Rêve d'un monde (virtuel) meilleur
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Rêve d'un monde (virtuel) meilleur
Bon je commence par ici, c'est normal.. Je vais essayer de le mettre sur les autres forum dans la mesure de mes moyens (pour les bipotes, je n'ai pas d'adresse mail fournie par mon fournisseur internet) mais pour ceux qui veulent, ce post peut être reproduit
(si je me fais virée de partout, y aura au moins mon psychiatre qui sera content )
Je rêve d’un monde dans lequel les « aliénés » inventent des moyens de ne pas aliéner leurs semblables.
Un monde où la compétition entre forum pour bipos s’atténue en faveur d’une saine coopération.
Un monde dans lequel les administrateurs des différents forums iront ensembles en formation pour découvrir comment animer sans exclure, comment exclure sans que ce soit définitif, et comment réintégrer sans stigmatiser.
Propositions d’une simple éducatrice, qui réfléchit depuis des années sur comment animer un groupe afin que celui-ci soit un lieu chaleureux d’entraide sans exclusion des différents. (Bien avant mon diagnostic de bipolarité)
Des critères d’exclusion objectifs et mesurables (« éviter les excès » par exemple, c’est trop flou)
Une publicité de la décision d’exclusion vers tous les participants du forum, et le droit de ceux-ci à donner leur avis
Un droit de réponse d’un post pour la personne exclue et le droit de donner ses coordonnées (adresse mail) pour ceux qui voudrait continuer à correspondre avec elle
Une sanction limitée dans le temps dont la durée est connue de tous
L’exclusion d’un forum n’implique pas l’interdiction d’un autre, tout le monde a le droit à de multiples autres chances.
A noter que ce sont les droits démocratiques de tout citoyen du monde réel. Ceux qui font qu’on nous enferme plus à vie dans un asile, qui font que nos périodes d’isolation forcées sont limitées dans le temps…
Les administrateurs sont tous de bonnes volontés mais… malgré cela, « le pouvoir corrompt et le pouvoir absolu corrompt absolument »
Voilà mon rêve, peut être typiquement bipolaire.. et peut être bien en « up » pour oser rêver ainsi.. mais sans rêves est il possible de vivre ?
(si je me fais virée de partout, y aura au moins mon psychiatre qui sera content )
Je rêve d’un monde dans lequel les « aliénés » inventent des moyens de ne pas aliéner leurs semblables.
Un monde où la compétition entre forum pour bipos s’atténue en faveur d’une saine coopération.
Un monde dans lequel les administrateurs des différents forums iront ensembles en formation pour découvrir comment animer sans exclure, comment exclure sans que ce soit définitif, et comment réintégrer sans stigmatiser.
Propositions d’une simple éducatrice, qui réfléchit depuis des années sur comment animer un groupe afin que celui-ci soit un lieu chaleureux d’entraide sans exclusion des différents. (Bien avant mon diagnostic de bipolarité)
Des critères d’exclusion objectifs et mesurables (« éviter les excès » par exemple, c’est trop flou)
Une publicité de la décision d’exclusion vers tous les participants du forum, et le droit de ceux-ci à donner leur avis
Un droit de réponse d’un post pour la personne exclue et le droit de donner ses coordonnées (adresse mail) pour ceux qui voudrait continuer à correspondre avec elle
Une sanction limitée dans le temps dont la durée est connue de tous
L’exclusion d’un forum n’implique pas l’interdiction d’un autre, tout le monde a le droit à de multiples autres chances.
A noter que ce sont les droits démocratiques de tout citoyen du monde réel. Ceux qui font qu’on nous enferme plus à vie dans un asile, qui font que nos périodes d’isolation forcées sont limitées dans le temps…
Les administrateurs sont tous de bonnes volontés mais… malgré cela, « le pouvoir corrompt et le pouvoir absolu corrompt absolument »
Voilà mon rêve, peut être typiquement bipolaire.. et peut être bien en « up » pour oser rêver ainsi.. mais sans rêves est il possible de vivre ?
Re: Rêve d'un monde (virtuel) meilleur
Bonjour Wu,
Je fréquente différents forums bipolaires depuis 2005 et j’ai pu vivre de l’intérieur des bannissements.
Selon moi, la question de la modération est très problématique de part la nature du public concerné. En effet, des propos excessifs, voire agressifs sont souvent symptomatiques. Comment décider d’exclure des gens qui vont mal ?
Je trouve que le bannissement est inadapté et souvent préjudiciable. Cette exclusion temporaire risque surtout d’aviver la fragilité et d’être à l’origine de rancoeurs.
Bref, l’art de modérer sans infantiliser les forumeurs n’a rien d’évident. Il ne doit pas s’agir de distribuer les bons et les mauvais points ou de sanctionner par impuissance.
Il me semble intéressant de bénéficier de plusieurs lieux d’expression. Tous les sites existants ont chacun leur propre identité, souvent à l’image de leurs gestionnaires, animateurs.
Je suis contre l’idée de barrières érigées entre eux. Pourquoi devrait-on choisir et ne plus avoir la liberté de puiser ce qui nous intéresse dans leurs particularités (infos, contacts entre forumeurs…) ? J’ai une dent contre le sectarisme et l’idée de clan qui en découle.
Quelque soit le site, les modérateurs sont des êtres humains faillibles. Le principal, c’est de savoir évoluer.
Bonne route à toi aussi,
Clémentine (ps : j'ai dû réécrire ce message pour cause de travaux sur le site)
Je fréquente différents forums bipolaires depuis 2005 et j’ai pu vivre de l’intérieur des bannissements.
Selon moi, la question de la modération est très problématique de part la nature du public concerné. En effet, des propos excessifs, voire agressifs sont souvent symptomatiques. Comment décider d’exclure des gens qui vont mal ?
Je trouve que le bannissement est inadapté et souvent préjudiciable. Cette exclusion temporaire risque surtout d’aviver la fragilité et d’être à l’origine de rancoeurs.
Bref, l’art de modérer sans infantiliser les forumeurs n’a rien d’évident. Il ne doit pas s’agir de distribuer les bons et les mauvais points ou de sanctionner par impuissance.
Il me semble intéressant de bénéficier de plusieurs lieux d’expression. Tous les sites existants ont chacun leur propre identité, souvent à l’image de leurs gestionnaires, animateurs.
