Le ventre, notre deuxième cerveau - Sciences & Avenir n° 784, juin 2012 - 4 €
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claire44
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Jacques
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Le ventre: notre deuxième cerveau — Arte 2014
Que savons-nous de notre ventre, cet organe bourré de neurones que les chercheurs commencent à peine à explorer ?
Il semblerait que notre cerveau ne soit pas le seul maître à bord.
Le ventre: notre deuxième cerveau
http://www.navoti-shop.com/article/70-documentaire-le-ventre-notre-deuxieme-cerveau-arte-2014
Andrée- Nombre de messages : 2268
Type troubles : TB
Date d'inscription : 22/05/2013
Anorexie / boulimie : une protéine bactérienne mise en cause
Bonjour,
lu sur
Anorexie / boulimie : une protéine bactérienne mise en cause
http://presse-inserm.fr/anorexie-boulimie-une-proteine-bacterienne-mise-en-cause/16002/
lu sur
Anorexie / boulimie : une protéine bactérienne mise en cause
http://presse-inserm.fr/anorexie-boulimie-une-proteine-bacterienne-mise-en-cause/16002/
Andrée- Nombre de messages : 2268
Type troubles : TB
Date d'inscription : 22/05/2013
claudy toute déréglée
j espere que cette piste va etre suivie d un traitement
je ne pensais pas que notre ventre pouvait avoir une influence sur nos fringales
merci frantzie pour ce lien
je ne pensais pas que notre ventre pouvait avoir une influence sur nos fringales
merci frantzie pour ce lien
claudy++- Nombre de messages : 4839
Age : 67
Type troubles : bipolaire fille de bipolaire
Emploi / Statut : 60 ans mere de famille - ancienne prof d'histoire
Date d'inscription : 14/02/2012
La santé mentale déterminée par la flore intestinale?
La santé mentale déterminée par la flore intestinale?
Alors que les scientifiques s'intéressent de plus en plus au rapport entre le cerveau humain et les bactéries de l'intestin, l'université d'Oxford démontre dans une étude parue dans le magazine Psychopharmacology et relayée par The Huffington Post que les prébiotiques peuvent calmer l'anxiété en influençant la façon dont l'humain gère ses émotions.
Contrairement aux probiotiques composés de souches de bactéries bénéfiques, les prébiotiques sont des fibres alimentaires qui stimulent les bactéries bénéfiques de l'intestin.
Interrogé par The Huffington Post, le docteur Philip Burnet explique le fonctionnement de ces fibres.
"La prise de prébiotiques augmente le nombre de toutes les espèces de bactéries qui vivent dans les intestins, ce qui est meilleur pour la santé que d'introduire une seule espèce".
Pour leur étude, les scientifiques ont demandé à 45 adultes en bonne santé âgés entre 18 et 45 ans de prendre soit des prébiotiques, soit un placebo pendant trois semaines. Après ce délai, les chercheurs ont analysé leurs réactions vis-à-vis de mots à connotation négative et positive.
Les résultats ont démontré que les personnes qui avaient pris des prébiotiques étaient moins attentives aux informations négatives et davantage tournées vers les éléments positifs que le groupe qui avait reçu un placebo.
L'effet des prébiotiques s'est révélé similaire à celui obtenu grâce aux antidépresseurs et aux anxiolytiques.
En outre, les scientifiques ont découvert que les participants qui avaient pris des prébiotiques présentaient un taux plus élevé de cortisol dans leur salive.
"Très souvent, nous avons des patients qui nous disent qu'ils ne s'étaient jamais sentis dépressifs ou anxieux jusqu'à ce qu'ils se mettent à éprouver des problèmes de flore intestinale.
Notre étude montre que le rapport entre les intestins et le cerveau se produit dans les deux sens" explique Kirsten Tillish, l'auteure principale de l'étude.
Malgré ces résultats prometteurs, Philip Burnet ne pense pas que les maladies mentales seront guéries en ciblant les intestins.
"Je pense que les pré- et probiotiques seront uniquement utilisés comme "ajouts" aux traitements conventionnels, et jamais comme monothérapies" explique Burnet au Huffington Post .
http://m.levif.be/actualite/sante/la-sante-mentale-determinee-par-la-flore-intestinale/article-normal-361371.html
Alors que les scientifiques s'intéressent de plus en plus au rapport entre le cerveau humain et les bactéries de l'intestin, l'université d'Oxford démontre dans une étude parue dans le magazine Psychopharmacology et relayée par The Huffington Post que les prébiotiques peuvent calmer l'anxiété en influençant la façon dont l'humain gère ses émotions.
