Besoin de conseils

[kakou55]

Bonjour à tous!

J'ai été diagnostiquée bipolaire il y a peu de temps, et malheureusement je n'arrive pas à gérer ce qu'il m'arrive. Depuis quelques jours, je suis en grosse dépression, je ne vais plus travailler, je passe mes journées à déprimer au fond de mon lit, je m'adonne à mon pire ennemi qu'est la boulimie et insulte toutes les personnes de ma famille qui s'approchent de trop près.

Habituellement, j'arrive à peu près à gérer quand ca va pas, mais là je me sens dépassée. Personne ne comprend ce qu'il m'arrive, les gens me font la morale ("tu as vraiment un problème"), ma soeur me méprise, ma mère ne me parle plus, et malheureusement ma psy est partie en vacances!! Quand à mon boulot, je veux pas le perdre je sais plus quoi faire...

Comment arrivez-vous à garder un travail qd il y a des jours où vous vous sentez incapable de sourire et de paraitre amical et accueillant? Comment arrivez-vous à vivre "normalement"?

J'ai l'impression d'être un boulet et que tout le monde me déteste, je n'ai qu'une envie, c'est de faire mes valises et partir loin d'ici.

Merci de m'avoir lue.

[Invité]

Bonjour,
Il ne faut pas partir de chez toi c'est un refuge, sinon tu galère plus .

Soigne toi chez un psy tu ne le dis pas si tu y, c'est la première des choses oui on a des crises d'insultes ,cela m'est arrivé dernièrement, essaie de t'allier une personne en t'escusant ; tu dis c'est pas ma faute c'est la maladie ,ne m'en voulait pas .
tu leur souris et tu prend un calmant.....il le faut ,je suis pas médecin mais je vois bien que ça va pas!
bienvenue ici sur le forum d'Angie ne t'inquiète pas ça va alller :

[Fred&Ric]

Bonjour Kakou55,

Je comprend bien que tu te tracasse pour ton travaille. Ne peux-tu pas avoir de certificat médical de ton médecin traitant pour te justifier si ta psy est absente ?
Pour ce qui est de ton état, tu sais que ça fait partie de la maladie, mais ta famille est-elle au courant des symptômes de la maladie ?

Je te souhaite beaucoup de courage pour surmonter ce mauvais moment , qui va passer, bien sûr !

Lu dans " Maktub" De Paulo COELHO :

Un Patient déclara à son médecin :
"Docteur, je suis sous l'emprise de la peur et cela me prive de toute joie de vivre.
- Dans mon cabinet, il y a un petit rat qui mange mes livres; lui répondit le médecin. Si je m'acharne à essayer de l'attraper, il ira se cacher, et je passerai tout mon temps à le pourchasser. C'est pourquoi je mets en lieu sûr les livres qui ont de l'importance et je lui laisse quelques autres à ronger. Ainsi, il reste petit et ne devient pas un monstre. Redoutez certaines choses et concentrez sur elles toute votre peur. Ainsi, vous aurez du courage pour le reste."

Bonne fin de journée à toi,

[la Rosse]

Salut kakou55,
je suis nouvelle sur ce forum, je n'ai d'ailleurs jamais rien écris sur aucun fil...
Mais en lisant ton message, j'ai eu envie d'y répondre. les moments de détresse sont toujours une laide étape à passer que tu sois diagnostiquée ou pas, je dis ça parce que je suis accompagnante et non patiente. Mais je pense que pour chaque être humain, la douleur morale ou physique est un peu semblable.
Pour me défaire de ces passages-là, je pense à des gens, des souvenirs, des choses qui me font du bien et j'essaie de me soulager en étant créative, fabriquer quelque chose que tu fais avec tes mains et que tu as pensé avec ton coeur te satisfait pleinement et te permet de reprendre confiance en toi.
J'espère que tout ira bien pour toi. Courage ma grande!
Signé La Rosse

[kakou55]

Merci à vous pour vos conseils, j'ai réussi à m'excuser auprès de ma mère et ca va mieux. Mais il est vrai que ma famille ne se rend pas compte du mal qui me ronge, et je ne me rends pas encore vraiment compte que je vais me trimballer ca un bon bout de temps. Je vois une psy depuis un mois c'est très récent et elle ne m'a pas encore vue dépressive à ce point. Elle m'avait pourtant prescrit des médocs mais je ne les prenais pas, j'ai du mal à me considérer comme "malade", c'est pas facile à admettre, comme c'est impossible pour moi de me dire que je dois dépendre de médicaments.

Enfin bon je vais appeler lundi pour voir si elle est rentrée pour avancer mon rdv parce que là c'est insupportable. On verra par la suite.

Bon courage à vous, car je vous trouve extrêmement courageux tous.

[Sandrine]

Bonjour kakou55,
Accepter d'être malade et de prendre des médicaments c'est accepter d'avoir besoin d'être aider, de dépendre de quelqu'un ou d'être esclave de sa maladie. Mais pourtant lorsque l'on a passé l'étape de cette acceptation, avoir un traitement qui peut à peu près nous stabiliser dans la vie, c'est quand même une aide précieuse et même indispensable pour s'en sortir. Dans mon cas, le lithium a véritablement transformé ma vie car elle a réduit l'intensité et la longueur des phases dépressives. Et quand ça ne va pas , le fait de savoir que la crise durera que 2 ou 3 semaines m'aide à tenir le coup. J'essaye de m'occuper le plus possible pour ne pas avoir à penser. Car quand je pense, je me dévalorise, j'ai l'impression d'être une mauvaise mère, que mes proches vont m'abandonner, que je vais tout perdre. Je me sens déséspérée, inadaptée, différente au milieu des autres et j'en souffre. Mais avant ça pouvait durer des mois et j'étais incapable de rester toute seule. Maintanenant les phases sont plus courtes et moins intense. Il est vrai que j'ai également fait une psychanalyse . Sans faire l'apologie de la psychanalyse et de la psychiatrie, l'association des deux m'a permise d'aller beaucoup mieux. Ma famille l'a bien ressenti et elle aussi est soulagée. Mais c'est mon expérience personnelle et je ne sais pas si ce qui fonctionne pour moi pourrait fonctionner pour tout le monde. C'est juste un témoignage qui peut te donner des pistes...

[etienne]

Comment arrivez-vous à garder un travail qd il y a des jours où vous vous sentez incapable de sourire et de paraitre amical et accueillant? Comment arrivez-vous à vivre "normalement"?

Voici la phrase qui m'intéresse.

J'arrive à vivre normalement ou presque, tout le monde ignore ma maladie. mais je suis bien stabilisé et si je commence à déraper, je m'arrête, plutôt que de risquer les conflits dommageables.

En ce moment, je suis un peu renfermé. je n'ai pas envie de parler aux collègues. On se parle un minimum, quand c'est nécessaire. Quand j'aurai plus d'entrain, je prendrai part à leurs discussions.

Amicalement

Etienne

[bulle]

Bienvenue sur ce forum kakou55 ,

Sa lecture petit a petit va te faire comprendre beaucoup de choses sur ton état et on est tous là pour se parler et s'accompagner Suivant le moral , les afinites et le temps .

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