Je suis contre l’idée de barrières érigées entre eux. Pourquoi devrait-on choisir et ne plus avoir la liberté de puiser ce qui nous intéresse dans leurs particularités (infos, contacts entre forumeurs…) ? J’ai une dent contre le sectarisme et l’idée de clan qui en découle.
Quelque soit le site, les modérateurs sont des êtres humains faillibles. Le principal, c’est de savoir évoluer.
Bonne route à toi aussi,
Clémentine (ps : j'ai dû réécrire ce message pour cause de travaux sur le site)
Invité- Invité
Re: Rêve d'un monde (virtuel) meilleur
Recoucou Chispa, décidément, j'en profite, aujourd'hui je n'arrive pas à m'arrêter :-)
Je pensais mettre ça dans le fil reiki... ou bien dans le fil "spirituel" ouvert par Clémentine hier, mais finalement, je trouve qu'il a sa place là aussi non ? comme un "modèle" de paix intérieure à rechercher (Valérie Tardy propose des formations).
extrait de son site "au coeur de la vie"
http://www.methodedeveloppementpersonnel.com/
bizz et a+
Je pensais mettre ça dans le fil reiki... ou bien dans le fil "spirituel" ouvert par Clémentine hier, mais finalement, je trouve qu'il a sa place là aussi non ? comme un "modèle" de paix intérieure à rechercher (Valérie Tardy propose des formations).
extrait de son site "au coeur de la vie"
http://www.methodedeveloppementpersonnel.com/
bizz et a+
Invité- Invité
Re: Rêve d'un monde (virtuel) meilleur
J'ai bien peur Chispa que ton rêve demeure un rêve...chispa a écrit:Bon je commence par ici, c'est normal.. Je vais essayer de le mettre sur les autres forum dans la mesure de mes moyens (pour les bipotes, je n'ai pas d'adresse mail fournie par mon fournisseur internet) mais pour ceux qui veulent, ce post peut être reproduit
(si je me fais virée de partout, y aura au moins mon psychiatre qui sera content )
Je rêve d’un monde dans lequel les « aliénés » inventent des moyens de ne pas aliéner leurs semblables.
Un monde où la compétition entre forum pour bipos s’atténue en faveur d’une saine coopération.
Un monde dans lequel les administrateurs des différents forums iront ensembles en formation pour découvrir comment animer sans exclure, comment exclure sans que ce soit définitif, et comment réintégrer sans stigmatiser.
Propositions d’une simple éducatrice, qui réfléchit depuis des années sur comment animer un groupe afin que celui-ci soit un lieu chaleureux d’entraide sans exclusion des différents. (Bien avant mon diagnostic de bipolarité)
Des critères d’exclusion objectifs et mesurables (« éviter les excès » par exemple, c’est trop flou)
Une publicité de la décision d’exclusion vers tous les participants du forum, et le droit de ceux-ci à donner leur avis
Un droit de réponse d’un post pour la personne exclue et le droit de donner ses coordonnées (adresse mail) pour ceux qui voudrait continuer à correspondre avec elle
Une sanction limitée dans le temps dont la durée est connue de tous
L’exclusion d’un forum n’implique pas l’interdiction d’un autre, tout le monde a le droit à de multiples autres chances.
A noter que ce sont les droits démocratiques de tout citoyen du monde réel. Ceux qui font qu’on nous enferme plus à vie dans un asile, qui font que nos périodes d’isolation forcées sont limitées dans le temps…
Les administrateurs sont tous de bonnes volontés mais… malgré cela, « le pouvoir corrompt et le pouvoir absolu corrompt absolument »
Voilà mon rêve, peut être typiquement bipolaire.. et peut être bien en « up » pour oser rêver ainsi.. mais sans rêves est il possible de vivre ?
Les administrateurs et modérateurs des différents forums ne sont malheureusement pas tenus de suivre une formation, et il existe des rancoeurs bien ancrées entre plusieurs administrateurs(trices) et modérateurs(trices) des 3 principaux forums bipolaires existants (ils/elles viennent, pour la plupart, du même forum bipolaire de base qui a subi des scissions à cause de conflits entre eux/elles), rancoeurs que rien ne semble pouvoir effacer tant chacun(e) campe sur ses positions et est sûr(e) de son bon droit...
Je viens de prendre réellement connaissance de tes interventions provocantes sur le forum bipolairemd sous le pseudo "corrazon" : tes intentions étaient sans doute bonnes et l'erreur est effectivement humaine, mais qu'espérais tu vraiment en agissant ainsi ?...
Tout cela n'a finalement fait que raviver des blessures difficiles à cicatriser (croies moi, ça fait mal d'être banni d'1 forum dans lequel on s'est investi), et je ne vois pas comment espérer un dialogue constructif face à des attaques personnelles basées sur des mensonges, lesquels émanent manifestement d'une personne manipulatrice et imbue d'un pouvoir dont elle abuse, petit pouvoir mais dont plusieurs malades bipolaires, donc fragiles, ont souffert... :(
Aussi, il me semble préférable d'en rester là, tu ne croies pas, même si l'injustice qui règne vis à vis des membres et ex-membres bannis des autres forums bipolaires est inadmissible et révoltante : on ne peut hélas rien y changer...
Bien à toi,
Funambule.
Funambule- Nombre de messages : 879
Type troubles : TB 2 à cycles rapides, borderline, troubles anxieux, abandonnique...et puis quoi encore ?!
Emploi / Statut : Ecrivain en devenir...
Date d'inscription : 16/10/2008
???
.
Ce site m'apparaît être la panacée des forums pour bipolaires que j'ai fréquenté. J'adore la bibliographie, klk membres qui font vivrent ce forum. J'aime Jacques et la pertinence de ses interventions, ça manière d'aborder les choses.
Pour ce que tu souhaites dans les sites chère Chispa, je crois qu'ici tu trouves un espace de parole qui te convienne.
Moi, je rêve que ce genre de site n'ai un jour plus raison d'être... Que tout le monde serait dans l'acceptation de la maladie, sache en tirer parti, non plus vécue sur le model du handicap, mais d'une force qui fait de nous des êtres exceptionnels dotés d'une autre conception des choses, plus riche, plus profonde car nous vivons toutes les émotions à deux cent pour cent, nous vivons plus intensément les choses.
