gènes ou pas
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gènes ou pas
Une récente étude suédoise parue dans la revue médicale The Lancet montre que la schizophrénie et le trouble bipolaire (psychose maniaco-dépressive ou maniaco-dépression) partagent une cause génétique commune. Les parents proches de personnes ayant une schizophrénie ont un risque plus élevé de trouble bipolaire et vice versa, montre la recherche.
Paul Lichtenstein de l'Institut Karolinska (Stockholm) et ses collègues ont analysé 3 décennies de registres et autres données provenant des hôpitaux impliquant 9 millions de Suédois et 2 millions de familles.
Près de 36.000 personnes ayant la schizophrénie, 40.500 ayant le trouble bipolaire et 2.543 ayant les deux troubles ont été identifiées.
Ces maladies s'avéraient héréditaires dans une mesure de 64 % pour la schizophrénie et de 59 % pour le trouble bipolaire.
Une personne ayant un frère ou une soeur atteint de schizophrénie, avait un risque 9 fois plus élevé que dans la population générale de souffrir de schizophrénie et 4 fois plus élevé d'être atteint de trouble bipolaire.
Une personne ayant un frère ou une soeur atteint de trouble bipolaire était 8 fois plus susceptible d'être elle-même atteinte de ce trouble et 4 fois plus susceptible d'avoir une schizophrénie.
Les demi-soeurs et demi-frères de même mère de personnes ayant la schizophrénie ou le trouble bipolaire avaient respectivement 3.6 fois et 4.5 fois plus de risque d'être également atteints de ces maladies. Pour les demi-soeurs et demi-frères de même père, les risques étaient 2.7 et 2.4 fois plus élevés.
Les enfants adoptés dont un parent biologique avait un des deux troubles avaient une augmentation significative du risque d'avoir l'autre trouble.
Les facteurs environnementaux partagés et non partagés contribuaient aussi au risque, mais leur influence était moins grande que celle des facteurs génétiques.
La schizophrénie et le trouble bipolaire partagent des causes génétiques communes, disent les chercheurs. Mais, pour chacune de ces maladies, une proportion considérable du facteur génétique n'est pas en commun avec l'autre. Donc, certains gènes sont probablement associés à un risque pour les deux maladies et d'autres à un risque pour l'une ou l'autre de ces maladies seulement.
Dans un éditorial accompagnant l'article, Michael Owen et Nick Craddock de l'Université de Cardiff émettent l'opinion qu'il serait peut-être temps de changer la conception de ces deux diagnostics.
" ... bien que le trouble bipolaire et la schizophrénie soient souvent vus dans leur forme typique (correspondant exactement aux critères diagnostiques de chacun de ces troubles), plusieurs personnes ont à la fois les symptômes psychotiques (associés à la schizophrénie) et affectifs (de l'humeur) (associés au trouble bipolaire) au cours de leur maladie et il n'est pas inhabituel que certaines personnes reçoivent les deux diagnostics à différentes périodes de leur vie", disent-ils.
Notant que le DSM (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) et la Classification Internationale des Maladies (CIM), sont actuellement en processus de révision (la publication du DSM-V étant attendue pour 2012), ils considèrent que la conception binaire de ces deux maladies devrait être abandonnée dans les prochaines éditions.
Psychomédia avec sources:
:
Trouble bipolaire et schizophrénie: caractéristiques cérébrales liées à un gène
Paul Lichtenstein de l'Institut Karolinska (Stockholm) et ses collègues ont analysé 3 décennies de registres et autres données provenant des hôpitaux impliquant 9 millions de Suédois et 2 millions de familles.
Près de 36.000 personnes ayant la schizophrénie, 40.500 ayant le trouble bipolaire et 2.543 ayant les deux troubles ont été identifiées.
Ces maladies s'avéraient héréditaires dans une mesure de 64 % pour la schizophrénie et de 59 % pour le trouble bipolaire.
