Et l'amour dans tout ça ?
5 participants
Page 2 sur 3
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
Re: Et l'amour dans tout ça ?
Alesha a écrit: Bien sûr que nous avons de belles choses à ofrrir, notre générosité et notre sensibilité, et au vue de tes posts, je dirais aussi ton intelligence. Et plus encore... Il faut croire en toi et avoir confiance en tes qualités.
Merci pour tes encouragements Alesha.
Il est vrai qu'au vu de ma dernière expérience amoureuse, j'aurais tendance à me poser des questions sur mes torts. Mais il est vrai aussi que si notre maladie fait de nous des enquiquineurs, elle ne constitue pas un "défaut" pour autant .
Du coup, je me dis qu'on peut difficilement nous reprocher d'être maniaques ou dépressifs, mais en même temps, je vois bien qu'il est compliqué pour un conjoint de cacher sa frustration tout au fond de sa poche.
Heureusement, comme tu le dis si bien, Alesha, nous avons quelques bons côtés, des qualités qui sont bien à nous et ne découlent pas obligatoirement de la maladie .
Invité- Invité
Re: Et l'amour dans tout ça ?
Hello ,
Je suis avec mon compagnon actuel depuis 19 ans .
Il a vécu une de mes hospitalisations , la dernière , lorsque ma bipolarité a été décelée .
Ca se passe plutôt bien et je peux dire que c'est PLUS moi qui le supporte que lui qui me supporte .
Il est retraité comme moi et passe les 3/4 de son temps derrière son chevalet (il est aussi artiste peintre ) et le temps qu'il passe à sa peinture , plus rien d'autre n'existe . (les artistes sont réputés pour être de sacrés égoïstes ;;;;)il ne déroge pas à la règle .
On se complète bien et moi ça m'arrange car , au moins il n'est pas toujours collé à mes "basques ! "
Bonne fin de week end .
Je suis avec mon compagnon actuel depuis 19 ans .
Il a vécu une de mes hospitalisations , la dernière , lorsque ma bipolarité a été décelée .
Ca se passe plutôt bien et je peux dire que c'est PLUS moi qui le supporte que lui qui me supporte .
Il est retraité comme moi et passe les 3/4 de son temps derrière son chevalet (il est aussi artiste peintre ) et le temps qu'il passe à sa peinture , plus rien d'autre n'existe . (les artistes sont réputés pour être de sacrés égoïstes ;;;;)il ne déroge pas à la règle .
On se complète bien et moi ça m'arrange car , au moins il n'est pas toujours collé à mes "basques ! "
Bonne fin de week end .
Invité- Invité
Re: Et l'amour dans tout ça ?
JB a écrit:Hello ,
Je suis avec mon compagnon actuel depuis 19 ans .
Il a vécu une de mes hospitalisations , la dernière , lorsque ma bipolarité a été décelée .
Ca se passe plutôt bien et je peux dire que c'est PLUS moi qui le supporte que lui qui me supporte .
Il est retraité comme moi et passe les 3/4 de son temps derrière son chevalet (il est aussi artiste peintre ) et le temps qu'il passe à sa peinture , plus rien d'autre n'existe . (les artistes sont réputés pour être de sacrés égoïstes ;;;;)il ne déroge pas à la règle .
On se complète bien et moi ça m'arrange car , au moins il n'est pas toujours collé à mes "basques ! "
Bonne fin de week end .
JB...oui le tempérament d'artiste,je connais,ma belle-maman peint aussi!
Invité- Invité
Re: Et l'amour dans tout ça ?
bonjour a tous .
le temoignage de Clementine est fort interessant et doit t'encourager Grande Orion à te battre et à croire à la stabilisation .je vais te citer le parcours de ma fille qui est je pense encourageant ...
diagnostiquée en 2005 et apres plusieurs hospitalisations dues a l' arret de son traitement elle a compris debut 2010 qu'elle ne devait plus "jouer " avec ses medocs et devait se prendre en charge si elle voulait vivre a peu pres normalement.
debut 2009 elle a rencontré l'homme avec qui elle vit actuellement ...elle lui a de suite parlé de sa maladie ....loin de fuir il a meme assisté a sa derniere hospitalisation alors qu'ils ne se connaissaient que depuis quelques mois ....je ne te cache pas que les choses ont été difficiles de part et d'autre .
Mais cela fait maintenant 2 ans qu'ils vivent ensembles et avancent vers un avenir plus serein .Ma fille travaille sur son comportement bien aidée par une equipe médicale tres a l'écoute ...