De part les up and down de notre vie, nous sommes amenés à nous questionner plus sur des sujets existen-ciels (bleu plein d'arc-en-ciel), nous devenons plus philosophe, plus serein, je crois du moins. Nous sommes obligés de faire un pélerinage sur nous mêmes. Nous passons par des états de conscience plus élevés en périodes 'pathologiques' qu'en euthymie la plus totale.
Moi, personnelement, je ne solderai pas ma maladie pour une autre!!! Je ne veux plus être 'normal' selon la morale bien pensante, je veux vivre pleinement comme je croque une pomme bien juteuse à la vie.
Je n'échangerai pas la palette de mes sentiments, de mes ressentis, de ce que je peux créer en phase pour rien au monde. Mes plus beux textes, mes aphorismes les plus profonds datent de mes périodes dépressives et mes plus belles créations, idées faramineuses de mes périodes maniaques.
J'aime ma maladie vécue comme un don de Dieu pour me rendre plus humain et pour savoir aider mon prochain. Je ne comprends pas les défaitistes qui se complaignent dans un mal qui colle comme une seconde peau, comme si cette maladie leur convenait pour ne pas se réaliser, ne pas vivre dans l'ici et le maintenant, par une peur archaîque de je ne sais quoi remontant à la petite enfance quand nos expériences positives et négatives dictent notre avenir.
Je suis d'un optimisme exagéré, je crois en l'Homme, en ses possibilités. Quelle chances avons-nous d'être simplement bipolaires pour la plupart... Imaginez que nous serions paraplégiques, atteinds du sida ou que sais-je de bien pire...
Profitons de notre mal pour en faire un exutoire à merveilles, transformer le plomb en or, utilisons nos états d'âmes si diversifiés pour apporter au monde une nouvelle manière de vivre simplement les petits bonheur de la vie, s'extasier sur l'envol d'une coccinelle le huitième jour de notre vie...
Mon boulet, de sa chrysalide est devenu mongolfière pour m'emmener voir les choses de plus haut, avec le recul nécessaire qui nous permette d'apprendre de la vie et de prendre ce qu'elle nous offre au jour présent, sans se prendre la tête.
Mais je déborde, faudrait un fil cerf-volant philo pour continuer tout cela sans orages, présages de beaux-temps avenir, à venir bien vite...
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Ce site m'apparaît être la panacée des forums pour bipolaires que j'ai fréquenté. J'adore la bibliographie, klk membres qui font vivrent ce forum. J'aime Jacques et la pertinence de ses interventions, ça manière d'aborder les choses.
Pour ce que tu souhaites dans les sites chère Chispa, je crois qu'ici tu trouves un espace de parole qui te convienne.
Moi, je rêve que ce genre de site n'ai un jour plus raison d'être... Que tout le monde serait dans l'acceptation de la maladie, sache en tirer parti, non plus vécue sur le model du handicap, mais d'une force qui fait de nous des êtres exceptionnels dotés d'une autre conception des choses, plus riche, plus profonde car nous vivons toutes les émotions à deux cent pour cent, nous vivons plus intensément les choses.
De part les up and down de notre vie, nous sommes amenés à nous questionner plus sur des sujets existen-ciels (bleu plein d'arc-en-ciel), nous devenons plus philosophe, plus serein, je crois du moins. Nous sommes obligés de faire un pélerinage sur nous mêmes. Nous passons par des états de conscience plus élevés en périodes 'pathologiques' qu'en euthymie la plus totale.
Moi, personnelement, je ne solderai pas ma maladie pour une autre!!! Je ne veux plus être 'normal' selon la morale bien pensante, je veux vivre pleinement comme je croque une pomme bien juteuse à la vie.
Je n'échangerai pas la palette de mes sentiments, de mes ressentis, de ce que je peux créer en phase pour rien au monde. Mes plus beux textes, mes aphorismes les plus profonds datent de mes périodes dépressives et mes plus belles créations, idées faramineuses de mes périodes maniaques.
J'aime ma maladie vécue comme un don de Dieu pour me rendre plus humain et pour savoir aider mon prochain. Je ne comprends pas les défaitistes qui se complaignent dans un mal qui colle comme une seconde peau, comme si cette maladie leur convenait pour ne pas se réaliser, ne pas vivre dans l'ici et le maintenant, par une peur archaîque de je ne sais quoi remontant à la petite enfance quand nos expériences positives et négatives dictent notre avenir.
Je suis d'un optimisme exagéré, je crois en l'Homme, en ses possibilités. Quelle chances avons-nous d'être simplement bipolaires pour la plupart... Imaginez que nous serions paraplégiques, atteinds du sida ou que sais-je de bien pire...
Profitons de notre mal pour en faire un exutoire à merveilles, transformer le plomb en or, utilisons nos états d'âmes si diversifiés pour apporter au monde une nouvelle manière de vivre simplement les petits bonheur de la vie, s'extasier sur l'envol d'une coccinelle le huitième jour de notre vie...
Mon boulet, de sa chrysalide est devenu mongolfière pour m'emmener voir les choses de plus haut, avec le recul nécessaire qui nous permette d'apprendre de la vie et de prendre ce qu'elle nous offre au jour présent, sans se prendre la tête.
Mais je déborde, faudrait un fil cerf-volant philo pour continuer tout cela sans orages, présages de beaux-temps avenir, à venir bien vite...
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Re: Rêve d'un monde (virtuel) meilleur
Johan,
Ta confiance enjouée et ton enthousiasme apportent de la vie au forum.
C'est en effet important de ne pas renier qui nous sommes en raison de notre bipolarité. L'expérience de la maladie nous a fait surfer sur une palette énorme d'émotions, nous a amené à des remises en cause, nous a confronté à nous-même et aux autres, nous a obligé à nous dépasser... Alors oui, être bipolaire n'est pas qu'un fardeau.
Il faut certainement sortir de l'autodépréciation pour adopter une certaine estime de soi, tout à fait méritée.
La plupart des forumeurs devraient forcer l'admiration. Ils ont des qualités, des compétences, des sensibilités, qui devraient suffire à restaurer notre image.
Je suis d'accord avec toi sur le fait qu'on ne gagnerait pas à coup sûr au change avec une autre pathologie grave. Soit dit en passant, la bipolarité ne protège en rien d'autres pépins de santé .
