Trouble bipolaire — Maniaco-dépression
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La Fondation FondaMental

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La Fondation FondaMental Empty La Fondation FondaMental

Message  Invité Lun 4 Nov 2013 - 12:55

Qui sommes-nous?

La Fondation FondaMental est une fondation de coopération scientifique dédiée aux maladies mentales.

Son ambition : faire des maladies psychiatriques des maladies comme les autres.

Son rôle : allier toutes les intelligences pour améliorer la compréhension, le soin et la prévention et redonner espoir aux patients et à leurs proches.

Elle a été créée en juin 2007 par décret du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, dans le cadre de la mise en place des Réseaux Thématiques de Recherche et de Soins (RTRS).

La Fondation Fonda Mental travaille en particulier autour des pathologies considérées parmi les plus invalidantes : la schizophrénie, les troubles bipolaires, l’autisme de haut niveau (syndrome d’Asperger), les pathologies résistantes (dépression et troubles obsessionnels compulsifs) et le stress post-traumatique. Ses travaux favorisent également la compréhension et le traitement de pathologies comme la dépression ou les conduites suicidaires et feront à terme reculer les troubles psychiques.

Un réseau d’excellence pour un enjeu majeur de santé publique

La psychiatrie est à un tournant de son histoire. Elle connaît aujourd’hui des avancées scientifiques et technologiques qui permettent une lecture nouvelle des maladies mentales et de leurs causes. Pour relever ces défis, la Fondation FondaMental :

> mobilise psychiatres et chercheurs de haut niveau appartenant à plus de soixante laboratoires de recherche et services hospitaliers sur l’ensemble du territoire ;

> coopère avec les équipes internationales les plus performantes ;

> œuvre à la constitution de réseaux européens de soins et de recherche en psychiatrie.

Pour en savoir plus
Rapport d'activité 2011







http://www.fondation-fondamental.org/

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La Fondation FondaMental Empty Re: La Fondation FondaMental

Message  Invité Lun 4 Nov 2013 - 13:02



Sites de références

Institutions publiques
INPES Institut national de prévention et d'éducation pour la santé
OMS Organisation mondiale de la santé
Médecine
Fondation Fondamental Allier toutes les intelligences pour soigner les maladies psychiatriques
ISBD International society for bipolar disorders
MGPsy Site d'information pour les médecins généralistes conçu par l'unité Inserm 1061
Membres fondateurs de la fondation FondaMental
AP-HP Assistance Publique - Hôpitaux de Paris
CEA Commissariat à l'énergie atomique
Inserm Institut national de la santé et de la recherche médicale
Université Paris 5 Université Paris Descartes
UPEC Université Paris Est Créteil
UPMC Université Pierre et Marie Curie
Recherche
ENBREC European network of bipolar research Expert Centres
EU-GEI European network of national schizophrenia networks studying Gene-Environment interactions
ROAMER A Roadmap for Mental Health Research in Europe

http://www.fondation-fondamental.org/page_dyn.php?page_id=MDAwMDAwMDEyOQ==&lang=FR

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La Fondation FondaMental Empty La psychiatrie et ses territoires Jean Pierre Martin

Message  Invité Dim 24 Nov 2013 - 6:14

La psychiatrie et ses territoires

16 NOVEMBRE 2013 |  PAR JEAN-PIERRE MARTIN




LA PSYCHIATRIE ET SES TERRITOIRES

Le soin psychique, dans ses représentations du psychisme humain, est un espace et un temps relationnel personnalisé. Ses institutions, la psychiatrie et la psychologie clinique, ont leurs propres territoires de formation. Si l’exercice privé est trans-territorial, la psychiatrie publique est déterminée par son implantation sur des territoires dont le découpage est l’enjeu de la République civique.

C’est bien cette dimension qui est aujourd’hui posée à l’échelle européenne par des politiques de santé mentale, dans l’approche des rapports entre soins psychiatriques et territoires. Cette dimension à une Europe civique est actuellement déniée et dominée par des politiques néolibérales qui homogénéisent les politiques des gouvernements dans le sens de la toute-puissance des marchés au détriment des politiques de solidarité, ce qui est souvent associé « à la crise » de l’Etat-Providence. Avec la mondialisation de l’économie et les multiples migrations (dont les demandeurs d’asile), les territoires sont bouleversés, tendant à une meilleure gestion de la santé comme marché, et l’évaluation des technicités à leur coût, mais aussi à des préoccupations de contrôle social.