Contrairement aux probiotiques composés de souches de bactéries bénéfiques, les prébiotiques sont des fibres alimentaires qui stimulent les bactéries bénéfiques de l'intestin.
Interrogé par The Huffington Post, le docteur Philip Burnet explique le fonctionnement de ces fibres.
"La prise de prébiotiques augmente le nombre de toutes les espèces de bactéries qui vivent dans les intestins, ce qui est meilleur pour la santé que d'introduire une seule espèce".
Pour leur étude, les scientifiques ont demandé à 45 adultes en bonne santé âgés entre 18 et 45 ans de prendre soit des prébiotiques, soit un placebo pendant trois semaines. Après ce délai, les chercheurs ont analysé leurs réactions vis-à-vis de mots à connotation négative et positive.
Les résultats ont démontré que les personnes qui avaient pris des prébiotiques étaient moins attentives aux informations négatives et davantage tournées vers les éléments positifs que le groupe qui avait reçu un placebo.
L'effet des prébiotiques s'est révélé similaire à celui obtenu grâce aux antidépresseurs et aux anxiolytiques.
En outre, les scientifiques ont découvert que les participants qui avaient pris des prébiotiques présentaient un taux plus élevé de cortisol dans leur salive.
"Très souvent, nous avons des patients qui nous disent qu'ils ne s'étaient jamais sentis dépressifs ou anxieux jusqu'à ce qu'ils se mettent à éprouver des problèmes de flore intestinale.
Notre étude montre que le rapport entre les intestins et le cerveau se produit dans les deux sens" explique Kirsten Tillish, l'auteure principale de l'étude.
Malgré ces résultats prometteurs, Philip Burnet ne pense pas que les maladies mentales seront guéries en ciblant les intestins.
"Je pense que les pré- et probiotiques seront uniquement utilisés comme "ajouts" aux traitements conventionnels, et jamais comme monothérapies" explique Burnet au Huffington Post .
http://m.levif.be/actualite/sante/la-sante-mentale-determinee-par-la-flore-intestinale/article-normal-361371.html
Andrée- Nombre de messages : 2268
Type troubles : TB
Date d'inscription : 22/05/2013
Re: Le ventre, notre deuxième cerveau - Sciences & Avenir n° 784, juin 2012 - 4 €
Merci franzie!
J'ai toujours eu les intestins"réactifs"...
Bises!
J'ai toujours eu les intestins"réactifs"...
Bises!
Invité- Invité
Le Ventre, notre deuxième cerveau - Arte, vendredi 4 septembre à 22 h 40
Bonjour à tous,
Demain vendredi, Arte nous propose un documentaire scientifique grand public de 55 mn Le ventre, notre deuxième cerveau à 22 h 40.
Pour en savoir plus : http://www.arte.tv/guide/fr/048696-000/le-ventre-notre-deuxieme-cerveau
L'émission est rediffusée le vendredi 11 septembre à 9 h 50.
Vous pouvez également regarder cette vidéo : https://www.dailymotion.com/video/x1jp95s_le-ventre-notre-deuxieme-cerveau_news
Demain vendredi, Arte nous propose un documentaire scientifique grand public de 55 mn Le ventre, notre deuxième cerveau à 22 h 40.
Pour en savoir plus : http://www.arte.tv/guide/fr/048696-000/le-ventre-notre-deuxieme-cerveau
L'émission est rediffusée le vendredi 11 septembre à 9 h 50.
Vous pouvez également regarder cette vidéo : https://www.dailymotion.com/video/x1jp95s_le-ventre-notre-deuxieme-cerveau_news
paumée- Nombre de messages : 969
Type troubles : BP II - Troubles circulaires (sans euthymie)
Date d'inscription : 04/05/2008
Re: Le ventre, notre deuxième cerveau - Sciences & Avenir n° 784, juin 2012 - 4 €
merci de nous donner ces informations, tu sais tu est vachement utile avec tout ce que tu nous dis
continue on t'attend:::::
continue on t'attend:::::
melody- Nombre de messages : 933
Type troubles : bipolaire mixte...
Emploi / Statut : fille de bipo o soeur de bipo et bipo moi même
Date d'inscription : 01/06/2011
Guérir des maladies mentales en soignant l'intestin ?
