d’activités 2013 du CGLPL, publié le 11 mars, s’appuie sur la dernière étude, datant de 2004, qui estime qu’en prison 80% des hommes et 70% des femmes présentent des troubles psychiatriques.
Un phénomène confirmé par les personnels des établissements, qui évoquent tous “une augmentation des troubles mentaux chez les personnes dont ils ont la charge”.
Il s’agit notamment de troubles du comportement, précisent certains psychiatres, liés aux conditions de détention et “aux dysfonctionnements de la prison”, et qui viennent s’ajouter aux troubles psychiatriques caractérisés.
Une formation insuffisante
Pour mieux prendre en compte la santé mentale, Jean-Marie Delarue, le CGLPL, préconise le lancement d’enquêtes épidémiologiques, y compris dans les hôpitaux psychiatriques.
Il recommande aussi un renforcement des effectifs de soin, et notamment des infirmières et des psychologues, ainsi qu’une formation dédiée à l’intervention en milieu fermé.
“Les personnels soignants eux-mêmes, commente-t-il dans son rapport, se disent insuffisamment préparés à la confrontation avec les problématiques délinquantes et avec celles des populations migrantes.”
Jean-Marie Delarue déplore également un manque de communication entre surveillants et soignants, pouvant conduire là-aussi à une carence dans la détection et la prise en charge de la souffrance des personnes détenues.
Il demande la création de lieux d’échange et de temps de réflexion sur les pratiques de chacun, dans le respect du secret médical.
Un manque d'activités dans les hôpitaux psychiatriques
Pour ce qui est des hôpitaux psychiatriques, il recommande que les mises sous contention et à l’isolement apparaissent dans un registre soumis au contrôle de la commission départementale des soins psychiatriques, ainsi que dans le dossier médical du patient.
Ces pratiques “doivent faire l’objet d’un examen au cas par cas et correspondre à une nécessité thérapeutique, validée par une décision médicale".
Par ailleurs, le contrôleur s’inquiète « de l’inactivité » dans laquelle sont maintenus les patients de psychiatrie.
« Les espaces et les personnels voués aux diverses thérapies possibles (ergothérapie, art-thérapie…) sont très généralement insuffisants, souligne le contrôleur, qui a visité 17 établissements en 2013.
Doit-on se contenter, pour des personnes jeunes, de leur proposer de regarder la télévision, de jouer à quelques jeux de société élémentaires ou de faire de la pâtisserie ? »
Enfin, le CGLPL persiste et signe en remettant sur la table sa demande à intervenir dans les Ehpad.
"Le problème de privation de liberté y est quand même posé. Il faut laisser le temps au temps, que la réflexion chemine", a-t-il estimé.
Une cinquantaine de personnes l’ont déjà saisi pour témoigner des conditions de leur prise en charge ou de celles de leurs proches dans ces établissements.
http://www.espaceinfirmier.fr//actualites/au-jour-le-jour/articles-d-actualite/140324-la-sante-mentale-souffre-de-l-enfermement?utm_campaign=1114095831&utm_content=1012497551540&utm_medium=email&utm_source=SmartFocus%3C/div%3E%3Cdiv%3E
Andrée- Nombre de messages : 2268
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Re: Information sur la santé mentale et l'avenir de la psychatrie
cc franzie!
Je suis en EHPAD en ce moment,et il est clair qu'on est complétement désemparé face à certains comportements de personnes âgées...
On se retrouve seules,face à des personnes qui sont en plein délire hallucinatoire,qui sont parfois agressives physiquement et la contention se fait selon le bon vouloir des soignantes qui s'en occupent!!
Le souk,quoi!
Il arrive un moment ou on n'est plus apte à faire face(physiquement ,moralement ),et ou il faut passer le relai aux psy...
Je suis en EHPAD en ce moment,et il est clair qu'on est complétement désemparé face à certains comportements de personnes âgées...
