Je sais enfin...
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Trouble bipolaire — Maniaco-dépression :: Angie :: Forum syne - Trouble bipolaire / MD :: Comorbidités, addictions, troubles de la personnalité, TOC et phobies
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Je sais enfin...
... pourquoi je bois (et pourquoi je fume des trucs pas clairs)
Ca fait quelques années que je me posais la question, que j'essayais de comprendre ce besoin de me mettre la tête à l'envers. Toutes les hypothèses ont été envisagées: reproduction des comportements paternels, auto-flagellation, etc... bref, toutes les notions bateau que les psy adorent.
Mais, malheureusement, la réponse est bien plus simple; elle m'est apparue après 15 jours d'abstinence: si je picole, c'est juste pour avoir une excuse pour me sentir minable.
Quand je me sens comme une ****** alors que je bois beaucoup, au moins je peux me dire que c'est à cause de l'alcool, que j'ai un problème de boisson. Je me sens mal parce que je suis alcoolique.
Mais quand ce sentiment d'être plus bas que tout apparaît alors que je mène une vie "saine", là, il n'y a plus d'excuses, plus de bouc émissaire, plus de bouteille à accuser: je me sens mal parce que j'ai un truc qui va de travers dans la tête.
Et franchement, on se sent moins seul quand on est alcoolo que quand on est malade mental...
Ca fait quelques années que je me posais la question, que j'essayais de comprendre ce besoin de me mettre la tête à l'envers. Toutes les hypothèses ont été envisagées: reproduction des comportements paternels, auto-flagellation, etc... bref, toutes les notions bateau que les psy adorent.
Mais, malheureusement, la réponse est bien plus simple; elle m'est apparue après 15 jours d'abstinence: si je picole, c'est juste pour avoir une excuse pour me sentir minable.
Quand je me sens comme une ****** alors que je bois beaucoup, au moins je peux me dire que c'est à cause de l'alcool, que j'ai un problème de boisson. Je me sens mal parce que je suis alcoolique.
Mais quand ce sentiment d'être plus bas que tout apparaît alors que je mène une vie "saine", là, il n'y a plus d'excuses, plus de bouc émissaire, plus de bouteille à accuser: je me sens mal parce que j'ai un truc qui va de travers dans la tête.
Et franchement, on se sent moins seul quand on est alcoolo que quand on est malade mental...
Wu- Nombre de messages : 9
Age : 44
Type troubles : Addictif, bipo, sauvage
Emploi / Statut : En convalescence
Date d'inscription : 25/04/2008
Re: Je sais enfin...
POUrquoi veut tu te sentir minable?
pourquoi????? que ressent tu à être minable ?
je me pose des questions à ton sujet est tu déspérement malheureux......
A tu besoin d'une aide spéciale de ma part ou d'autre?
pourquoi????? que ressent tu à être minable ?
je me pose des questions à ton sujet est tu déspérement malheureux......
A tu besoin d'une aide spéciale de ma part ou d'autre?
Invité- Invité
Re: Je sais enfin...
havillande a écrit:POUrquoi veut tu te sentir minable?
Je ne le veux pas, il faudrait être maso.
Mais ce sentiment est là, comme le tic-tac d'une horloge.
De l'aide, dans ma (courte) vie, j'en ai eu, et j'en ai demandé; qu'elle soit thérapeutique ou amicale, elle n'a jamais réussi à arrêter le tic-tac jusqu'à présent... :(
Mais je continue à espérer, malgré tout.
Et d'avoir un endroit comme ici, où je peux parler d'un mal profond sans être vu comme une bête de foire ou un cas social (ce qui est un peu l'opinion de ma famille), et où je peux constater que d'autres personnes traversent des épreuves "mentales" difficiles sans raison logique, ça m'aide déjà beaucoup: d'une part, je me sens moins seul, d'autre part, j'ai envie de m'en sortir car cela permettra peut-être à d'autres de s'en sortir aussi.