Guérir des maladies mentales en soignant l'intestin ?
Notre intestin responsable de maladies mentales ?
Autisme, trouble bipolaire, schizophrénie, dépression…
Depuis 15 ans, des études s’accumulent pour montrer que des perturbations de la flore intestinale sont un facteur de déclenchement.
Le docteur Guillaume Fond, psychiatre à l’hôpital Henri-Mondor et chercheur en psychiatrie à l’INSERM, a fait le bilan.
Il parle désormais de psychomicrobiotique, un domaine de recherche en plein essor.
Pour ARTE Future, il est revenu sur cette lente prise de conscience qui promet une révolution dans notre façon d'appréhender les maladies mentales.
Propos recueillis par Adrian Bonte.
- Comment est née la psychomicrobiotique ?
Guillaume Fond : Suite au décryptage du génome humain, on a eu de grands espoirs pour expliquer toutes les maladies par la génétique. Mais, pourquoi, avec une même prédisposition génétique, les maladies ne se déclenchent que chez certaines personnes ?
On se rend compte que c’est vraiment une interaction entre les gènes et l’environnement ; l’influence du microbiote est l’une des grandes hypothèses pour expliquer ces inégalités.
La psychomicrobiotique, c’est l’étude des interactions entre le cerveau et le microbiote intestinal et c’est vraiment bidirectionnel.
Par exemple, quand le cerveau dysfonctionne, il peut provoquer des diarrhées ou de la constipation.
- Quand a-t-on commencé à prendre conscience de l’influence de ce microbiote ?
G.F. : C’est une montée en puissance depuis les années 2000.
Il y a d’abord eu une étude importante sur des souris nées par césariennes en conditions stériles.
En l’absence de colonisation bactérienne, elles développaient des troubles anxieux très sévères.
Mais lorsqu’on leur administrait des probiotiques - des « bonnes bactéries » - pour coloniser leurs tubes digestifs, ces troubles disparaissaient. Par contre, si l’on tardait trop à administrer les bactéries, les troubles anxieux étaient irréversibles.
Il y a donc une fenêtre temporelle où la colonisation du tube digestif est capitale pour le développement cérébral, et notamment du système du stress.
- Et chez l’être humain ?
G.F. : En 1910 déjà, un médecin indiquait qu’il traitait des mélancolies avec des extraits de yaourt.
Mais ce n’est qu’à partir de 2009 que l’on a commencé à faire des études et observer les premiers résultats sur l’humain.
Une publication témoignait que les êtres humains pouvaient se répartir en trois groupes selon leur microbiote : on a alors parlé d’entéroype selon les espèces majoritaires dans l’intestin – Bacteroides, Prevotella ou Ruminococcus.
Mais ce résultat reste encore controversé.
En ce moment, nous travaillons sur une comparaison entre des gens nés par césariennes et par voie naturelle chez les schizophrènes.
Pour l’instant, nos résultats préliminaires sont complétement contre-intuitif : les personnes nées par césariennes sont plus minces.
La flore vaginale de la mère joue un grand rôle dans la composition du microbiote, or chez ces personnes ce sont d’autres bactéries qui colonisent l’intestin.
On sait que le microbiote se constitue principalement dans les trois premières années de la vie à partir de la naissance et dépend de l’allaitement.
- Est-ce justement cette fenêtre temporelle de la colonisation qui explique qu’on ne devienne pas autiste à 30 ans ?
G.F. : Exactement, c’est une différence nette entre l’autisme et la schizophrénie : l’autisme est diagnostiqué avant l’âge de trois ans.
On fait l’hypothèse d’un traumatisme immunologique ou infectieux qui impacterait le développement cérébral selon le terrain génétique de la personne.
On retrouve en effet des gènes de vulnérabilité chez les personnes schizophrènes ou autistes.
Comme les anomalies sont retrouvées dans la fratrie d'enfants autistes, cela suggère aussi des facteurs environnementaux communs.
On recherche donc tout ce qui est alimentaire : produits industriels, colorants.
Par ailleurs, il y a plus de dix ans, des chercheurs ont montré que l’on pouvait faire disparaître les troubles autistiques grâce aux antibiotiques. Le résultat est assez extraordinaire, mais utiliser un antibiotique, c’est décapiter la flore intestinale.
C’est trop dangereux, il y a des résistances, des effets secondaires et ça coute cher.
