les Etats Mixtes suscitent un intérêt croissant.
+4
Jacques
pierrot
popokaa
jean110
8 participants
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
les Etats Mixtes suscitent un intérêt croissant.
Les Etats Mixtes
suscitent un intérêt croissant
Sommaire :
définition
symptômes
les différentes formes
l’apport du tempérament dans la compréhension du TB mixte
confusion à éviter
traitement
à différencier : les cycles rapides
Définition :
Les troubles bipolaires purs, isolés, caractérisés par une alternance d'épisodes dépressifs et d'épisodes d'euphorie, d'exaltation et d'hyperactivité séparés par des intervalles libres, faciles à traiter sont rares. Les états mixtes suscitent un intérêt croissant en raison de leur fréquence, de leur sévérité et de leur résistance au traitement.
On appelle aussi manie dysphorique des épisodes associant un état maniaque classique à au moins trois symptômes dépressifs, notamment la tristesse de l’humeur qui est souvent masquée par l’agitation, l’hostilité et l’anxiété du patient. C’est une forme fréquente et grave d’épisode mixte.
LE TERME d'état mixte a été utilisé pour la première fois en 1860 par Jean-Pierre Falret pour décrire la coexistence de symptômes maniaques et dépressifs, mais c'est à E. Kraepelin et à son élève G. Weygandt que revient le mérite d'en avoir fait une description magistrale en 1913.
Ce dernier distinguait alors :
« les dépressions avec fuite des idées »,
« les mélancolies agitées »,
« la stupeur avec éléments maniaques »,
« manie improductive » et « la manie dépressive ».
Les épisodes mixtes sont définis dans le DSM IV (Classification américaine des maladies mentales) comme des épisodes durant lesquels sont réunis les critères d’un épisode maniaque et ceux d’un épisode dépressif majeur (à l’exception du critère de durée) et ce presque tous les jours pendant au moins une semaine. D'après cette classification, le diagnostic d'état mixte comprend nécessairement le diagnostic de trouble bipolaire de type1.
Pour la CIM 10 les épisodes mixtes de l’humeur sont définis par la co-occurrence ou l’alternance rapide (en quelques heures) de symptômes dépressifs, maniaques ou hypomaniaques, pendant une durée minimale de deux semaines.
État mixte dépressif (5)
Les états mixtes dépressifs, qui ne sont pas une catégorie du DSM-IV, sont caractérisés pour un certain nombre d’auteurs par la présence de symptômes maniaques lors d’un épisode dépressif majeur bipolaire. Bien entendu le patient ne correspond pas aux critères d’un état mixte.
Pour ces mêmes auteurs, les antidépresseurs pourraient déclencher ou aggraver ces états.
Pour exemple de tableau clinique : irritabilité, besoin de parler sur fond de ralentissement, extrême fatigue, ruminations de culpabilités, anxiété diffuse, accès de panique, insomnie non traitable, augmentation de la libido, apparence histrionique mais avec expression de souffrance dépressive et impulsions suicidaires.
Seuls les bipolaires ressentent des états mixtes : il faut la présence des 2 pôles d'humeur.
Plusieurs cas de figure peuvent se présenter :
PENSEES-EMOTIONS-CORPS
Hypomanie inhibée ou ralentie : UP-UP-DOWN
Hypomanie Mixte Dépressive : UP-DOWN-UP
Hypomanie avec pauvreté de la pensée : DOWN-UP-UP
Dépression mixte agitée : DOWN-DOWN-UP
Dépression mixte excitée : DOWN-UP-DOWN
Dépression mixte avec pensée abondante : UP-DOWN-DOWN
Extrait de "Soigner sa cyclothymie. Sept clés pour retrouver le contrôle de soi" Dr Hantouche, Vincent Trybou - ed Odile Jacob
Les états mixtes sont assez représentés dans les troubles bipolaires et très difficiles à gérer. Ils interrogent et sont parfois l’objet de méprise avec d’autres types de troubles du fait de la mixité des symptômes et de la confusion qu'ils entrainent.
Les symptômes :
Les révélateurs de l'état mixte :
• Irritabilité, grande nervosité.
• Beaucoup de pensées alors que l'on ne se sent pas bien.
• Vous avez la pêche et rien ne fonctionne.
• C'est comme si quelque chose bloquait.
• Vous avez besoin de bouger, vous trépignez, mais dans la tête, c'est le vide.
• La tête dit oui, le corps dit non.
• Vous êtes triste mais vous mettez à rire bêtement.
• L'anxiété est très forte, comme si on avait des poussées d'obsessions, de phobies, de mal-être. L'impulsivité est très forte.
Pour résumer, il y a une incohérence en vous et ça rend extrêmement nerveux. Vous êtes sous tension, prêt à exploser.
Regardons ensemble les différentes formes classiques d’états mixtes. (1)
– Vous êtes « hyper », exalté, de bonne humeur, vous vous sentez plein d’entrain, envie de faire plein de choses, mais rien ne sort ; votre corps est en décalage, il n’arrive pas à suivre l’envolée de vos émotions et ambitions.
Vous êtes dans une « hypomanie mixte type inhibée », tout comme une voiture qui s’apprête à démarrer à pleine vitesse mais dont le frein à main est toujours levé.
– Vous êtes « hyper », bourré de projets à réaliser, et surtout hyperactif (200 à l’heure et rien ne vous freine), vos pensées aussi sont rapides et créatives, mais l’esprit ne suit pas.
Au fond, vous êtes en même temps triste, morose, pas de joie, pas d’émotions agréables. C’est l’«hypomanie mixte dépressive » ou dysphorique.
