Comment combattre la stigmatisation des malades mentaux ?
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Comment combattre la stigmatisation des malades mentaux ?
Comment combattre la stigmatisation des malades mentaux ?
Publié le 10/08/2012 - Commentant une étude récente sur ce thème[1], The British Journal of Psychiatry consacre un éditorial au problème sociologique de la stigmatisation des malades mentaux.
Comparable, explique l’auteur, à « l’hydre de Lerne de la mythologie » (renaissant toujours renforcée après son éradication apparente), elle prive les personnes concernées de « nombreuses opportunités légitimes en matière d’éducation, d’activité professionnelle, de logement, voire de soins » et elle « favorise l’intériorisation d’un préjugé », lorsqu’un complexe d’infériorité chez l’intéressé sape la confiance en soi.
Dans la vie quotidienne, la lutte efficace contre cette stigmatisation permettrait de faciliter l’accès des malades mentaux à un emploi ou à d’autres éléments importants de l’existence (par exemple l’octroi d’un bail ou d’un crédit).
À côté des campagnes d’éducation et de sensibilisation théoriques sur la cause (abstraite) des personnes souffrant d’une maladie mentale, on estime que le contact (direct et concret) avec des hommes et des femmes concernés s’avère « fondamental pour modifier les comportements de stigmatisation du public. »
Mais à cet effet, plutôt que de s’adresser indistinctement à l’ensemble de la société, au risque de voir le message de tolérance se diluer sans impact réel, il semble préférable (comme dans certaines campagnes publicitaires) de promouvoir l’acceptation des malades mentaux chez certaines parties ciblées de la population, notamment en direction des sujets « relais d’opinion » ou « en position de pouvoir », comme les employeurs, les bailleurs, les législateurs, les acteurs de la presse et du système de santé.
Le corps médical doit donc contribuer, pour sa part, aux nécessaires « efforts soutenus » pour lutter contre cette stigmatisation des malades mentaux venant trop souvent compromettre, en pratique, certains bénéfices cliniques des progrès thérapeutiques. - Dr Alain Cohen
[1] Sarah Clement & col. « Filmed versus live social contact interventions to reduce stigma: randomised controlled trial » Br J Psychiatry 2012; 201: 57–64.
Corrigan PW : Research and the elimination of the stigma of mental illness. Br J. Psychiatry 2012 ; 201 : 7–8.
Publié le 10/08/2012 - Commentant une étude récente sur ce thème[1], The British Journal of Psychiatry consacre un éditorial au problème sociologique de la stigmatisation des malades mentaux.
Comparable, explique l’auteur, à « l’hydre de Lerne de la mythologie » (renaissant toujours renforcée après son éradication apparente), elle prive les personnes concernées de « nombreuses opportunités légitimes en matière d’éducation, d’activité professionnelle, de logement, voire de soins » et elle « favorise l’intériorisation d’un préjugé », lorsqu’un complexe d’infériorité chez l’intéressé sape la confiance en soi.
Dans la vie quotidienne, la lutte efficace contre cette stigmatisation permettrait de faciliter l’accès des malades mentaux à un emploi ou à d’autres éléments importants de l’existence (par exemple l’octroi d’un bail ou d’un crédit).
À côté des campagnes d’éducation et de sensibilisation théoriques sur la cause (abstraite) des personnes souffrant d’une maladie mentale, on estime que le contact (direct et concret) avec des hommes et des femmes concernés s’avère « fondamental pour modifier les comportements de stigmatisation du public. »
Mais à cet effet, plutôt que de s’adresser indistinctement à l’ensemble de la société, au risque de voir le message de tolérance se diluer sans impact réel, il semble préférable (comme dans certaines campagnes publicitaires) de promouvoir l’acceptation des malades mentaux chez certaines parties ciblées de la population, notamment en direction des sujets « relais d’opinion » ou « en position de pouvoir », comme les employeurs, les bailleurs, les législateurs, les acteurs de la presse et du système de santé.
Le corps médical doit donc contribuer, pour sa part, aux nécessaires « efforts soutenus » pour lutter contre cette stigmatisation des malades mentaux venant trop souvent compromettre, en pratique, certains bénéfices cliniques des progrès thérapeutiques. - Dr Alain Cohen
[1] Sarah Clement & col. « Filmed versus live social contact interventions to reduce stigma: randomised controlled trial » Br J Psychiatry 2012; 201: 57–64.
Corrigan PW : Research and the elimination of the stigma of mental illness. Br J. Psychiatry 2012 ; 201 : 7–8.
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