Wu- Nombre de messages : 9
Age : 44
Type troubles : Addictif, bipo, sauvage
Emploi / Statut : En convalescence
Date d'inscription : 25/04/2008
Re: Je sais enfin...
Bonjour Wu,
Le grand problème des alcoolos c'est qu'ils boivent pour cacher leur mal être, souvent le même que le tien et le même que le mien: une très mauvaise image de toi. Cela fait rire les copains de beuverie quelques fois mais tout cela ne dure pas et tu finiras encore plus seul. Je te parle de mon expèrience personnelle.
Pas facile d'accepter non plus le"bête de cirque", le pas "normal" de la famille, je ne le sais aussi que trop bien.
a un stade avancé, la vie de l'alcoolo se résume à se lever, à chercher à boire, à boire, à dormir afin de cuver ce qu'on a bu. Réveil même souci: il n'y a plus que cela qui compte re-trouver à boire, boire et re-cuver ce qui a été bu. Tout cela avec une fameuse dose de culpabilité Tu n'a plus l'image d'un cas social tu "es" devenu le cas social.
Dans ce monde de tordu ou l'on vit, ma rande difficulté était que je m'ennuyais...quand j'ai arreté de boire aussi. Il a fallu meubler tout ce temps que je passais à trouver à boire, à faire 4 ou 5 épiceries différentes pour ne pas que l'on se doute et meubler tout le temps aussi que je passais à dormir
au début, ma plus grande fierté était d'aller boire un ...café à une terrasse, de donner une image comme ci j'étais quelqu'un à qui l'acool ne disait rien.. et ça.. ça a sérieusement remonté ma chère et si importante estime de moi. Et je me complaisais a regarder les gens d'à coté qui allaient entammer leur troisième duvel et qui commencaient gentiment à devenir ridicules.
Le dimanche après midi , au lieu de cuver, promener mes chiens, ils sont tellement heureux, regarder les fleurs des champs ect... Je pense qu'il est important à ce moment la de pouvoir s'arrêter et de dire " la maintenant...à cet instant...c'est merveilleux et je suis fière.
Je suis sure que quand tu rentreras fourbu...ton estime de toi aura encore monté un tout petit peu...
Dans peu de temps, tu te sentiras moins "la bête de cirque" de tes parents... Tu seras toujours, différent, pas tout à fait du même moule , tu seras autrement et tu feras d'autre chose.
Qu'elle banalité quand tout le monde se ressemble. Tu ne trouves pas ?
Le grand problème des alcoolos c'est qu'ils boivent pour cacher leur mal être, souvent le même que le tien et le même que le mien: une très mauvaise image de toi. Cela fait rire les copains de beuverie quelques fois mais tout cela ne dure pas et tu finiras encore plus seul. Je te parle de mon expèrience personnelle.
Pas facile d'accepter non plus le"bête de cirque", le pas "normal" de la famille, je ne le sais aussi que trop bien.
a un stade avancé, la vie de l'alcoolo se résume à se lever, à chercher à boire, à boire, à dormir afin de cuver ce qu'on a bu. Réveil même souci: il n'y a plus que cela qui compte re-trouver à boire, boire et re-cuver ce qui a été bu. Tout cela avec une fameuse dose de culpabilité Tu n'a plus l'image d'un cas social tu "es" devenu le cas social.
Dans ce monde de tordu ou l'on vit, ma rande difficulté était que je m'ennuyais...quand j'ai arreté de boire aussi. Il a fallu meubler tout ce temps que je passais à trouver à boire, à faire 4 ou 5 épiceries différentes pour ne pas que l'on se doute et meubler tout le temps aussi que je passais à dormir
au début, ma plus grande fierté était d'aller boire un ...café à une terrasse, de donner une image comme ci j'étais quelqu'un à qui l'acool ne disait rien.. et ça.. ça a sérieusement remonté ma chère et si importante estime de moi. Et je me complaisais a regarder les gens d'à coté qui allaient entammer leur troisième duvel et qui commencaient gentiment à devenir ridicules.
