entretien pour un emploi

[chispa]

Comme mes lettres de candidatures sont plus nombreuses j'ai été convoquée à un entretien hier. Consciente de mes mécanismes d'autosabotages j'étais préparée. L'emploi c'est révèlé à l'entretien bien plus intéressant que je ne pensais, j'ai senti que l'entretien c'est bien passé, manifestement le courant passait, j'ai su argumenté mes capacités particulières mais.. Du coup comme j'en ai envie, je doute de ma capacité "à tenir la distance" si jamais je suis sélectionnée. D'un autre côté, je redoute une réponse négative, parce que j'encaisse mal le coup. Mais j'espère en continuant le processus d'aller aux entretiens de m'endurcir un peu, et de finalement décrocher l'emploi qui me convient.

[etienne]

100ù de ceux qui ont réussi ont tenté leur chance!

bon courage

[etienne]

je voulais dire 100% de ceux qui ont réussi ont tenté leur chance!

En d'autre termes, qui ne tente rien n'a rien.

Tu as raison de te présenter, d'en tirer des leçons, pour faire encore mieux la fois suivante.

Bonne chance

Etienne

[chispa]

Merci Etienne,
En effet qui tente rien, n'a rien
j'ai reçu un coup de fil il y a deux heures, je suis sélectionnée avec quatre autres, et convoquée pour un nouvel entretien mardi prochain.
Biz

[carolina]

Bonjour Chispa,
Tu as eu raison de te présenter, et si par malheur tu n'es pas sélectionnée, au moins tu auras fait la démarche et cela t'aidera à l'avenir pour poursuivre ta recherche d'emploi. Je t'en félicite. C'est bien vrai que "qui ne tente rien n'a rien"...
Une petite question que je voudrais te poser (et aux autres également qui accepteront de me répondre). Lorsque tu te présentes pour un entretien d'embaûche, est-ce que tu mentionnes ta pathologie ? En fait, je me pose la question vis-à-vis de mon mari. Il veut absolument retravailler (il est artisan taxi). Ayant travaillé toute sa vie pour son compte, il a commencé à travailler en CDD (à renouveler 4 fois pour arriver au CDI) lorsqu'il a été interné pour la première fois. Il craint que le jour où il pourra recommencer à travailler, il ne se trouve dans l'obligation de dire la vérité à son employeur. Pour le moment, celui-ci n'est pas au courant de la situation..
Merci à toi
Bisous
Carolina

[chispa]

J'espère que ceux qui travaillent te diront leur avis. Mais moi, je pense que je ne le dirais que si je n'ai vraiment pas envie de me faire embaucher là Ou si j'ai envie de me faire renvoyer!

Tu es belge, alors tu as entendu parler du plan d'activation du comportement de recherche d'emploi de l'ONEM. Je n'ai jamais été hospitalisée, ni ai eu recours au congé maladie pour dépression ou manie, donc officielement pour l'ONEM, je suis OK pour le boulot, et je dois prouver que je cherche activement... Pas évident, pas évident, car je suis maintenant consciente d'un véritable handicap.
Donc pour avoir le quota de candidatures, je postule même là ou je sais que je ne tiendrai pas le coup. Mais je suis persuadée que si je décroche un entretien à ces endroits, il me suffira d'insinuer le terme maniaco dépression pour n'être pas sélectionnée. (Bien qu'il suffit aussi de dire que je suis mère célibataire sans solution de garde pour ma fille pendant les vacances )
Je fais les démarches pour une reconnaissance, mais là aussi c'est long, et compliqué, surtout que je n'ai pas de grandes "preuves".

En tout cas, en ce qui concerne le droit du travail, il n'y a aucune obligation de dire à son employeur la raison de son congé maladie. Pour en avoir parlé avec mon psychiatre, les médecins d'ailleurs ne donnent jamais un diagnostic à quelqu'un d'autre qu'un collègue à la demande du patient.

Mais il y a une question morale. Si il conduit des passagers, il doit être sûr que les médicaments n'ont pas d'influence sur la conduite. S'il a un accident et l'enquête révèle qu'il prend des médicaments qui affectent l'attention au volant, il pourrait avoir un problème de responsabilité civile.