Pour autant, je pense à tous ceux qui ne sont ni stabilisés, ni contents de leur sort, dans des souffrances qui torturent les méninges et impactent tout le sens de leur existence. Je comprends qu'on puisse également maudire la maniaco-dépression, lorsque ses manifestations, ses conséquences rendent tout insupportable.
Comme toi, j'ai envie de voir le bon côté des choses. Le mauvais, on n'a pas besoin de le chercher pour qu'il s'impose parfois à nous.
Bonne soirée,
Clémentine
Ta confiance enjouée et ton enthousiasme apportent de la vie au forum.
C'est en effet important de ne pas renier qui nous sommes en raison de notre bipolarité. L'expérience de la maladie nous a fait surfer sur une palette énorme d'émotions, nous a amené à des remises en cause, nous a confronté à nous-même et aux autres, nous a obligé à nous dépasser... Alors oui, être bipolaire n'est pas qu'un fardeau.
Il faut certainement sortir de l'autodépréciation pour adopter une certaine estime de soi, tout à fait méritée.
La plupart des forumeurs devraient forcer l'admiration. Ils ont des qualités, des compétences, des sensibilités, qui devraient suffire à restaurer notre image.
Je suis d'accord avec toi sur le fait qu'on ne gagnerait pas à coup sûr au change avec une autre pathologie grave. Soit dit en passant, la bipolarité ne protège en rien d'autres pépins de santé .
Pour autant, je pense à tous ceux qui ne sont ni stabilisés, ni contents de leur sort, dans des souffrances qui torturent les méninges et impactent tout le sens de leur existence. Je comprends qu'on puisse également maudire la maniaco-dépression, lorsque ses manifestations, ses conséquences rendent tout insupportable.
Comme toi, j'ai envie de voir le bon côté des choses. Le mauvais, on n'a pas besoin de le chercher pour qu'il s'impose parfois à nous.
Bonne soirée,
Clémentine
Invité- Invité
Re: Rêve d'un monde (virtuel) meilleur
Bonsoir Johan
je suis d'accord avec Clementine :c'est vraiment un plaisir de te lire
quelle reflexion riche , profonde et surtout positive que tu nous fais partager !
Merci Johan pour cette intervention encourageante et positive
Merci à Clementine pour sa pensée a ceux qui ne sont pas stabilises (j'aime bien aussi tes posts)
et puis c'est tellement vrai lorsque tu dis que le mauvais s'impose à nous sans qu'on l'ai cherche
à tous les deux
je suis d'accord avec Clementine :c'est vraiment un plaisir de te lire
quelle reflexion riche , profonde et surtout positive que tu nous fais partager !
Merci Johan pour cette intervention encourageante et positive
Merci à Clementine pour sa pensée a ceux qui ne sont pas stabilises (j'aime bien aussi tes posts)
et puis c'est tellement vrai lorsque tu dis que le mauvais s'impose à nous sans qu'on l'ai cherche
à tous les deux
elodie- Nombre de messages : 168
Type troubles : accompagnante
Emploi / Statut : Fonctionnaire
Date d'inscription : 25/04/2008
Encore quelques mots aux administrateurs des différents forums
Si je ne connais pas le travail des administrateurs, et leur réalité.. peut être quelque chose pourrait être fait à ce sujet.. vous pourriez vous dévoiler un peu plus, demander l'avis des forumeurs sur les propos a censurer et ceux qui ne le seraient pas.. la construction collective des règles, par le dialogue, au lieu d'une loi imposée du haut vers le bas (démocratie participative).
Si par les forum des gens vont mieux c'est chouette, mais si par les forums, quand les gens se sentent en confiance, ils se trouvent exclus de manière violente (psychologiquement je veux dire) et de là s'en trouvent pire qu'avant, alors le bien obtenu d'un côté est perdu par le mal induit de l'autre. Pourtant il y a moyen qu'une personne accepte une sanction sans trop de stress et même de l'accepter. Je te cite cet extrait de Pierre Rosanvalon dans "La légitimité démocratique" édition Du Seuil
"Une étude menée en 1984 à Chicago auprès d'individus ayant eu personnellement maille à partir avec la police et la justice a notamment attiré l'attention sur le fait que le regard porté sur ces deux institutions sensibles n'était que faiblement corrélé avec la nature des sanctions qui leur avaient été infligées. Si la "satisfaction" des individus dépendait évidemment au premier chef du verdict prononcé, leur appréciatiôn de la légitimité de l'institution judiciaire était, elle fondée sur un autre critère, celui de la perception de l'équité du procès
Tyler distingue trois éléments principaux dans la constitution de ce sentiment de justice procédurale. Les personnes interrogées dans ses enquêtes estiment d'abord qu'une procédure est équitable si elles ont pu être partie prenante de la décision, soit parce que leur point de vue a été pris en compte, soit parce qu'elle ont été écoutées attentivement, soit encore parce qu'elles ont pu développer de façon approfondie leurs arguments. Le fait d'avoir le sentiment de ne pas s'être vu appliquer mécaniquement une règle et d'avoir pu faire valoir les particularités d'une situation est aussi déterminant. La perception de l'équité procédurale est ensuite directement dépendante de l'apréciation du caractère impartial et objectif des décideurs. Elle est, en troisième lieu, étroitement corrèlée à la façon dont les gens se sentent considérés: les agents auxquels ils ont à faire les traitent ils avec respect et politesse; ont-ils le sentiment que leurs droits sont adéquatement pris en compte; voient-ils qu'on les considère comme des membres à part entière de la communauté? Lorsque ces différentes conditions sont remplies, les gens sont beaucoup plus facilement disposés à accepter une décision, meme si elle ne leur est pas favorable" pp 271
Si par les forum des gens vont mieux c'est chouette, mais si par les forums, quand les gens se sentent en confiance, ils se trouvent exclus de manière violente (psychologiquement je veux dire) et de là s'en trouvent pire qu'avant, alors le bien obtenu d'un côté est perdu par le mal induit de l'autre. Pourtant il y a moyen qu'une personne accepte une sanction sans trop de stress et même de l'accepter. Je te cite cet extrait de Pierre Rosanvalon dans "La légitimité démocratique" édition Du Seuil
"Une étude menée en 1984 à Chicago auprès d'individus ayant eu personnellement maille à partir avec la police et la justice a notamment attiré l'attention sur le fait que le regard porté sur ces deux institutions sensibles n'était que faiblement corrélé avec la nature des sanctions qui leur avaient été infligées. Si la "satisfaction" des individus dépendait évidemment au premier chef du verdict prononcé, leur appréciatiôn de la légitimité de l'institution judiciaire était, elle fondée sur un autre critère, celui de la perception de l'équité du procès
Tyler distingue trois éléments principaux dans la constitution de ce sentiment de justice procédurale. Les personnes interrogées dans ses enquêtes estiment d'abord qu'une procédure est équitable si elles ont pu être partie prenante de la décision, soit parce que leur point de vue a été pris en compte, soit parce qu'elle ont été écoutées attentivement, soit encore parce qu'elles ont pu développer de façon approfondie leurs arguments. Le fait d'avoir le sentiment de ne pas s'être vu appliquer mécaniquement une règle et d'avoir pu faire valoir les particularités d'une situation est aussi déterminant. La perception de l'équité procédurale est ensuite directement dépendante de l'apréciation du caractère impartial et objectif des décideurs. Elle est, en troisième lieu, étroitement corrèlée à la façon dont les gens se sentent considérés: les agents auxquels ils ont à faire les traitent ils avec respect et politesse; ont-ils le sentiment que leurs droits sont adéquatement pris en compte; voient-ils qu'on les considère comme des membres à part entière de la communauté? Lorsque ces différentes conditions sont remplies, les gens sont beaucoup plus facilement disposés à accepter une décision, meme si elle ne leur est pas favorable" pp 271
Re: Rêve d'un monde (virtuel) meilleur
Bonjour Johan et Clémentine,
Je vous trouve fort optimiste, surtout Johan.