Une personne ayant un frère ou une soeur atteint de schizophrénie, avait un risque 9 fois plus élevé que dans la population générale de souffrir de schizophrénie et 4 fois plus élevé d'être atteint de trouble bipolaire.
Une personne ayant un frère ou une soeur atteint de trouble bipolaire était 8 fois plus susceptible d'être elle-même atteinte de ce trouble et 4 fois plus susceptible d'avoir une schizophrénie.
Les demi-soeurs et demi-frères de même mère de personnes ayant la schizophrénie ou le trouble bipolaire avaient respectivement 3.6 fois et 4.5 fois plus de risque d'être également atteints de ces maladies. Pour les demi-soeurs et demi-frères de même père, les risques étaient 2.7 et 2.4 fois plus élevés.
Les enfants adoptés dont un parent biologique avait un des deux troubles avaient une augmentation significative du risque d'avoir l'autre trouble.
Les facteurs environnementaux partagés et non partagés contribuaient aussi au risque, mais leur influence était moins grande que celle des facteurs génétiques.
La schizophrénie et le trouble bipolaire partagent des causes génétiques communes, disent les chercheurs. Mais, pour chacune de ces maladies, une proportion considérable du facteur génétique n'est pas en commun avec l'autre. Donc, certains gènes sont probablement associés à un risque pour les deux maladies et d'autres à un risque pour l'une ou l'autre de ces maladies seulement.
Dans un éditorial accompagnant l'article, Michael Owen et Nick Craddock de l'Université de Cardiff émettent l'opinion qu'il serait peut-être temps de changer la conception de ces deux diagnostics.
" ... bien que le trouble bipolaire et la schizophrénie soient souvent vus dans leur forme typique (correspondant exactement aux critères diagnostiques de chacun de ces troubles), plusieurs personnes ont à la fois les symptômes psychotiques (associés à la schizophrénie) et affectifs (de l'humeur) (associés au trouble bipolaire) au cours de leur maladie et il n'est pas inhabituel que certaines personnes reçoivent les deux diagnostics à différentes périodes de leur vie", disent-ils.
Notant que le DSM (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) et la Classification Internationale des Maladies (CIM), sont actuellement en processus de révision (la publication du DSM-V étant attendue pour 2012), ils considèrent que la conception binaire de ces deux maladies devrait être abandonnée dans les prochaines éditions.
Psychomédia avec sources:
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Trouble bipolaire et schizophrénie: caractéristiques cérébrales liées à un gène
Invité- Invité
Re: gènes ou pas
Trouble bipolaire et schizophrénie: des manifestations d'une même maladie?
PsychoMédia - Publié le 17 juillet 2008
La schizophrénie et le trouble bipolaire (maniaco-dépression) ont en commun des symptômes affectifs (humeur) et psychotiques (1) (dans le cas du trouble bipolaire de type I pour ces derniers symptômes). Ces deux maladies ont aussi en commun certaines variations génétiques selon une récente recherche publiée dans la revue Biological Psychiatry.
Des recherches précédentes et cette dernière amènent certains experts à considérer la schizophrénie et le trouble bipolaire comme des manifestations d'une même maladie se situant différemment sur un continuum de symptômes affectifs et psychotiques (2).
Les recherches sont de plus en plus nombreuses à montrer que la schizophrénie et le trouble bipolaire sont dus, en partie, aux effets cumulatifs d'un grand nombre de gènes dont chacun ne représente qu'une petite composante de la vulnérabilité à ces maladies. Plusieurs de ces gènes semblent contribuer à la vulnérabilité aux deux maladies.
Les chercheurs, Drs Ling Shao et Marquis Vawter, ont trouvé 78 gènes communs aux deux maladies dont l'expression était perturbée. Ces gènes sont impliqués dans le développement du système nerveux et la mort des cellules.
"Le mode de dérèglement était similaire dans le cortex préfrontal pour les deux maladies et pointe des processus clés", affirment les chercheurs. Ce chevauchement fournit des indications sur la neurobiologie des deux maladies.