Souvent, des montées subites et incontrôlables de peur, d’angoisse, sans raison, une incapacité à savoir comment faire les choses peuvent survenir et entraîner une perte de contrôle et la panique. On ressent un flottement dans la tête, sans pour autant être capable de dire si c’est de la peur, de l’appréhension, ou l’attente d’une catastrophe…
Cet état est inexplicable et peut durer quelques heures ou quelques jours sans raison particulière. La différence avec les autres formes d’états mixtes réside dans le fait que l’hypomanie n’alimente pas d’excitation mentale ou physique mais représente un réservoir inépuisable d’angoisse, sans scénario ou idée claire. Tout se traduit par de la fuite, de l’évitement, de la peur flottante.
– Vous êtes hyperactif, envie de faire plein de choses, exalté (en d’autres termes trop bien) mais votre esprit semble bloqué– trop d’énergie pour rien –, pas de projet, la pensée lente, pauvre ou bloquée sur une idée (ça tourne comme une idée fixe ou une obsession et ça rumine).
Dans ces cas, on devient plus impulsif que d’habitude. L’impulsivité se manifeste par des conduites à risque (envie de faire mal ou de se faire mal, de prendre des risques, de tester l’impossible, crises de boulimie). Très souvent, ces patients ressentent une grande impression de vide et ont des envies suicidaires.
L’état mixte avec impulsivité est dangereux (risque suicidaire, risque de se blesser) et demande que vous appeliez au plus vite votre psychiatre. Ce type d’état mixte, et notamment l’impulsivité qui l’alimente, est un état très complexe reposant sur une base biologique (l’énergie vient de l’hypomanie) et envenimé par des facteurs psychologiques (événements ou pensées qui entraînent une émotion triste ou une excitation).
– Vous êtes très agité, comme une pile électrique (taper du pied, raclements incessants de gorge, impossibilité de rester en place) et à l’inverse votre cerveau est complètement vide, sans idée claire, avec un ressenti triste. C’est l’hypomanie dans le corps et la dépression dans les émotions et les pensées. C’est la « dépression mixte agitée »
– Vous-vous sentez abattu, l’esprit ralenti, tout a l’air d’une dépression « banale » mais vous êtes pris par des crises de rire ; paradoxalement, votre humeur paraît joyeuse sans raison.
– Vous ressentez votre corps lourd comme « en plomb », avec une immense difficulté à faire quoi que ce soit ; vous ressentez une intense fatigue, de la tristesse ou du mal-être, et paradoxalement votre cerveau est envahi de milliers de choses floues, de pensées pêle-mêle de ce que vous avez fait dans la journée, des pensées qui s’encombrent sans fil conducteur et forment comme un « bouchon de circulation» (certains désignent cet état de « crowded thoughts » ou embouteillage de pensées). C’est la dépression au niveau du corps et de l’émotion et l’hypomanie au niveau de la pensée (trop-plein de pensées).
L’apport du tempérament dans la compréhension du trouble bipolaire mixte (2-3)
1. La notion de tempérament
Kraepelin écrivait « il faut étudier le tempérament car c’est en étudiant le tempérament qu’on va comprendre comment les épisodes surviennent ». Dès 1921, il postulait l’existence de caractéristiques particulières de personnalité, à partir desquelles, les épisodes thymiques émergeaient.
Le tempérament est depuis longtemps considéré comme ayant une base biologique. Il est défini par Strelau comme des dimensions relativement stables de l’organisme, à l’origine déterminée biologiquement et qui sont révelées à travers des traits de réactions, tels que le niveau d’énergie et les caractéristiques du comportement.
2. Le lien entre le tempérament et le trouble bipolaire
S’appuyant sur les observations de Kraepelin, Akiskal a décrit 4 tempéraments : hyperthymique, dépressif, cyclothymique et irritable.
Les tempéraments décrits sont considérés comme étant non pathologiques puisqu’ils n’entraînent pas de handicap de fonctionnement majeur ; ils se situent sur un continuum avec les troubles thymiques avérés.
Ces tempéraments sont donc à considérer à la fois comme des facteurs prédictifs de survenue de troubles bipolaires mais aussi comme des arguments pour la classification des troubles. Certains traits instables caractéristiques du tempérament cyclothymique tels que la labilité de l’humeur, l’hyperactivité, la tendance à la rêverie et l’anxiété sociale présentent une bonne sensibilité prédictive de l’évolution de dépressions récurrentes vers un trouble bipolaire de type II.
Akiskal a pu montrer que la manie émerge d’un tempérament hyperthymique tandis que la dépression nait d’un tempérament dépressif.
3. Le tempérament en question dans les épisodes mixtes
La conceptualisation des tempéraments a permis d’évoluer dans la compréhension de l’accès le plus controversé et le plus difficile à diagnostiquer des troubles bipolaires : l’épisode mixte.
En effet, cet accès pourrait être considéré comme un résultat du conflit entre un tempérament et un accès thymique de polarité opposée. Une étude menée par Dell’Osso et Al montre que des femmes présentant uniquement des épisodes maniaques avaient un tempérament plus fréquemment hyperthymique, tandis que celles qui ont présenté des épisodes mixtes avaient tendance à présenter un tempérament dépressif.
L’épisode mixte serait donc une traduction de l’intrusion d’une phase d’excitation dans une constitution dépressive ou à l’inverse, le développement d’un épisode mélancolique chez un sujet hyperthymique.
Confusions à éviter (4)
Les auteurs classiques et les cliniciens expérimentés savent depuis toujours que les manies euphoriques réellement pures sont rares et qu'il existe toujours, au moins de façon transitoire, un ou plusieurs symptômes du registre dépressif dans un épisode maniaque. Lors d’un épisode maniaque, vous pouvez vous sentir euphorique, mais vous pouvez soudainement fondre en larmes à l’évocation d’un événement triste ou d’un souvenir pénible, mais ces accès de tristesse sont très brefs.