Je suis bien stabilisé. La maladie bipolaire m'a obligé a un parcours professionnel et familiale chaotique.
Pourtant, je n'ai jamais connu le CLM, le CLD, l'invalidité, l'hospitalisation, les tentatives de suicide.
Certes, je me suis dépassé beaucoup plus que si ma vie avait été lisse.
Mais je ne dirais jamais comme Johan : "J'aime ma maladie vécue comme un don de Dieu", ni "je ne solderai pas ma maladie pour une autre" ni "Je n'échangerai pas la palette de mes sentiments, de mes ressentis, de ce que je peux créer en phase pour rien au monde."
Pour moi, cette maladie est handicapante, invalidante, déstructurante. C'est tout au moins ce que j'ai ressenti quand tout s'effondrait. Cela va bien à présent et je souhaite en aucun cas retrouver les affres de la dépression, de la douleur, du doute.
Désolé de ternir ce bel optimisme, mais je préfère contrebalancer en apportant une nuance de réalisme.
Je suis quand même satisfait d'avoir rencontré ce forum et de participer à l'entraide au sein de l'association bipolaire étoile bipolaire de Lille : http://etoilebipolaire.nordblogs.com/
Amicalement
Etienne
Je vous trouve fort optimiste, surtout Johan.
Je suis bien stabilisé. La maladie bipolaire m'a obligé a un parcours professionnel et familiale chaotique.
Pourtant, je n'ai jamais connu le CLM, le CLD, l'invalidité, l'hospitalisation, les tentatives de suicide.
Certes, je me suis dépassé beaucoup plus que si ma vie avait été lisse.
Mais je ne dirais jamais comme Johan : "J'aime ma maladie vécue comme un don de Dieu", ni "je ne solderai pas ma maladie pour une autre" ni "Je n'échangerai pas la palette de mes sentiments, de mes ressentis, de ce que je peux créer en phase pour rien au monde."
Pour moi, cette maladie est handicapante, invalidante, déstructurante. C'est tout au moins ce que j'ai ressenti quand tout s'effondrait. Cela va bien à présent et je souhaite en aucun cas retrouver les affres de la dépression, de la douleur, du doute.
Désolé de ternir ce bel optimisme, mais je préfère contrebalancer en apportant une nuance de réalisme.
Je suis quand même satisfait d'avoir rencontré ce forum et de participer à l'entraide au sein de l'association bipolaire étoile bipolaire de Lille : http://etoilebipolaire.nordblogs.com/
Amicalement
Etienne
Re: Rêve d'un monde (virtuel) meilleur
Je laisse tomber la démocratie un instant... Il a fallu des centaines d'années pour qu'elle se mette en place.. Faudra son temps sur Internet. On a liberté de parole, pas encore de droit de vote (à côté c'est fini, pouf, tout effacé, pourtant mes propos n'étaient pas vulgaires, agressifs ect)
Johan, il a la veine (enfin..) de connaître la partie euphorique du TB, tout le monde ne connaît pas ça.. Pas moi en tout cas.. Les up sont toujours avec un fond de frustration, de rage, la machine s'accèlère mais, ce n'est pas agréable.. productif oui mais pas agréable.. Les downs, larmes ou apathie, faudrait être maso, pour en vouloir. Oui, la capacité de ressentir intensément, et certaines émotions agréables aussi, mais c'est sporadique.
A vrai dire, c'est pas la maladie même qui est si lourde pour moi, c'est l'étiquette sociale..(ça va mieux je m'y habitue, je commence vraiment à pouvoir relativiser) On a beau dire que c'est comme le diabète.
On ne dit jamais pour dénigrer quelqu'un "ce type c'est un vrai diabètique".. on dit bien (féminisons!) "cette fille c'est une vraie folle" et comme le langage évolue "c'est une malade mentale, celle-là"
Je vous admire car vous êtes activement engagés pour que ça change
Johan, il a la veine (enfin..) de connaître la partie euphorique du TB, tout le monde ne connaît pas ça.. Pas moi en tout cas.. Les up sont toujours avec un fond de frustration, de rage, la machine s'accèlère mais, ce n'est pas agréable.. productif oui mais pas agréable.. Les downs, larmes ou apathie, faudrait être maso, pour en vouloir. Oui, la capacité de ressentir intensément, et certaines émotions agréables aussi, mais c'est sporadique.
A vrai dire, c'est pas la maladie même qui est si lourde pour moi, c'est l'étiquette sociale..(ça va mieux je m'y habitue, je commence vraiment à pouvoir relativiser) On a beau dire que c'est comme le diabète.