[carolina]

Oui c'est ce que je pense également, mais dans ce cas-là, ne serait-ce pas son psychiatre qui aurait aussi des tords ? car s'il lui donne un certificat d'aptitude à travailler, il est autant responsable que mon mari en cas d'accident.
Moi bien sûr j'essaie de reculer au maximum le moment où il recommencera le boulot car il n'est pas encore stabilisé (il vient d'être interné pour la deuxième fois pour paranoïa (persécution...) et la première fois, sa paranoïa avait commencé à son boulot, il se sentait menacé, agressé, épié, surveillé par ses collègues car il estimait qu'il valait beaucoup plus qu'eux tous réunis...
Je suis également d'avis de ne pas en parler à son employeur... mais surtout j'espère que le psychiatre saura trouver les mots pour que mon mari accepte de ne pas retravailler dans un futur proche (c'est son seul but dans la vie car, malgré tout,il ne se croit encore pas du tout malade !!! pour lui, ses hospitalisations n'ont été qu'un complot !!!).
Par contre pour toi, ça doit pas être évident. Je sais qu'au chômage on reçoit un quota d'emploi où se présenter avec le risque de voir sa pension diminuer, j'espère de tout coeur que tout se passera bien pour toi. Et pourquoi ne te fais-tu pas mettre en invalidité ? avec cette pathologie tu auras droit à la mutuelle et de plus tu pourrais également faire intervenir la vierge noire ?
Merci à toi Chispa
Carolina

[chispa]

Pour la question des responsabilités, vaudrait mieux vérifier avec un avocat spécialisé dans les questions d'assurance responsabilité civile. Parce que je ne pense pas que ça soit si simple que ça. Le médecin pourrait se débiner en disant que son patient ne lui a pas rapporté les effets secondaires qu'il ressentait (La par expérience, je pense qu'il vaut mieux être un peu trop prudent) J'ai trop entendu d'histoires de personnes payant toute leur vie des indemnités aux victimes parce que l'assurance n'a pas voulu intervenir cause une erreur de bonne foi du responsable.

Pour ma part, avant de demander une invalidité, il faudrait que je demande à mon médecin une période de maladie, et qu'elle soit conséquente (je pense plus d'un an). Mais j'ai des activités, réduites, mais essentielles pour mon équilibre, pour me sentir utile, un engagement dans l'associatif, une activité indépendante complémentaire, des heures d'ALE. Alors si je me porte "malade officielle" l'ONEM ne me donnerai plus le droit de continuer ces activités. Et l'isolement social est la pire des conséquences d'un trouble bipolaire, parce que ça accentue les causes externes de la dépression.

Ton mari le sent bien, il réagit juste de manière excessive et rigide à la peur de perdre sa place valorisée de "travailleur" dans la société. Son éducation lui a probablement appris qu'un "chômeur" ou un "malade" ce n'est qu'un bon à rien, un rebus de la société, et l'idée lui est simplement intolérable.

Ce que je suis en train de faire, c'est d'essayer d'obtenir une reconnaissance de l'ONEM d'un handicap à 33% qui me permettrait de sortir du fameux plan qui m'oblige à rechercher activement n'importe quoi sous peine d'exlusion et donc de perte de revenus. Je pourrais alors chercher tranquillement avec moins de stress, la place qui me convient. Mais la route est longue

Faut dire que le diagnostic je l'ai reçu en allant voir un psychiatre sans être "malade" du tout. Je voulais un coup de main pour mes problèmes d'organisation, avec la piste d'un Deficit d'attention, en espèrant qu'un traitement de Rilatine pourrait m'aider.

[chispa]

Carolina,
Il y a un fil super intéressant sur la question, nommé "bipolarité et travail" que tu trouveras en cliquant sur le premier sous forum, de ce forum à la page d'acceuil. Forum "syne-trouble bipolaire MD"

[carolina]

génial, merci je vais aller voir. Bisous.

[carolina]

Sorry, je ne trouve pas, j'ai cherché un peu partout et rien de rien !!!!

[chispa]

https://bipolairemd2008.forum-actif.eu/forum-syne-trouble-bipolaire-md-f1/bipolarite-et-travail-t381.htm
Voilà

[Joha]

C'est Super chispa !

Je suis contente pour toi.

Quelque soit le résultat, c'est bien que tu ais passé un entretient où le courant passait.

Et quelque soit l'envergure, surtout quand il s'agit de distance, on ne sais jamais de quoi est fait le futur.

Mais pour l'instant, profites de ces instants présents.

Et puis au cas où, ce n'est jamais une fin en soit.

Et Bonne chance !

Joha

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