Apres la sortie de notre livre temoignage elle doit intervenir dans les ecoles de la region pour parler de la maladie ....l'expliquer aux adolescents ....
j'espére de mon coté pouvoir en parler lors des salons ou nous serons avec l'editeur ..
tu es jeune Grande Orion reste confiante ....
je te souhaite beaucoup de bonheur
mireille
le temoignage de Clementine est fort interessant et doit t'encourager Grande Orion à te battre et à croire à la stabilisation .je vais te citer le parcours de ma fille qui est je pense encourageant ...
diagnostiquée en 2005 et apres plusieurs hospitalisations dues a l' arret de son traitement elle a compris debut 2010 qu'elle ne devait plus "jouer " avec ses medocs et devait se prendre en charge si elle voulait vivre a peu pres normalement.
debut 2009 elle a rencontré l'homme avec qui elle vit actuellement ...elle lui a de suite parlé de sa maladie ....loin de fuir il a meme assisté a sa derniere hospitalisation alors qu'ils ne se connaissaient que depuis quelques mois ....je ne te cache pas que les choses ont été difficiles de part et d'autre .
Mais cela fait maintenant 2 ans qu'ils vivent ensembles et avancent vers un avenir plus serein .Ma fille travaille sur son comportement bien aidée par une equipe médicale tres a l'écoute ...
Apres la sortie de notre livre temoignage elle doit intervenir dans les ecoles de la region pour parler de la maladie ....l'expliquer aux adolescents ....
j'espére de mon coté pouvoir en parler lors des salons ou nous serons avec l'editeur ..
tu es jeune Grande Orion reste confiante ....
je te souhaite beaucoup de bonheur
mireille
mireille- Nombre de messages : 9254
Age : 78
Date d'inscription : 02/08/2008
Re: Et l'amour dans tout ça ?
Merci Maria, c'est une bonne idée de toi et de ta fille, de faire partager son vécu et d'en parler dans les écoles. Chapeau à vous deux !
Je note que les choses n'ont pas été simples entre ta fille et son ami, mais une fois encore, à l'instar de nombreuses personnes en couple sur ce forum, que leur couple semble bien résister aux difficultés dues à la maladie.
Finalement, je pense que nous pouvons être confrontés à des gens qui nous accepterons comme nous sommes et ne fuiront pas face au (gros) mot "bipolaire", et puis d'autres fois, nous aurons moins de chance.
Donc, me voici arrivée à la question à un million d'euros, celle qui me fait turbiner les "boyaux de la tête" (comme le dit si bien une autre personne du forum dont j'ai oublié le nom ) : comment trouver les mots justes pour dire à l'être aimé que l'on est malade, sans tomber dans un pathos inutile ?
(oula ! pas évidente celle-là ; en plus on ne peut même pas demander à Jean-Pierre un coup de téléphone )
Je note que les choses n'ont pas été simples entre ta fille et son ami, mais une fois encore, à l'instar de nombreuses personnes en couple sur ce forum, que leur couple semble bien résister aux difficultés dues à la maladie.
Finalement, je pense que nous pouvons être confrontés à des gens qui nous accepterons comme nous sommes et ne fuiront pas face au (gros) mot "bipolaire", et puis d'autres fois, nous aurons moins de chance.
Donc, me voici arrivée à la question à un million d'euros, celle qui me fait turbiner les "boyaux de la tête" (comme le dit si bien une autre personne du forum dont j'ai oublié le nom ) : comment trouver les mots justes pour dire à l'être aimé que l'on est malade, sans tomber dans un pathos inutile ?
(oula ! pas évidente celle-là ; en plus on ne peut même pas demander à Jean-Pierre un coup de téléphone )
Invité- Invité
Re: Et l'amour dans tout ça ?
Bonjour Grande Orion,
Voici une piste de réflexion. Avant de rencontrer mon futur mari, j’ai eu une relation de 15 jours avec un homme. J’avais évoqué avec lui mes épisodes dépressifs et il m’a quittée en disant que lui-même était fragile et préférait ne pas me faire vivre cela.
Ce que je tire de cette expérience, c’est que le choix du partenaire va très certainement conditionner la viabilité du couple. En effet, mon mari est quelqu’un d’extrêmement fiable (honnête, les pieds sur terre, très organisé…).
Bref, choisir son reflet comporte peut-être plus de risques que de choisir quelqu’un d’a priori bien équilibré. D’autre part, j’ai bien conscience qu’en amour, la notion de «choix» n’est pas tout à fait adaptée.
Par ailleurs, la période de la rencontre a son importance. Intervient-elle en phase haute, basse ou au cours d’un intervalle libre ? Nos choix en seront plus ou moins bénéfiques pour nous.
Comme tu sembles très bien l’avoir ressenti, il y a bien entendu aussi le rôle de la chance. L’amour est particulièrement soumis au hasard, son petit côté «roulette russe» en fait également le piment.
Même si en amour aussi, on peut prend des claques, l’aventure en vaut la chandelle.
Pour conclure, parler de la maladie, aura un échos différent suivant l’interlocuteur et son propre vécu. L’autre variable est ton stade de stabilisation et l’empreinte que la maladie a sur ton quotidien.