On ne dit jamais pour dénigrer quelqu'un "ce type c'est un vrai diabètique".. on dit bien (féminisons!) "cette fille c'est une vraie folle" et comme le langage évolue "c'est une malade mentale, celle-là"
Je vous admire car vous êtes activement engagés pour que ça change
Re: Rêve d'un monde (virtuel) meilleur
bonsoir Ségolène royal participative chispas
ne t'inquiète pas on se réconforte et l'esclusion est pas agréable mais évite la qeurelle
prévention d'innocence mais la corruption d'un site parfois il y a des individus qui le font alors que faire
il font du dégats et c'est pas bie au revoir ségolene démocratie participative
ne t'inquiète pas on se réconforte et l'esclusion est pas agréable mais évite la qeurelle
prévention d'innocence mais la corruption d'un site parfois il y a des individus qui le font alors que faire
il font du dégats et c'est pas bie au revoir ségolene démocratie participative
Invité- Invité
Re: Rêve d'un monde (virtuel) meilleur
Dis Melody
J'espère que je suis plus drôle que Segolène
M'en fou, je me rattrape avec mes gamins et les poneys.. Z'ont jamais eu une animatrice pareille, qui leur demande de se mettre d'accord entre eux pour le choix des poneys.. Quelques règles quand même On ne se moque de personne, même pas des chevaux, on est tous responsable de la sécurité de chacun, on s'écoute.. Ils adorent, j'ai une fréquentation de mon cours la plus assidue et la plus stable de tous les autres animateurs! Pas d'accidents sur deux ans
Tout le monde s'amuse même moi. Et quand j'étais en down, ma présence suffisait, ils savaient s'autogérer.
Allez.. moi aussi je peux montrer un peu de confiance en moi Pourquoi pas!
Puis aujourd'hui, l'oeil de mon poney allait mieux
J'espère que je suis plus drôle que Segolène
M'en fou, je me rattrape avec mes gamins et les poneys.. Z'ont jamais eu une animatrice pareille, qui leur demande de se mettre d'accord entre eux pour le choix des poneys.. Quelques règles quand même On ne se moque de personne, même pas des chevaux, on est tous responsable de la sécurité de chacun, on s'écoute.. Ils adorent, j'ai une fréquentation de mon cours la plus assidue et la plus stable de tous les autres animateurs! Pas d'accidents sur deux ans
Tout le monde s'amuse même moi. Et quand j'étais en down, ma présence suffisait, ils savaient s'autogérer.
Allez.. moi aussi je peux montrer un peu de confiance en moi Pourquoi pas!
Puis aujourd'hui, l'oeil de mon poney allait mieux
Re: Rêve d'un monde (virtuel) meilleur
.
C'est vrai, je suis d'un optimisme effronté!!!
Seulement, je sors de trente-trois années de ma vie à me demander pourquoi je suis sur terre avec une tare qui m'a fortement handicapé à mes vingt-deux ans, date à laquelle je fréquentais encore la femme de ma vie, jusqu'à mes trente-cinq environs...
Tiré de mon livre:
__________
14.
J’ai eu d’autres épisodes maniaques et dépressifs durant les années 1997 à aujourd’hui. Cela m’a gêné au niveau pro-fessionnel et dans mes relations sociales. Je devenais de plus en plus misanthrope.
Sur le site www.argos2001.fr/troublesbi.htm on peut lire que les conséquences de la maladie sont multiples. La plupart du temps elle entraîne des comportements à ris-ques et plus particulièrement, une désinsertion socio-professionnelle et familiale. Il y a les risques de suicide dans la dépression. Environ 20% des personnes atteintes de trouble bipolaire font une tentative de suicide.
Puis, il y a les risques professionnels : licenciement en raison de l’étrangeté de la conduite, les démissions hâtives irréfléchies, rapports conflictuels avec les collègues et/ou la hiérarchie.
Ensuite, il y a encore les risques familiaux et sociaux : les conflits conjugaux, séparation ou divorce, perte des amis…
Enfin, il y a les autres risques : alcoolisme, consommation de drogue, rapports sexuels non protégés, conduite auto-mobile à vitesse excessive, prise de risques inutiles, défis dangereux, etc.…
C’est fou de se retrouver pleinement dans ce tableau de risques. En effet, j’ai perdu deux trois travails sur un coup de tête, Clara m’a quitté, ma religion m’a excommunié, heureusement mes amitiés ont plus de pérennité même si je ne les vois plus toutes, le lien reste intact, je ne vous raconte pas les conduites automobiles excessives, l’abus d’alcool et de cannabis, les rapports conflictuels au boulot et dans la famille… En ce jour je vous le dit, cette maladie porte beaucoup à conséquences dans beaucoup de sphères de la vie.
Mais parlons d’une crise de dépression survenue début 2004 qui dura quatre cinq mois. Je crois que l’élément cata-lyseur fut le stress des examens et l’impossibilité de pou-voir continuer mes études de psychologie tout en perce-vant des allocations de chômage.
Apathie, aboulie, laisser aller jusqu’à l’incurie, humeur maussade, anhédonie, plus de motivation pour rien, problèmes d’argent, patati patata. Vers fin juin je vire en phase maniaque et deviens, en raison de mon exubérance, socialement dérangeant.
__________
Voilà pour ma dernière période dépressive et de comment la maladie m'a handicapé. Je me dis rescapé du Titanic. J'ai beaucoup de chance d'être optimiste de caractère (après la pluie le bon temps, obstiné (je me perds dans ce que je crois dur comme faire, problème de passer à l'action ne sachant jamais comment l'humeur allait tourner, chaque chose entreprise vouée à l'échec de par une phase ou l'autre) et très ouvert d'esprit...
__________
Propos liminaires de mon livre :
« Donne-moi la force de me battre contre ce qui peut être changé, la sagesse d’accepter ce qui ne peut pas l’être et l’intelligence de savoir faire la différence entre les deux. » –Proverbe chinois.
