Suivez-vous une psychothérapie ?

[Jacques]

Bonjour !

Suis-tu une psychothérapie ? si oui, de quelle nature ? à tendance psychoéducative ?

Merci d'en témoigner dans ce fil !

Les psychothérapies sur (Clique ici) Doctissimo…

Bonne journée. Bises aux filles . Jacques

[petitenajia]

j'en ai déjà parlé dans certains de mes posts.

Je suis une psychothérapie, via l'institut de psychosynthèse qu'il y a à Paris.

Pour moi, c'est important et ça m'aide beaucoup. Je pense que c'est nécessaire d'être suivie également par une psychothérapeute ou un psychologue quand on a un trouble bipolaire, ne fut-ce que pour parler et être écouté.

j'avoue que j'ai pas trop envie d'entrer dans les détails car c'est aussi une démarche pour mon développement personnel, apprendre à mieux me connaître et donc m'accepter comme je suis, et pas seulement voir que ce qui est négatif mais aussi voir mes ressources positives pour mieux vivre.

[Garance]

J'ai 2 suivi : un au CMP de ma ville où je vois un psychiatre très compétent(e) qui me donne mon traitement 1fois par mois.

En parallèle je vois le psy "blabla", a qui je parle 1 fois par semaine.

Voilou

Amitié

Garance

[Jacques]

Bonjour !

L'objectif de cette question est surtout de savoir si quelqu'un peut nous parler d'une psychothérapie psycho-éducative ou d'une psychothérapie cognitivo-comportementale dans les troubles bipolaires.
Toutes les informations sont les bienvenues, bien entendu, mais un aperçu de l'amélioration de l'information des patients directement par les professionnels peut être intéressant.

Bonne fin de journée. Bises aux filles . Jacques

[bulle]

Avant de comprendre a 60 ans que je ne m'en sortirais pas comme ça , et que j'ai vraiment besoin de médicaments, J'ai fait plusieurs années de psycho en tout genre qui m'ont vraiment beaucoup aidée et je n'en serais pas sortie sans cela . Avec toutes mes souffrances liées a l'enfance et depuis ma naissance ,mon père tyran domestique , je ne savais pas regarder quelqu'un ds les yeux a 30 ans , j'ai appris pendant mon année de thérapie de groupe...je crois beaucoup a la thérapie comportementale, de groupe , cognitive , ericksonienne etc... là maintenant , j'ai plutot envie de prendre des médicaments béquilles et etre tranquille sans me triturer encore et encore le cerveau . Sans compter que malheureusement ces thérapies coutent tres cher.

[Invité]

Avant que ma bipolarité se déclare à 32 ans par une première spectaculaire crise de manie; j'avais suivi une psychanalyse
freudienne qui a duré 8 ans.
Sans cette psychothérapie je ne me serais pas ensortie dans la vie avec la maladie.

J'aimerais savoir en quoi cela consiste la thérapie congnitive ?
Si quelqun peut me renseigner.

[Invité]

J'ai trouvé ma réponse dans le lien de Jacques.

Les thérapies comportementales et cognitives

Les thérapies comportementales et cognitives ne visent pas à modifier en profondeur l’ensemble d’une personnalité, à travers une cure longue et contraignante. Elles ont pour but de modifier un comportement qui gâche la vie de la personne.


Ces thérapies visent les comportements dont nous voudrions bien nous débarrasser mais qui se répètent malgré nous, échappant à notre volonté, ainsi qu’à toute démarche logique. Par exemple le rougissement en présence d’un interlocuteur, une angoisse dans les endroits clos, mais aussi le tabagisme, la boulimie, etc.. Et ceci avec la participation active du sujet.

Ces thérapies jouent sur deux registres complémentaires : le comportement et la cognition, c’est à dire les processus de pensée.

Les principes du traitement

On considère que ces comportements que l’on souhaite éliminer ont été appris, (on peut tout aussi bien parler de conditionnement, au sens pavlovien) de façon défectueuse, à partir d’une situation donnée. Cette situation jouera ensuite un rôle de signal déclenchant, durant toute la vie, si l’on ne fait rien...

Et bien on part ici du principe que ce qui a été appris peut-être défait, ce qui permettra de substituer un nouvel apprentissage au précédent, mieux adapté. Ceci avec l’aide du thérapeute qui sert de modèle et de guide tout à la fois.

D’où des exercices concrets, qui consisteront à affronter la situation en cause progressivement pour se désensibiliser en quelque sorte. Ceci se fera en compagnie du thérapeute, le travail se poursuivant ensuite dans des exercices quotidiens solitaires.

Mais on associe toujours à ces expériences correctrices une action sur la cognition c’est-à-dire sur les processus de pensée. Car un comportement est toujours déterminé par un schéma de pensée, toujours immuable. On pense par exemple, "si je lui parle, il va mal me juger" et le comportement de blocage suit..

On va donc chercher à faire prendre conscience au sujet de ces dialogues intérieurs rigides qui précèdent le comportement contre lequel on veut lutter. Cela permet ensuite de les modifier.