Mieux comprendre la neurobiologie reliée aux gènes en commun peut offrir une fenêtre pour la découverte de mécanismes cérébraux communs qui peuvent guider l'identification de nouveaux traitements plus efficaces, commentent-ils.
Dr. John H. Krystal, éditeur de la revue Biological Psychiatry, ajoute: "Nous avons traditionnellement traité ces diagnostics comme des maladies non reliées même si plusieurs des mêmes médicaments, tels que les médicaments antipsychotiques, sont utilisés pour traiter ces deux maladies."
Il est possible, considèrent les auteurs, que la compréhension des diagnostics psychiatriques doive évoluer pour s'adapter aux données de plus en plus nombreuses indiquant des mécanismes reliés aux maladies qui traversent les barrières diagnostiques, comme le montre cette recherche.
(1) Les symptômes psychotiques désignent des symptômes indiquant une perte de contact avec la réalité tels que des idées délirantes et des hallucinations. Il n'y a pas de symptômes psychotiques dans le trouble bipolaire de type II. Ces symptômes ne sont pas toujours présents dans le trouble bipolaire de type I.
(2) À l'intérieur de chacun des deux diagnostics, il y aurait également lieu de distinguer des sous-types se situant différemment sur un continuum selon les symptômes.
Psychomédia avec sources:
Science Daily
Eurekalert
Voyez également:
PsychoMédia - Publié le 17 juillet 2008
La schizophrénie et le trouble bipolaire (maniaco-dépression) ont en commun des symptômes affectifs (humeur) et psychotiques (1) (dans le cas du trouble bipolaire de type I pour ces derniers symptômes). Ces deux maladies ont aussi en commun certaines variations génétiques selon une récente recherche publiée dans la revue Biological Psychiatry.
Des recherches précédentes et cette dernière amènent certains experts à considérer la schizophrénie et le trouble bipolaire comme des manifestations d'une même maladie se situant différemment sur un continuum de symptômes affectifs et psychotiques (2).
Les recherches sont de plus en plus nombreuses à montrer que la schizophrénie et le trouble bipolaire sont dus, en partie, aux effets cumulatifs d'un grand nombre de gènes dont chacun ne représente qu'une petite composante de la vulnérabilité à ces maladies. Plusieurs de ces gènes semblent contribuer à la vulnérabilité aux deux maladies.
Les chercheurs, Drs Ling Shao et Marquis Vawter, ont trouvé 78 gènes communs aux deux maladies dont l'expression était perturbée. Ces gènes sont impliqués dans le développement du système nerveux et la mort des cellules.
"Le mode de dérèglement était similaire dans le cortex préfrontal pour les deux maladies et pointe des processus clés", affirment les chercheurs. Ce chevauchement fournit des indications sur la neurobiologie des deux maladies.
Mieux comprendre la neurobiologie reliée aux gènes en commun peut offrir une fenêtre pour la découverte de mécanismes cérébraux communs qui peuvent guider l'identification de nouveaux traitements plus efficaces, commentent-ils.
Dr. John H. Krystal, éditeur de la revue Biological Psychiatry, ajoute: "Nous avons traditionnellement traité ces diagnostics comme des maladies non reliées même si plusieurs des mêmes médicaments, tels que les médicaments antipsychotiques, sont utilisés pour traiter ces deux maladies."
Il est possible, considèrent les auteurs, que la compréhension des diagnostics psychiatriques doive évoluer pour s'adapter aux données de plus en plus nombreuses indiquant des mécanismes reliés aux maladies qui traversent les barrières diagnostiques, comme le montre cette recherche.
(1) Les symptômes psychotiques désignent des symptômes indiquant une perte de contact avec la réalité tels que des idées délirantes et des hallucinations. Il n'y a pas de symptômes psychotiques dans le trouble bipolaire de type II. Ces symptômes ne sont pas toujours présents dans le trouble bipolaire de type I.
