Un lien entre créativité, trouble bipolaire et schizophrénie
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Un lien entre créativité, trouble bipolaire et schizophrénie
Un lien entre créativité, trouble bipolaire et schizophrénie
Soumis par Gestion le 26 novembre 2011
Actualité
Créativité
Santé mentale
Schizophrénie et troubles psychotiques
Trouble bipolaire
Chez les personnes créatives, la prévalence de maladie mentale, dont le trouble bipolaire et la schizophrénie, est anormalement élevée, selon une nouvelle étude suédoise publiée dans le British Journal of Psychiatry.
Simon Kyaga du Karolinska Institute (Stockholm) et ses collègues ont mis en relation les données d'un registre hospitalier fournissant les diagnostics de toutes les personnes ayant été hospitalisées pour le traitement d'épisodes de schizophrénie, de trouble bipolaire et de dépression en Suède entre 1973 et 2003; les données d'un registre, dit multi-génération, qui identifie tous les parents biologiques des patients; et les données des recensements nationaux des années 1960 à 1990 qui fournissaient des informations sur les professions dans l'ensemble de la population suédoise.
L'étude concernait 300 000 personnes ayant été hospitalisées pour le traitement de la schizophrénie, du trouble bipolaire ou de la dépression ainsi que leurs proches n'ayant pas de diagnostic de trouble mental.
Les professions classées comme créatives incluaient des emplois scientifiques, tels que professeurs d'université, et des emplois artistiques, tels que concepteurs, artistes, musiciens et auteurs.
Les personnes atteintes de trouble bipolaire étaient surreprésentées dans les métiers créatifs par rapport aux patients d'un groupe contrôle, surtout dans les domaines artistiques (arts visuels et non visuels). Leurs parents du premier degré étaient aussi plus susceptibles d'être dans des professions créatives, en particulier des professions scientifiques.
Les personnes atteintes de schizophrénie n'étaient pas plus représentées dans les professions créatives dans l'ensemble comparativement aux autres patients mais elles étaient plus représentées dans le domaine des arts visuels en particulier.
La dépression unipolaire (dépression majeure ne faisant partie d'un trouble bipolaire) n'était pas associée à une probabilité accrue d'avoir une profession classée comme créative.
Il est important, souligne le chercheur, de rechercher pour chaque personne un traitement optimal tout en minimisant les effets indésirables des médicaments sur les aspects positifs des troubles psychiatriques afin que les personnes atteintes puissent avoir la possibilité de poursuivre leurs comportements créatifs à long terme.
Soumis par Gestion le 26 novembre 2011
Actualité
Créativité
Santé mentale
Schizophrénie et troubles psychotiques
Trouble bipolaire
Chez les personnes créatives, la prévalence de maladie mentale, dont le trouble bipolaire et la schizophrénie, est anormalement élevée, selon une nouvelle étude suédoise publiée dans le British Journal of Psychiatry.
Simon Kyaga du Karolinska Institute (Stockholm) et ses collègues ont mis en relation les données d'un registre hospitalier fournissant les diagnostics de toutes les personnes ayant été hospitalisées pour le traitement d'épisodes de schizophrénie, de trouble bipolaire et de dépression en Suède entre 1973 et 2003; les données d'un registre, dit multi-génération, qui identifie tous les parents biologiques des patients; et les données des recensements nationaux des années 1960 à 1990 qui fournissaient des informations sur les professions dans l'ensemble de la population suédoise.
L'étude concernait 300 000 personnes ayant été hospitalisées pour le traitement de la schizophrénie, du trouble bipolaire ou de la dépression ainsi que leurs proches n'ayant pas de diagnostic de trouble mental.
Les professions classées comme créatives incluaient des emplois scientifiques, tels que professeurs d'université, et des emplois artistiques, tels que concepteurs, artistes, musiciens et auteurs.
Les personnes atteintes de trouble bipolaire étaient surreprésentées dans les métiers créatifs par rapport aux patients d'un groupe contrôle, surtout dans les domaines artistiques (arts visuels et non visuels). Leurs parents du premier degré étaient aussi plus susceptibles d'être dans des professions créatives, en particulier des professions scientifiques.