Comment se déroulent les séances ?

Les séances associent des exercices pratiques de déconditionnement en présence du thérapeute. Le sujet doit affronter la situation qu’il craint, progressivement. Le thérapeute l’accompagne et lui sert de modèle en ce qui concerne le comportement qu’il faudrait avoir. Le processus d’imitation entre en jeu.

On utilise aussi le jeu de rôles, et souvent la relaxation musculaire.

Entre les séances, le sujet doit se livrer à des exercices à titre personnel, en se donnant des objectifs, par exemple parler en réunion, demander son chemin dans la rue... en évaluant ses progrès.

La partie cognitive du traitement comporte une analyse des schémas de pensée responsables du comportement déviant. On propose des représentations mentales d’un autre modèle, mieux adapté. On fera anticiper la réaction négative au sujet en lui apprenant à dire stop dès qu’elle apparaît.. On opposera le raisonnement logique à des processus irrationnels.

[Invité]

bonjour à tous,
juste après ma première hospitalisation j'ai remarqué que mon psy de l'époque ne fessait que me prescrire des médocs et moi a ce moment la j'avais besoin de raconter mon histoire et mon mal être et comprendre ce qui m'arrive et surtout accepter ma maladie alors après plusieurs recherches sur le net j'ai compris que une psychothérapie pouvait m'aider a sortir de ce tourbillon et j'ai plutôt changer de psy car j'ai trouvé tout simplement un psychothérapeute avec lui on parle beaucoup et on choisis ensemble les médocs c'est un changement radical pour moi ca m'a permit d'accepter ma maladie de savoir comment gérer les rechutes et surtout ce qui m'aide aussi c'est la présence de mon compagnon ca me donne l'impression que je suis pas toutes seule face a cette maladie .
arena

[berangere]

engager une psycothérapie me semble indispensable et pourtant cette démérche nécécite d'avoir de l'argent; hors je suppose que nous sommes nombreux à ne pas avoir les moyens de le faire. je pense qu'il y a un disfonctionnement dans la prise en charge des patients, qui le plus souvent n'ont pas le choix de leur accompagnement psychologique.
pour ma part mon expérience en CMP n'a pas été bonne et une psychothérapie n'y ai pas envisageable.
d'un côté nous sommes reconnu comme ayant une maladie, pouvons reçevoir une allocation, de l'autre, nous sommes coincés si nous voulons engager une psychothérapie, pourtant indispensable.
qu'en pensez-vous?

[Jacques]

Bonjour, bérangère !

Oui, ce que tu écris est une vérité bien criarde !

Je suis moi-même suivi en CMP et ne trouve aucun intérêt à la manœuvre. Les «agréés» en psycho-éducation sont rares et souvent loin des patients, géographiquement parlant.

Bonne journée. Bises . Jacques

[Invité]

Je ne suis pas de psychothérapie et ne souhaite pas en suivre .
Celà n'engage que moi , bien sûr .
Lorsque je suis allée en clinique la dernière fois ,j'en ai vu une (que j'ai vite fichu à la porte ) Je ne l'avais pas sonnée et elle est venue d'office dans ma chambre .J'ai mal supporté ses questions qui avaient plus pour but de me faire culpabiliser davantage pppfffttt qu'autre chose .
Elle m'a sortie des phrases toutes faites (elle devait juste sortir des écoles cette m-------e )

[Valériane]

Bonsoir à tous,

Toutes vos reflexion m'interpellent. En effet, suivre une psychothérapie n'est pas possible pour tout le monde
d'abord financièrement !
En plus de ce constat, il faut trouver le "bon thérapeute". Entre les charlatans et les mandarins qui ne jurent que par la psychanalyse...ce n'est pas facile.

Chacun d'entre eux revendiquent sa formation d'origine: lacanien, TCC, Psy machin.....
Bref quand vont-ils nous considérer dans la globalité et nous respecter ?
Je pense surtout qu'ils ne se remettent pas du tout en question. Ils ne se forment plus. C'est à nous de nous adapter à eux et non le contraire !!...Beaucoup d'entre eux ne pensent qu'au fric !

En tout cas c'est le fruit de mon expérience, pour de nombreux psychothérapeutes en France
C'est la raison pour laquelle trouver un thérapeute correcte n'est guère évident.

[Invité]

cc val!

je suis suivie tous les 15 jours par une psychologue-psychanalyste,car je n'ai pas trouvé de psychiatre qui me convienne dans mon coin...
elle a une approche plutot de psychologue avec moi,en tète à tète et dans l'écoute et la réactivité;elle me donne des conseils si je lui fais comprendre que j'en ai besoin,et il est vrai que ces séances me font du bien...en mème temps,c'est pour celà que je continue!
mais,pour moi,l'idéal c'est mon médecin généraliste que je connais depuis 7 ans,qui connait donc un peu plus ma vie,et qui m'a diagnostiquée!le hic c'est que mème avec un rdv,il faut attendre 1 h dans son cabinet et que parfois,je n'ai pas le temsp ni l'envie...

bises!

