Ma première/dernière nuit en psychiatrie - 8 h 10 et 18 h 20
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Ma première/dernière nuit en psychiatrie - 8 h 10 et 18 h 20
Cette émission sera diffusée LUNDI 14 JUIN à 8h20 et à 17h20.
(Merci à kate pour l'info et shivasolair pour la précision des jour/horaire, j'ai fait un copier/coller)
L'incompréhension. La panique. Et la sensation de plonger dans le coton, provoquée par les neuroleptiques.
Joseph Beauregard a rassemblé cinq témoignages de personnes internées d'office en hôpital psychiatrique. Quatre femmes et un homme racontent, en deux minutes, leur première, puis leur dernière nuit d'internement. Il y a Hanna, qui a été internée abusivement par un médecin du travail et qui a vécu un mois de cauchemar pur, pendant que son mari faisait des pieds et des mains pour la sortir de là. Il y a Nathalie, 42 ans, que son père a fait interner par ruse alors qu'elle avait une vingtaine d'années et qui depuis fréquente régulièrement les urgences psychiatriques. Il y a Barbara, qui a passé quelques jours en décembre 1996 dans une structure psychiatrique... et qui en a tiré un vrai bénéfice. Puis vient Marie, 58 ans, qui, à la suite d'une dépression post-partum, du décès de sa mère et de la perte de son travail, a "pété un plomb" et voulu se suicider. Et enfin Bruno, 50 ans, interné abusivement à la suite d'une dispute familiale. Ils racontent le sentiment d'injustice ou de soulagement, leur écoeurement des odeurs, des bruits, de la promiscuité, du non-respect de leur pudeur. Ils racontent la médication avant toute forme de dialogue. Si un psychiatre, un médecin, s'était donné la peine de discuter avec Bruno ou Hanna, auraient-ils été internés si longtemps ? Depuis, la justice a donné raison aux deux patients contre l'hôpital.
Joseph Beauregard avait déjà signé une très belle série, pour Radio Nova, sur les gardes à vue abusives. Il récidive avec ces pastilles sonores, qui intriguent autant qu'elles choquent.
"La psychiatrie publique manque cruellement de moyens et de personnels, alors qu'il y a de plus en plus de gens qui souffrent et qui ont besoin d'un lieu pour se reconstruire, explique l'auteur dans sa note d'intention. De plus, le discours sécuritaire sur la folie me choque. Avec cette série, j'ai voulu redire que l'homme est terriblement fragile et que nous sommes tous concernés par la détresse..." Pari réussi, même si, parfois, on aimerait en savoir plus sur ces destins à peine entraperçus.
Caroline CONSTANT - HD
cconstant@humanite.fr
Radio Nova http://www.novaplanet.com/novaactu/bientot
Pour connaître les fréquences de Radio Nova http://www.ecouter-radio.com/frequences-radionova.php[b]
(Merci à kate pour l'info et shivasolair pour la précision des jour/horaire, j'ai fait un copier/coller)
L'incompréhension. La panique. Et la sensation de plonger dans le coton, provoquée par les neuroleptiques.
Joseph Beauregard a rassemblé cinq témoignages de personnes internées d'office en hôpital psychiatrique. Quatre femmes et un homme racontent, en deux minutes, leur première, puis leur dernière nuit d'internement. Il y a Hanna, qui a été internée abusivement par un médecin du travail et qui a vécu un mois de cauchemar pur, pendant que son mari faisait des pieds et des mains pour la sortir de là. Il y a Nathalie, 42 ans, que son père a fait interner par ruse alors qu'elle avait une vingtaine d'années et qui depuis fréquente régulièrement les urgences psychiatriques. Il y a Barbara, qui a passé quelques jours en décembre 1996 dans une structure psychiatrique... et qui en a tiré un vrai bénéfice. Puis vient Marie, 58 ans, qui, à la suite d'une dépression post-partum, du décès de sa mère et de la perte de son travail, a "pété un plomb" et voulu se suicider. Et enfin Bruno, 50 ans, interné abusivement à la suite d'une dispute familiale. Ils racontent le sentiment d'injustice ou de soulagement, leur écoeurement des odeurs, des bruits, de la promiscuité, du non-respect de leur pudeur. Ils racontent la médication avant toute forme de dialogue. Si un psychiatre, un médecin, s'était donné la peine de discuter avec Bruno ou Hanna, auraient-ils été internés si longtemps ? Depuis, la justice a donné raison aux deux patients contre l'hôpital.
Joseph Beauregard avait déjà signé une très belle série, pour Radio Nova, sur les gardes à vue abusives. Il récidive avec ces pastilles sonores, qui intriguent autant qu'elles choquent.
"La psychiatrie publique manque cruellement de moyens et de personnels, alors qu'il y a de plus en plus de gens qui souffrent et qui ont besoin d'un lieu pour se reconstruire, explique l'auteur dans sa note d'intention. De plus, le discours sécuritaire sur la folie me choque. Avec cette série, j'ai voulu redire que l'homme est terriblement fragile et que nous sommes tous concernés par la détresse..." Pari réussi, même si, parfois, on aimerait en savoir plus sur ces destins à peine entraperçus.