On se retrouve seules,face à des personnes qui sont en plein délire hallucinatoire,qui sont parfois agressives physiquement et la contention se fait selon le bon vouloir des soignantes qui s'en occupent!!
Le souk,quoi!
Il arrive un moment ou on n'est plus apte à faire face(physiquement ,moralement ),et ou il faut passer le relai aux psy...
Invité- Invité
Le collectif interassociatif sur la santé (Ciss) publie le baromètre 2014 sur les droits des malades
Bonjour Pom,
je vais surement me répéter, j'ai une admiration pour les personnes comme toi qui peuvent concilier leurs parcours de vie et professionnel.
Franzie
- Le niveau d'information des usagers de la santé progresse -
je vais surement me répéter, j'ai une admiration pour les personnes comme toi qui peuvent concilier leurs parcours de vie et professionnel.
Franzie
- Le niveau d'information des usagers de la santé progresse -
Le collectif interassociatif sur la santé (Ciss) publie le baromètre 2014 sur les droits des malades.
- Le niveau d’information ressenti par les usagers progresse dans toutes les situations concernant leur santé, mais c’est toujours sur les aspects pratiques de la démarche de soins que l’information passe le moins bien :
les modalités d’accès à son dossier médical ainsi que les recours et les démarches en cas de problème grave lié aux soins sont les points sur lesquels les usagers se déclarent toujours le moins bien informés (respectivement 30% et 27% d’entre eux disent être mal informés en la matière). C’est donc quand il s’agit de se pencher sur l’information pratique, utilisable par les usagers dans leur recours au système de santé, et non plus sur le sentiment théorique d’information, qu’on voit les carences informationnelles subsister.
- Si la perception d’Internet progresse parmi l’ensemble des usagers comme outil d’information en matière de santé, la confiance vis-à-vis des services de santé en ligne reste faible en particulier chez les personnes les plus concernées par la maladie :
ces services n’inspirent confiance qu’à 25% des usagers, et même à seulement 15% des personnes se déclarant en affection longue durée (ALD).
- Les droits des malades liés à la fin de vie sont parmi les plus méconnus, et nombre de droits élémentaires encore ressentis comme mal appliqués. Si la notoriété des droits qui s’appliquent aux personnes malades et aux usagers du système de santé apparaît en progression pour l’ensemble de ceux suivis par notre baromètre, ceux qui restent les plus mal connus sont en lien avec les situations de fin de vie. L’actualité médiatique a récemment rappelé les difficultés dans la mise en œuvre des droits sur la fin de vie, visiblement sans permettre aux usagers de prendre pleinement conscience de ces droits :
- 17% des personnes ne savent pas qu’elles peuvent refuser ou interrompre un traitement, 29% pensent que ce droit est mal appliqué ;
- 20% des personnes ne savent pas qu’elles peuvent rédiger des directives anticipées pour leur fin de vie, et 35% pensent que ce droit est mal appliqué.
- De même, en ce qui concerne la possibilité d’exercer un recours pour une indemnisation en cas de problème grave lié aux soins, 22% ne connaissent toujours pas cette possibilité et 33% pensent qu’elle est mal appliquée.- l’accès au dossier médical ou l’information sur le coût des soins, même s’ils progressent, restent ressentis comme mal appliqués par plus d’1/3 des usagers (respectivement 34% et 35%).
- AERAS :
recul des déclarations de refus d’assurance en raison de l’état de santé, auquel plus d’une personne sur dix - et près du quart des personnes en ALD - dit encore avoir été confrontée.
- Refus de soins et dessous de table : des cas plus fréquents chez les personnes en ALD :
4% des usagers disent avoir été victimes de discrimination de la part d’un professionnel ou d’un établissement de santé qui leur a refusé l’accès aux soins. Cette proportion monte à 9% pour les personnes en ALD (près de 1 sur 10), et même à 12% chez les ouvriers. 5% des usagers disent avoir été confrontés à une demande de « dessous de table » de la part d’un professionnel de santé, au cours des trois dernières années.