(2) À l'intérieur de chacun des deux diagnostics, il y aurait également lieu de distinguer des sous-types se situant différemment sur un continuum selon les symptômes.
Psychomédia avec sources:
Science Daily
Eurekalert
Voyez également:
Invité- Invité
Re: gènes ou pas
Personnalité limite (borderline): incapacité neurologique de réguler les émotions
PsychoMédia - Publié le 04 septembre 2009
Les personnes souffrant d'un trouble de la personnalité limite (TPL), ou trouble de personnalité borderline, sont physiquement incapables de réguler certaines émotions, selon une étude publiée dans la revue Biological Psychiatry.
L'étude qui utilisait l'imagerie fonctionnelle par résonance magnétique montraient que les personnes atteintes du trouble étaient incapables d'activer les circuits neurologiques qui aident à contrôler les émotions.
Harold W. Koenigsberg de l'école de médecine du Mont Sinai et ses collègues ont constaté que lorsque les personnes atteintes du TPL essaient de contrôler et de réduire leurs réactions émotives à des scènes troublantes, le cortex cingulaire antérieur et des zones des sillons intrapariétaux, qui sont actives dans les mêmes conditions chez les personnes qui ne sont pas atteintes du trouble, demeurent inactives.
"Cette étude montre que les personnes atteintes du TPL ne sont pas capables d'utiliser ces régions du cerveau que les personnes en santé utilisent pour réguler leurs émotions", dit Koenigsberg.
"Cela peut expliquer pourquoi leurs réactions émotives sont si extrêmes. Les bases biologiques de la perturbation des systèmes de contrôle émotif sont au coeur de la pathologie borderline. Étudier quelles régions du cerveau fonctionnent différemment chez les personnes atteintes de ce trouble peut conduire au développement de psychothérapies et de médicaments mieux ciblés", commente-t-il.
Le TPL est souvent associé à d'autres problèmes psychiatriques, particulièrement le trouble bipolaire (psychose maniaco-dépressive), la dépression, les troubles anxieux, l'abus de substance et d'autres troubles de personnalité, indique le chercheur.
PsychoMédia - Publié le 04 septembre 2009
Les personnes souffrant d'un trouble de la personnalité limite (TPL), ou trouble de personnalité borderline, sont physiquement incapables de réguler certaines émotions, selon une étude publiée dans la revue Biological Psychiatry.
L'étude qui utilisait l'imagerie fonctionnelle par résonance magnétique montraient que les personnes atteintes du trouble étaient incapables d'activer les circuits neurologiques qui aident à contrôler les émotions.
Harold W. Koenigsberg de l'école de médecine du Mont Sinai et ses collègues ont constaté que lorsque les personnes atteintes du TPL essaient de contrôler et de réduire leurs réactions émotives à des scènes troublantes, le cortex cingulaire antérieur et des zones des sillons intrapariétaux, qui sont actives dans les mêmes conditions chez les personnes qui ne sont pas atteintes du trouble, demeurent inactives.
"Cette étude montre que les personnes atteintes du TPL ne sont pas capables d'utiliser ces régions du cerveau que les personnes en santé utilisent pour réguler leurs émotions", dit Koenigsberg.
"Cela peut expliquer pourquoi leurs réactions émotives sont si extrêmes. Les bases biologiques de la perturbation des systèmes de contrôle émotif sont au coeur de la pathologie borderline. Étudier quelles régions du cerveau fonctionnent différemment chez les personnes atteintes de ce trouble peut conduire au développement de psychothérapies et de médicaments mieux ciblés", commente-t-il.
Le TPL est souvent associé à d'autres problèmes psychiatriques, particulièrement le trouble bipolaire (psychose maniaco-dépressive), la dépression, les troubles anxieux, l'abus de substance et d'autres troubles de personnalité, indique le chercheur.
Invité- Invité
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