Les personnes atteintes de schizophrénie n'étaient pas plus représentées dans les professions créatives dans l'ensemble comparativement aux autres patients mais elles étaient plus représentées dans le domaine des arts visuels en particulier.
La dépression unipolaire (dépression majeure ne faisant partie d'un trouble bipolaire) n'était pas associée à une probabilité accrue d'avoir une profession classée comme créative.
Il est important, souligne le chercheur, de rechercher pour chaque personne un traitement optimal tout en minimisant les effets indésirables des médicaments sur les aspects positifs des troubles psychiatriques afin que les personnes atteintes puissent avoir la possibilité de poursuivre leurs comportements créatifs à long terme.
Invité- Invité
Re: Un lien entre créativité, trouble bipolaire et schizophrénie
Personnellement, je crois l'avoir déjà évoqué, la maladie a favorisé ma créativité, mais le traitement lui est très nuisible malheureusement.
Bises.
Bises.
Invité- Invité
Re: Un lien entre créativité, trouble bipolaire et schizophrénie
Un traitement adapte au patient ne devrait encun cas alterer la creativite. Il devrait au contraire prendre en compte cette dimension.
De toute facon, etre creatif c est avant tout beaucoup de travail et de volonte.
L hypomanie comme source d inspiraton ? Peut etre, mais l inspiratin sans travail, je n y crois pas une seconde.
J ai ecrit une bonne partie de mon temoignage alors que j etais en pleine depression.
Bises
Dido
De toute facon, etre creatif c est avant tout beaucoup de travail et de volonte.
L hypomanie comme source d inspiraton ? Peut etre, mais l inspiratin sans travail, je n y crois pas une seconde.
J ai ecrit une bonne partie de mon temoignage alors que j etais en pleine depression.
Bises
Dido
Invité- Invité
Re: Un lien entre créativité, trouble bipolaire et schizophrénie
Y a-t-il plus de personnes avec des désordres mentaux parmi les créatifs?
06 juil. 2012
par Mylène Vandecasteele
Dans son ouvrage, « The Storytelling Animal: How Stories Make Us Human », Jonathan Gottschall explique que plus les gens sont créatifs, et plus ils sont susceptibles de présenter des troubles mentaux.
Dans ses travaux concernant la créativité et la santé mentale, « The Price of Greatness », le psychiatre Arnold Ludwig a conclu que 87% des grands poètes et 77% des grands romanciers étaient atteints de troubles psychiques, des taux bien supérieurs à ceux que l’on trouve parmi les personnes qui ont réussi dans des activités non artistiques, comme les affaires, les sciences, la politique et l’armée. Même les étudiants qui s’intéressent aux clubs de poésie ont plus de traits de personnalité bipolaires que les autres étudiants. Les littéraires créatifs ont aussi plus de chances de présenter les signes de la dépression unipolaire, et sont plus susceptibles de souffrir de psychoses comme la schizophrénie. En outre, ils ont aussi une propension plus grande à abuser de l’alcool, des drogues, de passer du temps dans des hôpitaux psychiatriques, et même de se suicider.
Les troubles bipolaires se caractérisent par l’oscillation entre une tristesse intense et une euphorie extrême, et ils sont étroitement associés avec la créativité. Dans son livre « Imagine: How Creativity Works », Jonah Lehrer rapporte les travaux de chercheurs qui ont trouvé que 40% des créatifs qui réussissaient présentaient ces troubles, un taux 20 fois supérieur à la fréquence de cette maladie dans la population normale. (Plus récemment, le psychiatre Hagop Akiskal a trouvé que près des deux tiers d’un échantillon d’artistes influents européens présentaient la pathologie). La chercheuse Andreasen explique que lors de leurs périodes d’excitation, les personnes bipolaires font des associations improbables entre des choses sans rapport et c’est ce qu’il leur donne des idées.