- Légitimité confirmée des associations pour représenter et défendre les intérêts des malades et usagers
Les associations restent en tête des organisations reconnues comme les plus légitimes par les usagers pour les représenter et les défendre : ils sont 60% à leur accorder cette légitimité (+ 8 points par rapport à 2013).
CISS - www.leciss.org
http://www.santementale.fr/actualites/le-niveau-d-information-des-usagers-de-la-sante-progresse.html
Andrée- Nombre de messages : 2268
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Re: Information sur la santé mentale et l'avenir de la psychatrie
Merci franzie,c'est gentil ,même si tu te répètes
Invité- Invité
Positionnement de l'Union syndicale de la psychiatrie
Positionnement de l'Union syndicale de la psychiatrie
L’Union syndicale de la psychiatrie (USP) publie sur son site (uspsy.fr) http://www.uspsy.fr/
une série de 10 « motions » adoptées lors de son dernier congrès des 28, 29 et 30 mars 2014 à Paris.
Le syndicat dénonce « l’organisation pyramidale et gestionnaire de la santé, avec tout ce que cela charrie d’arbitraire et d’autoritarisme », une doctrine d'austérité qui « affecte la population nécessitant des soins.
De fait, le discours soignant tend à disparaître au profit du seul discours administratif et gestionnaire, là où auparavant ils pouvaient se rencontrer dans le conflit, voire l’articulation. ».
Il se positionne contre la Stratégie nationale de santé du Gouvernement et, s'il prend acte du rapport Robiliard, qui prone « une réelle politique de secteur psychiatrique », il conteste son inscription « dans les orientations de la loi HPST et de toute gestion hospitalo-centrée, en rupture avec les fondamentaux du secteur. »
D'autres textes abordent la mise en place des Conseils de santé mentale locaux (CSML), la formation des professionnels et le « montage kafkaïen » qui se met en place avec l'Organisme gestionnaire du DPC (OGDPC), les pratiques de contention, la pédopsychiatrie…
http://www.santementale.fr/actualites/positionnement-de-l-union-syndicale-de-la-psychiatrie.html
L’Union syndicale de la psychiatrie (USP) publie sur son site (uspsy.fr) http://www.uspsy.fr/
une série de 10 « motions » adoptées lors de son dernier congrès des 28, 29 et 30 mars 2014 à Paris.
Le syndicat dénonce « l’organisation pyramidale et gestionnaire de la santé, avec tout ce que cela charrie d’arbitraire et d’autoritarisme », une doctrine d'austérité qui « affecte la population nécessitant des soins.
De fait, le discours soignant tend à disparaître au profit du seul discours administratif et gestionnaire, là où auparavant ils pouvaient se rencontrer dans le conflit, voire l’articulation. ».
Il se positionne contre la Stratégie nationale de santé du Gouvernement et, s'il prend acte du rapport Robiliard, qui prone « une réelle politique de secteur psychiatrique », il conteste son inscription « dans les orientations de la loi HPST et de toute gestion hospitalo-centrée, en rupture avec les fondamentaux du secteur. »
D'autres textes abordent la mise en place des Conseils de santé mentale locaux (CSML), la formation des professionnels et le « montage kafkaïen » qui se met en place avec l'Organisme gestionnaire du DPC (OGDPC), les pratiques de contention, la pédopsychiatrie…
http://www.santementale.fr/actualites/positionnement-de-l-union-syndicale-de-la-psychiatrie.html
Andrée- Nombre de messages : 2268
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"Psychiatrie et Santé Mentale", site d’informations d’intérêt national, de témoignages, de réflexions et de propositions
Psychiatrie et Santé Mentale
Site d'informations d'intérêt national, de témoignages, de réflexions et de propositions
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http://planpsy2011.wordpress.com/
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Quelle place pour le dossier de santé informatisé en psychiatrie ?
Quelle place pour le dossier de santé informatisé en psychiatrie ?