« Avant donc d’écrire, apprenez à penser »
–N. Boileau
« La création ne vient jamais d’un bonheur. Elle résulte d’un manque. Contrepoids d’une angoisse, elle s’inscrit dans le vide à combler d’un désir dont on attend jouissance et de l’échec de son aboutissement. Autant dire qu’elle ne peut naître que d’un ratage, le manque à jouir. »
–P. Rey
« L’écriture est un refuge contre le quotidien »
–P. Hernandez
« Quand tu ne sais pas où tu vas, regarde d’où tu viens. » –Kohl Lanta à Vanuatu
« C’est au degré d’émotion dégagé par une œuvre que se jauge son intensité : fût-elle mal peinte, mal écrite ou mal composée, sa vibration impose le dialogue à celui qui s’en pénètre »
–P. Rey
____________
J'aime le proverbe chinois: accepter ma maladie fut un pas décisif. Le plus dur, accepter les limites, les cadres de celle-ci. Revoir mes ambitions à la baisse et m'en contenter (impossible!!! ;0P)
J'aime celle de Kohl Lanta: long long travail sur moi-même pour en arriver où je suis: content de vivre avec ma maladie, de la retourner à mon avantage, arriver à ce qu'elle ne me freine plus.
Je vous avoue l'avoir facile, je suis TB à tendances hypomane, que le bon de la maladie, encore socialement aussi amusante qu'acceptable entre les deux autres phases impossibles à la vie. Maintenant, avec tout cet acquis, je me ferai directement hospitalisé si je vais trop haut ou trop bas. Plus question d'essayer tout seul de m'en sortir.
_______________________________________________________________________
Quant à l'étiquette sociale, tout dépend à mon avis de ces cercles de fréquentations. J'ai gagné le respect de la plupart de mes cercles, ici, à la radio, au scrabble, mes copains copines, presque mes amis (c'est les plus dûrs avec la famille de les persuader être 'normal', comme eux si on est euthymique stabilisé) et le point noir, c'est dans le professionnel. Là, je vous avoue galérer. Justifier ses absences du marché de l'emploi en trichant sur les dates, inventant ça et là sur du vrai de vrais récits fantaisistes, etc... c'est lourd à la longue.
Mais avec mon part time médical, mon activa C8 cumulable avec la prime de l'AWIPH, je peux sereinement envisager un autre avenir professionnel pour les cinq années avenirs (le temps des primes, çàd celui de me faire valoir comme pour les autres cercles).
_______________________________________________________________________
Je reviens sur la première citation particulièrement pour toi Chispa. Il n'y a pas que ce site pour être reconnue dans son besoin d'expression sur des choses sensibles manifestement. Moi, je pars du principe que ce n'est pas mon forum et que j'y joue avec les règles conçues par d'autres.
Au début de mon arrivée sur ce site, j'ai subi la censure, mais après coup, heureusement que mes propos l'ont été avec je dois bien avouer, de la sagesse du modérateur... Je dis LUI, il me manque...
Puis, j'ai compris l'état d'esprit de ce site, du moins, les grandes lignes. Les murges de notre Gervaise nationale, même si cela m'a fait rire, souvenirs souvenirs, n'apportait rien de constructif, de positif pour faire avancer le schmilblik. Ses frasques maniaques étaient limites. Je l'adore et n'ai malheureusement plus de ses nouvelles mais je comprends qu'elle aussi ai été censurée.
Il y a même un moment crucial où je n'ai plus pu accéder au site. Je ne saurai probablement jamais si c'était une mise à pied totalitaire ou salutaire pour tous, mais encore une fois, vu les propos virulants que j'y déversais comme on jette ses poubelles, je comprends qu'il fallait me tenir à l'écart.
Ici, je vous ai partagé le sortir d'une phase hypomane, elle est pour moi comme le plus beau de mes aphorismes : se vaincre est la plus belle des victoires. Pas de censure, normal, rien de dérangeant si ce n'est le fait que je kiffe ma maladie trop exagéré et que cela fait du mal à tous ceux qui ne sont pas arrivés malgré, bon gré là.
C'est dur en down d'apprécier ce trop plein de joie pcq on est à côté de ses pompes, loin de la bonne estime de soi, on se sent larve à côté d'un papillon, d'une libellule toute excitée de voir à 360° ce qui se passe sur sa vie avec une lucidité jamais atteinte jusqu'alors...
Le succès des autres nous renvoit à nos propres échecs. La facilité à la difficulté, l'insoluble face à un trop de facilité. Toute cette engeance doit à mon sens encore évoluer vers un degré de perception de sa maladie supérieur, arrêter d'en être la victime, reprendre les mors de celle-ci.
Tu seras alors un homme mon fils.
.
C'est vrai, je suis d'un optimisme effronté!!!
Seulement, je sors de trente-trois années de ma vie à me demander pourquoi je suis sur terre avec une tare qui m'a fortement handicapé à mes vingt-deux ans, date à laquelle je fréquentais encore la femme de ma vie, jusqu'à mes trente-cinq environs...
Tiré de mon livre:
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14.
J’ai eu d’autres épisodes maniaques et dépressifs durant les années 1997 à aujourd’hui. Cela m’a gêné au niveau pro-fessionnel et dans mes relations sociales. Je devenais de plus en plus misanthrope.
Sur le site www.argos2001.fr/troublesbi.htm on peut lire que les conséquences de la maladie sont multiples. La plupart du temps elle entraîne des comportements à ris-ques et plus particulièrement, une désinsertion socio-professionnelle et familiale. Il y a les risques de suicide dans la dépression. Environ 20% des personnes atteintes de trouble bipolaire font une tentative de suicide.
Puis, il y a les risques professionnels : licenciement en raison de l’étrangeté de la conduite, les démissions hâtives irréfléchies, rapports conflictuels avec les collègues et/ou la hiérarchie.
Ensuite, il y a encore les risques familiaux et sociaux : les conflits conjugaux, séparation ou divorce, perte des amis…
Enfin, il y a les autres risques : alcoolisme, consommation de drogue, rapports sexuels non protégés, conduite auto-mobile à vitesse excessive, prise de risques inutiles, défis dangereux, etc.…
C’est fou de se retrouver pleinement dans ce tableau de risques. En effet, j’ai perdu deux trois travails sur un coup de tête, Clara m’a quitté, ma religion m’a excommunié, heureusement mes amitiés ont plus de pérennité même si je ne les vois plus toutes, le lien reste intact, je ne vous raconte pas les conduites automobiles excessives, l’abus d’alcool et de cannabis, les rapports conflictuels au boulot et dans la famille… En ce jour je vous le dit, cette maladie porte beaucoup à conséquences dans beaucoup de sphères de la vie.
