Sommes nous libres de nos choix?

[Invité]

Je viens de voir mon médecin, j'ai l'intention de me faire ligaturer les trompes pour ne plus avoir d'enfants.

Il me dit que le gynéco risque de ne pas accepter parce que je suis bipo...

Bon déjà mon traitement est une raison valable, mais en plus avec un enfant handicapé, je n'ai pas envi de remettre le couvert.

Pourquoi ma bipolarité devrait entrer en ligne de compte pour ce choix qui en mon sens est justifié?

Le généraliste me dit d'en parler à ma psy pour que le gynéco puisse se mettre en relation avec elle...On va ou la?

Alors une question se pose...Sommes nous libres de nos choix, ou sommes nous toujours catalogués sous prétexte que nous sommes des malades?
Ça fait déjà plusieurs années que je pense à cette intervention qui est je le sais irrémédiable, donc c'est plus que murement réfléchit...Certains non bipos font surement des choix bien plus irréfléchies, et on leur fout la paix!

Tout ceci me met en colère...

[dominique]

Il me dit que le gynéco risque de ne pas accepter parce que je suis bipo...

Pourquoi ma bipolarité devrait entrer en ligne de compte ?

Le généraliste me dit d'en parler à ma psy pour que le gynéco puisse se mettre en relation avec elle...On va ou la?

Pour le généraliste, sa réponse est responsable. Sachant que tu as un traitement, tu réclames une opération qui n'est pas rien. C'est donc normal que "la psy" soit en contact avec "la gynocologue", et ton médecin de famille au courant bien sur aussi.

Je ne sais pas quoi te dire. Mais il se peut que le traitement soit un handicap pour opérer?? je ne sais pas trop, mais c'est peut-être ça qui pose soucie au médecin. Pour une opération, y-aurait peut-être des médicaments à supprimer le temps de l'opération?? En tout cas, quoi qu'il en soit, faut te mettre au courant, ne te braque pas mais écoute les conseils que l'on te donne. Tu devras rencontrer les trois toubibs, pour en discuter.

C'est pas une simple affaire ton histoire là. Bises, domi.

[Invité]

Coucou Britanie,

Ton sujet soulève un vrai gros problème.

Le diagnostic de troubles psychiques a tendance à nous suivre un peu partout et pas toujours là où on le souhaiterait.

J'avais pu aussi constater que le généraliste collait très facilement dans des courriers pour m'orienter à des collègues spécialistes (ex : gastro-entérologue, dermato...), un long paragraphe sur ma bipolarité.

Ce qui n'est souvent pas du meilleur effet. Pour moi, ces spécialistes n'avaient au mieux qu'à savoir mon traitement.

Il y a une influence incontestable. La pluspart du temps, cela nous fait rentrer immanquablement dans la case : psychosomatique.

Comme toi, j'ai envisagé à un moment donné de me faire stériliser, puisque je ne souhaite plus avoir d'enfant (pour un, j'ai déjà dû prendre beaucoup de risques).

J'ai aussi cru comprendre que ce n'était pas une évidence. Une amie l'a fait. Je ne sais pas comment elle a dû justifier son choix. On a un peu l'impression que le gynécologue traite cette opération comme une opération de chirurgie esthétique.

Je trouve qu'il n'est en effet absolument pas normal de perdre de sa crédibilité, parce qu'on est bipolaire.

Enfin, peut-être que dans le cas présent, comme il s'agit d'une opération irrémédiable, ils veulent seulement s'assurer de la fermeté de la décision.

Bises,

Clémentine

[Contenu sponsorisé]