Forte hétérogénéité géographique des arrêts maladie en France
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Forte hétérogénéité géographique des arrêts maladie en France
Forte hétérogénéité géographique des arrêts maladie en France
Publié le 17/08/2012 - Une étude de l'Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) révèle une forte hétérogénéité géographique des arrêts maladie prescrits en France. Ils sont ainsi deux fois plus fréquents dans les Ardennes, où la proportion de salariés ayant connu au moins un arrêt dans l'année s’élève à 29 %, que dans les Hautes-Alpes (13 %). L’Alsace et l'Aisne s’illustrent également par des taux importants (28 %), alors que le Cantal et Paris n’affichent que 19 % d’arrêts maladies.
Les facteurs d’explications
Les chercheurs avancent une série d’hypothèses pour expliquer ces disparités géographiques.
La variabilité des contrôles effectués par la caisse d'Assurance-maladie selon les départements serait responsable pour près d'un tiers des écarts enregistrés. À titre d’exemple, seulement 10 % des arrêts maladie sont contrôlés en Mayenne, contre 17 % dans la Nièvre.
Une autre explication réside dans les disparités de densité médicale. Dans les régions où la densité de médecins généralistes est élevée, l’accès plus facile aux soins et la forte concurrence entre praticiens auraient pour effet d’augmenter le nombre de prescriptions d’arrêts.
La justification médicale n’arrive finalement qu’en troisième position des facteurs d'explication. Le principal critère induit par le patient est l'âge de son entrée sur le marché du travail. Plus il est précoce, plus le risque d'arrêt de travail est fréquent. Ainsi près de 28 % des salariés ayant débuté leur vie professionnelle avant 18 ans ont eu au moins un arrêt dans l'année, contre 18 % de ceux ayant commencé à travailler entre 23 et 26 ans. La pénibilité des métiers associée à un faible niveau d’études est, en premier lieu, responsable de cette équation. Et la probabilité de prendre un arrêt maladie connaît deux pics : à 35 et 55 ans.
De même, l’Irdes note que les arrêts de travail « sont plus fréquents dans les secteurs caractérisés par un effort physique important et répétitif ». Ainsi plus le département est pourvu en entreprises de l'industrie, plus le nombre d'indemnités journalières est élevé. A l'inverse, les zones où l’économie est tournée vers les services, avec un nombre important d'employés, de cadres ou de professions intellectuelles supérieures enregistrent moins d’arrêts maladie parmi les salariés.
Enfin, les conditions de couverture contre le risque de maladie pourraient en partie expliquer les disparités géographiques. La proportion d'arrêts maladie particulièrement élevée dans le Haut-Rhin, le Bas-Rhin et en Moselle pourrait être ainsi due au régime spécial appliqué à ces départements qui assure des indemnités journalières plus généreuses, sans délai de carence.
Disparités suivant les pathologies
Les écarts enregistrés selon le type de pathologie à l’origine de l’arrêt de travail s’avèrent encore plus surprenants. Les taux d’arrêts de plus de trois mois pour dépressions, troubles névrotiques et de la personnalité « varie de 1 à 4, même en excluant les départements les plus extrêmes. Il est particulièrement élevé dans la région Paca », note l’étude. L'écart est de 1 à 2,5 pour les affections du dos, avec une fréquence particulièrement élevée en Bretagne. - Amandine Ceccaldi
Publié le 17/08/2012 - Une étude de l'Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) révèle une forte hétérogénéité géographique des arrêts maladie prescrits en France. Ils sont ainsi deux fois plus fréquents dans les Ardennes, où la proportion de salariés ayant connu au moins un arrêt dans l'année s’élève à 29 %, que dans les Hautes-Alpes (13 %). L’Alsace et l'Aisne s’illustrent également par des taux importants (28 %), alors que le Cantal et Paris n’affichent que 19 % d’arrêts maladies.
Les facteurs d’explications
Les chercheurs avancent une série d’hypothèses pour expliquer ces disparités géographiques.
La variabilité des contrôles effectués par la caisse d'Assurance-maladie selon les départements serait responsable pour près d'un tiers des écarts enregistrés. À titre d’exemple, seulement 10 % des arrêts maladie sont contrôlés en Mayenne, contre 17 % dans la Nièvre.
Une autre explication réside dans les disparités de densité médicale. Dans les régions où la densité de médecins généralistes est élevée, l’accès plus facile aux soins et la forte concurrence entre praticiens auraient pour effet d’augmenter le nombre de prescriptions d’arrêts.
La justification médicale n’arrive finalement qu’en troisième position des facteurs d'explication. Le principal critère induit par le patient est l'âge de son entrée sur le marché du travail. Plus il est précoce, plus le risque d'arrêt de travail est fréquent. Ainsi près de 28 % des salariés ayant débuté leur vie professionnelle avant 18 ans ont eu au moins un arrêt dans l'année, contre 18 % de ceux ayant commencé à travailler entre 23 et 26 ans. La pénibilité des métiers associée à un faible niveau d’études est, en premier lieu, responsable de cette équation. Et la probabilité de prendre un arrêt maladie connaît deux pics : à 35 et 55 ans.
De même, l’Irdes note que les arrêts de travail « sont plus fréquents dans les secteurs caractérisés par un effort physique important et répétitif ». Ainsi plus le département est pourvu en entreprises de l'industrie, plus le nombre d'indemnités journalières est élevé. A l'inverse, les zones où l’économie est tournée vers les services, avec un nombre important d'employés, de cadres ou de professions intellectuelles supérieures enregistrent moins d’arrêts maladie parmi les salariés.
Enfin, les conditions de couverture contre le risque de maladie pourraient en partie expliquer les disparités géographiques. La proportion d'arrêts maladie particulièrement élevée dans le Haut-Rhin, le Bas-Rhin et en Moselle pourrait être ainsi due au régime spécial appliqué à ces départements qui assure des indemnités journalières plus généreuses, sans délai de carence.
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