Publié le 13/05/2014
Ne faut-il voir qu’un gadget dans le « dossier de santé électronique », ou son usage en psychiatrie permet-il à l’inverse un progrès dans la qualité des soins ? C’est la question soulevée par une étude réalisée à l’Université Emory d’Atlanta (États-Unis) où les auteurs ont évalué l’incidence de ce dossier de santé électronique personnalisé sur la prise en charge de 170 patients résidant en institution psychiatrique pour un «trouble mental grave » (serious mental disorder) avec une « comorbidité somatique » (comorbid medical condition).
Lors de cette étude poursuivie pendant un an, les intéressés ont été assignés au hasard pour bénéficier soit d’un tel dossier informatisé, soit d’un dossier médical classique. L’évaluation a porté sur la qualité des soins, l’activation[1] du patient, son recours aux services médicaux, et l’impact de la santé sur la qualité de vie. On recense une utilisation de ce dossier de santé en moyenne 42 fois durant l’année de l’étude, avec un « recours accru aux services de médecine préventive » (passant de 24 % à 40 % en un an) chez les sujets disposant du dossier informatique personnalisé, alors qu’il diminue au contraire (de 25 % à 18 %) chez ceux ayant un dossier classique.
En particulier, pour les patients souffrant « d’une ou de plusieurs conditions cardiométaboliques », l’accès aux soins a « augmenté de 2 % quand ils ont un tel dossier électronique, mais diminué de 11 % avec un dossier classique », cette «différence significative entre les deux groupes » (dossier électronique personnalisé, versus dossier classique), reflétant « l’augmentation du nombre de visites auprès des médecins. » L’usage de ce dossier électronique personnalisé entraîne ainsi une «amélioration considérable de la qualité des soins et un recours accru aux services médicaux » par les patients.
Chez les personnes souffrant de maladies mentales avec des comorbidités somatiques, ce dossier informatisé pourrait donc apporter « pour un coût relativement faible, une stratégie évolutive afin d’améliorer les soins médicaux ».
[1] Évaluation des compétences des patients et de leurs capacités d’autogérer les comportements, au moyen d’un outil psychométrique développé à cet effet (Patient Activation Measure, PAM)
Dr Alain Cohen
RÉFÉRENCES
Druss BG et coll. : Randomized trial of an electronic personal health record for patients with serious mental illnesses. Am J Psychiatry 2014; 171: 360–368.
Publié par Gill Sgambato à 5/12/2014
http://psyzoom.blogspot.fr/2014/05/quelle-place-pour-le-dossier-de-sante.html#more
Publié le 13/05/2014
Ne faut-il voir qu’un gadget dans le « dossier de santé électronique », ou son usage en psychiatrie permet-il à l’inverse un progrès dans la qualité des soins ? C’est la question soulevée par une étude réalisée à l’Université Emory d’Atlanta (États-Unis) où les auteurs ont évalué l’incidence de ce dossier de santé électronique personnalisé sur la prise en charge de 170 patients résidant en institution psychiatrique pour un «trouble mental grave » (serious mental disorder) avec une « comorbidité somatique » (comorbid medical condition).
Lors de cette étude poursuivie pendant un an, les intéressés ont été assignés au hasard pour bénéficier soit d’un tel dossier informatisé, soit d’un dossier médical classique. L’évaluation a porté sur la qualité des soins, l’activation[1] du patient, son recours aux services médicaux, et l’impact de la santé sur la qualité de vie. On recense une utilisation de ce dossier de santé en moyenne 42 fois durant l’année de l’étude, avec un « recours accru aux services de médecine préventive » (passant de 24 % à 40 % en un an) chez les sujets disposant du dossier informatique personnalisé, alors qu’il diminue au contraire (de 25 % à 18 %) chez ceux ayant un dossier classique.
En particulier, pour les patients souffrant « d’une ou de plusieurs conditions cardiométaboliques », l’accès aux soins a « augmenté de 2 % quand ils ont un tel dossier électronique, mais diminué de 11 % avec un dossier classique », cette «différence significative entre les deux groupes » (dossier électronique personnalisé, versus dossier classique), reflétant « l’augmentation du nombre de visites auprès des médecins. » L’usage de ce dossier électronique personnalisé entraîne ainsi une «amélioration considérable de la qualité des soins et un recours accru aux services médicaux » par les patients.