Lors d’un épisode mixte, les symptômes dépressifs ont la particularité d’être plus importants ou plus durables. Lors d’un tel épisode vous pouvez être à la fois excité(e), mais avoir des pensées tristes ou pessimistes. Mais, vous pouvez aussi vous sentir sans énergie et ralenti(e)
Traitement
Concernant les traitements, les seules informations que je possède datent de 2005 et depuis il y a une certaine évolution, les psychiatres sont confrontés à la difficulté d’adapter un traitement adéquate à chaque bipolaire mixte, les formes étant très variées.
Antidépresseurs (6) : Les antidépresseurs sont probablement pourvoyeurs de virage vers un état mixte de l’humeur et un traitement thymorégulateur préalablement instauré pourrait ne pas suffire à prévenir cette complication. Dès lors, l’utilisation des antidépresseurs dans les états mixtes en cours ne paraît justifiée que si un ou plusieurs traitements thymorégulateurs n’ont permis qu’une amélioration isolée des symptômes maniaques et si des symptômes dépressifs persistent (épisodes mixte à prédominance nette dépressive ou de dépressions agitées).
Les cycles rapides
Certains subissent une alternance d’épisodes dépressifs et maniaques. Quand le nombre de ces épisodes est supérieur à quatre par an, les spécialistes parlent de cycles rapides.,13 à 20% des patients bipolaires souffriraient de cette forme dont 20% dès le début de la maladie. Sans que nous en sachions la raison, ils sont plus fréquents chez les femmes.
Différents facteurs de risque de passage à une forme à cycles rapides ont été étudiés :
• Sexe féminin
• Niveau social élevé
• Absence d’antécédents familiaux de maladie bipolaire
• Maladie thyroïdienne
• Personnalité cyclothymique
• Trouble bipolaire de type I
• Prise d’antidépresseurs (le risque augmente avec le nombre d’épisodes traités par antidépresseurs).
Dans certains cas les antidépresseurs pourraient favoriser l’accélération des phases.
Les risques (4) :
Le suicide est le risque majeur des états mixtes car c'est le moment où on a des idées noires et où l'on est désinhibé pour passer à l'action.
Attention aux antidépresseurs qui vont provoquer des virages brusques, qui vont désinhiber et vous pousser à des conduites impulsives.
.../... Ainsi dans certains sous-groupes de patients, comme les adolescents, l'état mixte est une présentation relativement fréquente du trouble bipolaire, parfois inaugurale. D'autre part, les états mixtes sont associés à un risque de passage à l'acte suicidaire élevé, ainsi qu'à de fréquents abus d'alcool et/ou de toxiques. Enfin, sur le plan thérapeutique, la survenue d'états mixtes est un élément d'orientation du choix du traitement médicamenteux thymorégulateur.../...
Toutes les informations ou avis sur le trouble bipolaire que vous pourrez lire ou recevoir sur ce forum ne doivent servir qu'à éclairer votre réflexion et à en discuter avec votre médecin.
Sources :
(1) Extrait du livre d'Elie Hantouche et Vincent Trybou, SOIGNER SA CYCLOTHYMIE, éditions Odile Jacob
(2) Intérêt de l’analyse du tempérament chez les sujets bipolaires de D. VanBulke et C.Henry
(3) des troubles bipolaires de Haffen, ,D. Sechter - L'Encéphale, Vol 32, N° 4-C2 - août 2006 pp. 531-535
(4) Extrait de Clinique des états mixtes de I Thauvin
(5) Dépistage et prise en charge du trouble bipolaire : Résultats Pierre-Michel Llorca ⁎ : coordinateur, Philippe Courtet, Patrick Martin, Mocrane Abbar, Christian Gay, Jean-Albert Meynard, Franck Baylé, Michel Hamon, Christophe Lançon, Florence Thibaut, Pierre Thomas, Sylvie Lancrenon, Sébastien Guillaume, Ludovic Samalin - L'Encéphale, Volume 36, numéro S4 pages 86-102 (mars 2010)
(6) Traitement des états mixtes dans le trouple bipolaire de l’humeur J. Yhuilre, C. Even, J-D Guelfi L’Encéphale Vol 31, N° 5 – novembre 2005
Association CTAH Recherche
Article de yoyo, soyez indulgents
Invité- Invité
Re: les Etats Mixtes suscitent un intérêt croissant.
Coucou Yoyo !
Merci pour ce post clair et bien documenté, très instructif.
Grosses bises.
Merci pour ce post clair et bien documenté, très instructif.
Grosses bises.
Invité- Invité
Re: les Etats Mixtes suscitent un intérêt croissant.
Oui, un grand merci à toi Yoyo : ton post nous permet de mieux comprendre ce que sont les états mixtes...tellement durs à vivre et à gérer !
En espérant que tu vas aussi bien que possible ma belle,
bien à toi,
Lor
En espérant que tu vas aussi bien que possible ma belle,
bien à toi,
Lor
Invité- Invité
Re: les Etats Mixtes suscitent un intérêt croissant.
Bonjour YoYo
Beau travail. Très instructif. Il permet de voir la complexité de la maladie et de son diagnostique.
On ne peut qu'être indulgent pour celui qui essaye de transmettre des informations sur celle-ci.
Bonne journée.
Jean-François.
Beau travail. Très instructif. Il permet de voir la complexité de la maladie et de son diagnostique.
On ne peut qu'être indulgent pour celui qui essaye de transmettre des informations sur celle-ci.
Bonne journée.
Jean-François.
Re: les Etats Mixtes suscitent un intérêt croissant.