Bon après-midi,
Clémentine
Voici une piste de réflexion. Avant de rencontrer mon futur mari, j’ai eu une relation de 15 jours avec un homme. J’avais évoqué avec lui mes épisodes dépressifs et il m’a quittée en disant que lui-même était fragile et préférait ne pas me faire vivre cela.
Ce que je tire de cette expérience, c’est que le choix du partenaire va très certainement conditionner la viabilité du couple. En effet, mon mari est quelqu’un d’extrêmement fiable (honnête, les pieds sur terre, très organisé…).
Bref, choisir son reflet comporte peut-être plus de risques que de choisir quelqu’un d’a priori bien équilibré. D’autre part, j’ai bien conscience qu’en amour, la notion de «choix» n’est pas tout à fait adaptée.
Par ailleurs, la période de la rencontre a son importance. Intervient-elle en phase haute, basse ou au cours d’un intervalle libre ? Nos choix en seront plus ou moins bénéfiques pour nous.
Comme tu sembles très bien l’avoir ressenti, il y a bien entendu aussi le rôle de la chance. L’amour est particulièrement soumis au hasard, son petit côté «roulette russe» en fait également le piment.
Même si en amour aussi, on peut prend des claques, l’aventure en vaut la chandelle.
Pour conclure, parler de la maladie, aura un échos différent suivant l’interlocuteur et son propre vécu. L’autre variable est ton stade de stabilisation et l’empreinte que la maladie a sur ton quotidien.
Bon après-midi,
Clémentine
Invité- Invité
Re: Et l'amour dans tout ça ?
Deuxième aspect de ta question : comment éviter le pathos ? A mon sens, en étant informatif, factuel.
Il s'agit d'expliquer les manifestations de la maladie chez toi et surtout de ne pas oublier d'évoquer tes espoirs et de parler surtout de toi au-delà de cette pathologie.
Avec la stabilisation, ces éléments passeront en second plan.
Clémentine
Il s'agit d'expliquer les manifestations de la maladie chez toi et surtout de ne pas oublier d'évoquer tes espoirs et de parler surtout de toi au-delà de cette pathologie.
Avec la stabilisation, ces éléments passeront en second plan.
Clémentine
Invité- Invité
Re: Et l'amour dans tout ça ?
Un grand merci pout tous ces éléments de réponse, Clémentine !
J'en suis arrivée à un moment de ma vie où je suis obligée de me remettre en question, me semble-t-il, si je ne veux pas être malheureuse toute mon existence.
Je retiens, tout d'abord, que je me suis trompée en érigeant la solitude - qui fut un refuge nécessaire et salvateur durant une période critique - comme un mode de vie. Je me rends de plus en plus compte à quel point elle aggrave, au contraire, mes épisodes dépressifs. Je suis même convaincue qu'elle constitue désormais un obstacle à ma stabilisation. Mais il n'est pas simple, lorsque l'on s'est appliqué à faire systématiquement le vide autour de soi, de récupérer une manière d'"être en société" oubliée. Pour donner juste un exemple de ce phénomène, l'attitude physique - comme le sourire, la tenue vestimentaire, le contrôle des mouvements de son corps - est une chose que je dois réapprendre à dompter depuis peu, comme après chacun de mes épisodes dépressifs. Premier challenge, donc.
Deuxième challenge : s'accepter.
Il y a, bien sûr, la difficulté de s'accepter physiquement. A mon sens, ce n'est pas uniquement une question d'adolescent, mais au contraire, un enjeu important lorsque l'on souffre d'un trouble bipolaire. En effet, j'ignore si vous avez déjà vécu cela, mais j'ai remarqué qu'en épisode dépressif, je me retrouvais littéralement défigurée... Si l'on conjugue les tressautements anarchiques de notre sommeil, la sous ou suralimentation, l'angoisse, les médicaments, le "pas envie de se maquiller", etc. à l'épuisement psychologique permanent, eh bien, je ne sais pas pour vous, mais pour ma part, je ne suis pas belle à voir ! Donc, il y a bien une difficulté à se réapproprier son corps.
Mais quand je parlais de "s'accepter", je pensais plutôt à un autre défi que certains d'entre nous relèvent avec plus ou moins de talent. Et là, ce dont je vais parler est un sujet extrêmement difficile pour moi. Mais je me sens suffisamment en confiance pour en parler avec vous.