Le dimanche après midi , au lieu de cuver, promener mes chiens, ils sont tellement heureux, regarder les fleurs des champs ect... Je pense qu'il est important à ce moment la de pouvoir s'arrêter et de dire " la maintenant...à cet instant...c'est merveilleux et je suis fière.
Je suis sure que quand tu rentreras fourbu...ton estime de toi aura encore monté un tout petit peu...
Dans peu de temps, tu te sentiras moins "la bête de cirque" de tes parents... Tu seras toujours, différent, pas tout à fait du même moule , tu seras autrement et tu feras d'autre chose.
Qu'elle banalité quand tout le monde se ressemble. Tu ne trouves pas ?
Re: Je sais enfin...
salut wu
je fais pareil, mais moi je fume, c'est pas mieux.
c'est ma façon d'oublié, je sais qu'avec les bonbons magique c'est pas bien.
quand je me sens trop à coté de mes pompes, je fume et pendant un temps j'oublie ma p***** de vie.
bonne journée
BIZZZZZZZ
je fais pareil, mais moi je fume, c'est pas mieux.
c'est ma façon d'oublié, je sais qu'avec les bonbons magique c'est pas bien.
quand je me sens trop à coté de mes pompes, je fume et pendant un temps j'oublie ma p***** de vie.
bonne journée
BIZZZZZZZ
Invité- Invité
Re: Je sais enfin...
Re bonjour à vous,
Je fais un peu moralisatrice dans mon message précédent, j'ai tu cependant que je suis victime d'autres addictions...
Dépensière compulsive, fumeuse invétérée et accro au chocolat (c'est le moins grave,lol). Ces addictions là, je n'arrive pas même en appliquant le programme des AA à m'en défaire.
quand j'ai trop dépensé, je me sens aussi comme une ****** mais cela ne me console pas et je ne prends pas cela comme excuse. Cela rend ma vie hyper stressante, stress que je ne gère plus que très difficilement ou pas du tout avec pour échappatoire des pertes de mémoire parfois affolantes (le trou noir de l'alcolo ou truc du genre). Pourquoi je n'arrête pas...c'est une forme d'autodestruction de quelqu'un qui ne s'aime pas...
C'est, je pense une des meilleures raisons de l'addiction. qu 'en pensez vous ?
Je voudrais moi aussi, trouver la vraie clef du mystère. pourquoi est ce que je me casse la tête pour me rendre encore plus mal.?
Pourquoi connaissant les effets je continue encore...
cath
Je fais un peu moralisatrice dans mon message précédent, j'ai tu cependant que je suis victime d'autres addictions...
Dépensière compulsive, fumeuse invétérée et accro au chocolat (c'est le moins grave,lol). Ces addictions là, je n'arrive pas même en appliquant le programme des AA à m'en défaire.
quand j'ai trop dépensé, je me sens aussi comme une ****** mais cela ne me console pas et je ne prends pas cela comme excuse. Cela rend ma vie hyper stressante, stress que je ne gère plus que très difficilement ou pas du tout avec pour échappatoire des pertes de mémoire parfois affolantes (le trou noir de l'alcolo ou truc du genre). Pourquoi je n'arrête pas...c'est une forme d'autodestruction de quelqu'un qui ne s'aime pas...
C'est, je pense une des meilleures raisons de l'addiction. qu 'en pensez vous ?
Je voudrais moi aussi, trouver la vraie clef du mystère. pourquoi est ce que je me casse la tête pour me rendre encore plus mal.?
Pourquoi connaissant les effets je continue encore...
cath
Re: Je sais enfin...
salut
ok avec tout ça, mais alors pourquoi on continue?
alors que l'on sait que ce n'est pas bien ????
la question est là
on continue:
parce qu'on aime pas notre vie??
parce que l'on ne s'aime pas???
parce que la vie n'est pas adapté aux bipo????
pourquoi????
BIZZZZZZZZZZZ
ok avec tout ça, mais alors pourquoi on continue?
alors que l'on sait que ce n'est pas bien ????
la question est là
on continue:
parce qu'on aime pas notre vie??
parce que l'on ne s'aime pas???
parce que la vie n'est pas adapté aux bipo????
pourquoi????