Chez les personnes souffrant de maladies mentales avec des comorbidités somatiques, ce dossier informatisé pourrait donc apporter « pour un coût relativement faible, une stratégie évolutive afin d’améliorer les soins médicaux ».
[1] Évaluation des compétences des patients et de leurs capacités d’autogérer les comportements, au moyen d’un outil psychométrique développé à cet effet (Patient Activation Measure, PAM)
Dr Alain Cohen
RÉFÉRENCES
Druss BG et coll. : Randomized trial of an electronic personal health record for patients with serious mental illnesses. Am J Psychiatry 2014; 171: 360–368.
Publié par Gill Sgambato à 5/12/2014
http://psyzoom.blogspot.fr/2014/05/quelle-place-pour-le-dossier-de-sante.html#more
Andrée- Nombre de messages : 2268
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Date d'inscription : 22/05/2013
Re: Information sur la santé mentale et l'avenir de la psychatrie
Espace Santé mentale
- Actualités
- Troubles psychiques
- Traitements et soins
- Professionnels de santé
- Prise en charge sanitaire
- Prise en charge médico-sociale
- Modalité de soins
- Droits des patients
- Handicap psychique
- Où s'informer - soutien aux proches
http://www.hopital.fr/Hopitaux/Espace-Sante-mentale/Actualites
Andrée- Nombre de messages : 2268
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Re: Information sur la santé mentale et l'avenir de la psychatrie
Bonjour,
lu
Maladies mentales : un fléau sous-estimé
Par Institut Montaigne le vendredi 10 octobre 2014 publié dans : Santé
http://www.desideespourdemain.fr/index.php/category/Sante
lu
Maladies mentales : un fléau sous-estimé
Par Institut Montaigne le vendredi 10 octobre 2014 publié dans : Santé
http://www.desideespourdemain.fr/index.php/category/Sante
Andrée- Nombre de messages : 2268
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Date d'inscription : 22/05/2013
Re: Information sur la santé mentale et l'avenir de la psychatrie
La dépression est un trouble mental courant se caractérisant par une tristesse, une perte d’intérêt ou de plaisir, des sentiments de culpabilité ou de dévalorisation de soi, un sommeil ou un appétit perturbé, une certaine fatigue et des problèmes de concentration.
Elle peut perdurer ou devenir récurrente, entravant ainsi de façon substantielle l’aptitude d’un individu à fonctionner au travail ou à faire face à sa vie quotidienne.
À son paroxysme, elle peut conduire au suicide.
Lorsqu’elle est légère, on peut traiter les patients sans médicaments, mais une dépression modérée ou sévère peut nécessiter médication et une psychothérapie menée par un professionnel compétent.
804 000 personnes se suicident chaque année dans le monde, selon le dernier rapport de l’Organisation mondiale de la santé basé sur l’année 2012, soit une personne toutes les 40 secondes.
Les différences sont particulièrement frappantes en fonction du sexe.
Les hommes sont deux fois plus touchés que les femmes.
Le suicide représente 50% des morts violentes chez les hommes et 71% chez les femmes.
En Europe, le taux (12,3 pour 100 000) est plus élevé que la moyenne mondiale. 35 000 personnes y perdent ainsi la vie chaque année.
L’objectif de l’OMS est de réduire de 10% le taux de suicide dans le monde d’ici 2020.
Un objectif atteignable, quand on sait que ce taux a baissé de 26% entre 2000 et 2012.
A l’occasion de la journée de la santé mentale le 10 octobre 2014, l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière fait le point sur les recherches en cours.
http://icm-institute.org/?s=trouble+bipolaire
Andrée- Nombre de messages : 2268
Type troubles : TB
Date d'inscription : 22/05/2013
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