Merci yoyo pour cette doc!!!Avant d'etre stabilisée,j'étais en mixte,ça a été très difficile à gerer mais je m'en suis sortie,donc ne perdez pas espoir!!!!
popokaa- Nombre de messages : 5187
Age : 51
Type troubles : bipolaire mixte stabilisée
Emploi / Statut : mère au foyer
Date d'inscription : 24/04/2012
Re: les Etats Mixtes suscitent un intérêt croissant.
kikoo à tous,
Je me dévoile en vous apportant mon témoignage sur mes états mixtes.
La valse étourdissante à l’endroit à l’envers : avril 2008
Depuis 1 heure avachie sur mon canapé, j’ai mal dormi, environ 3h, je rumine, je rumine, mes pensées s’accélèrent, je suis si mal, je me sens si fatiguée. La TV est allumée j’y jette un œil, je zappe, je sourie, une pub vient de passer que j’aime bien et j’éclate de rire.
Je me relève pour la 15ème fois me servir un café (penser à se faire sponsoriser lol) allumer une cigarette, puis je m’écroule à nouveau, je suis si fatiguée, mais j’ouvre mon livre j’ai un besoin en ce moment de tout connaître sur la franc-maçonnerie, pourquoi ? Je ne sais pas, il y a tant de choses que j’aimerais apprendre.
Je regarde la pendule, cela fait 1h que je lis puis mes yeux se portent sur mon meuble, sur ma pièce, je me relève me servir un café, je fais le tour de mon appartement, il est rangé mais j’aimerais tellement faire le vide, oh oui le vide, plus rien, ne plus souffrir. En passant dans le bureau, je reprends ma feuille, tout noter, ne rien oublier, mais il faut que je remette au propre mon testament et surtout exiger cette épitaphe « elle a enfin arrêté de fumer et termine en cendres » lol Cela aurait pu être hier mais bon j’ai regardé l’eau très longtemps avant d’éclater de rire en me disant « déconne pas, tu ne sais pas nager » et je suis rentrée, mais je suis restée 3h à fixer tous mes médocs alignés, une bouteille d'alcool et lames de rasoir.
Le lendemain toujours avachie sur mon canapé, je me dis Bon « CA SUFFIT », je décroche la laisse du chien, on va faire un tour, s’oxygéner, mon pas est rapide, rejoindre « les promenades de la ville » je lâche le toutou, au loin ma petite mémé du lundi m’aperçoit, elle me rejoint, je discute avec elle, je la fais sourire, je l’aide à porter son sac sur le chemin du retour, je lui dit au revoir, et je m’arrête dès que je peux, un petit mot à l’un et à l’autre de mes habitués.
En centre ville, une femme m’interpelle et me dit « vous n’avez pas honte de laisser pisser votre chien sur le mur », je la regarde, je la fixe et puis un grand ****** sort de ma bouche, purée pourquoi moi, pourquoi à moi, elle continue son laïus, mais je poursuis mon chemin, je l’entends crier, alors sans me retourner je lui montre un « doigt d’honneur » mais des larmes coulent sur mes joues. Comment j’ai pu réagir comme cela ! Je me connais, je me serais confondu en excuses mais quelle pétasse, quelle ******** quand même, je me précipite chez le fleuriste et je claque 50 € en plantes, puis un pull, puis une paire de chaussure et je remonte chez moi et j’entreprend de vider tous les meubles et les placards, je n’ai plus que cette idée en tête, mais je suis si fatiguée, si lasse.
J’ai des cartons dans toutes les pièces : « à garder » - « brocante » - « on ne sait jamais ! » et ben oui quoi, mes achats impulsifs ont parfois été judicieux et parfois du « n’importe quoi na ! ». Je viens de descendre mes 15 sacs de 50 litres, je suis super woman ! Je sais que je vais le payer, je sais que demain je vais avoir mal partout, mais je m’en fou, je m’en fou, je continue, pourquoi la vie est si moche puis je m'assoie parterre prostrée je ne bougerais pas pendant 1 heure.
Le téléphone sonne, et bla bla bla 3 heures après de franche rigolade avec mon amie d’enfance lol ! Je reprends les cartons, je deviens Super Range Tout, mon chien m’énerve, pourquoi me regarde t’il comme cela ? oh ****** j’ai oublié de le sortir, 15mn après je remonte, je continue et puis je vois le jour se lever, j’ai pas dormi, ******, ******, déconne pas là, prend un truc couche toi, ******………….. 3 heures plus tard je me lève, je n’ai pas arrêté de ruminer, j’ai tellement ruminé que je n’arrivais plus à fermer les yeux qui bougeaient sans arrêt, je ne pouvais pas fermer les paupières. Je pèse 3 T, je n’ai envie de rien, 5 cafés plus tard, je prends ma douche, je laisse l’eau coulée, ne plus bouger, rester là……….. Mais une pulsion arrive, et le lessivage des fenêtres ! Non, ******, ******, arrête, stop, cool…je m’habille, je me regarde dans le miroir, j’ai des cernes, je suis marquée et la valse étourdissante à l’endroit, à l’envers va se poursuivre 6 jours au même rythme.
Je me dévoile en vous apportant mon témoignage sur mes états mixtes.
La valse étourdissante à l’endroit à l’envers : avril 2008
Depuis 1 heure avachie sur mon canapé, j’ai mal dormi, environ 3h, je rumine, je rumine, mes pensées s’accélèrent, je suis si mal, je me sens si fatiguée. La TV est allumée j’y jette un œil, je zappe, je sourie, une pub vient de passer que j’aime bien et j’éclate de rire.
