Education thérapeutique

[Invité]

Bonjour à tous,

J'ai connu l'époque où la seule activité visible en hospitalisation était fumer en faisant des allers/retours dans un couloir.

Lorsque j'ai commencé à entendre parler de "psycho-éducation", il semblait qu'elle était réservée à un microcosme parisien.

Fort heureusement et même si j'ai dû me faire ma propre éducation à la maladie, cette discipline s'est a priori largement développée :

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ducation_th%C3%A9rapeutique_du_patient

J'ose espérer que les hospitalisations contemporaines n'ont plus rien à voir avec ce que j'ai pu vivre (infantilisation, culpabilisation, humiliation, ignorance...).

Bises,

Clémentine

[Marie-Claire]

Je n'ai jamais été hospitalisée, mais ce que des personnes hospitalisée récemment me racontent, cela n'a pas l'air d'avoir changé.

Quant à la psychoéducation, je ne suis absolument pas sûre qu'on en parle lors d'une hospitalisation.

Pour ceux qui souhaiteraient en savoir plus sur la psychoéducation:

https://bipolairemd2008.forum-actif.eu/t3388-psychoeducation-a-creteil?highlight=psycho%E9ducation

[etienne]

Bonjour,

je relève 4 termes relatifs aux hospitalisations :

(infantilisation, culpabilisation, humiliation, ignorance...)
Je suis sorti d’hôpital il y a 2 mois.

Si je n'ai pas vécu de culpabilisation ni d'humiliation, en revanche, l'ignorance dans laquelle est tenue chaque patient est de rigueur. Mon psychiatre attend toujours au bout de deux mois et malgré un rappel un diagnostique d'hospitalisation. J'ai surtout eu le conseil d'aller voir un psychologue, alors que je venais pour un burn-out et un changement de traitement.

Ensuite le terme infantilisation est omniprésent : depuis les jeux : dadas, 1000 bornes, dames..., les autorisations pour faire ouvrir la "salle de sport", la fermeture arbitraire au bout de 30 minutes parfois parce que la surveillante s'ennuyait, la non-communication des médications.
Je ne parle pas des horaires d'ouvertures et de fermeture de chambre pour raison thérapeutique, l’accès réglementé à la cour pour fumer. Infantilisation et ennuis sont les deux termes qui m'ont frappés.

Etienne

[Invité]

Bonsoir Etienne,

C'est bien décevant de lire que les améliorations sont aussi lentes.

Je pense que si j'ai relevé autant d'aspects négatifs, c'est certainement parce que j'ai connu pas mal d'hospitalisations, dont certaines bien enfermée ! J'en compte environ 7 entre 1997 et 2007. Durée moyenne : 15 jours.

De plus, je pense que le comportement des soignants n'est pas le même face à un patient dépressif ou face à un autre en phase maniaque.

L'infantlisation est pour moi contraire au processus de rétablissement qui implique une certaine autonomisation.

Bon courage à toi dans ton parcours pour retrouver un bon équilibre. Pour moi, le rétablissement implique une valeur ajoutée par rapport à l'état antérieur à la rechute. Je te souhaite un vrai mieux-être.

Clémentine

[Invité]

Chez nous en Suisse nous évitons autant que possible les hospitalisations en HP, sauf cas de force majeure. Il y a des autres structures bien adaptées : CTB, centre de thérapies brèves avec psys, infirmiers, groupes et thérapies, en complément de la possibilité de manger et dormir sur place, et ce durant queques semaines tout au plus. C'est un centre ouvert. Il y a aussi une unité d'observation et d'aide psychiatrique super renforcée, avec rvs psys et infirmiers plus groupes de parole fréquents. C'est une structure fermée, réservée à ceux qui vont très mal ou ont fait une TS. Durée 6 jours max, ensuite CTB- Enfin, les consultations psys, institutionnelles ou privées. Je trouve que notre système de soins psys est bon. Pas d'infantilisation et peu de temps pour s'ennuyer.

[Invité]

Lors de mon enfermement je n'ai pas ressenti d'infantilisation de la part du personnel infirmier qui était très à l'écoute mais malheureusement de la part des psys. Ce fut terrible, terrifiant, avale ton cachet et tais-toi !

Bises
dido

[Marie-Claire]

Ca a l'air pas mal en Suise. Comme en Belgique ou au Canada, non?

[Invité]

Un bon psy, et c'est essentiel, prend toujours le temps d'écouter son patient et de parler avec lui. Et le cachet, c'est si on veut bien. En plus de ça les mauvais psys ont peur de leurs patients.

[Invité]

Je ne sais pas Marie-Claire. Mais il est important de poser maintenant et depuis longtemps déjà dans certains endroits un regard différents sur les soins psys à donner aux patients, qui respecte leurs droits et les aide à trouver des solutions, dans des ateliers protégés aussi.

[Invité]

Le problème ada, quand on est semi-délirant comme je l'étais quels choix ont les psys ? Je comprends leur position mais je leur en veux aussi de ne pas m'avoir entendue quand je leur disais que le traitement qu'ils m'administraient n'était pas pour moi; et la suite m'a donné raison.
Alors que faire ?

[Invité]

Changer de crèmerie, le plus vite possibe si cela est faisable, Dido

Bisous

Ada

[Invité]

oui ada, bien sûr, mais en hdt c'est impossible ! Il faut coopérer sinon c'est l'injection directe.

[Invité]

Ces façons de faire sont interdites chez nous, et le conseil de surveillance psy veille. On ne peut pas obliger un patient à prendre un traitement dont il ne veut pas

[Invité]

Je ne savais pas ada, chez nous c'est apparemment encore la cour des miracles.
En tout cas je suis vaccinée des TS grâce à ce séjour atroce qui a duré trois semaines.
Heureusement que mes parents ont compris qu'ils devaient me sortir de là car les psys voulaient me garder et ont tout fait pour les convaincre mais dieu merci ils ne se sont pas laissés fléchir. Merci à eux.

[Invité]

Merci à tes parents, en effet Dido. Et puis ça me donne le plaisir de te connaître. Et tu vas de mieux en mieux. Continue comme ça, tu gagneras, je te le souhaite de tout coeur,

Bises

Ada

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