Même si les choses ont bien changé ces 20 dernières années, il n'est jamais facile de se découvrir lesbienne. Encore moins de s'accepter en tant que telle lorsqu'on a été élevée dans une famille attachée à un certain "schéma familial". Pourtant, en y regardant de près, c'est bien l'un des rares domaines où je ne me suis jamais montrée incohérente. Mais voilà, il y a ce que le coeur dit et ce que l'éducation assénée à coups de grands modèles nous fait penser une fois devenus adultes. Comment s'aimer lorsque l'on a appris qu'il y avait une "anormalité" à aimer une personne du même sexe ? Comprenez-moi bien, je ne pense pas être "anormale", mais mon éducation à dominante catholique m'a appris à ne voir qu'une seule forme de "normalité amoureuse". Par ailleurs, j'ai un peu envie de dire : si les personnes qui nous sont proches, si les gens qui nous ont éduqués, si les gens que nous cotoyons tous les jours ont du mal à nous accepter, comment pourrions-nous y arriver nous-mêmes ? C'est là qu'est mon 2ème défi : apprendre à me considérer comme une femme qui aime les femmes (c'est-à-dire à tenir compte de ce que je suis plutôt que de me confiner dans un isolement destructeur), et apprécier le reflet que cela donne dans le miroir .
Car, après tout, c'est bien toujours d'amour que nous parlons, non ?
J'en suis arrivée à un moment de ma vie où je suis obligée de me remettre en question, me semble-t-il, si je ne veux pas être malheureuse toute mon existence.
Je retiens, tout d'abord, que je me suis trompée en érigeant la solitude - qui fut un refuge nécessaire et salvateur durant une période critique - comme un mode de vie. Je me rends de plus en plus compte à quel point elle aggrave, au contraire, mes épisodes dépressifs. Je suis même convaincue qu'elle constitue désormais un obstacle à ma stabilisation. Mais il n'est pas simple, lorsque l'on s'est appliqué à faire systématiquement le vide autour de soi, de récupérer une manière d'"être en société" oubliée. Pour donner juste un exemple de ce phénomène, l'attitude physique - comme le sourire, la tenue vestimentaire, le contrôle des mouvements de son corps - est une chose que je dois réapprendre à dompter depuis peu, comme après chacun de mes épisodes dépressifs. Premier challenge, donc.
Deuxième challenge : s'accepter.
Il y a, bien sûr, la difficulté de s'accepter physiquement. A mon sens, ce n'est pas uniquement une question d'adolescent, mais au contraire, un enjeu important lorsque l'on souffre d'un trouble bipolaire. En effet, j'ignore si vous avez déjà vécu cela, mais j'ai remarqué qu'en épisode dépressif, je me retrouvais littéralement défigurée... Si l'on conjugue les tressautements anarchiques de notre sommeil, la sous ou suralimentation, l'angoisse, les médicaments, le "pas envie de se maquiller", etc. à l'épuisement psychologique permanent, eh bien, je ne sais pas pour vous, mais pour ma part, je ne suis pas belle à voir ! Donc, il y a bien une difficulté à se réapproprier son corps.
Mais quand je parlais de "s'accepter", je pensais plutôt à un autre défi que certains d'entre nous relèvent avec plus ou moins de talent. Et là, ce dont je vais parler est un sujet extrêmement difficile pour moi. Mais je me sens suffisamment en confiance pour en parler avec vous.
Même si les choses ont bien changé ces 20 dernières années, il n'est jamais facile de se découvrir lesbienne. Encore moins de s'accepter en tant que telle lorsqu'on a été élevée dans une famille attachée à un certain "schéma familial". Pourtant, en y regardant de près, c'est bien l'un des rares domaines où je ne me suis jamais montrée incohérente. Mais voilà, il y a ce que le coeur dit et ce que l'éducation assénée à coups de grands modèles nous fait penser une fois devenus adultes. Comment s'aimer lorsque l'on a appris qu'il y avait une "anormalité" à aimer une personne du même sexe ? Comprenez-moi bien, je ne pense pas être "anormale", mais mon éducation à dominante catholique m'a appris à ne voir qu'une seule forme de "normalité amoureuse". Par ailleurs, j'ai un peu envie de dire : si les personnes qui nous sont proches, si les gens qui nous ont éduqués, si les gens que nous cotoyons tous les jours ont du mal à nous accepter, comment pourrions-nous y arriver nous-mêmes ? C'est là qu'est mon 2ème défi : apprendre à me considérer comme une femme qui aime les femmes (c'est-à-dire à tenir compte de ce que je suis plutôt que de me confiner dans un isolement destructeur), et apprécier le reflet que cela donne dans le miroir .
Car, après tout, c'est bien toujours d'amour que nous parlons, non ?
Invité- Invité
Re: Et l'amour dans tout ça ?
Bravo Grande Orion de t'exprimer aussi sincèrement.
Et je suis tout à fait d'accord avec ta conclusion.
Mon point de vue est que l'amour n'a pas de sexe, ou les deux, ou plus?...
Je veux simplement dire que l'amour entre deux personnes se situe au-delà du genre.
Aujourd'hui, les LGBT sont de moins en moins considérés comme des parias, leur combat porte ses fruits.
Pour reprendre une idée de Marie-Claire sur un autre fil, à quand la lutte pour la reconnaissance des bipos ?
Bises.
Et je suis tout à fait d'accord avec ta conclusion.
Mon point de vue est que l'amour n'a pas de sexe, ou les deux, ou plus?...
Je veux simplement dire que l'amour entre deux personnes se situe au-delà du genre.
Aujourd'hui, les LGBT sont de moins en moins considérés comme des parias, leur combat porte ses fruits.
Pour reprendre une idée de Marie-Claire sur un autre fil, à quand la lutte pour la reconnaissance des bipos ?
Bises.
Invité- Invité
Re: Et l'amour dans tout ça ?
Je te remercie, Trouble .
Donner un coup de pied à la solitude et s'accepter, donc : tels sont mes nouveaux credos.
Mais en finir avec la solitude, c'est - comme le soulignait très justement Alesha - apprendre à penser à deux, en équipe, non ?
Or, je ne vous apprendrai rien en disant que le trouble bipolaire a la fâcheuse tendance à nous faire replier sur nos petites personnes. Nous sommes dans l'obligation de nous épier en permanence : suis-je de très bonne humeur ou suis-je en hypomanie ? J'ai le bourdon à cause de la pluie qui n'en finit pas de tomber, des collègues qui n'en finissent plus de me prendre la tête, des factures qui n'en finissent pas de miner mon pauvre compte en banque ou bien sont-ce les prémisses d'une dépression ? J'ai oublié de manger, suis-je maniaque ou étourdie ? J'ai le sommeil haché, agité et cauchemardeux, aurais-je dû éviter de regarder Souviens-toi l'été dernier avant de me coucher ou suis-je dépressive ?, etc, etc, etc.
Vous voyez ce que je veux dire...
Alors quoi ? Sommes-nous condamnés à être les amants les plus nombrilistes de la planète ?
Donner un coup de pied à la solitude et s'accepter, donc : tels sont mes nouveaux credos.
Mais en finir avec la solitude, c'est - comme le soulignait très justement Alesha - apprendre à penser à deux, en équipe, non ?
Or, je ne vous apprendrai rien en disant que le trouble bipolaire a la fâcheuse tendance à nous faire replier sur nos petites personnes. Nous sommes dans l'obligation de nous épier en permanence : suis-je de très bonne humeur ou suis-je en hypomanie ? J'ai le bourdon à cause de la pluie qui n'en finit pas de tomber, des collègues qui n'en finissent plus de me prendre la tête, des factures qui n'en finissent pas de miner mon pauvre compte en banque ou bien sont-ce les prémisses d'une dépression ? J'ai oublié de manger, suis-je maniaque ou étourdie ? J'ai le sommeil haché, agité et cauchemardeux, aurais-je dû éviter de regarder Souviens-toi l'été dernier avant de me coucher ou suis-je dépressive ?, etc, etc, etc.
Vous voyez ce que je veux dire...
Alors quoi ? Sommes-nous condamnés à être les amants les plus nombrilistes de la planète ?
Invité- Invité
Re: Et l'amour dans tout ça ?
Bravo pour tes nouveaux credos !
On ne vit pas 24/24 h l'un sur l'autre. Donc, on continue à penser par soi-même, et à deux quand on est ensemble.
J'en ai encore eu la preuve sous les yeux ce we avec le couple qui m'a reçu.
Ils ont chacun leur vie propre, plus leur vie commune.
Sur ta dernière question, je crois que nous pouvons être aussi altruistes que les personnes "normales".
Des nombrilistes, il y en a partout, pas seulement chez les bipos. Combien de machos par exemple ?
Moi, j'ai tendance à m'oublier, à penser d'abord à l'autre, sauf quand l'autre menace mon équilibre (fragile).
Bravo encore pour ce fil !
Bises.
On ne vit pas 24/24 h l'un sur l'autre. Donc, on continue à penser par soi-même, et à deux quand on est ensemble.
J'en ai encore eu la preuve sous les yeux ce we avec le couple qui m'a reçu.
Ils ont chacun leur vie propre, plus leur vie commune.
Sur ta dernière question, je crois que nous pouvons être aussi altruistes que les personnes "normales".
Des nombrilistes, il y en a partout, pas seulement chez les bipos. Combien de machos par exemple ?
Moi, j'ai tendance à m'oublier, à penser d'abord à l'autre, sauf quand l'autre menace mon équilibre (fragile).
Bravo encore pour ce fil !
Bises.
Invité- Invité
Re: Et l'amour dans tout ça ?
Super sujet intéressant, ça me rassure de voir que certaines personnes ont pu trouver quelqu'un avec qui vivre pour longtemps et l'accepter telle qu'elle est. Pour ma part, je suis ultra flippée d'annoncer à mon (futur, étrangement je n'ai pas vraiment de relation stable) ami si tout se passe bien, que l'on s'installe ensemble etc. de lui annoncer la pathologie en question et les conséquences qu'il peut y avoir, le traitement que je prends et ce qui en découle (notamment pour avoir un enfant) etc.
Nekane- Nombre de messages : 40
Type troubles : TB2
Emploi / Statut : ...
Date d'inscription : 03/04/2011
Re: Et l'amour dans tout ça ?
Effectivement, Trouble, je vois bien que j'ai tendance à faire la même erreur que beaucoup de gens : je crois que 1+1=1 !
Il faut me pardonner : les maths n'ont jamais été mon fort. Mais tout de même, en comptant sur mes doigts, il m'est facile de me rendre compte qu'être en couple ne signifie pas se fondre complètement dans l'autre. A ma charge, je dois avouer que j'ai un gros défaut : j'entretiens presque systématiquement des relations fusionnelles avec les gens que j'aime . C'est un sentiment agréable que de se contempler tout entier dans les yeux de l'autre, mais c'est aussi très destructeur. On serait bien capable de s'oublier tellement l'autre prend toute la place dans notre champ de vision.
Heureusement, nous avons notre vie indépendamment de notre couple, comme tu le soulignes si bien Trouble. Je disais plus haut dans ce fil que l'être humain n'est pas qu'un être verbal, c'est aussi un être sensible. Je devrais certainement ajouter que l'être humain n'est pas tout entier contenu dans ses émotions, mais aussi dans les talents, les aptitudes qu'il possède. Et ce sont, à mon sens, ces aptitudes, ces talents qui font qu'une personne en trouve une autre intrigante - peut-être même attirante - et se met à s'intéresser à elle.
Bon, théoriquement, les choses semblent finalement moins compliquées qu'il n'y paraissait . Lorsque je discute avec vous de toutes les questions qui me trottent dans la tête sur l'amour et le trouble bipolaire, je me rends bien compte qu'une vie à deux semble possible, même pour des gens aussi compliqués que nous. Et après tout, même en faisant abstraction de la maladie, qui n'a pas sa part de complexité ? Nous avons tous des vécus, des personnalités, des goûts qui nous rendent complexes, uniques... et aussi intéressants que n'importe quelle personne bien portante !
Donc, maintenant que je suis rassurée sur la théorie, qu'est-ce qui m'empêcherait de me pencher sur la pratique ? Pourquoi ne pas voir par moi-même ce à quoi je peux m'attendre si je me lance enfin ?
Cela fait déjà quelques temps que j'ai repéré une boîte-bar LGBT. Je me souviens que lors d'un reportage que j'ai réalisé pour un magazine, j'ai dû y couvrir une soirée transformiste. Je vous avoue que les spectacles transformistes étaient une complète nouveauté pour moi. Mais ma fibre journalistique vibrant très fort, la curiosité et l'envie de faire le meilleur papier possible pour ce magazine l'ont emporté sur mes appréhensions.
C'est là que je voudrais aborder avec vous l'étrange sentiment de passion qui m'habite lorsque je suis sur le terrain en train de faire le métier pour lequel je m'accroche toujours pour terminer mes études. Je ne pense pas être hors sujet puisqu'après tout, vous allez le voir, il s'agit bien là aussi d'amour...
J'avais 14 ans lorsque j'ai décidé de devenir journaliste, et cette idée ne m'a plus jamais quittée depuis. A cette époque, j'ai écrit mon tout premier article. Il parlait du Téléthon, autant dire un "marronier" (un sujet plan-plan qui revient de manière cyclique - tous les ans en ce qui concerne le Téléthon - et que la plupart des journalistes rechignent à couvrir) mais je me suis éclatée à le faire. Pourtant, je suis d'une nature plutôt réservée et solitaire, tout l'inverse de ce qu'un "bon" journaliste doit être. D'ailleurs, un membre de ma famille m'avait dit : "Jamais tu ne travailleras dans un métier de la communication, tu n'as pas du tout le profil". La personne qui m'a dit cela fut la première à qui je fis écouter ma première émission de radio quelques années plus tard.
J'ai noué une serviette autour de son cou lorsqu'elle a mangé son chapeau.
Pourtant, au vu des dégâts que le trouble bipolaire a causés, on pourrait penser que je ne suis certainement pas la meilleure candidate pour faire des études
supérieures . Néanmoins, après cinq 1ère année, deux 2ème année et une troisième 3ème année l'an prochain, je pense que l'on peut au minimum parler de persévérence.
