Suicide : des patients plus vulnérables.
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Suicide : des patients plus vulnérables.
Suicide : des patients plus vulnérables
Publié le jeudi 08 mars 2012 à 08H12 dans paris-normandie.fr
Le trouble bipolaire est une des affections psychiatriques les plus associées au risque suicidaire.
Le suicide est en quelque sorte une complication de la maladie.
Dans le trouble bipolaire, le retard au diagnostic est trop fréquent
Plus de la moitié des patients présentant un trouble bipolaire ont des comportements suicidaires.
Comment identifier les plus vulnérables, prévenir le passage à l'acte ? Les réponses du Pr Philippe Courtet, psychiatre au CHU de Montpellier.
« Le trouble bipolaire est une des affections psychiatriques les plus associées au risque suicidaire. Le suicide est en quelque sorte une complication de la maladie. »
Dans ce cas en effet, la période la plus à risque est celle de la dépression mixte. « Elle se caractérise par des symptômes dépressifs classiques, auxquels sont associés des symptômes maniaques ».
Une agitation, des troubles du sommeil, un sentiment d'invulnérabilité… Mais le risque est présent à tous les stades de la maladie, et particulièrement entre les phases maniaques - ou d'exaltation - et dépressives. « Les patients sont plus vulnérables en raison des fluctuations d'humeur auxquelles ils sont soumis. Et ces dernières par définition, sont à la fois fréquentes, chaotiques et difficilement contrôlables ».
Par ailleurs, ces malades sont davantage exposés au risque de divorce, de perte d'emploi, de problèmes financiers et par voie de conséquence, d'isolement social. « Autant de facteurs dits environnementaux qui influent sur le comportement suicidaire », explique Philippe Courtet.
Une fragilité particulière
Au-delà des effets de la maladie elle-même et des facteurs psychosociaux, notre spécialiste évoque les risques spécifiques auxquels sont exposés ces malades. « Tous les bipolaires ne passent pas à l'acte. En revanche, nous disposons de données très documentées sur l'existence d'une vulnérabilité ».
Il existe d'ailleurs plusieurs indicateurs qui permettent de l'identifier. C'est le cas « des antécédents familiaux de suicide, de l'existence d'un comportement agressif, ou de facteurs génétiques et biologiques. »
Enfin la maladie se caractérise le plus souvent par des troubles associés particulièrement fréquents. Notamment la consommation de substances psycho actives, comme l'alcool ou le cannabis. Ces comportements aussi, bien sûr, « participent à l'augmentation du risque ».
Si un patient bénéficie d'une prise en charge thérapeutique adéquate et d'un soutien psychologique adapté, son niveau de risque suicidaire rejoint celui de la population générale.
Or dans le trouble bipolaire, le retard au diagnostic est trop fréquent. Par conséquent, la prise en charge elle-même est tardive. Et comme nous l'explique le Pr Courtet, « bien souvent, nous ne traitons que le trouble bipolaire, oubliant l'ensemble des comorbidités, dont le risque de suicide.
Nous devons donc nous attaquer à tous les facteurs associés à la maladie : traiter correctement chacune de ses phases, bien identifier et prendre en charge la dépression mixte, les facteurs psychosociaux ainsi que la vulnérabilité propre à chaque patient
Le suicide est en quelque sorte une complication de la maladie.
Dans le trouble bipolaire, le retard au diagnostic est trop fréquent
Plus de la moitié des patients présentant un trouble bipolaire ont des comportements suicidaires.
Comment identifier les plus vulnérables, prévenir le passage à l'acte ? Les réponses du Pr Philippe Courtet, psychiatre au CHU de Montpellier.
« Le trouble bipolaire est une des affections psychiatriques les plus associées au risque suicidaire. Le suicide est en quelque sorte une complication de la maladie. »
Dans ce cas en effet, la période la plus à risque est celle de la dépression mixte. « Elle se caractérise par des symptômes dépressifs classiques, auxquels sont associés des symptômes maniaques ».
Une agitation, des troubles du sommeil, un sentiment d'invulnérabilité… Mais le risque est présent à tous les stades de la maladie, et particulièrement entre les phases maniaques - ou d'exaltation - et dépressives. « Les patients sont plus vulnérables en raison des fluctuations d'humeur auxquelles ils sont soumis. Et ces dernières par définition, sont à la fois fréquentes, chaotiques et difficilement contrôlables ».
Par ailleurs, ces malades sont davantage exposés au risque de divorce, de perte d'emploi, de problèmes financiers et par voie de conséquence, d'isolement social. « Autant de facteurs dits environnementaux qui influent sur le comportement suicidaire », explique Philippe Courtet.
Une fragilité particulière
Au-delà des effets de la maladie elle-même et des facteurs psychosociaux, notre spécialiste évoque les risques spécifiques auxquels sont exposés ces malades. « Tous les bipolaires ne passent pas à l'acte. En revanche, nous disposons de données très documentées sur l'existence d'une vulnérabilité ».
Il existe d'ailleurs plusieurs indicateurs qui permettent de l'identifier. C'est le cas « des antécédents familiaux de suicide, de l'existence d'un comportement agressif, ou de facteurs génétiques et biologiques. »
Enfin la maladie se caractérise le plus souvent par des troubles associés particulièrement fréquents. Notamment la consommation de substances psycho actives, comme l'alcool ou le cannabis. Ces comportements aussi, bien sûr, « participent à l'augmentation du risque ».
Si un patient bénéficie d'une prise en charge thérapeutique adéquate et d'un soutien psychologique adapté, son niveau de risque suicidaire rejoint celui de la population générale.