Caroline CONSTANT - HD
cconstant@humanite.fr
Radio Nova http://www.novaplanet.com/novaactu/bientot
Pour connaître les fréquences de Radio Nova http://www.ecouter-radio.com/frequences-radionova.php[b]
Invité- Invité
Re: Ma première/dernière nuit en psychiatrie - 8 h 10 et 18 h 20
bonjour fractal, exuse moi mais dit nous sur quelle chaine passe cette émissiont stp
bisous ciaociao bon dimanche
bisous ciaociao bon dimanche
pipo- Nombre de messages : 236
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Type troubles : bipolaire
Emploi / Statut : retraiter
Date d'inscription : 07/06/2008
Re: Ma première/dernière nuit en psychiatrie - 8 h 10 et 18 h 20
fractal a écrit:Cette émission sera diffusée LUNDI 14 JUIN à 8h20 et à 17h20.
Radio Nova http://www.novaplanet.com/novaactu/bientot
Pour connaître les fréquences de Radio Nova
http://www.ecouter-radio.com/frequences-radionova.php
eh, pipo, ça existe aussi la radio !
Invité- Invité
quelques précisions
(suite du copier/coller du sujet posté par kate)
Quelques précisions car ce sont 10 épisodes d'environ 3 minutes qui seront programmés toute cette semaine consacrée à l'internement. C 'est donc extrêmement court.
Il a fait raconter à cinq personnes leur première et leur dernière nuit en hôpital psychiatrique. Joseph BEAUREGARD a conçu cette série pour Radio Nova dans le cadre d'une semaine entière consacrée à la folie. "La psychiatrie publique manque cruellement de moyens alors que de plus en plus de gens souffrent et ont besoin d'un lieu pour se reconstruire", précise-t-il en note d'intention.
La première nuit en HP de Marie, 57 ans, date de 1987. "Il y avait eu une accumulation due à la perte de ma mère, à une dépression post-partum, et à la difficulté d'être au chômage. Je m'étais jetée dans la Seine." Ensuite, il y a "le sentiment de désespoir tel qu'on s'endort en chien de fusil en se demandant quand le cauchemar va finir".
Elle se rappelle sa dernière nuit en 2009 : "On vous rend votre portefeuille, vos papiers, les clés de votre appartement ; on se sent un peu gourd, décalé." Nathalie, 42 ans, détaille un terrible internement effectué de force par ses parents, lorsqu'elle avait 23 ans : "Avant tout entretien médical, on m'a donné un médicament. J'avais peur, l'impression qu'on voulait me mettre au pas." Bruno, 50 ans, s'est retrouvé interné après une dispute avec son frère, médecin. "La question la plus fréquente en HP, c'est : "T'as pas une clope?" Les gens n'ont que ça à faire : fumer."
Poignants, ces témoignages dépeignent une psychiatrie brutale. Seule Barbara, 35 ans, glisse une lueur d'optimisme : "Mes parents sont venus me chercher, m'ont aidée à faire mon sac. J'étais reconstruite."
Florence LE SAUX - Télérama n° 3152 du 12 au 18 juin 2010
Quelques précisions car ce sont 10 épisodes d'environ 3 minutes qui seront programmés toute cette semaine consacrée à l'internement. C 'est donc extrêmement court.
Il a fait raconter à cinq personnes leur première et leur dernière nuit en hôpital psychiatrique. Joseph BEAUREGARD a conçu cette série pour Radio Nova dans le cadre d'une semaine entière consacrée à la folie. "La psychiatrie publique manque cruellement de moyens alors que de plus en plus de gens souffrent et ont besoin d'un lieu pour se reconstruire", précise-t-il en note d'intention.
La première nuit en HP de Marie, 57 ans, date de 1987. "Il y avait eu une accumulation due à la perte de ma mère, à une dépression post-partum, et à la difficulté d'être au chômage. Je m'étais jetée dans la Seine." Ensuite, il y a "le sentiment de désespoir tel qu'on s'endort en chien de fusil en se demandant quand le cauchemar va finir".
Elle se rappelle sa dernière nuit en 2009 : "On vous rend votre portefeuille, vos papiers, les clés de votre appartement ; on se sent un peu gourd, décalé." Nathalie, 42 ans, détaille un terrible internement effectué de force par ses parents, lorsqu'elle avait 23 ans : "Avant tout entretien médical, on m'a donné un médicament. J'avais peur, l'impression qu'on voulait me mettre au pas." Bruno, 50 ans, s'est retrouvé interné après une dispute avec son frère, médecin. "La question la plus fréquente en HP, c'est : "T'as pas une clope?" Les gens n'ont que ça à faire : fumer."
Poignants, ces témoignages dépeignent une psychiatrie brutale. Seule Barbara, 35 ans, glisse une lueur d'optimisme : "Mes parents sont venus me chercher, m'ont aidée à faire mon sac. J'étais reconstruite."
Florence LE SAUX - Télérama n° 3152 du 12 au 18 juin 2010
Invité- Invité
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