- Comment a-t-on fait le lien entre les anomalies du microbiote et la santé mentale ?
G.F. : Il y a plusieurs voies qui connectent le tube digestif au cerveau : la synthèse de vitamines et de nutriments en général et celle du système sanguin avec la perméabilité du système intestinal…
On a beaucoup d’argument pour dire que les pathologies mentales sont liées à des anomalies de la perméabilité intestinale.
Une des fonctions du « bon » microbiote est justement de protéger la muqueuse intestinale.
Donc dès que le microbiote commence à être perturbé, des molécules du tube digestif passeraient dans le sang et feraient dysfonctionner le cerveau et le reste des organes, y compris le cœur et le foie…
Par exemple, on traite certaines dépressions résistantes par des stimulations vagales, on met des pacemakers dans la cage thoracique pour aller stimuler le nerf vague.
On pourrait faire l’hypothèse qu’un microbiote dysfonctionnel entraînerait un défaut de stimulation du nerf vague.
Plutôt que d’aller stimuler le nerf vague, il faudrait remettre du microbiote fonctionnel.
C’est la question des greffes fécales.
Mais pour les maladies psychiatriques, on n’y est pas encore.
Ça va demander beaucoup d’efforts et d’investigation…
- Que faut-il attendre de ce nouveau pan de la médecine ?
G.F. : Pour l’instant les gens sont sceptiques et considèrent que c’est une mode.
Un peu comme l’ulcère gastroduodénal.
Jusque dans les années 80, on pensait que c’était à cause du stress et que seule la psychothérapie pouvait le soigner.
Puis en 1982, deux chercheurs ont publié des résultats en disant que c’était dû à une bactérie.
On pensait qu’aucune bactérie ne pouvait résister à l’acidité de l’estomac.
Ils ont mis en évidence Helicobacter pylori, une bactérie responsable de 90% des ulcères.
Depuis on sait les soigner.
De manière semblable, pourquoi avons-nous tant tardé à nous intéresser au microbiote ?
Parce qu’on n’avait pas les techniques pour l’étudier.
On commence à les avoir, mais ça reste compliqué car il y a différents types de microbiote selon l’endroit du tube digestif.
Je suis pourtant persuadé qu’on va trouver des choses.
Il ne faut pas s’imaginer que tout est microbiote ; l’idée serait de dire que toutes les maladies mentales peuvent avoir une origine dans le microbiote, mais elles peuvent aussi avoir une origine ailleurs.
Il ne faut pas s’imaginer que toutes les maladies se soigneront à partir de l’alimentation et des transplantations fécales, mais il est indispensable de regarder ce qu’il se passe dans notre tube digestif.
C’est le potentiel énorme d’une terra incognita.
- En savoir plus
http://future.arte.tv/fr/guerir-des-maladies-mentales-en-soignant-lintestin
- Pour en savoir plus sur le ventre
http://future.arte.tv/fr/tags/ventre
Notre intestin responsable de maladies mentales ?
Autisme, trouble bipolaire, schizophrénie, dépression…
Depuis 15 ans, des études s’accumulent pour montrer que des perturbations de la flore intestinale sont un facteur de déclenchement.
Le docteur Guillaume Fond, psychiatre à l’hôpital Henri-Mondor et chercheur en psychiatrie à l’INSERM, a fait le bilan.
Il parle désormais de psychomicrobiotique, un domaine de recherche en plein essor.
Pour ARTE Future, il est revenu sur cette lente prise de conscience qui promet une révolution dans notre façon d'appréhender les maladies mentales.
Propos recueillis par Adrian Bonte.
- Comment est née la psychomicrobiotique ?
Guillaume Fond : Suite au décryptage du génome humain, on a eu de grands espoirs pour expliquer toutes les maladies par la génétique. Mais, pourquoi, avec une même prédisposition génétique, les maladies ne se déclenchent que chez certaines personnes ?
On se rend compte que c’est vraiment une interaction entre les gènes et l’environnement ; l’influence du microbiote est l’une des grandes hypothèses pour expliquer ces inégalités.
La psychomicrobiotique, c’est l’étude des interactions entre le cerveau et le microbiote intestinal et c’est vraiment bidirectionnel.
Par exemple, quand le cerveau dysfonctionne, il peut provoquer des diarrhées ou de la constipation.
- Quand a-t-on commencé à prendre conscience de l’influence de ce microbiote ?
G.F. : C’est une montée en puissance depuis les années 2000.