Je me relève pour la 15ème fois me servir un café (penser à se faire sponsoriser lol) allumer une cigarette, puis je m’écroule à nouveau, je suis si fatiguée, mais j’ouvre mon livre j’ai un besoin en ce moment de tout connaître sur la franc-maçonnerie, pourquoi ? Je ne sais pas, il y a tant de choses que j’aimerais apprendre.
Je regarde la pendule, cela fait 1h que je lis puis mes yeux se portent sur mon meuble, sur ma pièce, je me relève me servir un café, je fais le tour de mon appartement, il est rangé mais j’aimerais tellement faire le vide, oh oui le vide, plus rien, ne plus souffrir. En passant dans le bureau, je reprends ma feuille, tout noter, ne rien oublier, mais il faut que je remette au propre mon testament et surtout exiger cette épitaphe « elle a enfin arrêté de fumer et termine en cendres » lol Cela aurait pu être hier mais bon j’ai regardé l’eau très longtemps avant d’éclater de rire en me disant « déconne pas, tu ne sais pas nager » et je suis rentrée, mais je suis restée 3h à fixer tous mes médocs alignés, une bouteille d'alcool et lames de rasoir.
Le lendemain toujours avachie sur mon canapé, je me dis Bon « CA SUFFIT », je décroche la laisse du chien, on va faire un tour, s’oxygéner, mon pas est rapide, rejoindre « les promenades de la ville » je lâche le toutou, au loin ma petite mémé du lundi m’aperçoit, elle me rejoint, je discute avec elle, je la fais sourire, je l’aide à porter son sac sur le chemin du retour, je lui dit au revoir, et je m’arrête dès que je peux, un petit mot à l’un et à l’autre de mes habitués.
En centre ville, une femme m’interpelle et me dit « vous n’avez pas honte de laisser pisser votre chien sur le mur », je la regarde, je la fixe et puis un grand ****** sort de ma bouche, purée pourquoi moi, pourquoi à moi, elle continue son laïus, mais je poursuis mon chemin, je l’entends crier, alors sans me retourner je lui montre un « doigt d’honneur » mais des larmes coulent sur mes joues. Comment j’ai pu réagir comme cela ! Je me connais, je me serais confondu en excuses mais quelle pétasse, quelle ******** quand même, je me précipite chez le fleuriste et je claque 50 € en plantes, puis un pull, puis une paire de chaussure et je remonte chez moi et j’entreprend de vider tous les meubles et les placards, je n’ai plus que cette idée en tête, mais je suis si fatiguée, si lasse.
J’ai des cartons dans toutes les pièces : « à garder » - « brocante » - « on ne sait jamais ! » et ben oui quoi, mes achats impulsifs ont parfois été judicieux et parfois du « n’importe quoi na ! ». Je viens de descendre mes 15 sacs de 50 litres, je suis super woman ! Je sais que je vais le payer, je sais que demain je vais avoir mal partout, mais je m’en fou, je m’en fou, je continue, pourquoi la vie est si moche puis je m'assoie parterre prostrée je ne bougerais pas pendant 1 heure.
Le téléphone sonne, et bla bla bla 3 heures après de franche rigolade avec mon amie d’enfance lol ! Je reprends les cartons, je deviens Super Range Tout, mon chien m’énerve, pourquoi me regarde t’il comme cela ? oh ****** j’ai oublié de le sortir, 15mn après je remonte, je continue et puis je vois le jour se lever, j’ai pas dormi, ******, ******, déconne pas là, prend un truc couche toi, ******………….. 3 heures plus tard je me lève, je n’ai pas arrêté de ruminer, j’ai tellement ruminé que je n’arrivais plus à fermer les yeux qui bougeaient sans arrêt, je ne pouvais pas fermer les paupières. Je pèse 3 T, je n’ai envie de rien, 5 cafés plus tard, je prends ma douche, je laisse l’eau coulée, ne plus bouger, rester là……….. Mais une pulsion arrive, et le lessivage des fenêtres ! Non, ******, ******, arrête, stop, cool…je m’habille, je me regarde dans le miroir, j’ai des cernes, je suis marquée et la valse étourdissante à l’endroit, à l’envers va se poursuivre 6 jours au même rythme.
Invité- Invité
Re: les Etats Mixtes suscitent un intérêt croissant.
Tu peux pas rester dans cet état là ma belle, c'est pas possible ça !
En te lisant j'ai cette chanson qui m'est revenue en tête :
Tu peux nous rappeler ton traitement Yoyo ?
En te lisant j'ai cette chanson qui m'est revenue en tête :
Tu peux nous rappeler ton traitement Yoyo ?
Invité- Invité
rire bêtement
Si j'ai bien compris cette anecdote date de 2008. C'est super bien raconté, on ressent la frénésie qui a du t'habiter durant cette période. Juste une question par rapport à ce qui est écrit au début du fil. J'ai tendance à rire bêtement quand je suis triste ou gêné, est-ce révélateur de quelque chose?
pierrot- Nombre de messages : 32
Age : 38
Type troubles : bipolaire
Emploi / Statut : enseignant
Date d'inscription : 08/11/2011
Re: les Etats Mixtes suscitent un intérêt croissant.
Merci à vous,
J'ai voulu par ce témoignage (soft) montrer la différence et non la souffrance, des états mixtes qui vous épuisent, mais aussi pour aider ceux qui peut être se reconnaitront.
@ à ma Sylor, effectivement cela datait d'avril 2008, diagnostiquée en 2006, je n'ai accepté de me faire soigner quand janvier 2008 et devant mon état mon psy a mis 5 mois pour que j'accepte l'hospitalisation de presque 6 semaines et là ils m'ont diagnostiquée mixte, il parait que j'allais en salle de gym et que je pédalais comme une folle tout en pleurant, d'où la mixité.