Ce désenclavement de la psychiatrie vers la notion de santé mentale, loin de s’inscrire dans une ouverture vers des pratiques démocratiques, n’est actuellement promu que dans sa visée de restructuration des pratiques humaines de soin psychiatrique et de solidarité, des pratiques généralistes et publiques, en faveur des programmes publics-privés de gestion et de contrôles répressifs. Il apparaît que ce cours est largement constitué dans l’ensemble des pays européens, et est le modèle des politiques de santé mentale de l’Union européenne. Comment retrouver et promouvoir une alternative émancipatrice ? C’est le débat que nous proposons pour le prochain séminaire et dans la proposition de séminaires permanents, en l’interrogeant ici à partir de la situation française.

Le constat actuel est celui d’une remise en cause des cadres territoriaux acquis par l’histoire des Etats dans lesquels se sont institutionnalisées les pratiques de la psychiatrie, avec la mise en place de gouvernances budgétaires alignées sur l’économie de marché.

Cette reterritorialisation traverse l’ensemble des dispositifs de soin, avec la pratique de l’évaluation qui modifie en profondeur les approches cliniques et leurs références théoriques, privilégiant les neurosciences au détriment des approches relationnelles et institutionnelles.

Enfin le seul territoire qui reste stable comme maillage de l’appareil d’Etat, est celui de la généralisation à l’ensemble de populations à risques des politiques de « soins sous contrainte » en cas de refus de soins, au nom de la supposée dangerosité des malades mentaux.

1/ la transformation des territoires, nommée en France aménagement du territoire puis réforme des collectivités territoriales se traduit par la remise en cause du département par le projet d’intercommunalité qui gèrera la dimension économique et les populations par une bureaucratie technocratique. La conséquence en est la marginalisation de tout contrôle réel de la population et des institutions démocratiques locales. Un détour historique est nécessaire pour comprendre combien cette fondation territoriale explique les variations de ce constat selon les pays européens.

Le lien historique dans le traitement de la folie inaugurée avec la Révolution Française de 1789 a mis en place l’aliénisme avec la loi du 30 juin 1838 qui fonde un territoire d’exclusion pour soigner : un asile d’aliénés départemental, concrètement généralisé dès le second empire pour des raisons d’ordre public, sous l’autorité des représentants de l’Etat : les préfets. Ce modèle a été repris par les pays de l’Europe du sud avec des législations propres à la réalité socio-juridique-territoire, mais l’Europe du nord va progressivement l’appliquer avec les spécificités du modèle anglo-saxon marqué par l’habéas corpus et l’émergence de la notion de santé mentale.

La crise de ce modèle aliéniste a été européenne avec des rythmes spécifiques à chaque pays, les modifications de leurs réalités territoriales étant liées à l’histoire de l’apparition des Etats nations. Elle est donc d’abord une rupture dans le champ des théories conceptuelles avec l’évolution de la science médicale vers une science neurologique centrée sur l’étude du cerveau et l’hystérie. C’est à partir de la psychiatrie allemande fondée par G.Bleuler et la phénoménologie que le terme de psychiatrie s’impose avec le modèle de la psychose schizophrénique. Elle donne naissance à une « science » médicale neuropsychiatrique qui produit la transformation de l’asile en hôpital psychiatrique. Ce n’est qu’à partir de 1945 que l’essor de la psychanalyse freudienne, de la psychothérapie institutionnelle accompagnent le dégagement de la psychiatrie de la neuropsychiatrie. Il ne se réalise en  France qu’après 1968.

La spécificité française est que cette transformation accompagne le territoire départemental  avec l’élaboration de l’idée du secteur psychiatrique conçue comme un dépassement de l’asile-hôpital, avec une implantation du soin dans le territoire. Mais son application  à partir de 1960 construit un nouveau projet territorial : les soins psychiatriques se traduisent par un nouveau découpage sectoriel, qui n’est pas celui du sanitaire,  ni celui du social qui est celui de la géographie politique communale et départementale. Le secteur (qui devient règlementaire en 1972), la modernisation/humanisation de l’hôpital psychiatrique, la création de services de psychiatrie dans les hôpitaux généraux, la création de la pédopsychiatrie comme filière spécifique (après 1968)  restent cependant référés au département. Cette désarticulation territoriale qui vide le secteur de son sens d’intégration du soin dans un territoire de citoyenneté (commune, département) rend compte de l’utilisation du secteur, dès sa mise en place en 1960, au maintien d’un contrôle social spécifique soins-ordre public préfectoral.

2/Dans tous les pays européens cette reterritorialisation est spécifique à l’organisation de l’Etat, mais elle est devenue un moyen de gestion et de contrôle des populations, dans une perspective de développement d’un capitalisme sanitaire. Le point commun européen est cette référence à un financement de la psychiatrie/santé mentale qui définit un autre territoire comme cadre et outil de la gestion des actuelles politiques néolibérales de la santé et de l’action sociale.

En France c’est bien dans cette optique que le secteur psychiatrique est reconnu par les lois de 1985 comme relevant d’un budget spécifique voté chaque année par le Parlement. Celle-ci trouve son expression achevée avec la loi Hôpital Patients Santé Territoire de 2009 (dite loi Bachelot). La psychiatrie publique est intégrée dans la logique de restructurations internes et territoriales par ses financements public-privé. Ce qui marque la fin réelle du secteur celui-ci devenant une stricte gestion hospitalière (1986) puis du soin psychiatrique sur le plan régional (Agences régionales de santé).

Dans cette perspective, le soin promu est celui d’équipes mobiles, d’urgences symptomatiques, de programmes de santé mentale personnalisés avec une extension diagnostique à de grandes entités comportementales : l’autisme, l’Alsheimer, la schizophrénie,  le bi-polaire, et ce que Robert Castel a appelé le précariat. Cette extension accompagne la place dominante des intérêts de l’industrie pharmaceutique avec le développement des médications psychotropes et d’un productivisme des soins.

3/Ces bouleversements ont transformé la clinique en instaurant des processus d’évaluation permanents qui opposent les coûts à la créativité institutionnelle. Le territoire psychique individuel est soumis au paradigme d’adaptation et de « bonnes pratiques ». L’ensemble des approches relationnelles et institutionnelles (en particulier la psychanalyse) est dénoncé comme inefficient. C’est donc une nouvelle transformation du champ des savoirs qui s’opère en faveur des neurosciences considérées comme évaluables, avec la transformation de la psychiatrie généraliste en programmes de santé mentale, la commission de Bruxelles l’ayant imposé à la plupart des pays européens avant sa réalisation en France. Nous sommes aujourd’hui dans cette production d’entreprises de soins psychiques dans toute l’Europe.

Dans ce cadre les formations professionnelles sont désormais référées à la politique européenne, la reconnaissance de l’enseignement de la psychiatrie se faisant au sein de celle de santé mentale. Les techniques épidémiologiques comme gestion des populations et les méthodologies de la sociologie s’imposant à la clinique. Les démarches cliniques et institutionnelles fondées sur la subjectivité sont marginalisées, mais aussi toute réflexion critique sur la place des organisations de patients, des familles et des élus… et des acquits historiques que sont aussi bien la psychothérapie institutionnelle, le mouvement de désinstitutionnalisation italien, le secteur psychiatrique.

4/ Seule sa dimension d’ordre public reste territorialisée comme un rouage de l’Etat (à vérifier sur le plan européen). Elle est même de plus en plus inscrite dans un strict dispositif sécuritaire (en France Loi du 5 juillet 2011 et sa réforme du 27 septembre 2013). Le maillage territorial du secteur psychiatrique et de ses pratiques cliniques devient gestion de contraintes, comme un retour moderniste à l’enfermement psychiatrique rebaptisé « soins sous contrainte » généralisé à l’ensemble des soins, y compris à domicile. Une présupposée « dangerosité » du malade psychiatrique le devient pour tous et marque le travail de soin de cette régression démocratique. Le territoire devient ainsi celui de cette oppression.

L’enjeu politique de ce débat est donc de faire des propositions alternatives qui interrogent : « quels territoires démocratiques » permettent l’émancipation sociale et de réelles pratiques désaliénistes.

Jean-Pierre Martin
http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-pierre-martin/161113/la-psychiatrie-et-ses-territoires


Dernière édition par eraze le Dim 24 Nov 2013 - 6:16, édité 1 fois (Raison : mauvaise manip)

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