D’autres pathologies sont aussi corrélées avec la créativité. La tendance à l’obsession est liée à la dépression, mais elle est aussi corrélée avec la créativité. En effet, les personnes obsessionnelles gardent leurs idées plus longtemps et leur indécision les pousse à passer plus de temps sur une tâche donnée, et ce sont ces deux processus mentaux dans leur cas qui aboutit à la créativité. Le trouble psychique donne à ces artistes la persévérance nécessaire et ils ne cessent leurs efforts que lorsqu’ils sont satisfaits du résultat.
Enfin, le trouble de déficit de l’attention (TDA) semble aussi prédisposer à la créativité. Lors d’un étude, des chercheurs avaient démontré que des étudiants présentant ce trouble avaient de meilleures notes et réussissaient mieux que les autres dans plusieurs domaines, de l’ingénierie à la fiction.
Les créatifs sont-ils pour autant psychopathes ? Non, répondent les chercheurs, les psychopathes sont même moins fréquents dans les milieux artistiques qu’en entreprise. D’ailleurs, dans la finance, ils sont bien plus fréquents qu’ailleurs, puisque leur fréquence grimpe à 10% alors qu’ils ne représentent qu’un pourcent de la population normale…
http://www.express.be/joker/fr/platdujour/y-a-t-il-plus-de-personnes-avec-des-desordres-mentaux-parmi-les-creatifs/171954.htm#
06 juil. 2012
par Mylène Vandecasteele
Dans son ouvrage, « The Storytelling Animal: How Stories Make Us Human », Jonathan Gottschall explique que plus les gens sont créatifs, et plus ils sont susceptibles de présenter des troubles mentaux.
Dans ses travaux concernant la créativité et la santé mentale, « The Price of Greatness », le psychiatre Arnold Ludwig a conclu que 87% des grands poètes et 77% des grands romanciers étaient atteints de troubles psychiques, des taux bien supérieurs à ceux que l’on trouve parmi les personnes qui ont réussi dans des activités non artistiques, comme les affaires, les sciences, la politique et l’armée. Même les étudiants qui s’intéressent aux clubs de poésie ont plus de traits de personnalité bipolaires que les autres étudiants. Les littéraires créatifs ont aussi plus de chances de présenter les signes de la dépression unipolaire, et sont plus susceptibles de souffrir de psychoses comme la schizophrénie. En outre, ils ont aussi une propension plus grande à abuser de l’alcool, des drogues, de passer du temps dans des hôpitaux psychiatriques, et même de se suicider.
Les troubles bipolaires se caractérisent par l’oscillation entre une tristesse intense et une euphorie extrême, et ils sont étroitement associés avec la créativité. Dans son livre « Imagine: How Creativity Works », Jonah Lehrer rapporte les travaux de chercheurs qui ont trouvé que 40% des créatifs qui réussissaient présentaient ces troubles, un taux 20 fois supérieur à la fréquence de cette maladie dans la population normale. (Plus récemment, le psychiatre Hagop Akiskal a trouvé que près des deux tiers d’un échantillon d’artistes influents européens présentaient la pathologie). La chercheuse Andreasen explique que lors de leurs périodes d’excitation, les personnes bipolaires font des associations improbables entre des choses sans rapport et c’est ce qu’il leur donne des idées.
D’autres pathologies sont aussi corrélées avec la créativité. La tendance à l’obsession est liée à la dépression, mais elle est aussi corrélée avec la créativité. En effet, les personnes obsessionnelles gardent leurs idées plus longtemps et leur indécision les pousse à passer plus de temps sur une tâche donnée, et ce sont ces deux processus mentaux dans leur cas qui aboutit à la créativité. Le trouble psychique donne à ces artistes la persévérance nécessaire et ils ne cessent leurs efforts que lorsqu’ils sont satisfaits du résultat.
Enfin, le trouble de déficit de l’attention (TDA) semble aussi prédisposer à la créativité. Lors d’un étude, des chercheurs avaient démontré que des étudiants présentant ce trouble avaient de meilleures notes et réussissaient mieux que les autres dans plusieurs domaines, de l’ingénierie à la fiction.