Mais parlons d’une crise de dépression survenue début 2004 qui dura quatre cinq mois. Je crois que l’élément cata-lyseur fut le stress des examens et l’impossibilité de pou-voir continuer mes études de psychologie tout en perce-vant des allocations de chômage.
Apathie, aboulie, laisser aller jusqu’à l’incurie, humeur maussade, anhédonie, plus de motivation pour rien, problèmes d’argent, patati patata. Vers fin juin je vire en phase maniaque et deviens, en raison de mon exubérance, socialement dérangeant.
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Voilà pour ma dernière période dépressive et de comment la maladie m'a handicapé. Je me dis rescapé du Titanic. J'ai beaucoup de chance d'être optimiste de caractère (après la pluie le bon temps, obstiné (je me perds dans ce que je crois dur comme faire, problème de passer à l'action ne sachant jamais comment l'humeur allait tourner, chaque chose entreprise vouée à l'échec de par une phase ou l'autre) et très ouvert d'esprit...
__________
Propos liminaires de mon livre :
« Donne-moi la force de me battre contre ce qui peut être changé, la sagesse d’accepter ce qui ne peut pas l’être et l’intelligence de savoir faire la différence entre les deux. » –Proverbe chinois.
« Avant donc d’écrire, apprenez à penser »
–N. Boileau
« La création ne vient jamais d’un bonheur. Elle résulte d’un manque. Contrepoids d’une angoisse, elle s’inscrit dans le vide à combler d’un désir dont on attend jouissance et de l’échec de son aboutissement. Autant dire qu’elle ne peut naître que d’un ratage, le manque à jouir. »
–P. Rey
« L’écriture est un refuge contre le quotidien »
–P. Hernandez
« Quand tu ne sais pas où tu vas, regarde d’où tu viens. » –Kohl Lanta à Vanuatu
« C’est au degré d’émotion dégagé par une œuvre que se jauge son intensité : fût-elle mal peinte, mal écrite ou mal composée, sa vibration impose le dialogue à celui qui s’en pénètre »
–P. Rey
____________
J'aime le proverbe chinois: accepter ma maladie fut un pas décisif. Le plus dur, accepter les limites, les cadres de celle-ci. Revoir mes ambitions à la baisse et m'en contenter (impossible!!! ;0P)
J'aime celle de Kohl Lanta: long long travail sur moi-même pour en arriver où je suis: content de vivre avec ma maladie, de la retourner à mon avantage, arriver à ce qu'elle ne me freine plus.
Je vous avoue l'avoir facile, je suis TB à tendances hypomane, que le bon de la maladie, encore socialement aussi amusante qu'acceptable entre les deux autres phases impossibles à la vie. Maintenant, avec tout cet acquis, je me ferai directement hospitalisé si je vais trop haut ou trop bas. Plus question d'essayer tout seul de m'en sortir.
_______________________________________________________________________
Quant à l'étiquette sociale, tout dépend à mon avis de ces cercles de fréquentations. J'ai gagné le respect de la plupart de mes cercles, ici, à la radio, au scrabble, mes copains copines, presque mes amis (c'est les plus dûrs avec la famille de les persuader être 'normal', comme eux si on est euthymique stabilisé) et le point noir, c'est dans le professionnel. Là, je vous avoue galérer. Justifier ses absences du marché de l'emploi en trichant sur les dates, inventant ça et là sur du vrai de vrais récits fantaisistes, etc... c'est lourd à la longue.
Mais avec mon part time médical, mon activa C8 cumulable avec la prime de l'AWIPH, je peux sereinement envisager un autre avenir professionnel pour les cinq années avenirs (le temps des primes, çàd celui de me faire valoir comme pour les autres cercles).
_______________________________________________________________________
Je reviens sur la première citation particulièrement pour toi Chispa. Il n'y a pas que ce site pour être reconnue dans son besoin d'expression sur des choses sensibles manifestement. Moi, je pars du principe que ce n'est pas mon forum et que j'y joue avec les règles conçues par d'autres.
Au début de mon arrivée sur ce site, j'ai subi la censure, mais après coup, heureusement que mes propos l'ont été avec je dois bien avouer, de la sagesse du modérateur... Je dis LUI, il me manque...
Puis, j'ai compris l'état d'esprit de ce site, du moins, les grandes lignes. Les murges de notre Gervaise nationale, même si cela m'a fait rire, souvenirs souvenirs, n'apportait rien de constructif, de positif pour faire avancer le schmilblik. Ses frasques maniaques étaient limites. Je l'adore et n'ai malheureusement plus de ses nouvelles mais je comprends qu'elle aussi ai été censurée.
Il y a même un moment crucial où je n'ai plus pu accéder au site. Je ne saurai probablement jamais si c'était une mise à pied totalitaire ou salutaire pour tous, mais encore une fois, vu les propos virulants que j'y déversais comme on jette ses poubelles, je comprends qu'il fallait me tenir à l'écart.
Ici, je vous ai partagé le sortir d'une phase hypomane, elle est pour moi comme le plus beau de mes aphorismes : se vaincre est la plus belle des victoires. Pas de censure, normal, rien de dérangeant si ce n'est le fait que je kiffe ma maladie trop exagéré et que cela fait du mal à tous ceux qui ne sont pas arrivés malgré, bon gré là.
C'est dur en down d'apprécier ce trop plein de joie pcq on est à côté de ses pompes, loin de la bonne estime de soi, on se sent larve à côté d'un papillon, d'une libellule toute excitée de voir à 360° ce qui se passe sur sa vie avec une lucidité jamais atteinte jusqu'alors...
Le succès des autres nous renvoit à nos propres échecs. La facilité à la difficulté, l'insoluble face à un trop de facilité. Toute cette engeance doit à mon sens encore évoluer vers un degré de perception de sa maladie supérieur, arrêter d'en être la victime, reprendre les mors de celle-ci.
Tu seras alors un homme mon fils.
.
Re: Rêve d'un monde (virtuel) meilleur
vive les optimistes!
grace à eux,la Vie parait moins fade et peut redonner l'envie d'étre vécue par les pessimistes,isn'it?
grace à eux,la Vie parait moins fade et peut redonner l'envie d'étre vécue par les pessimistes,isn'it?
Invité- Invité
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