Ah les traitements Sylor :
- Traiter pendant 10 ans pour dépression j'ai eu :
. Prozac, Anafranil, Athymil, Cymbalta, Ixel, Norset, Deroxat, Stablon, Effexor
. valium, temesta, atarax, lysanxia, lexomil, tranxène
. Stilnox, imovane, meprovizine, theralène, rohypnol, noctran, noctamide
Après sont venus en 2008 :
- tegretol, depakine, depakote, abilify, trileptal, lamictal et lithium
- zeprexia, tercian, risperdal, haldol, rivotril, loxapac.
Actuellement : 1200 de lithium (theralite 400 LP x 3) + un cockail divers lors de mes insomnies (xanax+atarax+theralène+stilnox), quand la phase se passe : xanax+stilnox, si je sens une envie de dépenser ou d'aller engueuler le christ dans ma cathédrale en face de chez moi , j'ai du loxapac, mais j'aime pas le neuro
J'aurai besoin de 2 thymo et le lamictal était super, mais j'ai eu des réactions allergiques, c'est pendant ce traitement que j'ai trouvé la stabilité, mais certains évènements de ma vie m'a fait rechuter.
Sinon ma petite Sylor mes problèmes de thyroïde sont présents bien avant la prise du lithium, je suis sous levothyrox depuis 3 ans, je n'ai pas peur de piqûres, mais dans ma vie j'ai dû pendant 3 ans, aller chaque mois faire des analyses et là je crois que j'ai un ras le bol complet.
Gros bisous et plein de tendresse.
@Pierrot, je voudrais t'apporter un éclaircissement important.
Nous naissons tous avec un tempérament qui ne changera jamais, puis on développe un caractère au fur et à mesure de la vie et enfin on se créé une personnalité avec les aléas de celle-ci. C'est important de te connaître avant d'apporter une réponse, beaucoup de personne timides réagissent différemment lorsqu'elles rient
Courage et n'hésites pas à poser une autre question.
J'ai voulu par ce témoignage (soft) montrer la différence et non la souffrance, des états mixtes qui vous épuisent, mais aussi pour aider ceux qui peut être se reconnaitront.
@ à ma Sylor, effectivement cela datait d'avril 2008, diagnostiquée en 2006, je n'ai accepté de me faire soigner quand janvier 2008 et devant mon état mon psy a mis 5 mois pour que j'accepte l'hospitalisation de presque 6 semaines et là ils m'ont diagnostiquée mixte, il parait que j'allais en salle de gym et que je pédalais comme une folle tout en pleurant, d'où la mixité.
Ah les traitements Sylor :
- Traiter pendant 10 ans pour dépression j'ai eu :
. Prozac, Anafranil, Athymil, Cymbalta, Ixel, Norset, Deroxat, Stablon, Effexor
. valium, temesta, atarax, lysanxia, lexomil, tranxène
. Stilnox, imovane, meprovizine, theralène, rohypnol, noctran, noctamide
Après sont venus en 2008 :
- tegretol, depakine, depakote, abilify, trileptal, lamictal et lithium
- zeprexia, tercian, risperdal, haldol, rivotril, loxapac.
Actuellement : 1200 de lithium (theralite 400 LP x 3) + un cockail divers lors de mes insomnies (xanax+atarax+theralène+stilnox), quand la phase se passe : xanax+stilnox, si je sens une envie de dépenser ou d'aller engueuler le christ dans ma cathédrale en face de chez moi , j'ai du loxapac, mais j'aime pas le neuro
J'aurai besoin de 2 thymo et le lamictal était super, mais j'ai eu des réactions allergiques, c'est pendant ce traitement que j'ai trouvé la stabilité, mais certains évènements de ma vie m'a fait rechuter.
Sinon ma petite Sylor mes problèmes de thyroïde sont présents bien avant la prise du lithium, je suis sous levothyrox depuis 3 ans, je n'ai pas peur de piqûres, mais dans ma vie j'ai dû pendant 3 ans, aller chaque mois faire des analyses et là je crois que j'ai un ras le bol complet.
Gros bisous et plein de tendresse.
@Pierrot, je voudrais t'apporter un éclaircissement important.
Nous naissons tous avec un tempérament qui ne changera jamais, puis on développe un caractère au fur et à mesure de la vie et enfin on se créé une personnalité avec les aléas de celle-ci. C'est important de te connaître avant d'apporter une réponse, beaucoup de personne timides réagissent différemment lorsqu'elles rient
Courage et n'hésites pas à poser une autre question.
Invité- Invité
Re: les Etats Mixtes suscitent un intérêt croissant.
Bonjour, yoyo !
C'est très bien écrit, ce que tu nous racontes là ! J'ai fait une manie qui a duré de mai 1975 à mi décembre 2007, non soignée car je ne voulais pas me retrouver sous zyprexa 40 avec 30 ou 40 kgs à la clé. Mes manies sont des crises d'hallucinations auditives très fortes. Mi décembre 2007, impossible de me lever, je me suis traîné pendant quatre ans et demis avec introduction du Dépakote et du risperdal, plus lysanxia et imovane. Mes quelques sorties de dépression pendant ces années n'ont été que sous forme d'états mixtes lorsqu'il a fallu reconstruire le forum en 2008, lors du décès de mon père en 2011… C'est sur dernier événement que ma psy a décidé d'introduire le Tercian en plus car j'avais reçu deux appels sur mon portable pendant la consultation et elle m'a cru en manie alors que je ne faisais que me traîner dans la liquidation des affaires de mon père… En voyant les ordonnances, la pharmacienne m'a dit : elle va pas bien votre psy ?!…
Je confirme, les états mixtes sont un poison…
Bonne semaine. Bises . Jacques
C'est très bien écrit, ce que tu nous racontes là ! J'ai fait une manie qui a duré de mai 1975 à mi décembre 2007, non soignée car je ne voulais pas me retrouver sous zyprexa 40 avec 30 ou 40 kgs à la clé. Mes manies sont des crises d'hallucinations auditives très fortes. Mi décembre 2007, impossible de me lever, je me suis traîné pendant quatre ans et demis avec introduction du Dépakote et du risperdal, plus lysanxia et imovane. Mes quelques sorties de dépression pendant ces années n'ont été que sous forme d'états mixtes lorsqu'il a fallu reconstruire le forum en 2008, lors du décès de mon père en 2011… C'est sur dernier événement que ma psy a décidé d'introduire le Tercian en plus car j'avais reçu deux appels sur mon portable pendant la consultation et elle m'a cru en manie alors que je ne faisais que me traîner dans la liquidation des affaires de mon père… En voyant les ordonnances, la pharmacienne m'a dit : elle va pas bien votre psy ?!…
Je confirme, les états mixtes sont un poison…
Bonne semaine. Bises . Jacques
Re: les Etats Mixtes suscitent un intérêt croissant.