Les créatifs sont-ils pour autant psychopathes ? Non, répondent les chercheurs, les psychopathes sont même moins fréquents dans les milieux artistiques qu’en entreprise. D’ailleurs, dans la finance, ils sont bien plus fréquents qu’ailleurs, puisque leur fréquence grimpe à 10% alors qu’ils ne représentent qu’un pourcent de la population normale…
http://www.express.be/joker/fr/platdujour/y-a-t-il-plus-de-personnes-avec-des-desordres-mentaux-parmi-les-creatifs/171954.htm#
Invité- Invité
Y a-t-il plus de personnes avec des désordres mentaux parmi les créatifs?
Bonjour,
j'allais reposter cet article, Y a-t-il plus de personnes avec des désordres mentaux parmi les créatifs?
Une chance que j'ai vérifié ! J'apprécie que tu l'aies fait, fanchonette,
Ah que j'aime http://www.scoop.it/t/trouble-bipolaire pour leur travail d'information si pratique !
j'allais reposter cet article, Y a-t-il plus de personnes avec des désordres mentaux parmi les créatifs?
Une chance que j'ai vérifié ! J'apprécie que tu l'aies fait, fanchonette,
Ah que j'aime http://www.scoop.it/t/trouble-bipolaire pour leur travail d'information si pratique !
- Spoiler:
- Merci de "nourrir" le volet informatif de Angie en créant des fils de discussion ou en les alimentant avec des articles scoopés, ce qui leur donne plus de visibilité pour tous !
Invité- Invité
Re: Un lien entre créativité, trouble bipolaire et schizophrénie
Bonjour Kairos,
je consulte souvent http://www.scoop.it/t/trouble-bipolaire qui apporte pas mal d'informations très enrichissantes.
Bonne journée.
Fanchonette.
je consulte souvent http://www.scoop.it/t/trouble-bipolaire qui apporte pas mal d'informations très enrichissantes.
Bonne journée.
Fanchonette.
Invité- Invité
Re: Un lien entre créativité, trouble bipolaire et schizophrénie
De la créativité à la folie
Le magazine Slate a titré un article « Pas de génie sans un grain de folie » http://www.slate.fr/story/67851/genie-folie-creativite-pathologie
(phrase tirée de La Poétique d’Aristote).
Il est vrai que la créativité est souvent associée aux troubles mentaux, lien illustré notamment dans les biographies d’artistes illustres :
Honoré de Balzac et Virginia Woolf ont probablement présenté une psychose maniaco-dépressive (maladie nommée aujourd’hui trouble bipolaire), John Nash, génie mathématicien était atteint de schizophrénie, Paul Verlaine était alcoolique, Antonin Artaud souffrait d’hallucinations, Vincent Van Gogh aurait souffert d’accès psychotiques, etc.
La folie fascine, d’autant plus qu’elle est une composante du génie créatif.
Mais la créativité est aussi une composante essentielle du développement de nos civilisations.
Petit tour d’horizon sur le sujet…
Ce n’est qu’à partir des années 1950 que l’étude de la créativité en psychologie va connaître un véritable essor.
La plupart des chercheurs admettent une définition consensuelle du concept : la créativité est la capacité à réaliser une production qui est à la fois nouvelle et adaptée au contexte dans lequel elle se manifeste.
Parmi leurs nombreuses interrogations, les chercheurs se sont notamment penchés sur la relation pouvant exister entre la créativité et les troubles mentaux.
Ainsi, dans le domaine spécifique de la créativité artistique, les données sont convergentes : les individus créatifs dans le domaine des arts sont particulièrement vulnérables aux troubles psychologiques.
Ils présentent, entre autres, des taux élevés d’alcoolisme, de dépression, d’abus de drogues, d’états maniaques, d’anxiété, ou encore de troubles psychotiques.
De manière plus précise, les taux de troubles mentaux seraient plus importants chez les écrivains, par rapport aux artistes dont les productions sont plus visuelles.
Mais la créativité ne s'exprime pas seulement dans le domaine de l'art.
On la retrouve également dans d’autres champs aussi variés que la science, l'industrie, la politique, etc...