[chispa]

Je vous découvre l'aspect de ma personnalité "chiante et empêcheuse de tourner en rond"

préparez vous...

Voilà ce que je pense de la question

Le principal acteur d'une psychothérapie, c'est le "demandeur"... S'il attend trop du psychothérapeute, il sera invariablement déçu, peu importe la formation du psychothérapeute..
Sans une décision plus ou moins ferme d'arriver à un changement dans sa vie, en se remettant soi même en cause, ne serait ce qu'un peu.. aucun thérapeute ne sera capable de nous aider.
La plupart des thérapeutes sont d'accord que sans réelle "demande" de la personne, il n'y a aucune chance de changement.. c'est pourquoi ils s'accordent que les thérapies imposées par la justice, ou la famille, n'ont que très peu de chance d'aboutir.
Certains thérapeutes, mais celà un ami proche, un conjoint qu'on aime, une personne qu'on admire, ect y arrivent le mieux.. (c'est la qualité du lien relationnel qui est important), peuvent nous faire comprendre qu'un changement et une remise en question serait nécessaire. Ces personnes clefs dans la vie de quelqu'un qui permettent à l'autre d'avancer et de guérir malgré un traumatisme, ce sont ce que Jacques Lecomte appelle les "tuteurs de résilience". C'est un rôle qui n'est pas réservé qu'aux humains d'ailleurs..

Donc peu importe le type de thérapie, il faut choisir celle qui nous convient et la même ne convient pas à chacun, ni le même thérapeute ne conviendra pas à deux bipos différents. P't'être bien qu'un psychanaliste pourra convenir à quelqu'un

Mis à part cela, il semble que la France soit plus pauvre en accès à bas coût aux psychothérapies que la Belgique. Ici on trouve des psychologues, pratiquement gratuits dans différentes organisations.. planning familiaux, centres de santé mentale, organismes d'aide en milieu ouvert pour les jeunes, organismes d'aide pour personnes souffrant d'adictions (alcoholisme, drogue), hôpitaux...

Je pense que pour la psychoéducation puisque c'est surtout une liste de conseils à mettre en oeuvre pour les bipos, une fois qu'on a la liste.. quelqu'un qui nous aide à réfléchir à comment arriver à réellement appliquer ces conseils dans la vie de tous les jours; c'est suffisant. Un bon "coach".. de toute façon ce sera pas lui qui devra trouver les trucs et ficelles pour arriver à avoir nos heures de sommeil, trouver comme protèger nos points faibles.. Trouver comment ne pas oublier les médocs..
C'est vrai qu'alors, le faire en groupe, à plusieurs, ça doit être bien plus stimulant...

Pour la TCC, si on est au clair quel comportement on veut changer, et qu'on pense qu'on peut le faire, alors c'est OK.. mais aller avec un mal être général chez un psy TCC.. ça m'a l'air plus compliqué.

Il doit quand même y avoir des psychiatres que se forment, et continuent à se former et s'informer sur les différentes approches thérapeutiques. J'espère qu'il y a quand même dans cette professions quelques idéalistes consciencieux.. et j'ose croire qu'ils n'écrivent pas tous des livres et ne coûtent pas tous une fortune... en espèrant n'être pas trop utopiste.

[Joha]

L'aspect de ma personnalité "analytique ; distraite, un espace temps pour comprendre, voir et réagir ; contestataire ; se mélange aux autres le moment venu ; et fait ressortir toute la "merd" ; tisse les liens transparents ; révolutionnaire mais vous ne l'avez pas vu, seulement quand ça pète à la gueule, et finalement ce n'est pas si mauvais que ça ; crédule ; crois trop au fond de la personne, mais mieux vaut trop que pas assez".


Le principal acteur d'une psychothérapie, c'est "Vous". Attendez beaucoup du psychothérapeute si c'est ça que vous désirez.
Vous ne serez pas déçu si vous osez lui rentrer dedans et que vous savez qu'il faut le faire, si vous osez vous exprimer comme vous l'entendez. Peu importe ... c'est lui qui se mettra à votre porté, et c'est ensemble que vous avancez, vous (toi) tracerez Votre chemin. Et si vous deviez claquer la porte, et bien vous aurez malgré tout réussi à faire, à suivre, votre chemin, le votre pas celui qui ne vous était pas destiné. Des portes y'en a partout, vous pouvez ouvrir celles que vous voulez.
Sans une conviction, un désir, de vouloir arriver à quelque chose, que ce soit se comprendre, se connaitre, changer, je ne sais quoi d'autre, ou même ne pas savoir mais y aller .... sans cela aucun thérapeute ne pourra approcher les étoiles qu'il y a dans vous.

Et s'il faut créer les supports des structures des apprentissages comportementaux ou autres, et bien créez les, car si vous attendez qu'elles existent, et bien vous ne serez plus là depuis longtemps quand quelques uns l'auront fait à votre place.


Aspect de ma Personnalité :" Révolutionnaire de l'intérieur". C'est soit ça, soit on me fout la paix et de toute manière je poserais quand même mes cartes.

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