Kikoo ma Yoyo,
autant pour moi, j'avais pas vu que ton récit était celui d'un état remontant à 2008...tant mieux, parce que c'est vraiment insupportable humainement d'être dans un tel état.
Je comprends ton rejet des analyses...pour autant, tu sais qu'il va bien falloir que tu finisses par y aller : tout le courage du monde pour toi alors.
Je t'embrasse (mais que virtuellement, car je crois avoir chopé un vilain virus dans les parages),
Lor
autant pour moi, j'avais pas vu que ton récit était celui d'un état remontant à 2008...tant mieux, parce que c'est vraiment insupportable humainement d'être dans un tel état.
Je comprends ton rejet des analyses...pour autant, tu sais qu'il va bien falloir que tu finisses par y aller : tout le courage du monde pour toi alors.
Je t'embrasse (mais que virtuellement, car je crois avoir chopé un vilain virus dans les parages),
Lor
Invité- Invité
Spécifications pour des caractéristiques mixtes - DSM5
Spécifications pour des caractéristiques mixtes (Association psychiatrique américaine, 2012 ; révision proposée pour le DSM-5)
Les caractéristiques mixtes s’appliquent aux épisodes dans lesquels les symptômes de polarité opposée sont présents durant toute la durée de l’accès. Alors que ces symptômes « mixtes » sont en règle relativement simultanés, ils peuvent aussi se développer de manière coordonnée dans le temps, comme la croissance et le déclin juxtaposés de symptômes de polarité opposée (par exemple, développe-ment de symptômes dépressifs durant un épisode maniaque ou hypomaniaque ou inversement).A. En cas de manie ou d’hypomanie prédominante, tous les critères d’un épisode maniaque ou hypomaniaque sont réunis et au moins trois des symptômes suivants sont présents presque tous les jours durant l’épisode.
1. Humeur dysphorique ou dépressive prédominante, signalée par le sujet (par exemple, se sent triste ou vide) ou observée par les autres (par exemple, pleure).
2. Diminution de l’intérêt ou du plaisir pour toutes ou presque toutes les activités (signalée par le sujet ou observée par les autres).
3. Ralentissement psychomoteur presque tous les jours (constaté par les autres, non limité à un sentiment subjectif).
4. Fatigue ou perte d’énergie.
5. Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inap-propriée (pas seulement se faire grief ou se sentir coupable d’être malade).
6. Pensées de mort récurrentes (pas seulement une peur de mourir), idées suicidaires récurrentes, tentative de suicide ou plan précis pour se suicider.
B. En cas de dépression prédominante, tous les critères d’un épisode dépressif majeur sont réunis et au moins trois des symptômes suivants sont présents presque tous les jours durant l’épisode.
1. Humeur élevée ou expansive.
2. Augmentation de l’estime de soi ou idées de grandeur.
3. Plus grande communicabilité que d’habitude ou désir de parler constamment.
4. Fuite des idées ou sensation subjective que les pensées défilent.
5. Augmentation de l’énergie ou de l’activité orientée vers un but (social, professionnel, scolaire ou sexuel).
6. Engagement excessif dans des activités à potentiel élevé de conséquences dommageables (par exemple, achats inconsidérés, conduites sexuelles inconséquentes ou investissements commerciaux déraisonnables).
7. Réduction du besoin de sommeil (le sujet se sent reposé bien qu’il dorme moins que d’habitude), à distinguer d’une insomnie.
C. Les symptômes sont observables par autrui et représentent un changement par rapport au comportement habituel de la personne.
D. En cas de présence simultanée des critères d’un épisode maniaque et d’un épisode dépressif majeur, le diagnostic d’épisode maniaque avec caractéristiques mixtes doit être porté, en raison du retentissement marqué et de la sévérité clinique de l’épisode maniaque complet.
E. La spécification de caractéristiques mixtes peut s’appliquer aux épisodes dépressifs du trouble dépressif majeur, aux troubles bipolaires I, aux troubles bipolaires II et au trouble bipolaire non spécifié.
F. Les symptômes mixtes ne sont pas dus aux effets physiologiques directs d’une substance (par exemple, une substance donnant lieu à un abus, un médicament ou un autre traitement).
source: Extrait du livre "Idées reçues sur les troubles bipolaires" de Thierry Haustgen « On ne peut réunir dans une même maladie la manie et la dépression. »
Invité- Invité
Re: les Etats Mixtes suscitent un intérêt croissant.