Et lorsque l’on s’intéresse à ces autres domaines, on s’aperçoit que les données sur la créativité et les troubles mentaux sont beaucoup moins consensuelles : la créativité serait autant reliée à des mesures de psychopathologie qu’à des mesures de bien-être psychologique.
Pour expliquer ces résultats contradictoires, des chercheurs font l’hypothèse que certains facteurs de créativité, comme la connaissance ou les émotions sont aussi des facteurs de vulnérabilité, sur lesquels interviendraient des facteurs environnementaux.
Les troubles mentaux apparaîtraient lorsque ces facteurs de vulnérabilité en excès déborderaient le sujet, la perte de contrôle augmentant sous l’effet de facteurs environnementaux stressants.
Par contre, un environnement stabilisant permettrait de canaliser les facteurs de créativité et d’élaborer une production créative.
Associée aux facteurs génétiques, cette hypothèse peut ainsi expliquer la présence dans une même famille d’individus malades et hautement créatifs.
La créativité n’est donc pas uniquement associée à la maladie mentale.
Les comportements créatifs représenteraient en effet une réponse alternative pour aider l’individu à faire face aux agressions extérieures.
La créativité, en étant reliée à certaines caractéristiques personnelles comme la flexibilité, l'ouverture, l'autonomie, le sens de l'humour et l'enthousiasme, favoriserait ainsi la résistance aux psychopathologies.
D’un point de vue évolutionniste, la créativité peut être considérée comme un outil de survie, nécessaire à notre existence sur terre.
Par exemple, l’homme préhistorique a inventé vêtements, abris, outils et armes pour subvenir à ses besoins vitaux.
Sans cette capacité à inventer et à modifier la nature, l’espèce humaine n’aurait pas survécu.
De même, si une culture devait être planifiée selon des règles d’uniformité trop strictes, elle pourrait entraver l’évolution : si tous les hommes se ressemblaient, ils auraient moins de chances de découvrir ou de mettre au point de nouvelles idées.
Une culture qui rendrait tout le monde pareil risquerait de sombrer dans une structure uniforme dont elle ne parviendrait plus à sortir.
L’évolution culturelle peut alors être pensée dans des termes analogues à l’évolution biologiques : la variété est l’une des meilleures assurance de survie.
À partir d’un tel constat, on pourrait donc se demander si la folie ne permettrait pas de contribuer, dans une certaine mesure, à notre faculté d’adpatation…
http://blog.francetvinfo.fr/dans-vos-tetes/2013/02/22/de-la-creativite-a-la-folie.html
Liens Angie
Créativité et folie
https://bipolairemd2008.forum-actif.eu/search?mode=searchbox&search_keywords=cr%E9ativit%E9+et+folie&show_results=topics
Le magazine Slate a titré un article « Pas de génie sans un grain de folie » http://www.slate.fr/story/67851/genie-folie-creativite-pathologie
(phrase tirée de La Poétique d’Aristote).
Il est vrai que la créativité est souvent associée aux troubles mentaux, lien illustré notamment dans les biographies d’artistes illustres :
Honoré de Balzac et Virginia Woolf ont probablement présenté une psychose maniaco-dépressive (maladie nommée aujourd’hui trouble bipolaire), John Nash, génie mathématicien était atteint de schizophrénie, Paul Verlaine était alcoolique, Antonin Artaud souffrait d’hallucinations, Vincent Van Gogh aurait souffert d’accès psychotiques, etc.
La folie fascine, d’autant plus qu’elle est une composante du génie créatif.
Mais la créativité est aussi une composante essentielle du développement de nos civilisations.
Petit tour d’horizon sur le sujet…
Ce n’est qu’à partir des années 1950 que l’étude de la créativité en psychologie va connaître un véritable essor.
La plupart des chercheurs admettent une définition consensuelle du concept : la créativité est la capacité à réaliser une production qui est à la fois nouvelle et adaptée au contexte dans lequel elle se manifeste.
Parmi leurs nombreuses interrogations, les chercheurs se sont notamment penchés sur la relation pouvant exister entre la créativité et les troubles mentaux.
Ainsi, dans le domaine spécifique de la créativité artistique, les données sont convergentes : les individus créatifs dans le domaine des arts sont particulièrement vulnérables aux troubles psychologiques.
Ils présentent, entre autres, des taux élevés d’alcoolisme, de dépression, d’abus de drogues, d’états maniaques, d’anxiété, ou encore de troubles psychotiques.
De manière plus précise, les taux de troubles mentaux seraient plus importants chez les écrivains, par rapport aux artistes dont les productions sont plus visuelles.
Mais la créativité ne s'exprime pas seulement dans le domaine de l'art.
On la retrouve également dans d’autres champs aussi variés que la science, l'industrie, la politique, etc...
Et lorsque l’on s’intéresse à ces autres domaines, on s’aperçoit que les données sur la créativité et les troubles mentaux sont beaucoup moins consensuelles : la créativité serait autant reliée à des mesures de psychopathologie qu’à des mesures de bien-être psychologique.
Pour expliquer ces résultats contradictoires, des chercheurs font l’hypothèse que certains facteurs de créativité, comme la connaissance ou les émotions sont aussi des facteurs de vulnérabilité, sur lesquels interviendraient des facteurs environnementaux.
Les troubles mentaux apparaîtraient lorsque ces facteurs de vulnérabilité en excès déborderaient le sujet, la perte de contrôle augmentant sous l’effet de facteurs environnementaux stressants.
Par contre, un environnement stabilisant permettrait de canaliser les facteurs de créativité et d’élaborer une production créative.
Associée aux facteurs génétiques, cette hypothèse peut ainsi expliquer la présence dans une même famille d’individus malades et hautement créatifs.
La créativité n’est donc pas uniquement associée à la maladie mentale.
Les comportements créatifs représenteraient en effet une réponse alternative pour aider l’individu à faire face aux agressions extérieures.
La créativité, en étant reliée à certaines caractéristiques personnelles comme la flexibilité, l'ouverture, l'autonomie, le sens de l'humour et l'enthousiasme, favoriserait ainsi la résistance aux psychopathologies.
D’un point de vue évolutionniste, la créativité peut être considérée comme un outil de survie, nécessaire à notre existence sur terre.
Par exemple, l’homme préhistorique a inventé vêtements, abris, outils et armes pour subvenir à ses besoins vitaux.
Sans cette capacité à inventer et à modifier la nature, l’espèce humaine n’aurait pas survécu.
De même, si une culture devait être planifiée selon des règles d’uniformité trop strictes, elle pourrait entraver l’évolution : si tous les hommes se ressemblaient, ils auraient moins de chances de découvrir ou de mettre au point de nouvelles idées.
Une culture qui rendrait tout le monde pareil risquerait de sombrer dans une structure uniforme dont elle ne parviendrait plus à sortir.
L’évolution culturelle peut alors être pensée dans des termes analogues à l’évolution biologiques : la variété est l’une des meilleures assurance de survie.
À partir d’un tel constat, on pourrait donc se demander si la folie ne permettrait pas de contribuer, dans une certaine mesure, à notre faculté d’adpatation…
http://blog.francetvinfo.fr/dans-vos-tetes/2013/02/22/de-la-creativite-a-la-folie.html
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Créativité et folie
https://bipolairemd2008.forum-actif.eu/search?mode=searchbox&search_keywords=cr%E9ativit%E9+et+folie&show_results=topics
Andrée- Nombre de messages : 2268
Type troubles : TB
Date d'inscription : 22/05/2013
Après des années de recherche, voici enfin les caractéristiques principales des génies
Après des années de recherche, voici enfin les caractéristiques principales des génies
23 juillet 2014
« Pourquoi tous ceux qui furent exceptionnels en philosophie, en poésie ou dans les arts, étaient-ils de toute évidence mélancoliques, certains au point de contracter des maladies causées par la bile noire, comme Héraclès dans les mythes héroïques ?», s’interroge Aristote dans son célèbre « Problème XXX ».
Cette question renvoie à un des stéréotypes les plus répandus, à savoir le fait que le génie serait lié à la folie, la créativité à l’instabilité mentale.
Cette relation, particulièrement présente tout au de l’Histoire, par exemple durant l'époque romantique, est confirmée par des études cérébrales récentes réalisées au moyen d’outils technologiques de dernière génération, écrit le quotidien el Confidential.
Nancy Andreasen, neurologue et philologue spécialiste qui a débuté l’étude des origines du génie dans les années 60 s’est posée la question suivante : « Le génie est-il acquis ou inné ? » (« Nature versus nurture ? »).
Andreasen a étudié le cerveau de 13 personnalités illustres telles que Georges Lucas, le mathématicien William Thurston, Jane Smiley, lauréate du Prix Pulitzer 1992 et de six gagnants du Prix Nobel de physique, de chimie et de médecine.
Dans un article paru dans The Atlantic, elle explique qu’elle n’a pas seulement scanné le cerveau des 13 sujets (comparés à 13 sujets du groupe de contrôle) mais qu’elle a également étudié de manière approfondie le contexte social dans lequel ces derniers ont évolué.
Lire la suite
http://www.express.be/articles/fr/sciences/apres-des-annees-de-recherche-voici-enfin-les-caracteristiques-principales-des-gnies/206596.htm
23 juillet 2014
« Pourquoi tous ceux qui furent exceptionnels en philosophie, en poésie ou dans les arts, étaient-ils de toute évidence mélancoliques, certains au point de contracter des maladies causées par la bile noire, comme Héraclès dans les mythes héroïques ?», s’interroge Aristote dans son célèbre « Problème XXX ».
Cette question renvoie à un des stéréotypes les plus répandus, à savoir le fait que le génie serait lié à la folie, la créativité à l’instabilité mentale.
Cette relation, particulièrement présente tout au de l’Histoire, par exemple durant l'époque romantique, est confirmée par des études cérébrales récentes réalisées au moyen d’outils technologiques de dernière génération, écrit le quotidien el Confidential.
Nancy Andreasen, neurologue et philologue spécialiste qui a débuté l’étude des origines du génie dans les années 60 s’est posée la question suivante : « Le génie est-il acquis ou inné ? » (« Nature versus nurture ? »).
Andreasen a étudié le cerveau de 13 personnalités illustres telles que Georges Lucas, le mathématicien William Thurston, Jane Smiley, lauréate du Prix Pulitzer 1992 et de six gagnants du Prix Nobel de physique, de chimie et de médecine.
Dans un article paru dans The Atlantic, elle explique qu’elle n’a pas seulement scanné le cerveau des 13 sujets (comparés à 13 sujets du groupe de contrôle) mais qu’elle a également étudié de manière approfondie le contexte social dans lequel ces derniers ont évolué.
Lire la suite
http://www.express.be/articles/fr/sciences/apres-des-annees-de-recherche-voici-enfin-les-caracteristiques-principales-des-gnies/206596.htm
Andrée- Nombre de messages : 2268
Type troubles : TB
Date d'inscription : 22/05/2013
Créativité et maladies mentales auraient des racines génétiques communes
08 Juin 2015, 18h32 | MAJ
L'idée d'Aristote selon laquelle "il n'y pas de génie sans un brin de folie" est aujourd'hui confortée par une étude scientifique affirmant que la créativité et des psychoses comme la schizophrénie et les troubles bipolaires auraient au moins partiellement des racines génétiques communes.
Des études épidémiologiques avaient déjà montré une surreprésentation des personnes atteintes de certains troubles mentaux et de leurs familles dans les professions créatives, mais sans pouvoir dire si cette association reposait sur des facteurs génétiques ou environnementaux au sens large.
http://www.leparisien.fr/laparisienne/sante/creativite-et-maladies-mentales-auraient-des-racines-genetiques-communes-08-06-2015-4844471.php
Andrée- Nombre de messages : 2268
Type troubles : TB
Date d'inscription : 22/05/2013
Re: Un lien entre créativité, trouble bipolaire et schizophrénie
http://www.creatifbrain.org/
Andrée- Nombre de messages : 2268
Type troubles : TB
Date d'inscription : 22/05/2013
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