Il y a d’abord eu une étude importante sur des souris nées par césariennes en conditions stériles.
En l’absence de colonisation bactérienne, elles développaient des troubles anxieux très sévères.
Mais lorsqu’on leur administrait des probiotiques - des « bonnes bactéries » - pour coloniser leurs tubes digestifs, ces troubles disparaissaient. Par contre, si l’on tardait trop à administrer les bactéries, les troubles anxieux étaient irréversibles.
Il y a donc une fenêtre temporelle où la colonisation du tube digestif est capitale pour le développement cérébral, et notamment du système du stress.
- Et chez l’être humain ?
G.F. : En 1910 déjà, un médecin indiquait qu’il traitait des mélancolies avec des extraits de yaourt.
Mais ce n’est qu’à partir de 2009 que l’on a commencé à faire des études et observer les premiers résultats sur l’humain.
Une publication témoignait que les êtres humains pouvaient se répartir en trois groupes selon leur microbiote : on a alors parlé d’entéroype selon les espèces majoritaires dans l’intestin – Bacteroides, Prevotella ou Ruminococcus.
Mais ce résultat reste encore controversé.
En ce moment, nous travaillons sur une comparaison entre des gens nés par césariennes et par voie naturelle chez les schizophrènes.
Pour l’instant, nos résultats préliminaires sont complétement contre-intuitif : les personnes nées par césariennes sont plus minces.
La flore vaginale de la mère joue un grand rôle dans la composition du microbiote, or chez ces personnes ce sont d’autres bactéries qui colonisent l’intestin.
On sait que le microbiote se constitue principalement dans les trois premières années de la vie à partir de la naissance et dépend de l’allaitement.
- Est-ce justement cette fenêtre temporelle de la colonisation qui explique qu’on ne devienne pas autiste à 30 ans ?
G.F. : Exactement, c’est une différence nette entre l’autisme et la schizophrénie : l’autisme est diagnostiqué avant l’âge de trois ans.
On fait l’hypothèse d’un traumatisme immunologique ou infectieux qui impacterait le développement cérébral selon le terrain génétique de la personne.
On retrouve en effet des gènes de vulnérabilité chez les personnes schizophrènes ou autistes.
Comme les anomalies sont retrouvées dans la fratrie d'enfants autistes, cela suggère aussi des facteurs environnementaux communs.
On recherche donc tout ce qui est alimentaire : produits industriels, colorants.
Par ailleurs, il y a plus de dix ans, des chercheurs ont montré que l’on pouvait faire disparaître les troubles autistiques grâce aux antibiotiques. Le résultat est assez extraordinaire, mais utiliser un antibiotique, c’est décapiter la flore intestinale.
C’est trop dangereux, il y a des résistances, des effets secondaires et ça coute cher.
- Comment a-t-on fait le lien entre les anomalies du microbiote et la santé mentale ?
G.F. : Il y a plusieurs voies qui connectent le tube digestif au cerveau : la synthèse de vitamines et de nutriments en général et celle du système sanguin avec la perméabilité du système intestinal…
On a beaucoup d’argument pour dire que les pathologies mentales sont liées à des anomalies de la perméabilité intestinale.
Une des fonctions du « bon » microbiote est justement de protéger la muqueuse intestinale.
Donc dès que le microbiote commence à être perturbé, des molécules du tube digestif passeraient dans le sang et feraient dysfonctionner le cerveau et le reste des organes, y compris le cœur et le foie…
Par exemple, on traite certaines dépressions résistantes par des stimulations vagales, on met des pacemakers dans la cage thoracique pour aller stimuler le nerf vague.
On pourrait faire l’hypothèse qu’un microbiote dysfonctionnel entraînerait un défaut de stimulation du nerf vague.
Plutôt que d’aller stimuler le nerf vague, il faudrait remettre du microbiote fonctionnel.
C’est la question des greffes fécales.
Mais pour les maladies psychiatriques, on n’y est pas encore.
Ça va demander beaucoup d’efforts et d’investigation…
- Que faut-il attendre de ce nouveau pan de la médecine ?
G.F. : Pour l’instant les gens sont sceptiques et considèrent que c’est une mode.
Un peu comme l’ulcère gastroduodénal.
Jusque dans les années 80, on pensait que c’était à cause du stress et que seule la psychothérapie pouvait le soigner.
Puis en 1982, deux chercheurs ont publié des résultats en disant que c’était dû à une bactérie.