Or dans le trouble bipolaire, le retard au diagnostic est trop fréquent. Par conséquent, la prise en charge elle-même est tardive. Et comme nous l'explique le Pr Courtet, « bien souvent, nous ne traitons que le trouble bipolaire, oubliant l'ensemble des comorbidités, dont le risque de suicide.
Nous devons donc nous attaquer à tous les facteurs associés à la maladie : traiter correctement chacune de ses phases, bien identifier et prendre en charge la dépression mixte, les facteurs psychosociaux ainsi que la vulnérabilité propre à chaque patient
Invité- Invité
Re: Suicide : des patients plus vulnérables.
Il faudrait que les proches lise cette doc!!!
Moi,je suis passé sept fois à l'acte de suicide et ouf ,ce n'était pas mon heure.....
La dernière envie de suicide que j'ai eu il y a trois ans(je suis bipo mixte)j'ai tout de suite appellé mon psy et re ouf !
Moi,je suis passé sept fois à l'acte de suicide et ouf ,ce n'était pas mon heure.....
La dernière envie de suicide que j'ai eu il y a trois ans(je suis bipo mixte)j'ai tout de suite appellé mon psy et re ouf !
popokaa- Nombre de messages : 5187
Age : 51
Type troubles : bipolaire mixte stabilisée
Emploi / Statut : mère au foyer
Date d'inscription : 24/04/2012
Re: Suicide : des patients plus vulnérables.
Dernière édition par JB le Jeu 28 Mar 2013 - 9:06, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Suicide : des patients plus vulnérables.
10 TS
Pour mon psy, je suis une "survivante" !
Aujourd'hui, je suis une guerrière : je ne laisserai plus personne me piétiner.
Prenez soin de vous, rien n'est plus précieux que la vie !
Pour mon psy, je suis une "survivante" !
Aujourd'hui, je suis une guerrière : je ne laisserai plus personne me piétiner.
Prenez soin de vous, rien n'est plus précieux que la vie !
Invité- Invité
Re: Suicide : des patients plus vulnérables.
Zéro TS.
Pourtant je sais pertinemment que c'est par suicide que je vais terminer.
Mais la seule fois sera la bonne.
Pourtant je sais pertinemment que c'est par suicide que je vais terminer.
Mais la seule fois sera la bonne.
Invité- Invité
Re: Suicide : des patients plus vulnérables.
Aless !
Cela me fait de la peine de lire ces paroles de toi, je t'aime bien !
Ne deviens pas fataliste, tu est une mère courage, un bel exemple pour beaucoup ici et dans la vie.
Je t'embrasse, j'aurais voulu te répondre hier mais je n'arrivais pas à trouver de mots.
Alors je te dis simplement ce que je pense.
Gros gros poutous à toi et ton petit.
Coq
Cela me fait de la peine de lire ces paroles de toi, je t'aime bien !
Ne deviens pas fataliste, tu est une mère courage, un bel exemple pour beaucoup ici et dans la vie.
Je t'embrasse, j'aurais voulu te répondre hier mais je n'arrivais pas à trouver de mots.
Alors je te dis simplement ce que je pense.
Gros gros poutous à toi et ton petit.
Coq
Invité- Invité
«Vers un test sanguin pour détecter les personnes suicidaires ?»
Bonjour !
Lu sur
««« Vers un test sanguin pour détecter les personnes suicidaires ? — Par lefigaro.fr
La modification d'un gène chargé de réguler l'hormone du stress augmenterait le risque d'avoir des pulsions suicidaires, estiment des chercheurs américains.
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2014/08/04/22656-vers-test-sanguin-pour-detecter-personnes-suicidaires
»»»
Seul bémol : «Le docteur Kaminsky estime de plus qu'un test sanguin accessible aux praticiens ne sera pas disponible avant au moins 5 ou 10 ans.» Cela n'est pas sans me rappeler les assertions de pahad — forum Angie sur Quickweb, 2002 à 2007 — qui prévoyait un test sanguin pour détecter le trouble bipolaire et automatiser le choix du traitement à suivre…
Bonne journée. Bisous . Jacques
Lu sur
««« Vers un test sanguin pour détecter les personnes suicidaires ? — Par lefigaro.fr
La modification d'un gène chargé de réguler l'hormone du stress augmenterait le risque d'avoir des pulsions suicidaires, estiment des chercheurs américains.
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2014/08/04/22656-vers-test-sanguin-pour-detecter-personnes-suicidaires
»»»
Seul bémol : «Le docteur Kaminsky estime de plus qu'un test sanguin accessible aux praticiens ne sera pas disponible avant au moins 5 ou 10 ans.» Cela n'est pas sans me rappeler les assertions de pahad — forum Angie sur Quickweb, 2002 à 2007 — qui prévoyait un test sanguin pour détecter le trouble bipolaire et automatiser le choix du traitement à suivre…
Bonne journée. Bisous . Jacques
claudy
s il y a un gene du stress qui conduit aux ts ,j aimerais qu on le soigne
car aprés chaque ts je dis que c est la derniére fois
et j aimerais etre soignée et guérie
merci jacques pour ces infos
car aprés chaque ts je dis que c est la derniére fois
et j aimerais etre soignée et guérie
merci jacques pour ces infos
claudy++- Nombre de messages : 4839
Age : 67
Type troubles : bipolaire fille de bipolaire
Emploi / Statut : 60 ans mere de famille - ancienne prof d'histoire
Date d'inscription : 14/02/2012
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