BIZZZZZZZZZZZ
Invité- Invité
Re: Je sais enfin...
Bonjour domi,
J'ai lu quelque part qu'un enfant qui vit dans une ambiance stressante (doublement stressate pour un bipo à cause de sa grande sensibilité) . Cet enfant plus tard, sera la plupart du temps incapable de créer que des situations analogues puisqu'il ne connait rien d'autre.
Mon père était alcoolique
Qu'est ce que j'ai pu l'attendre quand il partait faire qq courses...je sens encore le point précis à l'estomac qui tiraillait.
Adulte j'y ai d'ailleurs dévellopé un ulcère récalcitrant..
Je devient "folle" quand pierre, Jacques ou paul ont 10 min. de retard à un rendez vous. C'est la même angoisse..je la reconnais.
En vivant sur la corde raide, éternellement rongée par le stress, je me demande si inconsciement je ne cherche pas à recréer cette situation.
Mais je n'ai toujours pas réussi en faire une autre,.
a cette heure , je prends du temeta pour ne pas devenir complètement amnésique. L'amnésie est aussi une fuite.
Je sens bien que j'énerve mes filles à poser 20Xla même question, à noter des rendez vous que trois jours plus tard je ne sais même plus ce que je devais y faire...Je me sens diminuée, vieille et gateuse...un regal quoi..
Mais je cherche, j'essaye, je résiste.La vie est parfois bien fatigante
amitiés
cath
J'ai lu quelque part qu'un enfant qui vit dans une ambiance stressante (doublement stressate pour un bipo à cause de sa grande sensibilité) . Cet enfant plus tard, sera la plupart du temps incapable de créer que des situations analogues puisqu'il ne connait rien d'autre.
Mon père était alcoolique
Qu'est ce que j'ai pu l'attendre quand il partait faire qq courses...je sens encore le point précis à l'estomac qui tiraillait.
Adulte j'y ai d'ailleurs dévellopé un ulcère récalcitrant..
Je devient "folle" quand pierre, Jacques ou paul ont 10 min. de retard à un rendez vous. C'est la même angoisse..je la reconnais.
En vivant sur la corde raide, éternellement rongée par le stress, je me demande si inconsciement je ne cherche pas à recréer cette situation.
Mais je n'ai toujours pas réussi en faire une autre,.
a cette heure , je prends du temeta pour ne pas devenir complètement amnésique. L'amnésie est aussi une fuite.
Je sens bien que j'énerve mes filles à poser 20Xla même question, à noter des rendez vous que trois jours plus tard je ne sais même plus ce que je devais y faire...Je me sens diminuée, vieille et gateuse...un regal quoi..
Mais je cherche, j'essaye, je résiste.La vie est parfois bien fatigante
amitiés
cath
Estime de soi
Bonjour !
C'est je crois avant tout une question d'estime de soi. Pour ma part, je suis passé par une démarche d'inventaire : j'ai fini par me trouver des qualités et des défauts. J'ai essayé de développer mes qualités et de travailler mes défauts.
Mais dans tout cela, je suis parti du constat que je ne suis pas un moi, comme cela tout seul, sur lequel il faut utiliser le marteau et le burin, pour reprendre Alexis Carrel in L'homme, cet inconnu : «L'homme ne peut se transformer sans souffrances, car il est à la fois le sculpteur et le marbre» .
Je suis moi dans un environnement, dans un contexte, dans des relations. Et ceux-là doivent faire également partie de mon inventaire. Ils me conviennent ou me sont négatifs. Il y a une sélection à faire, un cadre à se constituer pour effectuer un meilleur travail.
Pour ma part, je ne me suis su bipolaire que bien plus tard, mais je me suis retiré des rythmes et fréquences du monde pour vivre en accord/phase avec moi-même. C'est dans cet environnement que j'ai pu me reconstruire, car il y a déjà assez de perturbations internes comme cela sans devoir en plus subir des contraintes externes.
Il est vrai que durant cette période, j'étais en situation de précarité, sans domicile, quasi sans engagements : libre… libre de faire de moi ce que je voulais.
Cela m'a coûté ma situation matérielle car aujourd'hui, quelques vingt ans après, je ne possède pas grand chose. Mais je me suis analysé/décortiqué — sans grand effort d'ailleurs — et construit. J'ai appris à ne plus voir mes défauts physiques et à m'aimer, déjà sur ce que j'ai réussi à faire sur moi. Je suis remonté dans ma propre estime.
Ce qu'il faut c'est du temps et rétablir l'accord avec soi-même : «La confiance est un projet de vie sur soi et sur les autres» , par Jean-Loup Dherse in L'Éthique ou le Chaos ? ; «Ce qui guérit, c'est la confiance» , par Charles Rojzman in La peur la haine et la démocratie. «Sur les autres…» ou sur l'autre comme cette part inconnue de soi à défricher ou à déchiffrer.
L'inventaire, c'est aussi les possibles et les limites, n'oublions que nous sommes bipolaires. Mais une limite, ce n'est pas du béton, c'est une idée ; bon des fois c'est un peu la même chose, mais c'est justement une des choses à travailler, la souplesse. Là encore, avec un peu de temps…
Personnellement, j'ai un nom pour tout cela, qui me vient des disquettes 3 1/4 pouces inventées par Apple, les disques dits souples durs : il faut arriver à être souple/dur (carotte et bâton) avec soi-même, et c'est très bon pour l'estime de soi d'engranger des résultats positifs.
Tiens, je veux bien être à l'ouest si c'est pour partir à sa conquête : j'me suis conquis j'm'adore ! C'est un peu comme cela que j'ai arrêté de fumer, en me disant que je serai celui qui pourra se dire «J'ai arrêté !», comme quoi il peut y avoir du bon dans certaines projections. Coué ! es-tu là ?
Bon dimanche. Bises aux filles . Jacques
C'est je crois avant tout une question d'estime de soi. Pour ma part, je suis passé par une démarche d'inventaire : j'ai fini par me trouver des qualités et des défauts. J'ai essayé de développer mes qualités et de travailler mes défauts.
Mais dans tout cela, je suis parti du constat que je ne suis pas un moi, comme cela tout seul, sur lequel il faut utiliser le marteau et le burin, pour reprendre Alexis Carrel in L'homme, cet inconnu : «L'homme ne peut se transformer sans souffrances, car il est à la fois le sculpteur et le marbre» .
Je suis moi dans un environnement, dans un contexte, dans des relations. Et ceux-là doivent faire également partie de mon inventaire. Ils me conviennent ou me sont négatifs. Il y a une sélection à faire, un cadre à se constituer pour effectuer un meilleur travail.
Pour ma part, je ne me suis su bipolaire que bien plus tard, mais je me suis retiré des rythmes et fréquences du monde pour vivre en accord/phase avec moi-même. C'est dans cet environnement que j'ai pu me reconstruire, car il y a déjà assez de perturbations internes comme cela sans devoir en plus subir des contraintes externes.
Il est vrai que durant cette période, j'étais en situation de précarité, sans domicile, quasi sans engagements : libre… libre de faire de moi ce que je voulais.
Cela m'a coûté ma situation matérielle car aujourd'hui, quelques vingt ans après, je ne possède pas grand chose. Mais je me suis analysé/décortiqué — sans grand effort d'ailleurs — et construit. J'ai appris à ne plus voir mes défauts physiques et à m'aimer, déjà sur ce que j'ai réussi à faire sur moi. Je suis remonté dans ma propre estime.
Ce qu'il faut c'est du temps et rétablir l'accord avec soi-même : «La confiance est un projet de vie sur soi et sur les autres» , par Jean-Loup Dherse in L'Éthique ou le Chaos ? ; «Ce qui guérit, c'est la confiance» , par Charles Rojzman in La peur la haine et la démocratie. «Sur les autres…» ou sur l'autre comme cette part inconnue de soi à défricher ou à déchiffrer.
L'inventaire, c'est aussi les possibles et les limites, n'oublions que nous sommes bipolaires. Mais une limite, ce n'est pas du béton, c'est une idée ; bon des fois c'est un peu la même chose, mais c'est justement une des choses à travailler, la souplesse. Là encore, avec un peu de temps…
Personnellement, j'ai un nom pour tout cela, qui me vient des disquettes 3 1/4 pouces inventées par Apple, les disques dits souples durs : il faut arriver à être souple/dur (carotte et bâton) avec soi-même, et c'est très bon pour l'estime de soi d'engranger des résultats positifs.
Tiens, je veux bien être à l'ouest si c'est pour partir à sa conquête : j'me suis conquis j'm'adore ! C'est un peu comme cela que j'ai arrêté de fumer, en me disant que je serai celui qui pourra se dire «J'ai arrêté !», comme quoi il peut y avoir du bon dans certaines projections. Coué ! es-tu là ?
Bon dimanche. Bises aux filles . Jacques
Re: Je sais enfin...
Merci Jacques pour ce beau message..
avec mes difficultés de concentration et ma mémoire qui flanche j'ai déjà oublié une partie, mais je sais tout cela quand je le lis...
aujourd'hui j'emballe ma maison pour déménager le 30. C'est la 15 fois, avec toujours l'espoir que "c'est maintenant que ça va aller mieux !"
Bipo ça ?
Je suis restée comme une petite élève du 1 septembre avec ses nouveaux livres et cahiers persuadée que cette année elle fera des étincelles parce qu'elle le sent son courage a doublé de volume..
Mais je sais aussi que l'on traine son mal être derrière soi et qu'il ne reste pas dans la maison que l'on a quitté.
Ma vie va changer très fort. Ma quatrième fille part vivre en suisse avec "son amoureux". J'essaye de ne pas y penser. entre elle et moi, ce fut une grande histoire d'amour et nous allons tellement nous manquer. Je vais faire connaissance avec la vraie solitude, celle ou si l'on ne sort pas pour dire bonjour à la caissière du super marché on se couche le soir, sans avoir dit un mot... tout cela me fait bien peur, terrible peur même.
en maladie pour durée indéterminée, je me sens inutile et sans elle, ses allées et venues, nos fous rires, nos coups de gueule j'ai bien peut de ne plus être qu'un petit tas, un tout petit tas perdu...
Un léger up serait bienvenu, quand elle se présentera à la porte d'embarquement 17 pour s'envoler loin de mon petit nid ou elle a eu si chaud...
Mais la petite élève est toujours là, avec ses espoirs, je vais essayer de changer (en bien de préférence) si tu as d'autres idées n'oublies surtout pas de m'en faire part.
cath
avec mes difficultés de concentration et ma mémoire qui flanche j'ai déjà oublié une partie, mais je sais tout cela quand je le lis...
aujourd'hui j'emballe ma maison pour déménager le 30. C'est la 15 fois, avec toujours l'espoir que "c'est maintenant que ça va aller mieux !"
Bipo ça ?
Je suis restée comme une petite élève du 1 septembre avec ses nouveaux livres et cahiers persuadée que cette année elle fera des étincelles parce qu'elle le sent son courage a doublé de volume..
Mais je sais aussi que l'on traine son mal être derrière soi et qu'il ne reste pas dans la maison que l'on a quitté.
Ma vie va changer très fort. Ma quatrième fille part vivre en suisse avec "son amoureux". J'essaye de ne pas y penser. entre elle et moi, ce fut une grande histoire d'amour et nous allons tellement nous manquer. Je vais faire connaissance avec la vraie solitude, celle ou si l'on ne sort pas pour dire bonjour à la caissière du super marché on se couche le soir, sans avoir dit un mot... tout cela me fait bien peur, terrible peur même.
en maladie pour durée indéterminée, je me sens inutile et sans elle, ses allées et venues, nos fous rires, nos coups de gueule j'ai bien peut de ne plus être qu'un petit tas, un tout petit tas perdu...
Un léger up serait bienvenu, quand elle se présentera à la porte d'embarquement 17 pour s'envoler loin de mon petit nid ou elle a eu si chaud...
Mais la petite élève est toujours là, avec ses espoirs, je vais essayer de changer (en bien de préférence) si tu as d'autres idées n'oublies surtout pas de m'en faire part.
cath
Re: Je sais enfin...
Bonjour, siropdorange.
Cela va te faire beaucoup de choses à la fois, cette sortie de dépression et ta fille qui va faire sa vie.
Je pense que tu connais tes points forts, ceux sur lesquels tu peux t'appuyer. Lorsque j'ai donné ma démission en 1986 pour me retrouver sans rien, c'est bizarre, mais je n'ai pas eu peur… bon c'est vrai que j'étais en manie.
Mais j'ai toujours eu cette impression d'avoir quelques petits trésors au fond de moi, qui ont été comme une bonne étoile, une certitude, bien sûr valable que pour moi, mais suffisante pour rester debout.
J'ai aussi beaucoup déménagé : j'en suis à mon 20 ème domicile. Mais c'est la première fois que je reste aussi longtemps dans un endroit. Je songe à me déplacer car je connais le coin par cœur, maintenant. Cela m'a aidé, cette bougeotte qui me vient de mes parents, car j'ai ainsi été habitué à ne pas m'endormir en même endroit, à me déplacer, à rester mobile dans ma tête aussi.
Bonne journée. Bises . Jacques
Cela va te faire beaucoup de choses à la fois, cette sortie de dépression et ta fille qui va faire sa vie.
Je pense que tu connais tes points forts, ceux sur lesquels tu peux t'appuyer. Lorsque j'ai donné ma démission en 1986 pour me retrouver sans rien, c'est bizarre, mais je n'ai pas eu peur… bon c'est vrai que j'étais en manie.
Mais j'ai toujours eu cette impression d'avoir quelques petits trésors au fond de moi, qui ont été comme une bonne étoile, une certitude, bien sûr valable que pour moi, mais suffisante pour rester debout.
J'ai aussi beaucoup déménagé : j'en suis à mon 20 ème domicile. Mais c'est la première fois que je reste aussi longtemps dans un endroit. Je songe à me déplacer car je connais le coin par cœur, maintenant. Cela m'a aidé, cette bougeotte qui me vient de mes parents, car j'ai ainsi été habitué à ne pas m'endormir en même endroit, à me déplacer, à rester mobile dans ma tête aussi.
Bonne journée. Bises . Jacques
Re: Je sais enfin...
^^Salut les accros
Ma première démarche de suivi fût à l'impulsion d'un de ses moment que tu décris mais moi c'était l'autre produit.
Trois RDV plus tard le médecin émet déjà l'hypothèse d'un trouble bipolaire.
Sur l'addiction il m'a dit: "c'est un amplificateur donc il augmente les crises tant en durée qu'en intensité."
Le seul moyen de lutter c'est de suivre le traitement et de le faire ajuster. Et attendre de moins en avoir besoin pour arrêter.
J'ai essayé beaucoup de molécules avant d'arriver à un traitement correct.
Comme me dit souvent un proche: "Faut pas avoir peur d'avancer lentement mais plutôt de rester à l'arrêt"
tchusss
Ma première démarche de suivi fût à l'impulsion d'un de ses moment que tu décris mais moi c'était l'autre produit.
Trois RDV plus tard le médecin émet déjà l'hypothèse d'un trouble bipolaire.
Sur l'addiction il m'a dit: "c'est un amplificateur donc il augmente les crises tant en durée qu'en intensité."
Le seul moyen de lutter c'est de suivre le traitement et de le faire ajuster. Et attendre de moins en avoir besoin pour arrêter.
J'ai essayé beaucoup de molécules avant d'arriver à un traitement correct.
Comme me dit souvent un proche: "Faut pas avoir peur d'avancer lentement mais plutôt de rester à l'arrêt"
tchusss
Freeman- Nombre de messages : 4
Date d'inscription : 25/04/2008
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