Quel lien avec l'amour, me direz-vous ? J'y viens justement. J'aime le journalisme parce qu'il m'a donné ma toute première vision de ce qu'est l'amour. Pour moi, l'amour, c'est continuer à aimer passionnément le journalisme sachant que ce métier me place très loin de ma zone de confort. C'est ne pas l'abandonner même en sachant que les efforts et le temps qu'il me réclame vont me causer de la souffrance. C'est, pour un petit article ou une petite chronique, donner toute mon énergie, prendre sur moi et faire des sacrifices tout en ayant la certitude qu'il n'y aura aucune reconnaissance au bout du compte, seulement l'immense bonheur d'avoir bien fait mon travail et de me coucher le soir en ayant le sentiment d'être un peu moins ignorante que le matin en me levant. Enfin, c'est penser que, rien que pour se sentir aussi heureuse, ne serait-ce que brièvement, le jeu en vaut la chandelle.
Voilà ma définition de l'amour dans la pratique. Vous allez me dire qu'il est ici question d'un métier, non d'une personne, mais ne croyez-vous pas que dans les relations amoureuses, il y a un peu de cela aussi ?...
Il faut me pardonner : les maths n'ont jamais été mon fort. Mais tout de même, en comptant sur mes doigts, il m'est facile de me rendre compte qu'être en couple ne signifie pas se fondre complètement dans l'autre. A ma charge, je dois avouer que j'ai un gros défaut : j'entretiens presque systématiquement des relations fusionnelles avec les gens que j'aime . C'est un sentiment agréable que de se contempler tout entier dans les yeux de l'autre, mais c'est aussi très destructeur. On serait bien capable de s'oublier tellement l'autre prend toute la place dans notre champ de vision.
Heureusement, nous avons notre vie indépendamment de notre couple, comme tu le soulignes si bien Trouble. Je disais plus haut dans ce fil que l'être humain n'est pas qu'un être verbal, c'est aussi un être sensible. Je devrais certainement ajouter que l'être humain n'est pas tout entier contenu dans ses émotions, mais aussi dans les talents, les aptitudes qu'il possède. Et ce sont, à mon sens, ces aptitudes, ces talents qui font qu'une personne en trouve une autre intrigante - peut-être même attirante - et se met à s'intéresser à elle.
Bon, théoriquement, les choses semblent finalement moins compliquées qu'il n'y paraissait . Lorsque je discute avec vous de toutes les questions qui me trottent dans la tête sur l'amour et le trouble bipolaire, je me rends bien compte qu'une vie à deux semble possible, même pour des gens aussi compliqués que nous. Et après tout, même en faisant abstraction de la maladie, qui n'a pas sa part de complexité ? Nous avons tous des vécus, des personnalités, des goûts qui nous rendent complexes, uniques... et aussi intéressants que n'importe quelle personne bien portante !
Donc, maintenant que je suis rassurée sur la théorie, qu'est-ce qui m'empêcherait de me pencher sur la pratique ? Pourquoi ne pas voir par moi-même ce à quoi je peux m'attendre si je me lance enfin ?
Cela fait déjà quelques temps que j'ai repéré une boîte-bar LGBT. Je me souviens que lors d'un reportage que j'ai réalisé pour un magazine, j'ai dû y couvrir une soirée transformiste. Je vous avoue que les spectacles transformistes étaient une complète nouveauté pour moi. Mais ma fibre journalistique vibrant très fort, la curiosité et l'envie de faire le meilleur papier possible pour ce magazine l'ont emporté sur mes appréhensions.
C'est là que je voudrais aborder avec vous l'étrange sentiment de passion qui m'habite lorsque je suis sur le terrain en train de faire le métier pour lequel je m'accroche toujours pour terminer mes études. Je ne pense pas être hors sujet puisqu'après tout, vous allez le voir, il s'agit bien là aussi d'amour...
J'avais 14 ans lorsque j'ai décidé de devenir journaliste, et cette idée ne m'a plus jamais quittée depuis. A cette époque, j'ai écrit mon tout premier article. Il parlait du Téléthon, autant dire un "marronier" (un sujet plan-plan qui revient de manière cyclique - tous les ans en ce qui concerne le Téléthon - et que la plupart des journalistes rechignent à couvrir) mais je me suis éclatée à le faire. Pourtant, je suis d'une nature plutôt réservée et solitaire, tout l'inverse de ce qu'un "bon" journaliste doit être. D'ailleurs, un membre de ma famille m'avait dit : "Jamais tu ne travailleras dans un métier de la communication, tu n'as pas du tout le profil". La personne qui m'a dit cela fut la première à qui je fis écouter ma première émission de radio quelques années plus tard.
J'ai noué une serviette autour de son cou lorsqu'elle a mangé son chapeau.
Pourtant, au vu des dégâts que le trouble bipolaire a causés, on pourrait penser que je ne suis certainement pas la meilleure candidate pour faire des études
supérieures . Néanmoins, après cinq 1ère année, deux 2ème année et une troisième 3ème année l'an prochain, je pense que l'on peut au minimum parler de persévérence.