On pensait qu’aucune bactérie ne pouvait résister à l’acidité de l’estomac.
Ils ont mis en évidence Helicobacter pylori, une bactérie responsable de 90% des ulcères.
Depuis on sait les soigner.
De manière semblable, pourquoi avons-nous tant tardé à nous intéresser au microbiote ?
Parce qu’on n’avait pas les techniques pour l’étudier.
On commence à les avoir, mais ça reste compliqué car il y a différents types de microbiote selon l’endroit du tube digestif.
Je suis pourtant persuadé qu’on va trouver des choses.
Il ne faut pas s’imaginer que tout est microbiote ; l’idée serait de dire que toutes les maladies mentales peuvent avoir une origine dans le microbiote, mais elles peuvent aussi avoir une origine ailleurs.
Il ne faut pas s’imaginer que toutes les maladies se soigneront à partir de l’alimentation et des transplantations fécales, mais il est indispensable de regarder ce qu’il se passe dans notre tube digestif.
C’est le potentiel énorme d’une terra incognita.
- En savoir plus
- Le Dr Guillaume travaille notamment pour les Centres Experts.
- En recueillant un maximum de données de patients souffrant de pathologies psychologiques, il prévoit de comparer leurs microbiotes.
- Pour davantage de précisions sur le lien entre l'autisme et le microbiote, retrouvez l'interview vidéo du prix Nobel de médecine Luc Montagnier dans le dossier ARTE Future L'énigme de l'autisme.
- Il y propose notamment le traitement de l'autisme par les antibiotiques.
http://future.arte.tv/fr/guerir-des-maladies-mentales-en-soignant-lintestin
- Pour en savoir plus sur le ventre
http://future.arte.tv/fr/tags/ventre
Andrée- Nombre de messages : 2268
Type troubles : TB
Date d'inscription : 22/05/2013
Re: Le ventre, notre deuxième cerveau - Sciences & Avenir n° 784, juin 2012 - 4 €
franzie a écrit:
On a beaucoup d’argument pour dire que les pathologies mentales sont liées à des anomalies de la perméabilité intestinale.
On dirait moi qui parle
régime sans caséine sans gluten pour tout le monde les p'tit gars
Invité- Invité
Re: Le ventre, notre deuxième cerveau - Sciences & Avenir n° 784, juin 2012 - 4 €
Quelques articles sur le ventre.
http://future.arte.tv/fr/tags/ventre
http://future.arte.tv/fr/tags/ventre
Andrée- Nombre de messages : 2268
Type troubles : TB
Date d'inscription : 22/05/2013
« Intestin : les maux pour le dire »
Bonjour !
Lu en lien sur LE FIGARO.fr madame
««« Intestin : les maux pour le dire — Par Corinne Thébault
Estomac noué, échec à digérer, mauvaise humeur… La partie centrale de notre anatomie est en proie aux luttes intestines. Notre deuxième cerveau inspire plus que jamais les auteurs ainsi que les chercheurs, qui préparent une révolution thérapeutique. Enfin, la reconnaissance du ventre !
http://madame.lefigaro.fr/bien-etre/intestin-les-maux-pour-le-dire-150316-113437
»»»
« Xavier Duportet, jeune pdg d’Eligo Bioscience, une start-up française créée en 2014, pronostique une révolution thérapeutique. « Dans vingt ans, il faut imaginer que l’on disposera en temps réel, chaque jour, de l’état de son microbiote grâce à une analyse de selles… » Tiens ! Cela me rappelle une scène dans le film Le dernier empereur, lorsqu'un serviteur se penche sur le pot de chambre de l'Empereur.
Ça me fait aussi penser au gluten : Côlon, après un orage de grêle…
Bonne journée. Bises aux filles . Jacques
Lu en lien sur LE FIGARO.fr madame
««« Intestin : les maux pour le dire — Par Corinne Thébault
Estomac noué, échec à digérer, mauvaise humeur… La partie centrale de notre anatomie est en proie aux luttes intestines. Notre deuxième cerveau inspire plus que jamais les auteurs ainsi que les chercheurs, qui préparent une révolution thérapeutique. Enfin, la reconnaissance du ventre !
http://madame.lefigaro.fr/bien-etre/intestin-les-maux-pour-le-dire-150316-113437
»»»
« Xavier Duportet, jeune pdg d’Eligo Bioscience, une start-up française créée en 2014, pronostique une révolution thérapeutique. « Dans vingt ans, il faut imaginer que l’on disposera en temps réel, chaque jour, de l’état de son microbiote grâce à une analyse de selles… » Tiens ! Cela me rappelle une scène dans le film Le dernier empereur, lorsqu'un serviteur se penche sur le pot de chambre de l'Empereur.