Bonjour ou Bonsoir,
Au regard de certains nouveaux membres souffrant de ce trouble mixte, je relance mon fil sachant que "l'invité" c'était moi avant de revenir sous le pseudo ♥yoyo♥
Depuis mon témoignage en octobre 2012 j'ai essayé le xeroquel, ou plutôt mon nouveau "petit psy" me l'a fortement imposé , il est jeune, il suit la mode lol, un échec pour moi, j'ai diminué le lithium pour cause d'hypothyroïdie ne voulant plus reprendre les autres médocs déjà essayer.
Cet état n'est vraiment pas évident, comment peut-on se défouler avec une énergie débordante tout en pleurant avec des idées noires, le taux de suicide est le plus élevé chez les mixtes.
J'arrive à dédramatiser en me moquant de moi, certaines situations étant vraiment cocasses.
Si pour certains d'entre vous la prise d'un AD est conseillé, chez moi, il suffit de quelques jours avec ce médicament pour me faire grimper à un arbre et me prendre pour un chimpanzé
Si cela vous intéresse, je vous souhaite une bonne lecture ainsi qu'un bon WE, sous le soleil
Au regard de certains nouveaux membres souffrant de ce trouble mixte, je relance mon fil sachant que "l'invité" c'était moi avant de revenir sous le pseudo ♥yoyo♥
Depuis mon témoignage en octobre 2012 j'ai essayé le xeroquel, ou plutôt mon nouveau "petit psy" me l'a fortement imposé , il est jeune, il suit la mode lol, un échec pour moi, j'ai diminué le lithium pour cause d'hypothyroïdie ne voulant plus reprendre les autres médocs déjà essayer.
Cet état n'est vraiment pas évident, comment peut-on se défouler avec une énergie débordante tout en pleurant avec des idées noires, le taux de suicide est le plus élevé chez les mixtes.
J'arrive à dédramatiser en me moquant de moi, certaines situations étant vraiment cocasses.
Si pour certains d'entre vous la prise d'un AD est conseillé, chez moi, il suffit de quelques jours avec ce médicament pour me faire grimper à un arbre et me prendre pour un chimpanzé
Si cela vous intéresse, je vous souhaite une bonne lecture ainsi qu'un bon WE, sous le soleil
Invité- Invité
Re: les Etats Mixtes suscitent un intérêt croissant.
Plop !
Bonjoir Yoyo ,
merci pour cette excellente initiative sans laquelle je ne serai sans doute jamais passer par là .
Vivant depuis très longtemps avec moi-même sans difficultés excessives , le diagnostique maniaco-dépressif
incontestable ayant été posé en 1995 , mes séjours en établissement "spécialisés" et dix années de suivis par
une éminence psy , ne m'ont pas donnés l'occasion de me pencher sur certains aspects troublant de ma personnalité .
J'espère que ces infos nouvellement implantées dans ma matière grise , me permettrons de persévérer dans la voie du
sans-médicalmants ...
Bisoux
Jean-marc
Bonjoir Yoyo ,
merci pour cette excellente initiative sans laquelle je ne serai sans doute jamais passer par là .
Vivant depuis très longtemps avec moi-même sans difficultés excessives , le diagnostique maniaco-dépressif
incontestable ayant été posé en 1995 , mes séjours en établissement "spécialisés" et dix années de suivis par
une éminence psy , ne m'ont pas donnés l'occasion de me pencher sur certains aspects troublant de ma personnalité .
J'espère que ces infos nouvellement implantées dans ma matière grise , me permettrons de persévérer dans la voie du
sans-médicalmants ...
Bisoux
Jean-marc
pilule- Nombre de messages : 163
Age : 63
Type troubles : maniaco dépressif
Emploi / Statut : invalidité /ex artisan batiment
Date d'inscription : 02/04/2013
Re: les Etats Mixtes suscitent un intérêt croissant.
Pour la CIM 10 les épisodes mixtes de l’humeur sont définis par la co-occurrence ou l’alternance rapide (en quelques heures) de symptômes dépressifs, maniaques ou hypomaniaques, pendant une durée minimale de deux semaines.
Traitement
Concernant les traitements, les seules informations que je possède datent de 2005 et depuis il y a une certaine évolution, les psychiatres sont confrontés à la difficulté d’adapter un traitement adéquate à chaque bipolaire mixte, les formes étant très variées.
Certains subissent une alternance d’épisodes dépressifs et maniaques. Quand le nombre de ces épisodes est supérieur à quatre par an, les spécialistes parlent de cycles rapides.,13 à 20% des patients bipolaires souffriraient de cette forme dont 20% dès le début de la maladie. Sans que nous en sachions la raison, ils sont plus fréquents chez les femmes.
Différents facteurs de risque de passage à une forme à cycles rapides ont été étudiés :
• Sexe féminin
• Niveau social élevé
• Absence d’antécédents familiaux de maladie bipolaire
• Maladie thyroïdienne
• Personnalité cyclothymique
• Trouble bipolaire de type I
• Prise d’antidépresseurs (le risque augmente avec le nombre d’épisodes traités par antidépresseurs).
Dans certains cas les antidépresseurs pourraient favoriser l’accélération des phases.
Le suicide est le risque majeur des états mixtes car c'est le moment où on a des idées noires et où l'on est désinhibé pour passer à l'action.
Bonjour yoyo,
merci pour ces info
Invité- Invité
Page 1 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» Trouble Etat Mixte ?
» Emotivité, irritabilité, états mixtes et dimensions — Philippe Baruch
» «Aux États-Unis , on valorise les états maniaques »
» y-a t-il des intéressers ici pour observer un croissant solaire??
» perplexe devant les troubles mixtes
» Emotivité, irritabilité, états mixtes et dimensions — Philippe Baruch
» «Aux États-Unis , on valorise les états maniaques »
» y-a t-il des intéressers ici pour observer un croissant solaire??
» perplexe devant les troubles mixtes
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum