Le « taping » en vogue chez les sportifs

Invité Sam 18 Aoû 2012 - 3:42

Le « taping » en vogue chez les sportifs

Publié le 13/08/2012 - Les Jeux olympiques de Londres ont confirmé l’engouement actuel des athlètes pour les « tapings ».
De plus en plus de sportifs arborent ces petits morceaux d’adhésifs colorés que certains téléspectateurs ont pu prendre pour du maquillage « tribal » éphémère. Collées à même la peau, ces bandes de contention musculaire sont censées favoriser la circulation sanguine et le drainage lymphatique.
Le taping permettrait de diminuer le risque d’œdème et d’apaiser la douleur, tout en améliorant l'amplitude des mouvements. Il associerait aussi la chromothérapie aux bienfaits du bandage. Les adhésifs bleus seraient anti-inflammatoires, les rouges stimulants, les noirs relaxants…

La méthode du taping (du verbe anglais « to tape » qui signifie scotcher) a été mise au point dans les années 70 par un chiropracteur japonais, Kenzo Kase.
Déçu par les bandes de strapping qu’il juge inconfortables, il décide de faire fabriquer des bandes plus fines et légères qui n’entravent pas les mouvements des sportifs.
Testées avec succès sur des sumotoris, ces bandes en coton hypoallergénique ont rapidement séduit d’autres catégories d’athlètes.
Leur faible coût (moins de dix euros la bande) et leur praticité (portables jusqu'à 5 jours, lavables et résistantes à l'eau) y sont également pour beaucoup.
Car, du point de vue de l'efficacité, le taping a encore tout à démontrer.
En février 2012, le journal Sports Medicine a conclu que les résultats de recherches menées depuis une dizaine d'années n’étaient pas suffisants pour valider scientifiquement la technique.
Il n’en reste pas moins que les formations de taping se développent. On y apprend les différentes techniques de pose, les unes censées prévenir les crampes, les autres faciliter la bonne contraction du muscle…
À défaut de procurer un réel bénéfice pour l’organisme, le taping pourrait bien tout simplement apporter un soutien psychologique aux sportifs. - Amandine Ceccaldi