Ça me fait aussi penser au gluten : Côlon, après un orage de grêle…
Bonne journée. Bises aux filles . Jacques
L'intestin, notre deuxième cerveau ? Le téléphone sonne, France Inter, 19 h 20 - le jeudi 5 mai 2016
Bonsoir à tous,
Ca devient une question récurrente par les temps qui courent et, en fait, on connaît déjà la réponse...
Dans moins d'une heure, Nicolas Demorand dans l'émission Le téléphone sonne sur France Inter tentera de répondre à la question : L'intestin, notre deuxième cerveau ?
Pour ce faire, sera invité le Pr Gabriel Perlemuter, chef du service hépato-gastroentérologie et nutrition à l'Hôpital Antoine Béclère à Clamart et auteur, avec Anne-Marie Cassard, du livre Les bactéries, des amies qui nous veulent du bien (Ed. Solar). Danielle Messager, spécialiste Santé sur France Inter, participera elle aussi à l'émission.
Pour en savoir plus : http://www.franceinter.fr/emission-le-telephone-sonne-lintestin-notre-deuxieme-cerveau
Vous pourrez bien sûr (ré)écouter ce programme sur le site de l'émission.
Bonne émission donc.
Ca devient une question récurrente par les temps qui courent et, en fait, on connaît déjà la réponse...
Dans moins d'une heure, Nicolas Demorand dans l'émission Le téléphone sonne sur France Inter tentera de répondre à la question : L'intestin, notre deuxième cerveau ?
Pour ce faire, sera invité le Pr Gabriel Perlemuter, chef du service hépato-gastroentérologie et nutrition à l'Hôpital Antoine Béclère à Clamart et auteur, avec Anne-Marie Cassard, du livre Les bactéries, des amies qui nous veulent du bien (Ed. Solar). Danielle Messager, spécialiste Santé sur France Inter, participera elle aussi à l'émission.
Pour en savoir plus : http://www.franceinter.fr/emission-le-telephone-sonne-lintestin-notre-deuxieme-cerveau
Vous pourrez bien sûr (ré)écouter ce programme sur le site de l'émission.
Bonne émission donc.
paumée- Nombre de messages : 969
Type troubles : BP II - Troubles circulaires (sans euthymie)
Date d'inscription : 04/05/2008
Re: Le ventre, notre deuxième cerveau - Sciences & Avenir n° 784, juin 2012 - 4 €
En complément,
vous savez tous que je fais un régime sans gluten et sans caséine depuis longtemps déjà.
J'ai voulu essayer de manger du pain bio à base de petit épeautre.
Le petit épeautre contient du gluten mais différent du blé moderne.
Certains intolérants aux glutens le supportent.
J'en ai mangé pas mal le weekend dernier et .....
.... et ben j'ai eu atrocement mal aux genoux ( arthrose ) et j'ai aujourd'hui mon cerveau comme un flipper ( très irritable et très déprimé ).
Donc pas de petit épeautre pour Fab le dingue.
vous savez tous que je fais un régime sans gluten et sans caséine depuis longtemps déjà.
J'ai voulu essayer de manger du pain bio à base de petit épeautre.
Le petit épeautre contient du gluten mais différent du blé moderne.
Certains intolérants aux glutens le supportent.
J'en ai mangé pas mal le weekend dernier et .....
.... et ben j'ai eu atrocement mal aux genoux ( arthrose ) et j'ai aujourd'hui mon cerveau comme un flipper ( très irritable et très déprimé ).
Donc pas de petit épeautre pour Fab le dingue.
Invité- Invité
Caséine?
Qu'est-ce que la caséine? Le gluten je connais mais pas ça.
Bisous
Eve
Bisous
Eve
Charlotte- Nombre de messages : 446
Age : 42
Type troubles : bipolaire et schizo-affectif
Emploi / Statut : auto-entrepeneuse
Date d'inscription : 18/04/2016
Re: Le ventre, notre deuxième cerveau - Sciences & Avenir n° 784, juin 2012 - 4 €
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cas%C3%A9ine
de rien
de rien
Invité- Invité
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