Quel lien avec l'amour, me direz-vous ? J'y viens justement. J'aime le journalisme parce qu'il m'a donné ma toute première vision de ce qu'est l'amour. Pour moi, l'amour, c'est continuer à aimer passionnément le journalisme sachant que ce métier me place très loin de ma zone de confort. C'est ne pas l'abandonner même en sachant que les efforts et le temps qu'il me réclame vont me causer de la souffrance. C'est, pour un petit article ou une petite chronique, donner toute mon énergie, prendre sur moi et faire des sacrifices tout en ayant la certitude qu'il n'y aura aucune reconnaissance au bout du compte, seulement l'immense bonheur d'avoir bien fait mon travail et de me coucher le soir en ayant le sentiment d'être un peu moins ignorante que le matin en me levant. Enfin, c'est penser que, rien que pour se sentir aussi heureuse, ne serait-ce que brièvement, le jeu en vaut la chandelle.
Voilà ma définition de l'amour dans la pratique. Vous allez me dire qu'il est ici question d'un métier, non d'une personne, mais ne croyez-vous pas que dans les relations amoureuses, il y a un peu de cela aussi ?...
Invité- Invité
Re: Et l'amour dans tout ça ?
Nekane a écrit:Super sujet intéressant, ça me rassure de voir que certaines personnes ont pu trouver quelqu'un avec qui vivre pour longtemps et l'accepter telle qu'elle est. Pour ma part, je suis ultra flippée d'annoncer à mon (futur, étrangement je n'ai pas vraiment de relation stable) ami si tout se passe bien, que l'on s'installe ensemble etc. de lui annoncer la pathologie en question et les conséquences qu'il peut y avoir, le traitement que je prends et ce qui en découle (notamment pour avoir un enfant) etc.
Cc Nekane!
J'ai été diagnostiquée en janvier 2008(j'ai tjs été bipo,pour te résumer)...et j'ai rencontré mon p'tit mari en juillet 2008;il a su dés le début que j'étais...bipo et je l'ai mis"en garde":je sortais de 20 ans de vie commune et de 2 beaux BB( )et je voulais vivre seule!
Mais"labour tjs labour"comme on dit et 2ans de mariage plus tard,je sais que c'était lui et lui seul qui pouvait vivre avec moi,et qu'à 2,on se soutient,on est plus forts...ce sentiment,je ne l'avais jamais ressenti avec personne...
La clé de tout,c'est l'Amour et la confiance qu'on doit porter sur soi et sur l'autre...enfin ce n'est que mon opinion!
Invité- Invité
Re: Et l'amour dans tout ça ?
GrandeOrion a écrit:
Voilà ma définition de l'amour dans la pratique. Vous allez me dire qu'il est ici question d'un métier, non d'une personne, mais ne croyez-vous pas que dans les relations amoureuses, il y a un peu de cela aussi ?...
Je crois que nos capacités liées au métier qu'on a choisi, qui nous correspond, nous les retrouvons naturellement sur le chemin de notre vie dans des situations qui se présentent afin de l'es appliquer.
Par exemple si tu n'étais pas professionnellement journaliste, tu retrouveras dans ta vie plein de manières d'appliquer ton métier de journaliste, d'appliquer et de développer tes capacités propres (celles que tu retrouves dans le journalisme). Et il n'y aura donc pas de frustration, si tu sais avoir le regard.
[ça c'est ce dont je voulais te parler sur ton fil personnel].
De la même manière, en amour, avec ton (/ta) partenaire de vie, je crois qu'on y met aussi ce qui nous correspond, nos ressources (toutes cette fois-ci), pour partager, dialoguer, résoudre des "énigmes" de stratégie de relationnel.
Joha
Joha- Nombre de messages : 4786
Type troubles : Etoilés & Mutants : depuis toujours. .................................................................................... Trouble de l'humeur réactionnel (en comorbidité), hyperesthésie et sensitivité majeure. .................................................................................. Déficit Attentionnel. ................................................................................... Syndrome d'Asperger (faisant partie des Troubles du Spectre de l'Autisme). ................................................................................... Antécédents de Dépersonnalisation lors de l'enfance et adolescence. ...................................................................................
Date d'inscription : 25/07/2009
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
Sujets similaires
» Tout est dans la tête
» Et le moral dans tout ça??
» Et la gentillesse dans tout ça ?
» Et les athées dans tout ça?
» Obilgatoire dans tout véhicule le 1 er juillet, l'éthylotest ne sera sanctionné, en cas de défaut, que le 1er novembre. Explication.
» Et le moral dans tout ça??
» Et la gentillesse dans tout ça ?
» Et les athées dans tout ça?
» Obilgatoire dans tout véhicule le 1 er juillet, l'éthylotest ne sera sanctionné, en cas de défaut, que le 1er novembre. Explication.
Page 2 sur 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum